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Concours d’entrée interne 2012 du Ballet de l’Opéra de Paris

EDIT 15:30 : Voici les résultats

Le concours d’entrée interne pour le corps de ballet de l’Opéra de Paris se tenait le 12 juin. Il est uniquement réservé aux élèves de première division de l’Ecole de Danse de l’Opéra de Paris. Le concours s’est déroule au Palais Garnier de 11 heures à 13 heures.

MERCI d’avance si vous souhaitez commenter de rester modéré-e-s dans vos propos, ce ne sont encore que des élèves, et non des professionnel-les affirmé-e-s.


Classement des filles


1) Alice Catonnet, engagée

2) Aliénor Decaris

3) Clémence Gross

4) Anaïs Kovacsik

5) Roxane Stojanov


Alice Catonnet s’est fait beaucoup remarquer lors du spectacle, notamment avec son rôle de la fille aux nattes dans Le Bal des Cadets. Ses efforts son récompensés, et elle décroche le seul contrat chez les filles, bravo à elle ! Aliénor Decaris, qui redouble elle-aussi, rate de peu l’entrée, mais sa deuxième place devrait lui laisser de l’espoir pour le concours externe. Félicitations également à Clémence Gross et Anaïs Kovacsik. Même si elles ne décrochent pas de contrat, elles ont de belles places pour des filles qui tentaient le concours pour la première fois, et qui restent très jeunes.

Pincement au cœur par contre pour Roxane Stojanov. C’est un peu comme pour Marie Varlet l’année dernière : cette jeune fille a été très bien distribuée lors du spectacle, elle a brillé sur scène et a été remarquée par pas mal de critiques, aussi bien par sa technique que par sa présence (un article anglais disait d’ailleurs qu’elle était le nom à retenir cette année). Au final, elle termine en queue de classement. Si l’on se place du coté du public, c’est l’incompréhension de ce concours 2012.

J’en profite également pour demander si quelqu’un a des nouvelles de Laia Ramon. Elle avait eu un joli classement l’année dernière, mais j’ai l’impression qu’elle n’était ni aux Démonstrations, ni aux spectacles.


Classement des garçons

1) Antonio Conforti, engagé

2) Loïck Pireaux

3) Baptiste Claudon

4) Stéphane Level-Bronnekant

5) Mathieu Rouaux

6) Théodore Nelson

Alors je ne connais pas du tout Antonio Conforti, j’ai en fait l’impression que c’était sa première année à Nanterre. Quelqu’un me confirme ? Bravo à lui pour cette première place et le contrat qui va avec ! Loïck Pireaux rafle aussi une belle deuxième place. Il était passé en première division en queue de classement, il a dû faire d’énorme progrès en un an, et cela reste prometteur pour le concours de jeudi. Petit pincement pour Etienne Demezon, qui ne figure pas au classement mais dont j’avais eu de bons échos au spectacle. Mis à part Baptiste Claudon, il me semble que les autres garçons peuvent refaire une année à Nanterre, ce qui leur laisse de quoi respirer un peu.

Bravo en tout cas à tous les élèves, il est difficile d’imaginer combien ce concours doit être éprouvant. Ceux et celles qui ne sont pas engagé-e-s peuvent retenter leurs chances lors du concours externe, qui a lieu jeudi. Deux autres CDI devraient être disponibles, ainsi que quelques contrats de surnuméraires.

Commentaires (19)

  • Lola

    Une étape importante pour eux, ça ne doit pas être évident de danser tout en gérant ce stress !

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  • D7

    des félicitations bien sur aux engagé-e-s, mais à tous celles et ceux qui ont passé ce concours, même si leur nom ne figure pas dans le classement, car tout de même, toute une scolarité à Nanterre…. Que tous gardent confiance en eux ! Ensuite, des encouragements pour la suite ! tout de suite pour le concours externe, et pour les étapes à venir. la vie de danseuse ou de danseur est une aventure qui n’est pas “linéaire”… Bonne chance à eux donc, qu’ils continuent à travailler et garde cette passion…

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  • sophie

    Félicitations aux engagés! Je suis également un peu déçue pour Roxane Stojanov. Tentait-elle le concours pour la première ou pour la deuxième fois?

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  • MrMach

    Laia Ramon a passé l’année entre soucis de santé et problèmes personnels, j’espère donc que vous comprendrez si je n’en dis pas plus et vous demande de le respecter, quand a Antonio, ce n’est pas sa première année du tout, il était d’ailleurs aux démonstrations comme aux spectacles.
    Bravo aux deux engagés, et bon courage aux autres, j’en profite pour rectifier les erreurs de l’article, aucun redoublement possible pour les garçons sauf Mathieu Rouaux.
    L’opéra est un monde merveilleux et sans pitié, 2 engagés seulement c’est peu, pour un nombre bien plus élevés de jeunes qui ont été nourris et bercés à Nanterre, cela m’intéresserait d’ouvrir le débat quand à la gestion de l’école par rapport à ça. Et toujours toujours, beaucoup d’incompréhension quand à certaines choses, aussi bien au concours d’entrée et de promotion, on se demande parfois où l’objectivité a pu se cacher pendant les délibérations.
    (et merci à la rédactrice pour le petit avertissement en haut de page, on en a déjà parlé 🙂 )

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  • petitvoile

    MrMarch,

    ” 2 engagés seulement c’est peu, pour un nombre bien plus élevés de jeunes qui ont été nourris et bercés à Nanterre, cela m’intéresserait d’ouvrir le débat quand à la gestion de l’école par rapport à ça. Et toujours toujours, beaucoup d’incompréhension quand à certaines choses, aussi bien au concours d’entrée et de promotion, on se demande parfois où l’objectivité a pu se cacher pendant les délibérations. “

    Sachez que partout dans le monde, il n’y a pas plus d’engagés venant des autres écoles dans leurs corps de ballet. On ne peut pas faire des classes de danse à deux danseurs ni gonfler inutilement des effectifs de corps de ballet, d’autant en période financière difficile. La saison prochaine, le Royal Ballet engage 2 filles 1 garçon, Munich zéro, Hambourg zéro…. Et encore! Le corps de Ballet de l’Opéra est un des seuls à engager ses élèves en priorité, ce qui est loin d’être le cas partout.

    Concernant vos incompréhensions, elles sont intrinsèques à la condition humaine !

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  • @ D7 : Oui, que chacun-e trouve sa voie, il n’y a pas que l’Opéra de Paris dans la vie.

    @ Sophie : Elle tentait le concours pour la première fois.

    @ MrMach : Pas besoin d’entrer dans les détails pour Laila, je me demandais juste ce qu’elle devenais. J’espère qu’elle aura une année plus sereine l’année prochaine. Un seul peut redoubler chez les garçons ? Je les imaginais plus jeunes, difficile pour cette division…

    Quant au débat sur l’école, c’est vrai qu’il revient à chaque concours. D’un point de vue extérieur, j’ai l’impression que le public sait que c’est impitoyable. Dans chaque reportage, la directrice (Claude Bessy ou Elisabeth Platel) insiste beaucoup sur le fait que, en partant d’une classe de stagiaires, seul un ou deux entreront dans le corps de ballet, et que les autres devront aller voir ailleurs. Et les élèves, comment le perçoivent-t-ils de l’intérieur ? J’ai l’impression que les points de vue sont différents. Libellule disait l’année dernière que les élèves n’étaient pas du tout poussés à aller auditionner à l’extérieur. Un adulte de l’école m’a plutôt dit le contraire il y a peu… Quand à la subjectivité, elle existe à chaque examen, et dans chaque niveau niveau de la compagnie. Je ne comprends toujours pas pourquoi MOB, une danseuse d’une si grande qualité, n’a droit qu’à des miettes de rôle. Et elle n’est pas la seule, chaque concours de promotion provoque débat. Il n’y a pas de concours sans subjectivité quand on parle d’art, la question est plutôt de savoir si la subjectivité est plus importante qu’il y a 10 ans à l’Opéra de Paris, et s’il y a plus d’injustice maintenant, mais je n’ai pas assez de recul là-dessus.

    @ Petitvoile : Sale temps pour les artistes décidément… Pour l’incompréhension, dans le cas précis de ce concours, il y a un décalage entre ce que l’on a pu voir sur scène (en tout cas celles qui ont été bien distribuées) et les résultats, ce qui était déjà arrivé l’année dernière. Après, personne ne sait comment elles ont dansé à l’heure H.

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  • Lola

    C’est vrai que ce doit être terrible pour ces jeunes danseurs, qui baignent dans le rêve de l’Opéra de Paris depuis leur plus jeune âge.
    Mais cela dit, cette déception, cet échec de l’entrée à l’Opéra peut être justement une chance à saisir. Il faut transformer cet échec en opportunité, il faut voir plus large. Ils peuvent être très heureux et épanouis dans un corps de ballet de qualité à l’étranger. Il “suffit” d’accepter de se tourner vers d’autres pays, ne pas rester fixé sur Paris. Ils deviendront peut-être soliste ailleurs alors que Paris ne les aurait jamais laissés passer le poste de Coryphée ou Sujet (ce qui est très bien par ailleurs je ne critique pas). Et ils s’éclateront d’autant plus. Je repense à l’interview de Philippe de la Meilleure Danse : il préfère ne pas tenter Paris car il faudrait reprendre depuis le début la progression, de corps de ballet à soliste, et il préfère s’éclater là où on lui fait une plus belle place d’entrée. Il a une grande ouverture d’esprit. On peut être un danseur heureux et reconnu ailleurs qu’à l’Opéra de Paris. Cela dit effectivement il faudrait, si ce n’est pas déjà le cas, que les danseurs soient informés des possibilités dès leurs études de danse, et poussés à candidater un peu partout, en Europe par exemple.

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  • Obs

    un débat important sur la vocation de l’école et sur le nombre de postes, car il concerne tous les élèves.
    Ma modeste pierre à l’édifice… quelques ordres de grandeurs : 154 danseurs dans la compagnie, divisé par 25 ans de carrière, cela fait 6 postes moins les recrutements externes, 2 par an, cele laisse donc, en moyenne, 4 postes pour les élèves de Nanterre. Cette notion de moyenne est aussi importante que le chiffre, sur un total d’environ 15, voire un peu plus, élèves en première division…
    So what…
    réduire le nombre de places au fil des années pour améliorer le ratio élèves sur postes… why not, mais l’école est une très belle machine (savoir faire, direction professeur, enseignement, locaux….) ce serait dommage de la laisser sous utilisée…
    Préparer à autre chose que l’opéra de Paris, euh, il faut regarder la plaque de Nanterre, c’est assez normal que le coeur de métier de l’école soit d’assure cette transmission….

    Well, trois pistes à approfondir me semble t il
    – être très clair sur ces ratios dès l’entrée des enfants à Nanterre (eh oui, quand ils rentrent ce sont des enfants, à la sortie…) vis à vis des enfants et…des parents avec la très grande difficulté que les enfants avancent à vitesses très différentes (voir l’évolution des classements au fil des années; être très clair donc, avec des précautions…
    – garder le scolaire toujours à l’esprit,
    – garder l’optique opéra… et ajouter autre chose, ou comment se préparer, aussi, en plus, à l’ailleurs… ça se refléchit… complément de formation ? période d’échanges dans des écoles étrangères ?
    – expérience professionnelle de type junior ballet, éventuellement en regroupant des forces…
    Allez, faisons qq devoirs d’été ! pas simple, masi pas insoluble !
    Bravo à tous les élèves… et aux professeurs et directrice !

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  • Lola

    Oui et bien justement, il faut évoluer de cette “plaque de l’école de Nanterre” et être cohérent : si un seul élève par division peut aller à l’Opéra il faut préparer un avenir ailleurs à tous les autres élèves. Ce n’est pas parce que “c’est comme ça” que ça doit le rester.
    Il faudrait (je sais, c’est facile de parler quand on n’y est pas, je cherche juste des idées) leur parler des possibilités des différents ballets européens et étrangers, comment on y entre, comment ils fonctionnent, les grades, l’orientation chorégraphique…etc…C’est peut-être déjà le cas.

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  • gargouille

    Oui il y aurait peut être à revoir certaines choses.

    En ce qui concerne de participer à des autres auditions, j’ai en mémoire des dires qu’il était difficile à un élève échouant au concours d’entrée de passer des auditions pour la simple raison qu’elles seraient déjà passées.
    C’est peut être dépendant de la date du concours interne.

    Je penses que les élèves sont bien conscients du peu de places offertes et que la majorité devra allez voir ailleurs.
    Est il facile de vouloir l’Opéra tout en préparant ailleurs ?

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  • Lola

    Ajoutez à cela la préparation des démonstrations de l’école de danse et de leur spectacle, leurs examens (j’imagine bien qu’il y en a ?), ça doit effectivement laisser peu de temps pour aller passer des auditions dans d’autres villes !

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  • petitvoile

    Ne pas penser qu’il y ait des soucis d’information à Nanterre pour auditionner ailleurs, l’année dernière deux filles de 1ère division ont été engagé au Het National d’Amtersdam. Les auditions ont quasiment lieu partout entre décembre et le printemps, celle de l’Opéra est très tardive.
    Comme dans toutes les écoles supérieures de danse, certains élèves en fin d’études veulent vraiment faire ce métier et font ce qu’il faut pour chercher un contrat, certains restent plus passifs voire imaginent un peu vite que trouver un job tombe du ciel ou rechignent à quitter leur ville et leur famille… Le métier de danseur commençant tôt, le rôle des parents est important !
    Que les 1ère division désirent ardemment intégrer le Ballet de l’Odp tombe sous le sens, qui plus est une des rares compagnies au monde (avec la Russie et la Scala) à offrir des CDI. Les autres danseurs vivent une vie professionnelle moins confortable et sauf exception moins longue c’est certain mais ni plus ni moins réussie !

    @Amélie, je vous entends! Un premier rôle peut très bien convenir à un(e) élève dans le cadre d’un spectacle d’école et la prestation être très appréciée. Cela dit! cet(te) élève est-il ou elle suffisamment mature, artistiquement ouvert(e) et psychiquement solide pour intégrer un corps de ballet est une autre question, essentielle lors d’une audition professionnelle. D’autre part, chaque compagnie a son style de danseurs, ses besoins x ou y et recrute en fonction de ça aussi.

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  • gargouille

    @petitvoile :

    Donc c’est bien cela, si les autres auditions se passe quelques mois avant le concours d’entrée, ils leurs font donc attendre 6 mois pour en passer.

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  • petitvoile

    @gargouille,

    Non, ils vont auditionner pendant l’année de 1ère division !

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  • gargouille

    @petitvoile :
    D’accord.

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  • Elle

    Curieux autant qu’étrange
    Hors Alice Catonnet, point de purs produits de l’Ecole ! D’ailleurs, cette belle danseuse n’était pas spécialement favorite.
    Pour les surnuméraires, nous notons avec étonnement le classement là encore de danseurs non issus de l’école et/ou renvoyés … ceci dit ravie pour Chloé qui a su rebondir après son renvoi quelque peu brutal !
    Dans ces CDD il est même des danseurs qui dans d’autres auditions de compagnies ne sont pas allés jusqu’à pouvoir présenter leur variation …
    bizarre autant qu’étrange

    ps : je suis intimement convaincue qu’il n’y a pas d’heure H et que chacun a dansé au mieux

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  • petitvoile

    @Elle, tout est dit dans vos remarques, la danse est une profession de l’ici maintenant.
    Antonin fait un retour à Paris car il a passé plusieurs années à l’école de danse jusqu’en 1ère division.
    Les 1ères filles étant déjà surnuméraires et bien distribuées dans le ballet, leur rang est normal.

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  • Lulu

    Bonjour à tous et à toutes,

    Ma requête ne sera pas forcément à propos, mais pourriez-vous m’indiquer si les examens des autres divisions ont déjà eu lieu et quel est le classement ?

    Merci à vous !

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  • Matie

    @Lulu: Oui moi aussi, j’aimerais savoir! =D>

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