TOP

Prix Fedora 2019 – Les projets en lice pour la danse

Fedora est une plateforme de mécénat européen, le cercle européen des philanthropes de l’opéra et du ballet. Chaque année, il délivre le prix Fedora – Van Cleef & Arpels pour soutenir un ambitieux nouveau projet autour de la danse, qu’elle soit classique pour contemporaine, avec une dotation non négligeable de 100.000 euros. Fedora délivre également un Prix pour un projet Opéra, ainsi que, nouveau cette année, un projet éducatif (dont plusieurs sont autour de la danse). Pour 2019, neuf projets Danse ont été sélectionnés, à découvrir sur scène la saison prochaine. Le projet soutenu est choisi par un jury international, mais aussi par le public qui peut voter sur le site de Fedora, jusqu’au 22 février. Présentation de ces projets danse et de quelques coups de coeur, qui seront à découvrir en scène la saison prochaine. 

Les 60 ans du NDT en lice pour le Prix Fedora

Prix Fedora – Qui peut se présenter ?

Pas de distinction entre création contemporaine et nouvelle production classique, mais certains critères sont tout de même présents pour se présenter. Les productions en lice doivent être de nouvelles créations, avec une première entre l’été 2019 et la fin de l’année 2020. Le projet doit se faire entre deux, de préférence trois ou plus, partenaires de différents pays (maison d’opéra, compagnie, festival, etc), et l’équipe artistique doit être composée “de préférence d’artistes émergents et de différentes nationalités et disciplines“. 

 

Prix Fedora – Les neuf projets Danse en lice

La Bayadère de Daniel Proietto – Ballet Royal de Flandre

Et non, on n’a jamais fini de revisiter les grands classiques du répertoire. Porté par le Ballet Royal de Flandre, l’une des compagnies européennes les plus dynamiques, le chorégraphe Daniel Proietto veut revenir à la source de La Bayadère, à la fois par la vision de l’Inde qu’en avait le public du XIXe siècle, mais aussi par la danse indienne traditionnelle. La danseuse Shantala Shivanlingappa fait ainsi partie de l’équipe artistique. L’objectif “est de créer une œuvre universelle, centrée sur le thème principal de l’amour, sans dogmes politiques ou religieux, et intégrant les traditions occidentales et indiennes“. Le tout avec une nouvelle musique signée Mikael Karlsson. Une oeuvre à voir la saison prochaine au Ballet Royal de Flandre, sûrement par la suite au Ballet National de Norvège qui co-produit ce spectacle.

 

Les 60 ans du NDT – Nederlands Dans Theater

Compagnie majeure de danse contemporaine en Europe dirigée pendant des années par Jiří Kylián, centre névralgique des plus percutantes créations contemporaines de ces dernières années (Crystal Pite ou Johan Inger sont passés par là), le Nederlands Dans Theater – NDT pour les intimes – fête ses 60 ans. Et prépare forcément un gros spectacle pour son anniversaire : une création tissée à huit mains, entre le duo Sol León & Paul Lightfoot, Crystal Pite et Marco Goecke, chorégraphes adjoints de la troupe. Une première à voir à l’automne 2019 au NDT, avant un passage par l’Opéra de Paris au printemps 2020.

 

Giselle par le collectif Kor’sia

Quand on disait un peu plus haut que les grands classiques ne cessent d’être revisités… Le collectif Kor’sia s’attaque à ce chef-d’oeuvre du ballet romantique. Et ce sera à voir par le Ballet du Rhin, compagnie décidément ambitieuse, en septembre 2019.

 

Marry Me In Bassiani par (La)Horde – Théâtre de la Ville

(La)Horde est le jeune collectif artistique que tout le monde s’arrache en ce moment. Marry Me In Bassiani, leur nouveau projet, s’inspire… des danses traditionnelles géorgiennes. Première prévue en août 2019 au  SommerFestival, avant un passage au Théâtre de la Ville la saison prochaine et quelques autres théâtres en France, co-partenaire du projet.

 

Of Love and Rage (titre provisoire) d’Alexei Ratmansky – American Ballet Theatre 

Les chorégraphies d’Alexei Ratmansky, que ce soit des créations ou des relectures de ballets du répertoire, ne cessent de séduire et d’enthousiasmer. Avec l’American Ballet Theatre dont il est chorégraphe résident, il propose cette fois-ci un nouveau ballet, Of Love and Rage, inspiré d’un drame de la Grèce antique. Et avec dans son équipe le comédien français Guillaume Gallienne à la dramaturgie. Un projet ambitieux à voir la saison prochaine, puis au Ballet National du Canada qui co-produit cette création. 

 

The Lover de Marco Goecke – Ballet de Hanovre 

Ultra-demandé en Allemagne, le chorégraphe néo-contemporain Marco Goecke présente ici sa nouvelle création, The Lover, pour le Ballet de Hanovre qui commencera à diriger en septembre prochain. La pièce s’inspire du roman L’Amant de Marguerite Duras. “Cette histoire est le modèle idéal pour une pièce expressive contemporaine“, explique le chorégraphe. À voir en scène la saison prochaine, quelques mois tard en France au Théâtre du Châtelet. 

 

Anna Karenina de Darie Cardyn – Jochen Ulrich Foundation

Un ballet narratif dans une esthétique contemporaine, mené par la troupe belge indépendante Jochen Ulrich Foundation, en partenariat avec OperaFuerteventura (Espagne). 

 

Création – Rambert company

La Rambert company est l’une des compagnies indépendantes de danse contemporaine les plus audacieuses au Royaume-Uni. Elle propose ici sa nouvelle création, dont on ne sait encore rien si ce n’est que la première aura lieu en juillet 2019, lors du Festival international de Manchester. 

 

Création – English National Ballet

Toujours ambitieux et novateur, l’English National Ballet dirigé par l’excellente Tamara Rojo proposera la saison prochaine une nouvelle création. Mais il faudra attendre le 20 février pour en savoir plus. L’on sait juste qu’il s’agira d’un ballet sur une partition originale, par un.e jeune chorégraphe. Vu le succès des précédentes créations de la troupe, l’on attend ça avec impatience. 

 

Prix Fedora – Qui vote ?

Le public est tout d’abord amené à voter parmi les neuf projets danse sélectionnés, sur le site Fedora, jusqu’au 22 février. Un jury procède ensuite à un vote. Le jury 2019 est composé de Ted Brandsen (directeur du Het Nationale Ballet), Laurent Hilaire (Directeur du Ballet Stanislavsky), Johannes Öhman (Directeur du Staatsballett Berlin), Kevin O’Hare (Directeur du Royal Ballet), Nicolas Le Riche (Directeur artistique du ballet Royal de Suède), Judith Mackrell (journaliste danse) et Nicholas Payne (Directeur Opera Europa). Un jury composé de professionnels aguerris, mais qui aurait franchement pu faire plus niveau parité. 

 

Et aussi – Prix Fedora éducation

Nouveauté cette année, un prix pour un projet lié à l’éducation, d’une valeur de 50.000 euros. Parmi les 20 projets en lice, on y retrouve notamment Orphée par le Théâtre du Capitole, le projet My First Ballet 2020 de l’English National Ballet (une opération que la troupe met en place chaque saison), ou encore la création Touche le ciel de la jeune startup française La Fabrique de la Danse, autour de la danse et des nouvelles technologies. 

 

Pour voter —-> Rendez-vous sur le site Fedora.

 

Poster un commentaire