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Bilan 2015 – Les Top 5 des spectacles de la rédaction

2015 se termine… Quel spectacle a marqué l’année ? Quels artistes sont à retenir de ces douze derniers mois ? Quels moments forts ont eu lieu sur les scènes danse en France et dans le monde ? Chaque rédacteur et rédactrice de Danses avec la plume a dressé son Top 5 des spectacles de 2015. De Paris à New York, du Lac des Cygnes à Anne Teresa de Keersmaeker, retour sur ce qui a marqué l’année danse 2015.

 

Le Top 5 d’Amélie Bertrand

1 – La Bayadère par le Ballet de l’Opéra de Paris avec la nouvelle génération François Alu, Héloïse Bourdon ou Kimin Kim.

2 – La soirée Duke Ellington/Alvin Ailey de l’Alvin Ailey American Dance Theater aux Étés de la Danse

3 – Empty moves (parts I, II & III) d’Angelin Preljocaj.

4 – Carmen de Roland Petit par le Ballet de l’Opéra de Lyon.

5 – Bye de Mats Ek par Sylvie Guillem lors de son spectacle Life in Progress.

La Bayadère avait démarré relativement mollement en novembre à Bastille, quelques jours après les attentats de Paris. Et puis la jeune génération est venue réveiller tout ça : la tornade Héloïse Bourdon enthousiasmante en Nikiya, la (déjà) si grande maturité de Kimin Kim en Solor alliée à une danse extraordinaire, l’explosivité de François Alu portée par une vraie force théâtrale, lors d’une soirée prise de rôle qui aurait pu se terminer en nomination. Et puis toutes ces jolies surprises dans les seconds rôles : Éléonore Guérineau, Pablo Legasa, Antoine Kirscher, Hannah O’Neill… Une série bien loin des représentations tristounettes d’il y a quelques années.

L’Alvin Ailey American Dance Theater invité aux Étés de la Danse a réveillé Paris en juillet. Je retiens tout particulièrement leur soirée Duke Ellington/Alvin Ailey, composée de quatre pièces savoureuses, atypiques et toujours aussi fortes. Empty moves d’Angelin Preljocaj, vu en février, était un peu à l’opposé avec une danse sans fioritures (presque austère) pendant 3 heures. Mais quelle leçon de chorégraphie, une danse ciselée, pure, un aboutissement pour le chorégraphe qui a fêté ses 30 ans de création.

Carmen de Roland Petit par le Ballet de l’Opéra de Lyon n’était pas parfaite. Mais revoir cette pièce par cette troupe, qui l’a rendue si vivante, a été un régal. Ça sentait le soufre et les bas-fonds, quelque chose de bouillonnant qui a réveillé un ballet parfois trop sage lorsqu’il est dansé à Paris. Le tout porté par Noëllie Conjeaud, percutante en Carmen parfois violente. Enfin difficile de ne pas citer Sylvie Guillem, qui a fait ses derniers pas sur scène avec son spectacle Life in Progress. La dernière pièce, Bye de Mats Ek, a laissé le temps en suspension. C’est une interprète à part qui a tiré sa révérence.

La Bayadère - François Alu et Charline Gizendanner

La Bayadère – François Alu et Charline Giezendanner

Le Top 5 de Delphine Baffour

1 – Golden Hours (As you like it) d’Anne Teresa de Keersmaeker.

2 – Gala de Jérôme Bel.

3 – Juliette et Roméo de Mats Ek par le Ballet Royal de Suède.

3 – Empty moves (parts I, II & III) d’Angelin Preljocaj.

5 – Celui qui tombe de Yoann Bourgeois.

Succès incontestés ou controverses, pièces abruptes ou plus accessibles, cette année 2015 a été le théâtre de fort belles créations contemporaines. La plus marquante fut pour moi l’exigeant Golden Hours (As you like it) d’Anne Teresa de Keersmaeker. L’intensité de cette nouvelle grammaire du corps récitée dans la forêt d’Arden voulue par Shakespeare, comme la superbe interprétation d’Aron Blom / Rosalinde, resteront pour longtemps gravées dans ma mémoire. Dans un tout autre registre, Gala de Jérôme Bel fut également un moment très fort. Le public du théâtre de la Ville, qui sut répondre à l’intelligence de la proposition du chorégraphe et de ses si généreux interprètes, vibrant à l’unisson, n’y fut pas étranger.

Avec son bouleversant Juliette et Roméo, Mats Ek (qui fera, comme sa danseuse fétiche Ana Laguna, ses adieux à la scène en 2016, quelle tristesse !) a une fois de plus prouvé qu’il était maître dans l’art de réinterpréter les thèmes classiques. Et Angelin Preljocaj, ajoutant un troisième volet à ses envoutants Empty moves, a livré avec cette danse débarrassée de tout artifice une de ses meilleures pièces. Enfin, avec Celui qui tombe et son impressionnant plateau volant, Yoann Bourgeois a conquis le public en réunissant délicate poésie, émotion et performance.

Si l’on ajoute à ces créations de très belles reprises, telles Roof Piece de Trisha Brown que l’on put enfin découvrir sur les toits de Pantin, ou Violin Phase superbement dansé par Anne Teresa De Keersmaeker, avec l’église Saint-Eustache pour écrin, nul doute que cette année fut, du moins en ce qui concerne la danse, un bon cru. S’y replonger ouvre largement l’appétit, vivement les nouvelles découvertes de 2016 !

Golden Hours (As you like it) d'Anne Teresa De Keersmaeker

Golden Hours (As you like it) d’Anne Teresa De Keersmaeker

 

Le Top 5 de Jean-Frédéric Saumont

1 – Sylvie Guillem dans Life in Progress.

2 – Rodéo de Justin Peck par le New York City Ballet.

3 – Ouliana Lopatkina dans le Lac Des Cygnes.

4 – La Table Verte de Kurt Jooss par l’American Ballet Theatre.

5 – Séquence 8 par Les 7 doigts de la main.

Comment croire que la dernière des ballerina assoluta tire sa dernière révérence ? Sylvie Guillem, Étoile absolue, nous aura gratifiés pour ses adieux de deux créations de Russell Maliphant et d’Akram Khan et de la reprise du magnifique solo façonné par Mats Ek comme une métaphore de la vie de cette artiste majuscule. On dira un jour : “J’ai vu danser Guillem“, comme on se souvenait de la Plissetskaya ou de la Pavlova.

Justin Peck est un jeune homme pressé à la carrière météorique. Sa dernière création sur la musique iconique d’Aaron Copland, Rodeoest déjà un classique et un moment de pur bonheur pour le public. Chorégraphe en résidence du New York City Ballet, il est en voie de conquérir la terre entière. Mon année avait commencé en majesté avec la tournée à New York en janvier du Mariinsky et l’occasion de revoir Ouliana Lopatkina dans Le Lac des Cygnes. C’est toujours un plaisir absolu et une expérience transcendantale de redécouvrir celle qui, à mon sens, est insurpassée dans le double rôle le plus difficile du répertoire. Trop discrète, moins glamour que d’autres stars du Mariinky ou du Bolchoï, elle incarne la ballerine russe par excellence et l’interprète la plus sincère du répertoire classique.

Il est toujours rassurant de constater que l’on peut découvrir des trésors presque cachés : La Table Verte du chorégraphe allemand Kurt Jooss revenu cet automne au répertoire de l’American Ballet Theatre est un choc. Ce ballet créé à Paris en 1932 est un pamphlet étonnant contre la guerre et une forme de danse-théatre qui annonce Pina Bausch, qui fut son élève. Enfin les lecteur.rice.s de Danses avec la Plume savent que nous aimons ici le nouveau cirque et pour cause : ses représentants flirtent désormais avec la danse. Séquence 8 de la compagnie canadienne Les 7 Doigts de la Main est construit comme une chorégraphie pour des voltigeurs qui vous font battre le cœur très vite, trop vite ! On en sort émerveillé et doté d’une nouvelle légèreté. Cette compagnie reprend son spectacle Traces en février à Paris au théâtre Bobino. Courez-y !

Bye de Mats Ek - Sylvie Guillem

Bye de Mats Ek – Sylvie Guillem

 

Le Top 5 de Laetitia Basselier

1 – Les adieux de Sylvie Guillem au Théâtre des Champs-Elysées.

2 – L’Histoire de Manon de Kenneth MacMillan avec Laëtitia Pujol et Mathieu Ganio.

3 – Golden Hours (As you like it) d’Anne Teresa de Keersaameker.

4 – Paquita de Pierre Lacotte avec Laura Hacquet, Karl Paquette et François Alu.

5 – Umwelt de Maguy Marin.

L’année 2015 a de mon côté été moins intense que 2014 : moins de découvertes, de spectacles marquants… Mais quelques très beaux moments cependant. D’abord, les adieux de Sylvie Guillem au Théâtre des Champs-Elysées : Akhram Khan, William Forsythe, Russell Maliphant et Mats Ek ont créé, pour les adieux de la danseuse, des pièces très intenses. Le dernier soir, Nicolas le Riche et Guillaume Gallienne sont également venus dire, à leur manière, merci à Sylvie Guillem pour sa carrière extraordinaire, et lui souhaiter bon vent pour la suite.

Côté classique, l’Opéra de Paris a proposé de belles pièces, bien remontées et enthousiasmantes. L’Histoire de Manon, avec Laëtitia Pujol et Mathieu Ganio, fut un moment d’émotion intense. Et Paquita, avec Laura Hecquet, Karl Paquette et François Alu, un plaisir très savoureux, en forme d’histoire transversale de la danse classique au XIXe siècle.

Côté contemporain, Anne Teresa de Keersmaeker fut cette année très présente à Paris. Notamment avec sa création Golden Hours (As you like it), adaptation libre de la pièce de Shakespeare ou variation sur les émois amoureux de l’adolescence. C’était aussi l’occasion de voir la compagnie Rosas, et son talent à porter la création en perpétuel renouvellement d’Anne Teresa de Keersmaeker – que l’on pouvait également voir danser Violin Phase en juillet, à l’église Saint-Eustache. Autre très belle pièce sur notre monde contemporain au Théâtre de la Ville : Umwelt de Maguy Marin… qui rend impatient-e de (re) voir MayB à la Maison de la danse de Lyon en 2016 !

L'Histoire de Manon - Laëtitia Pujol et Mathieu Ganio

L’Histoire de Manon – Laëtitia Pujol et Mathieu Ganio

 

Le Top 5 d’Emma Yanatchkov

​​1 – Dust d’Akram Khan par l’English National Ballet.

2 – La fille mal gardée de Frederick Ashton par le Royal Ballet​ de Londres​, avec Natalia Osipova et​ Steven McRae​.

3 – Afternoon of a faun/In the night/Le chant de la Terre, par le Royal Ballet de Londres.

4 – Thème et variations de George Balanchine par le Birmingham Royal Ballet.

5 – Cendrillon de Christopher Wheeldon​ par le Het Nationale Ballet.

Dust – ou ma révélation de l’année grâce à la danse sublime de Tamara Rojo – a fait éclater l’émotion comme un orage trop rare dans un ciel d’été. Un moment d’osmose avec la danse comme j’aimerais en vivre encore en 2016. Autre moment de profond trouble artistique de la saison : Lauren Cuthberston dans Le Chant de la terre de Kenneth MacMillan – authentique, déchirante, juste. Encore !

​Sur une note moins viscérale, je retiens tout particulièrement la Lise impétueuse de Natalia Ossipova, l’enchantement prodigué par Christopher Wheeldon dans sa Cendrillon et la virtuosité du Birmingham Royal Ballet dans Thème et variations – un beau morceau de bravoure. Autant dire qu’en 2015, les balletomanes londoniens ont encore été pourris-gâtés avec une programmation riche et des solistes prodigieux, au top de leur forme ! On en redemande pour 2016.

Dust d'Akram Khan

Dust d’Akram Khan – English National Ballet

Le Top 5 de Jade Larine

1 – Giselle par le Ballet de la Scala avec Svetlana Zakharova et Friedman Vogel.

2 – L’Histoire de Manon de Kenneth McMillan avec ex æquo RobertoBolle/Svetlana Zakharova et Roberto Bolle/Ayrélie Dupont.

3 – La Dame aux camélias de John Neumeier avec Svetlana Zakharova et Edvin Revazov.

4 – Un Héros de notre temps de Youri Possokhov par le Ballet du Bolchoï.

5 – Le Lac des cygnes de Youri Grigorovitch avec Svetlana Zakharova et Denis Rodkine.

Et souvenir subsidiaire : la variation libre de Hugo Marchand lors du concours de promotion 2015.

L’année 2015 a encore été teintée de zakharovisme, pour mon plus grand bonheur. Mais j’ai aussi pu me délecter de la vue de Roberto Bolle, Denis Rodkine et plus récemment Hugo Marchand (coup de cœur jeune talent). Au plus froid de l’hiver parisien, la Giselle de Svetlana Zakharova a relevé de l’apparition mariale : une fraîcheur aussi inédite qu’attendrissante dans l’acte I suivie d’une grâce outre-monde dans l’acte II.

Deux Manon m’ont également envoûtée : la soirée d’Aurélie Dupont et de Roberto Bolle pour l’émotion électrique qui se dégageait de la scène ainsi que la soirée de Svetlana Zakharova et du même Roberto Bolle, toujours aussi somptueux à l’œil, pour l’osmose magnétique et la beauté insolente de ce couple. La Dame aux camélias est un ballet sophistiqué, extrêmement délicat à interpréter dans la nuance. La version du Bolchoï m’a serré la gorge et la maturité artistique éblouissante des deux interprètes (Svetlana Zakharova/Edvin Revazov.) a été vertigineuse. Surprise déstabilisante pour la première d’Un Héros de notre temps au Bolchoï : je n’étais pas prête pour tant d’audace venant de ce théâtre encore assez conservateur. La troisième représentation m’a bouleversée, notamment la scène de la folie qui rappelait celle de Giselle, dans un contexte plus philosophique.

Il me faut également citer le classique Lac des Cygnes que j’ai eu le bonheur de revoir parfaitement dansé au Bolchoï dans une ambiance survoltée avec la fameuse Tsarine Svetlana Zakharova et son prince slave Denis Rodkine. Enfin, le prix du meilleur espoir masculin revient à Hugo Marchand, beau gaillard viril néanmoins empreint d’une belle sensibilité, qui a réussi à m’émouvoir sur une variation de Jerome Robbins (c’est dire…) au Concours de promotion.

Giselle -

Giselle – Svetlana Zakharova

 

Le Top 5 de Léa Chalmont-Faedo

1 – Soirée Duato/Naharin/Kylián par le Staatsballett de Berlin.

1 Ex aequo – Soirée NDT 1 au Haus der Berliner Festspiele.

3 – Tanzolymp – Concours international des chorégraphes à l’Akademie der Künste.

4 – Minute papillon de Toula Limnaios.

5 – MEETING d’Antony Hamilton et Alisdair Macindoe.

Le Staatsballett de Berlin m’a enfin surprise, après une saison 2014/2015 ponctuée essentiellement de pièces insipides du nouvel intendant Nacho Duato. Au programme de cette dernière première de 2015 : Castrati de Nacho Duato, Petite Mort de Jiří Kylián (à parfaire) et surtout Secus du directeur de la Batsheva Dance Company Ohad Naharin, un folioscope d’élans et d’envies. Jouissif.

Je classerais ex aequo les quatre soirées du Nederlands Dans Theater qui n’était plus venu à Berlin depuis 15 longues années ! Je retiens entre autres Solo Echo de Crystal Pite. La découverte de cette dernière chorégraphe canadienne fut une révélation tant son écriture innovante enchaîne portés enlevés et chutes contrôlées, et laisse les corps déraper pour mieux former une horizontalité dans l’espace. Le directeur de Tanzolymp, Oleksi Bessmertni, a souhaité offrir un ʺpetit frèreʺ au plus grand concours de danse européen : le concours international de créations chorégraphiques. Deux jours de qualification et un gala de clôture durant lequel ce fut un réel plaisir d’admirer la puissance technique de ces danseur.se.s, façonné.e.s à l’extrême par ces jeunes chorégraphes-orfèvres, soucieux.ses de travailler les corps dans le moindre détail. Le Suisse Benoît Favre a obtenu la médaille d’or. Le second prix est allé au (nettement plus méritant !) Canadien Craig Davidson pour In-Between, ensemble d’une tonicité folle, entre accent et inflexion, rappelant William Forsythe ou Édouard Lock.

Enfin, deux pièces contemporaines ont retenu mon attention. Énigmatique, la dernière création de la chorégraphe Toula Limnaios transforme la danse en forme d’art dynamique, vitale, épileptique et laisse débouler des saynètes déchirantes et des duos allégoriques. Antony Hamilton et Alisdair Macindoe, de leurs côtés, ont présenté dans le cadre du festival Tanz im August un récital robotique, minutieusement planifié, inspiré du Popping. MEETING explore les corps-machines de ces deux Australiens. Une ʺinstallation sonoreʺ au rythme soutenu et à la gestuelle contractée ou onduleuse, qui oscille entre moments de pause et tensions extrêmes.

Staatsballett-Berlin poto Yan Revazov

Secus d’Ohad Naharin – Staatsballett de Berlin

 

Et vous, quels ont été vos spectacles marquants de 2015 ?

 

Commentaires (3)

  • Lumir

    La non nomination de François Alu ce soir en Solor tout comme la non nomination de Heloise Bourdon en Nikiya Gamzatti et surtout pour ce que ces deux danseurs représentent et apportent a l’Opéra de Paris est un véritable non sens , une aberration, une honte , un vrai scandale.

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  • a.

    Comme je n’ai pas vu tant de spectacles que cela, le choix sera vite fait, hé hé. E, n° 1 je choisirais les soirées d’adieux – Manon, donc, avec Aurélie Dupont et Roberto Bolle (j’ai bcp pleuré) ; en n°2 les adieux de Guillem (je n’ai pas pleuré, j’ai admiré la classe, la maîtrise, la volonté avec laquelle elle part) ; n°3 Bayadère de Myriam Ould-Braham ; n°4 j’hésite entre la fille (mal gardée) d’Eléonore Guérineau qui aura remplacé MOB au pied levé – et levé très finement et très haut – et la Paquita d’Hannah O’Neil. Disons : ex-aequo! Je n’ai pas vu le lac (on se demande comment c’est possible, hein?) donc… (je suis donc contrainte de laisser de côté Neumeier que j’aime pourtant de tout cœur, mais son chant de la terre était moins… et d’autres choses vues ailleurs qui me touchent moins, dasn mon fanatisme opéra de Paris)

    Un immense regret cependant : la Carmen de l’opéra de Lyon annulée pour des raisons très compréhensibles et légitimes – mais j’ai raté Polina – bouhou

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