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Les 10 spectacles danse à ne pas rater en 2016

Janvier, le temps de la nouvelle année, des bonnes résolutions, et des nouveaux agendas à remplir. Pour vous aider dans cette dernière tâche, voici la sélection de Danses avec la plume des 10 spectacles danse à ne pas rater en 2016. Ballet classique, création contemporaine, en France et dans le monde, le choix est vaste.

 

Les adieux de Mats Ek et Ana Laguna – Théâtre des Champs-Élysées du 6 au 10 janvier

2016 démarre fort avec un programme autour de Mats Ek intitulé From black to blue, par la très belle compagnie du Semperoper Ballett de Dresde. Trois pièces au programme : She was black (1994), Solo for 2  (1996) et Hâche (2015) , un duo pour Yvan Auzely et Ana Laguna. Cette dernière – une interprète lumineuse – fera ses adieux à la scène après ce spectacle, tout comme son mari de chorégraphe qui refuse pour l’instant de voir reprendre ses pièces. Autrement dit, ce spectacle est l’une des dernières fois et pour voir Ana Laguna danser, et pour voir des oeuvres de Mats Ek. Un indispensable.

She was black de Mats Ek

She was black de Mats Ek

Justin Peck de New York à Paris – New York du 2 février au 7 mai (The Most Incredible Thing) ; Palais Garnier du 22 mars au 5 avril (In Creases) ; Opéra Bastille du 2 au 15 juillet (création)

Vous n’avez toujours pas entendu parler de Justin Peck, le nouveau chorégraphe américain surdoué de 28 déjà demandé partout ? Il va en tout cas être difficile de passer à côté en 2016. Après quelques pièces abstraites, Justin Peck se lance d’abord dans son tout premier ballet narratif, The Most Incredible Thing, à voir par sa compagnie (il y danse) le New York City Ballet. Puis direction Paris pour l’entrée au répertoire de sa pièce phare In Creases et d’une création. Notre rédacteur à New York Jean-Frédéric Saumont ne cache pas son admiration pour ce jeune talent, à suivre de près.

Le Lac des Cygnes d’Alexeï Ratmansky – Ballet de Zurich du 6 février au 22 mai ; Ballet de la Scala de Milan à Milan du 30 juin au 14 juillet et au Palais des Congrès de Paris du 5 au 13 novembre

Alexeï Ratmansky a dirigé le Bolchoï avant ses 40 ans, puis a beaucoup chorégraphié pour les troupes américaines. Ces dernières années, il se penche sur les grands ballets du répertoire qu’il veut remonter au plus près de leur version originale, après un minutieux travail de recherche : Paquita à Munich, La Belle au bois dormant à La Scala… Et en 2016, Le Lac des Cygnes. Les occasions de voir cette nouvelle version ne manqueront pas, d’abord remontée par le Ballet de Zurich en février, puis par La Scala en juin qui fera une tournée parisienne en novembre avec ce ballet.

Mass B de Béatrice Massin – Théâtre de Chaillot du 9 au 18 mars, puis en tournée

Baroque ou contemporaine ? La danse de Béatrice Massin est un peu des deux, inspirée des pas d’antan pour quelque chose de totalement actuelle, d’une profonde beauté qui apaise. Sans chichi, sans superflu, en même temps si riche. Sa nouvelle création sera sur des extraits de la Messe en si mineur de Jean-Sébastien Bach pour “une version chorégraphique de l’art de la fugue qui puise son énergie dans un aller-retour entre l’individu et le groupe“.

 

Giselle de Paris à Bordeaux – Palais Garnier du 27 mai au 14 juin ; Grand-Théâtre du 20 au 29 mai

Giselle est le ballet emblématique du Ballet de l’Opéra de Paris. Voilà pourtant huit ans que les Willis n’étaient plus monté sur la scène du Palais Garnier (même si la troupe l’a dansé en tournée à l’étranger). Série des retrouvailles donc, avec toute la génération des Étoiles trentenaires (Dorothée Gilbert, Myriam Ould-Braham, Mathieu Ganio, Josua Hoffalt, Mathias Heymann) qui devraient faire vibrer Garnier. Et série des jeunes talents, avec des prises de rôles espérées. À Bordeaux, la reprise de Giselle sera aussi l’occasion de voir la jeune génération à l’oeuvre, à commencer par la nouvelle Étoile Sara Renda.

Giselle - Ballet de l'Opéra de Paris

Giselle – Ballet de l’Opéra de Paris

La Nuit transfigurée ATdK – Théâtre de la Ville du 7 au 15 juin

Vous vous souvenez de La Nuit transfigurée d’Anne Teresa de Keersmaeker par le Ballet de l’Opéra de Paris en octobre ? La chorégraphe remonte cette pièce de nouveau pour sa troupe, 20 ans après sa création. L’intrigue est ici resserrée autour d’un duo, tout comme la musique qui est la version pour orchestre à cordes. D’un côté une danse âpre et sans concessions, de l’autre la musique qui s’envole de Schönberg, les deux qui peuvent déstabiliser aussi. Une rencontre (ou plutôt des retrouvailles) à ne pas manquer.

Le New York City Ballet à Paris – Théâtre du Châtelet du 28 juin au 16 juillet (Étés de la Danse)

George Balanchine vous barbe, Jerome Robbins vous endort ? Parfait, vous allez donc vous régaler avec le New York City Ballet… qui vous fera voir d’un autre oeil ce grand et magnifique répertoire américain. La troupe, fondée par George Balanchine, viendra avec ses classiques ainsi que quelques nouveautés signées Christopher Wheeldon ou Justin Peck (quand nous disions que vous ne pourrez pas le rater en 2016). Une belle occasion de (re)découvrir les grandes pièces si particulières de George Balanchine et Jerome Robbins, tout comme de voir cette troupe au meilleur de sa forme sur scène.

Thème et variations, George Balanchine - NYCB

Thème et variations, George Balanchine – NYCB

Une création de William Forsythe pour le Ballet de l’Opéra de Paris – Palais Garnier du 4 au 16 juillet

De la prochaine création deWilliam Forsythe pour le Ballet de l’Opéra de Paris, on sait juste que la musique sera signée James Blake. Mais la rencontre entre le génial chorégraphe et la compagnie parisienne fait en général des étincelles, d‘In the Middle, Somewhat Elevated à Pas./Parts. Forcément l’une des créations les plus attendues de l’année, d’autant plus qu’elle sera entourée par une nouvelle version d’Approximate Sonata et de l’entrée au répertoire d‘Of Any If And.

 

f(Ê)aiTeS de la danse ! aux Ballets de Monte-Carlo – Monaco le 31 juillet

Ça vous dit d’assister à la soirée anniversaire des 30 ans des Ballets de Monte-Carlo ? La soirée s’annonce peu banale et trépidante : le quartier de l’Opéra de Monte-Carlo transformé en dance floor, des spectacles des Ballets de Monte-Carlo dirigés par Jean-Christophe Maillot, des scènes ouvertes à tous les styles de danse de la samba au hip-hop, des boîtes de nuit à ciel ouvert, des performances dans les lieux prestigieux de la Principauté et le petit-déjeuner géant offert à l’aube. Si ça ne s’annonce pas comme la soirée de l’année…

 

Giselle d’Akram Khan par l’English National Ballet – Théâtre Sadler’s Wells du 27 septembre au 19 novembre

Tamara Rojo est du genre persuasive. D’abord, elle convainc Akram Khan de créer pour l’English National Ballet (le très réussi Dust), et c’est la première fois que le chorégraphe monte une pièce pour une autre compagnie que la sienne. Ensuite, elle lui propose de remonter Giselle, le ballet mythique (et décidément à l’honneur en 2016). Comment  Akram Khan, génial chorégraphe à la danse profondément terrienne et émouvante va-t-il se lancer dans le monde des Willis ? Le défi excitant de l’année 2016.

En bonus – La nomination d’Étoile de François Alu, lieu et date encore inconnu.e.s

Parce qu’il va bien falloir qu’elle arrive un jour !

 

Et aussi…

La création Ondine pour le Ballet du Bolchoï en juin, une soirée Roland Petit au Théâtre des Champs-Élysées en septembre, la toujours réussie et trépidante Biennale de la Danse de Lyon en septembre et octobre, la relecture de Casse-Noisette par Christopher Wheeldon en décembre pour le Joffrey Ballet…

 

Commentaires (8)

  • Jade

    Ça ne dérange personne qu’Alexei Ratmansky présente son Lac des cygnes au… Palais des congrès ? Pendant qu’à l’ONP on reçoit des compagnies que l’on voit traditionnellement… au Théâtre de la Ville ?

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  • Senga

    Ratmansky, un chorégraphe russe à l’ONP, alors que tout est si beau outre-atlantique ? Mais ce n’est pas dans l’ère du temps, Jade !

    Sinon prévenez-nous de la date du bonus quand vous l’aurez ! (en prévenant avant la date si possible…)

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  • Bea

    Pourquoi cela devrait-il me déranger ? OdP n´a pas l´exclusivité sur ce choréographe. Je trouve très bien que d´autres compagnies viennent a Paris,ailleurs qu´a Garnier/Bastille, en plus les places y seront peut-être moins chères ce qu´apprécieront les spectateurs ! Il y a peut-être aussi un problème de calendrier, la Scala, la New York City Ballett et d´autres peut être…. il n´y aurait plus de dates pour faire danser F. Alu et avoir une chance qu´il soit nommé !!!

    Bonne Année !

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  • a.

    Comme Senga, je veux bien la date du bonus :))

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  • Marie Meuh

    Je vote surtout pour la nomination d’Alu, mais je pense qu’elle n’arrivera pas cette année, pour lui laisser le temps de grandir dans la tête de Monsieur le Directeur 😉

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  • Je vais finir par me laisser convaincre d’aller voir Giselle…..
    Mais surtout, le bonus !! (même si je n’y serai pas, ça sera une grande et belle nouvelle… )

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  • MeliRoze

    Je viens de regarder les prix pour Giselle à l’ONP et c’est scandaleux. Non seulement la catégorie Optima a été élargie à quasiment tout l’orchestre de Garnier, mais cela peut aller jusqu’à 165 €. Monsieur Millepied souhaite rendre la danse accessible, mais à quoi bon si les bonnes places se transforment en catégorie exclusivement réservée aux gens fortunés!. De plus, depuis qu’il est en place, on voit de moins en moins les étoiles danser. Même si j’adore certains sujets (Héloïse Bourdon), je trouve regrettable de ne pas voir plus souvent les étoiles (je ne fais qu’une date à chaque fois). La nomination de Monsieur Millepied est pour moi très décevante et je n’aime pas la direction que prend le ballet de l’Opéra de Paris.

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