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Journal de Russie – Novembre givré

Laurent Hilaire nommé directeur du Ballet du Théâtre Stanislavsky à compter du 1er janvier prochain : l’actualité du ballet russe a été confisquée par cette nouvelle fracassante. Heureusement, le Journal de Russie de ce mois de novembre distribue d’alléchantes friandises avant les festivités de décembre.

 

Les nouvelles de Saint-Pétersbourg

Avide de nouveaux talents du ballet russe ? Le Prix Vaganova, ressuscité après un sommeil de 10 ans, a récompensé les Étoiles de demain. Le gala de clôture de ce prix s’est tenu sur la scène du Théâtre Mariinsky est il a été mis en ligne sur Youtube.

On imagine souvent la Russie comme un pays hermétique aux influences étrangères, notamment dans le domaine des arts. En matière de danse, le pays est un vivier extraordinaire de grand.e.s danseurs et danseuses qui irriguent d’ailleurs le monde entier. Fort de plusieurs académies de prestige (l’école attitrée du Bolchoï, celle du Mariinsky ou encore celle de Perm), le ballet russe compte une majorité écrasante de talents formés “à la maison”. De nouveaux visages émergent toutefois. Xander Parish est l’un de ceux-là. Il a quitté le Royal Ballet pour faire ses classes au Mariinsky. De Londres à Saint-Pétersbourg, le danseur évoque son parcours sur Gramilano et livre un éclairage intéressant sur les différences Est/Ouest dans son milieu.

Le film Polina, signé Valérie Müller et Angelin Preljocaj, est sorti début novembre au cinéma. S’il a le mérite de propulser une ballerine russe sur le devant de la scène cinématographique… le film enchaine les clichés en opposant sans nuance la danse classique à la danse contemporaine. Philippe Noisette livre un portrait de la danseuse-actrice Anastasia Shevtsova, jeune artiste du Mariinsky.

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Le Bolchoï, éternel centre de l’attention

A l’occasion de l’anniversaire de Maïa Plissetskaya, disparue l’an dernier, une statut à l’effigie de l’Etoile mythique du Bolchoï a été érigée dans les rues de Moscou. C’est le sculpteur Viktor Mitrochine qui a forgé ce monument à la gloire de la muse dansante du XXe siècle.

Maïa Plissetskaïa

Maïa Plissetskaïa

Ce mois-ci encore, le Bolchoï confirme son statut de monstre sacré du ballet russe. La compagnie de danse du théâtre moscovite est nominée 5 fois aux Dance Critics Awards. Sans surprise après le succès dément de La Mégère apprivoisée lors de la tournée à Londres l’été dernier, c’est le ballet de Jean-Christophe Maillot qui est sous les feux des projecteurs. Verdict en février prochain.

L’attaque à l’acide contre Sergueï Filine était loin derrière le Bolchoï, la compagnie de danse était propulsée vers de hautes sphères avec l’arrivée d’un nouveau directeur artistique en mars dernier, Mais voilà qu’une nouvelle sinistre a fait l’effet d’un séisme dans les rangs des balletomanes. Pavel Dmitrichenko, impliqué dans l’attaque, a été libéré de prison et vient prendre ses cours au Bolchoï, à l’invitation du nouveau directeur.

Elles font polémique sur le web : les nouvelles photos des danseurs et danseuses sur le site du Bolchoï. Échec total ou réussite ? A vous de juger.

Les admiratrices de Denis Rodkine sont nombreuses en France : ses apparitions sur les écrans de Pathé Live ne passent pas inaperçues. Le prince blond du Bolchoï a à présent son propre site avec… une version en anglais.

Une jeune française au Bolchoï ? Pas encore. Mais Sylvia Wilson, jeune française de 17 ans, a été admise à l’académie du Bolchoï pour y finir sa formation de danseuse. Découvrez-là dans ce clip, réalisé par Le Courrier de Russie.

 

France-Russie

Idée de sortie culturelle à Paris : l’exposition Leon Bakst, des ballets russes à la haute coutureau Palais Garnier. C’est l’occasion de profiter d’une exposition rétrospective présentant “le travail d’un homme ancré dans une création féerique malgré les duretés du temps et la violence de l’histoire“. En prime, vous découvrirez le tutu que portait Anna Pavlova dans la mort du cygne.

Laurent Hilaire, bientôt directeur du ballet du Stanislavsky (Stasik, pour les intimes), à quelques encablures du vaillant Bolchoï. Les échos dans la presse sont plutôt positifs : son expérience de maître de ballet est louée, son passé de grande Étoile de l’Opéra de Paris, étendard de la brillante génération Noureev, est mis en exergue. Quelques craintes se font entendre toutefois : le dernier étranger à la tête d’une troupe russe (Nacho Duato au Mikhailovsky) n’a pas fait l’unanimité. Laurent Hilaire fera-t-il mieux ? Les premières orientations artistiques de son mandat seront révélées en janvier prochain. Pour l’heure, le Stasik alterne entre grandes productions classiques et ballets narratifs néoclassiques, que ne danse pas le Bolchoï. L’Histoire de Manon, Mayerling, Marguerite et Armand, Tatiana ou encore Anna Karenine sont autant d’oeuvres chorégraphiques qui sont propres au Stasik, à Moscou tout du moins.

Diana Vishneva est une ballerine polymorphe. Icône du classique, formée par la vénérable académie Vaganova, elle s’est ouverte comme peu de danseuses russes au registre contemporain. Elle a ainsi créé le festival Context qui apporte annuellement en Russie des chorégraphes contemporains rarement – voire jamais – dansés sur les scènes nationales. Cette année, Aurélie Dupont a été l’invitée de Diana Vishneva pour interpréter Le Boléro d’Ohad Naharin.

https://www.instagram.com/p/BMs3c9fB5Ha/

 

Histoire de la danse russe

Une idée de livre à poser sous le sapin des balletomanes russophiles : Bolshoi confidential, Secrets of the Russian Ballet from the rule of the tsars to today de Simon Morrison.

Féru-e-s d’histoire de la danse (et à l’aise avec l’anglais), ruez-vous sur l’article dont nous gratifie Alastair Macaulay “la fée-dragée, une énigme enveloppée dans une belle danse”. À lire sur le site du New-York Times.

 

Carnet rose

La jolie photo du mois nous vient du compte Instagram de Polina Semionova. La plus européenne des Etoiles russes attend son premier enfant.

https://www.instagram.com/p/BM6QpbCDKaC

 

 

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