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Les Plumes d’or de la saison 2016-2017 sont attribuées à…

La saison danse 2016-2017 est terminée, il est donc temps de remettre les traditionnelles Plumes d’or de la saison.

Coups coeur, découvertes, interprètes, chorégraphes… Voici les Plumes d’or de la saison 2016-2017, décernées par chaque membre de la rédaction.

 

Les Plumes d’or d’Amélie Bertrand

Plume d’or du spectacle : Betroffenheit de Crystal Pite et Jonathon Young ( Kidd Pivot / Electric Company) et Carmen de Johan Inger (Compagnie Nationale de Danse d’Espagne). Un énorme coup de poing qui laisse sans voix pour le premier, une brillante, moderne et poignante narration pour l’autre. Merci à la Maison de la Danse pour cette programmation. 

Plume d’or de l’interprète féminine : Myriam Ould-Braham pour son Cygne si particulier et sa Sylphide hors du temps mais à l’émotion vivace. Une ballerine unique en son genre. 

Plume d’or de l’interprète masculin : Hugoooooo Marchand pour l’ensemble de son oeuvre. Étoile depuis juste quelques mois, déjà l’une des figures incontournables de l’Opéra de Paris.

Plume d’or du.de la chorégraphe : Crystal Pite. Voilà. 

Plume d’or de l’instant de grâce : Olga Smirnova dans La Belle de Jean-Christophe Maillot.

Plume d’or du Rothbart : Karl Paquette dans Le Lac des cygnes, qui a dû danser le rôle plus de 100 fois, et qui est en scène avec toujours autant de conviction. 

Plume d’or de la production : la superbe Belle au bois dormant d’Alexeï Ratmansky par l’ABT, à (re)découvrir encore et encore.

Plume d’or du “Presque un an après, je ne sais toujours pas si ça m’a fait rire ou si j’ai détesté” : le sans titre de Tino Sehgal au Palais Garnier. 

Plume d’or des sexy boys : ex aequo François Alu, Audric Bezard, Hugo Marchand pour avoir si bien porté la jupette jaune dans Herman Schmerman de William Forsythe. 

Plume d’or de la découverte : Bianca Scudamore, Petit Rat qui a déjà l’esprit d’une soliste. À suivre dès son premier Concours de promotion en mars 2018, une belle carrière à venir. 

Plume d’or de la troupe jeune, fraîche, sympa et et qu’on a envie d’être ami.e Instagram avec tous ses artistes : le Het Nationale Ballet, que j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre cette saison. Également nominé : le Ballet du Capitole

Plume d’or de l’énergie : le très réussi The Vertiginous Thrill of Exactitude de Forsythe William par cinq Petits Rats déchaîné.e.s en clôture du Gala des Écoles du XXIe siècle.

Plume d’or de la rencontre du troisième type : l’humour décalé du Songe d’une nuit d’été de George Balanchine et le Ballet de l’Opéra de Paris.

Plume d’or du martelage médiatique : La phrase “La plus grande compagnie classique du monde” qui est de retour. On s’en était pourtant si bien passé.

Plume d’or du LOL : Le Gala Hommage à Yvette Chauviré par le Ballet de l’Opéra de Paris. Parce que mieux vaut en rire. 

 

Les Plumes d’or de Delphine Baffour

Plume d’or du spectacle : TENWORKS for Jean-Paul d’Emanuel Gat. Brillant et euphorisant.

Plume d’or du spectacle de cirque : Le pas grand chose de Johann Le Guillerm. Un “cirque mental” jubilatoire.

Plume d’or de l’interprétation : l’Emanuel Gat Dance et le Ballet de l’Opéra de Lyon pour leur mariage heureux dans TENWORKS (for Jean-Paul) et parce que les danseur.se.s de Rosas ont déjà eu le prix de la critique pour A love Supreme.

Plume d’or de la chorégraphe : Anne Teresa de Keersmaeker. Parce que A Love Supreme (sublime). Parce que Drumming Live (indispensable). Parce que Cosi Fan Tutte (malheureusement pas vu).

Plume d’or de la découverte : Il y a longtemps que je n’ai pas été aussi calme de Daya Hammoud. Un mouvement minimal incarné, d’un infinie délicatesse.

 

Les Plumes d’or de Claudine Colozzi

Plume d’or du spectacle : Grand finale de Hofesh Shechter. Une déferlante chorégraphique.

Plume d’or de l’interprétation : le Ballet National de Cuba. Le cheval de Don Quichotte est mité, mais la technique des danseur.se.s est en acier trempé.

Plume d’or de la chorégraphe : Marie Chouinard. Son Jardin des délices d’après Jérôme Bosch était sacrément réussi. Tabarnak !

Plume d’or des jeunes espoirs féminins : Les vingt jeunes danseuses de Ladies First de Marion Muzac présenté au Théâtre de Chaillot. Girl Power !

Plume d’or de la discrète : Alice Renavand. On la voit peu, on l’entend peu, mais elle est toujours souveraine comme en Hippolyte dans Le Songe d’une nuit d’été. Parce que toute danseuse rare est précieuse.

Plume d’or du jeune fougueux bondissant : Pablo Legasa. Qu’il danse du Jirí Kylián, du William Forsythe ou du Sébastien Bertaud, il est toujours impeccable. À suivre comme on dit…

Plume d’or du tweet aux petits oignons : On le doit au critique de danse Philippe Verrièle : “Vu les prestations du Ballet National de Cuba, une mesure s’impose : mojitos obligatoires à l’Opéra de Paris et dans les conservatoires“. 

Plume d’or du solo qui “met les poils” : In/side de Robert Battle sur Wild is the wind de Nina Simone interprété par le danseur Samuel Lee Roberts lors de la tournée française de l’Alvin Ailey American Dance Theater.

Plume d’or des “romans qui parlent de danse, de Pina et qui sont des petits bijoux” : La danse sorcière de Karine Henry et Deux cigarettes dans le noir de Julien Dufresne-Lamy.

Plume d’or du documentaire : Une jeune fille de 90 ans de Valeria Bruni Tedeschi et Yann Coridian. Parce que le travail mené par le chorégraphe Thierry Thieû Niang avec des malades atteints de la maladie d’Alzheimer est d’une bouleversante humanité.

 

Les Plumes d’or de Jade Larine

Plume d’or du spectacle : Ivan le Terrible par Youri Grigorovich à l’occasion du festival Grigorovich au Bolchoï. Une distribution en or pour la dernière, entre Mikhail Loboukhine, Denis Rodkine, Svetlana Zakharova et en prime la ferveur électrisante de la salle.

Plume d’or de l’interprète star : Svetlana Zakharova, encore et toujours.

Plume d’or des interprètes qui s’affirment : Youlia Stepanova, magnifique âme slave dans Russian Seasons d’Alexeï Ratmansky, et Hugo Marchand pour toutes ses prises de rôle.

Plume d’or du jeune espoir : Bianca Scudamore et Eleonora Sevenard, étincelantes dans le Gala des Ecoles du XXIe siècle.

Plume d’or du chorégraphe : Youri Grigorovitch dont on célèbre les 90 ans cette année, et Crystal Pite pour ses oeuvres transcendentalistes.

Plume d’or “beaucoup de bruit pour rien” : la première saison d’Aurélie Dupont.

 

Les Plumes d’or de Lorena Lopez

Plume d’or du spectacle et de l’interprétation : le Semperoper Ballett de Dresde avec Impressing the Czar de William Forsythe. La compagnie mettait parfaitement en lumière la théâtralité et la technique du chorégraphe pour un début d’année plein d’humour, de fraîcheur et d’intelligence

Plume d’or de la découverte et du meilleure espoir : Bianca Scudamore, audace et jeunesse lors les Démonstrations de l’École de Danse. Toutes les qualités réunies pour une brillante carrière.

Plume d’or de la retraite : Ouliana Lopatkina, la Danse y a trouvé sa plus grande interprète. Son intelligence émotionnelle, musicale et corporelle lui ont permis de laisser son empreinte et sa vision de la danse.

Plume d’or de la programmation (à voir le terme) : la mise en avant de la grande chorégraphe Martha Graham au L.A. Dance Project par Benjamin Millepied avec la première européenne de Moon, Star, White. À quand une soirée Martha Graham ?

Plume d’or de la chorégraphe : Rocio Molina avec Caída del cielo au Théâtre de Chaillot, un corps qui transgresse les codes et qui ensorcelle.

Plume d’or de la compagnie : le Ballet de Bordeaux , année difficile avec des combats, coups de gueule, adieux et de futurs rebondissements.

Plume d’or de la mise en scène : Giselle par le Ballet National de Cuba. Bande-son saturée, grésillements alliés à des costumes aux formes et couleurs douteuses. Retour vers le futur… ?

Plume d’or du livre : Une vie en mouvement de Misty Copeland. Paru en poche récemment, le contenu et l’écriture sont agréables. Et une réflexion en découle : le monde de la danse classique serait-il raciste ?

 

Les Plumes d’or de Jean-Frédéric Saumont

Plume d’or du spectacle : Betroffenheit de Crystal Pite écrit et interprété par Jonathon Young avec la compagnie de la chorégraphe canadienne Kidd Pivot. Jamais vu une telle osmose entre la danse et le théâtre. Crystal Pite est une grande, une très grande. J’aurais pu aussi placer en tête The Seasons’ Canon créée pour l’Opéra de Paris. Son art de l’ensemble est inégalé dans la danse contemporaine. On veut la revoir, très vite….

Plume d’or de l’interprétation : Le NDT 2. La troupe de jeunes danseur-se-s du Nederland Dans Theater était pour un soir à l’opéra de Massy. Ils.Elles ont toutes et tous autour de 20 ans et déjà une technique et un art consommé servis par les chorégraphies du duo Sol Leon/Paul Lightfoot et du prolixe et très doué Alexander Ekman.

Plume d’or du. de la chorégraphe : je crois que je l’ai déjà dit, non ?! Crystal Pite of course ! Et puis la voir saluer avec une telle humilié devant le Palais Garnier déchainé comme jamais, c’est encore de l’art…

Plume d’or de la découverte : Alexander Ekman ( décidément je tourne en rond cette saison) mais son Lac des Cygnes pour le Ballet d’Oslo était réjouissant. Et Cacti dansé par une quinzaine de troupe dan le monde et vu par le NDT2 est un peut bijou d’invention, d’humour et de beauté.

Plume d’or du regret éternel : une première saison sans Sylvie Guillem depuis le début de ma vie de balletomane. Je ne m’en remets pas. Je ne m’en remettrai jamais.

 

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