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Création “Le Ventre de la Montagne, Dance with the Dreamers” de Leïla Haddad les 31 janvier et 1er février

Leïla Haddad présente sa nouvelle création pour sept danseurs et danseuses, Le Ventre de la Montagne “Dance with the Dreamers”, les 31 janvier et 1er février à la MJC Théâtre de Colombes.

Le-ventre-de-la-montagne_Affiche

 

(Communiqué de presse)

La pièce en quelques mots

Par cette création, Leila Haddad souhaite témoigner du délitement de notre mémoire collective et du racisme ordinaire. Une pièce rattrapée, hélas, par l’actualité. Elle y évoque les grandes dates de l’Histoire contemporaine afro-américaine au son d’extraits de discours emblématiques de la lutte pour les droits civiques et de chansons devenues mythiques mais dont on a trop souvent perdu le sens, de l’incantation reggae de Bob Marley, “lève toi, résiste”, à la voix étranglée d’émotion de Billie Holliday évoquant avec ses “Strange Fruit” ces êtres humains noir martyrisés, lynchés, pendus à des arbres.

Leila Haddad fait jaillir du centre d’elle-même l’utopie d’un monde idéal. La danse naît “orientale”, certes, parce que dans sa vérité culturelle. Puis elle se déploie dans la contemporanéité du geste qui s’invente et dialogue avec l’autre.

Le titre de la création fait référence au Ventre de la montagne de l’ancienne Egypte, le lieu souverain de la Vérité.

(Déconseillé aux moins de 12 ans en raison de la violence de certaines images).

 

Paroles de la chorégraphe

À quoi sert une chanson si elle est désarmée ?“. Et, au delà de son pouvoir esthétique et sensible, à quoi sert une danse si elle ne milite pas pour un monde meilleur ? Si elle ne nous apprend pas à le regarder, l’écouter et le vivre autrement avec la mémoire toujours vivante et l’utopie comme ligne d’horizon ?

“Ils disaient que l’oubli était leur passion dominante. Ils voulaient tout réinventer chaque jour.
Se rendre maîtres et possesseurs de leur propre vie“, écrivait Guy Debord. Pour sa part, la danseuse et chorégraphe Leila Haddad n’a jamais oublié la dimension militante de sa danse orientale ni son engagement pour les droits de l’Homme ou ses travaux de thèse londoniens sur la lutte des afro-américains pour les droits civiques.

J’ai notamment milité au sein de l’ANC (African National Congress) pour la libération de Nelson
Mandela et dans les années 1980 fait mes débuts de comédienne/chanteuse/danseuse au mythique
Théâtre Zoulou qui dénonçait l’apartheid. J’y suis restée plusieurs années avant d’investir de façon
aussi engagée la danse orientale. Et c’est Alain Surrans, l’actuel directeur de l’Opéra de Rennes qui
signe l’édito de ce dossier de presse, qui me donnera mon premier blanc seing en programmant La
Danse des 7 voiles à la fin des années 1980 dans son festival “Opéra et Salomé” à Lille.

S’engager, n’est-ce pas habiter le monde ? J’ai ainsi appris le bambara qui, à l’égal du français, l’anglais,
l’italien et l’arabe, est devenu une de mes langues courantes.

 

Le parcours de Leila Haddad

Reconnue internationalement comme la grande étoile de la danse orientale, Leila Haddad se produit sur toutes les scènes, de Londres à Los Angeles, de Cologne à Oslo, de Carthage à Paris. Parallèlement, en vraie passeuse, elle enseigne la danse orientale.

Très jeune, Leila Haddad commence sa carrière sur scène par une rencontre à Londres avec des étudiants sénégalais qui ont fondé The Zulu Theatre. Avec eux elle joue, danse et chante pendant trois ans dans des pièces de théâtre dénonçant l’apartheid. Plusieurs cellules du Zulu Theatre se sont montées à Berlin, Amsterdam et Paris où elle rentre pour poursuivre ses études de littérature anglaise et italienne, complétées à l’INALCO où elle apprend le bambara, avec de nombreux séjours au Mali, pays dont elle dit “être tombée amoureuse”.

Leila Haddad continue son travail avec le Zulu Theatre dont la cellule de Paris, toujours sous la houlette d’Amadou Gueye, devient le théâtre Barkane et continue le combat contre le racisme et l’apartheid. Elle passe aussi son mémoire de DEA, “Les Black Panthers et la figure de Malcolm X”. Parallèlement en 1984, elle danse dans Othello  mis en scène par Hans-Peter Cloos et apparaît aussi sur les écrans dans L’homme voilé de Maroon Baghdadi et dans La Goutte d’or, un film de Marcel Blüwal où elle interprète le rôle de la danseuse Zobeida.

En 1988, Alain Surrans pour le festival de Lille lui commande une création sur le thème de Salomé, La Danse des 7 Voiles, dont la musique et les arrangements seront réalisés par Julien Jâlal Eddine Weiss et
l’ensemble Al-Kindî. À partir de là se succèdent une riche série de créations jouées dans de nombreux pays.

Parallèlement, Leila Haddad est appelée dans de nombreux pays pour enseigner la danse orientale en Europe, en Inde, aux Etats-Unis, en Chine, au Japon, à Hong Kong aussi bien qu’en Malaisie… et former des professeurs.

 

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