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FLA.CO.MEN – Israel Galván

FLA.CO.MEN. Finalement, tout est dit dans le titre du dernier spectacle d‘Israel Galván. Du flamenco, oui, mais aux pistes brouillées, aux sens inversés, aux codes bouleversés. Du flamenco pur et dur dans la technique, complètement contemporain dans l’état d’esprit. Ici, les règles sont à la fois faites pour être respectées et transgressées. Un chemin pas forcément facile à suivre, les méandres d’inspiration d’Israel Galván partent parfois dans tous les sens. Mais, au final, une leçon de danse libre.

FLA.CO.MEN

FLA.CO.MEN – Israel Galván

Tout commence face à un pupitre. Israel Galván, seul en scène, semble lire une partition de danse, qu’il retranscrit dans ses gestes. Un souvenir de ses anciennes pièces. Une façon aussi de faire ses gammes. Après, une fois que les bases sont posées, tout peut partir en vrille. Le danseur se lance aussi bien sur de la musique traditionnelle que contemporaine, sur des improvisations de jazz, sur des bruits ou sur des notes, sur des chants ou des percussions. Il plonge la scène dans le noir, se colle contre le public pour danser, va jusqu’à monter dans les gradins. Il est pieds nus, en chaussures ou en robe à pois des danseuses andalouses.

Surtout, Israel Galván danse du flamenco décomplexé. Il tire cette danse qui se nourrit du drame vers l’humour, le burlesque, l’auto-dérision. Il a un si grand amour du flamenco qu’il peut en faire ce qu’il veut. Avec toujours, sa façon se danser à la fois sauvage et follement élégante, cette énergie canalisée qui explose dans des zapateado enivrants. C’est parfois n’importe quoi ? Disons plutôt que le danseur n’est pas facile à suivre, mais qu’il semble évident que tout est limpide pour lui.

Fla.Co.Men d'Israel Galván

FLA.CO.MEN d’Israel Galván

 

FLA.CO.MEN d’Israel Galván au Théâtre de la Ville, avec Israel Galván, David Lagos, Tomás de Perrate, Eloisa Canton, Caracafe, Juan Jimenez Alba et Antonio Moreno. Mercredi 3 février 2016. 

 

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