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La danse aquatique de Carolyn Carlson

Dimanche 19 juin 2011. Immersion de Carolyn Carlson, suivi de Karhu de Juha Marsalo, à l’Atelier de Paris. Spectacle présenté dans le cadre du festival June Events.

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Depuis Blue Lady il y a quelques mois, une envie me trottait dans la tête : celle de voir danser en vrai Carolyn Carlson. L’occasion s’est présentée lors du festival June Events, qu’elle coordonne. Direction un petit théâtre, derrière le parc Florale. On s’assoit par terre, sur des bancs le long de la scène. Ambiance conviviale et intimiste.

Carolyn Carlson danse seule Immersion, un ballet qu’elle a créé l’année dernière. Des bruits des vagues, deux petites tables éclairées par une lumière bleutée. Sur l’une d’elle, un petit bol rempli d’eau, matière avec laquelle la danseuse-chorégraphe va beaucoup s’amuser. 

Et c’est parti pour un solo de 20 minutes. Ou plutôt une immersion, dans le monde de la mer et dans l’esprit de Carolyn Carlson. Elle danse, ses gestes sont amples. On dirait un animal aquatique encore inconnu. Elle traverse les océans, explore une grotte, affronte un orage. Elle nage ou elle danse ? Mystère non encore résolu. 

Immersion est un projet très personnel, assez déroutant aux premiers abords, mais plutôt fascinant. C’est un peu comme de faire de la plongée sous-marine. Au début, c’est étrange, on ne sait pas comment respirer, on a mal aux oreilles. Mais il suffit qu’un-e moniteur-rice nous prenne par la main, nous rassure un peu, pour que l’on se laisse embarquer et partir les yeux grands ouverts vers cet espace à la fois familier (l’eau) et inconnu. Carolyn Carlson a très bien fait le guide. Elle a su montrer son univers dans laisser le public au bord de la route, tout en gardant une part d’indéfinissable. 

Au moment des saluts, Carolyn Carlson prend son bol d’eau, et se met à asperger le public avec, avant de se renverser le reste sur la tête. immersion totale. 

Le deuxième ballet était malheureusement beaucoup moins intéressant. La base était tiltant, l’histoire d’un Américain installé au milieu des ours d’Alaska pendant 13 ans, et qui a fini par être mangé par eux. Mais la chorégraphie restait très pauvre, et ce n’est pas le costume en pilou qui a aidé. Seul un pas de trois a montré quelques portés intéressants, mais le propos m’a totalement échappé. 

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