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Revue de presse dansée, S14-15 EP35

Critiques, reportages, points de vue… Ce qui s’est passé dans la presse cette semaine.

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L’Opéra de Paris a le vent en poupe

Lundi 8 juin, le Palais Garnier était à l’honneur sur le réseau social Instagram. Un article du Figaro révèle que Benjamin Millepied a convié une bonne dizaine d’ “instagrameurs” (comprendre : photographes amateurs) dans les coulisses et sur les toits de l’Opéra pour une journée #EmptyGarnier. De son côté, France Musique assure que la fréquentation des spectacles de danse à Paris et en province ne décroît pas. Le public serait “plus jeune et plus groupie” que celui de l’opéra lyrique, avec une moyenne d’âge fixée à 43 ans.

 

Interviews

Le média allemand Tanznetz a publié une interview en français du prometteur Hugo Marchand, sujet de l’Opéra de Paris qui a fait des prises de rôle remarquées cette saison. Il évoque notamment “le très bel élan” qu’a apporté Benjamin Millepied ainsi que la construction du personnage de Des Grieux.

Le danseur étoile Evan McKie, en convalescence, signe un passionnant billet en anglais dans le Globe and Mail. Il y dresse un parallèle entre son état actuel et le ballet La Belle au bois dormant avant d’enchaîner sur des réflexions presque philosophiques – et alambiquées – sur la danse, manifestation du “chaos dionysien de l’instinct émotionnel et de l’ordre apollinien de la logique rationnelle“.

La directrice de l’English National Ballet, Tamara Rojo, a longuement été interviewée. Elle livre, en anglais, sa vision de l’ENB, compagnie “créative et accessible“, contextualise la reprise du Corsaire (qui sera dansé par cette troupe à l’Opéra de Paris en 2016, ndlr) et développe une multitude d’autres sujets.

Au rayon danse contemporaine, Apolline Quintrand-Pacull parle de la dernière édition qu’elle a programmée pour le Festival de Marseille, dont elle est directrice. Elle explique la manière dont elle a adapté le festival à cette ville si singulière. Les InRocKs publient une interview d’Anne Sauvage, programmatrice de June Events, selon qui “la danse est plus que jamais engagée” et peut même “redonner du sens au vivre-ensemble”. Rosita Boisseau a également répertorié pour Télérama “les 12 spectacles qui vont rythmer le mois de juin“.

Enfin, dans une interview de Claire Chazal à Paris Match, on apprend que la journaliste a envisagé, étant enfant, de passer le concours de l’Opéra de Paris et qu’elle prend 4 cours de danse classique par semaine avec des professionnels. Citation toutefois un brin polémique “une grande danseuse c’est 90% de travail“.

Hugo Marchand - Concours de promotion 2014, variation libre (Études)

Hugo Marchand – Concours de promotion 2014, variation libre (Études)

 

Outre-Atlantique

Christopher Wheeldon a été primé aux Tony Awards pour un Américain à Paris. The Guardian lui dédie un article qui analyse l’évolution réussie du chorégraphe vers des pièces plus narratives. Le New York Times a écrit au sujet de la création Robot de Blanca Lides machines pour célébrer le corps“. Deux paragraphes sont dédiés à la collaboration entre la chorégraphe et Marie-Agnès Gillot.

Le New-York Times a également écrit une critique sur deux débuts remarqués au New York City Ballet. Celui de Miriam Miller en “ravissante” Tatiana ainsi que celui d’Anthony Huxley, danseur “pour qui l’élégance n’est pas superflue“, ce que l’auteur juge rassurant pour l’avenir de la troupe.

La dernière révérence de Carla Körbes a fait l’objet d’un joli hommage dans le New York Timesgrandly bows out the Pacific Northwest ballet“. La ballerine à “la pureté sans maniérisme” est capable d’interpréter le répertoire de George Balanchine comme les ballets de facture européenne, selon la plume enthousiaste de la chroniqueuse.

Toujours dans le décidément très prolifique New-York Times, on apprend que le Tanztheatre Wuppertal va recevoir pour la première fois les chorégraphes invités Tim Etchells, Theo Clinkard et le duo François Chaignaud/Cecilia Bengeola. Ces nouvelles œuvres seront présentées dès la saison 2015-2016 à l’opéra de Wuppertal. Un centre Pina Bausch devrait par ailleurs être créé d’ici 2021 dans la ville allemande.

Après le réveil de la Belle au bois dormant d’Alexeï Ratmansky aux États-Unis, La Belle de Rudolf Noureev sort de sa torpeur au Canada. Un ballet “qui a été fait pour refléter la tyrannie absolue de la Russie tsariste ” mais dont la morale demeure intacte. La reprise de cette version par le National Ballet of Canada a permis aux deux solistes principaux de briller.

Pour s’imprégner de la compagnie Alvin Ailey American Dance Theater avant les Étés de la danse, la lecture de cette chronique sur l’Exodus Bill permet une première immersion dans l’univers de la troupe.

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Outre-Manche

L’événement hors-scène de la semaine, c’est le mariage de Maria Vinogradova (soliste du Bolchoï) avec Ivan Vassiliev (ancien danseur étoile du Bolchoï, devenu star apatride). A cet égard, le Daily Mail publie un article un brin racoleur agrémenté de vidéos de son ancienne fiancée, Natalia Ossipova, et de sa femme.

La première de Woolf Works, qui remonte au mois de mai, de Wayne McGregor au Royal Ballet est décryptée ici avec une approche documentée du ballet narratif. Les amateurs d’art et de ballet seront enfin ravis d’apprendre que la Petite danseuse de 14 ans de Degas est en vente chez Sotheby’s pour un prix estimé entre 10 et 15 millions de livres sterling.

 

En Russie aussi

Le Bolchoï nous en dit plus, en russe, sur la première d’Un Héros de notre temps, ballet chorégraphié par Youri Possokhov d’après le roman de Lermontov. Le ballet met en exergue “une histoire d’amour, l’amère solitude humaine, le narcissisme et la froideur qui détruisent le sort des gens“. Une bande annonce a été dévoilée avant la première du 22 juillet : https://www.youtube.com/watch?v=9j6_41JUT8I

Des signes d’ouverture au Bolchoï : Vladimir Ourine, le directeur du grand théâtre, annonce qu’il souhaite simplifier les démarches administratives des artistes invités.

A Saint-Pétersbourg, le médiatique Nikolaï Tsiskaridsé (directeur de l’académie Vaganova) se félicite du niveau exceptionnel des étudiant(e)s en fin de cursus. Il cite notamment les talents qui montent Anastasia Lukina, Nika Tskhvitaria, Renata Chakirova, Elena Solomyanko, Herman Borsal ou encore Evgueni Kuznetsov.

 

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