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Revue de presse dansée, S13-14 EP20

Critiques, reportages, points de vue… Ce qui s’est passé dans la presse cette semaine.

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Onéguine au Palais Garnier

Le ballet Onéguine de John Cranko est de retour au Palais Garnier depuis le 3 février. La première distribution, réunissant Ludmila Pagliero et Karl Paquette, a séduit ResMusica, qui complimente surtout la danseuse (“Sa pudeur et sa retenue naturelles parlent pour elle et se font le support ineffable de la représentation que l’on peut se faire de l’héroïne russe“). Le couple Isabelle Ciaravola /Evan McKie a enthousiasmé les Balletonautes (“Un tout petit supplément d’âme“), contrairement à Dansomanie, déçu.

Le Figaro a profité de cette première pour dresser un petit – mais joli – portrait d’Isabelle Ciaravola, qui prendra sa retraite avec ce ballet. Enfin le Facebook Dieu de la danse a mis en ligne un très beau diaporama sur la création d’Onéguine, avec Marcia Haydée et Richard Cragun.

Karl Paquette et Ludmila Pagliero - Onéguine

Karl Paquette et Ludmila Pagliero – Onéguine

Le Saint-Pétersbourg Ballet Théâtre à Paris

Le Saint-Pétersbourg Ballet Théâtre a fait une halte à Paris cette semaine, en invitant les deux stars de la danse Daniil Simkin et Iana Salenko pour danser Don Quichotte. La représentation n’a pas vraiment conquis Le Figaro, enthousiasme sur les Étoiles mais beaucoup moins sur la compagnie, comme chez Dansomanie.

Côté reportage, Sud-Ouest a publié un sympathique article sur l’école Gillet-Lipszyc de Biarritz, dont quelques élèves ont participé au spectacle. L’Express est pour sa part allé dans une veine lyrico-sentimentalo-ridicule pour un reportage à Saint-Pétersbourg.

 

À lire/voir/écouter

Dave St-Pierre est en ce moment au Théâtre de la Ville pour des spectacles où la nudité n’a pas peur de s’afficher. L’évolution du nu dans la danse, c’est d’ailleurs la question que s’est posé cette semaine Entrée libre sur France 5, avec quelques extraits du spectacle. Les Échos a aussi publié les portraits de Dave St-Pierre et Louise Lecavalier, faisant le lien entre ces deux chorégraphes canadiens.

Merlet a publié une mignonne interview de sa nouvelle égérie, Marion de Charnacé, Petit rat de première division. Mathilde Monnier a raconté ses projets pour le CND à RFI. The National s’est glissé dans les coulisses d’un gala Karl Paquette à Dubaï. Enfin, avec un peu de retard, de nouveaux jolis portraits de Jean Babilée sont à lire dans Libération, La Croix et le New York Times.

Louise Lecavalier

Louise Lecavalier

 

En vidéo

La cérémonie d’ouverture des JO de Sotchi faisait la part belle à la danse, avec notamment la participation de Svetlana Zakharova ou d’Ivan Vassiliev. Le Ballet du Capitole s’est amusé dans les coulisses de son dernière programme, surtout avec la pièce Groosland de Maguy Marin. Enfin la première bande-annonce alléchante de Torobaka, le duo entre Akram Khan et Israel Galván, a été mise en ligne.

 

À lire/voir/écouter en anglais

Le feuilleton de Mathilde Froustey à San Francisco continue. Cette semaine, sa prise de rôle dans Giselle, avec quelques photos et une longue vidéo. Le Ballet National du Canada a publié sa saison 2014-2015 : L’Histoire de Manon, Alice’s Adventures in Wonderland ou La Belle au bois dormant entre autres au programme. Enfin un sympathique entretien avec l’Étoile du Royal Ballet Edward Watson, sur sa vie en scène comme à la ville, est à lire dans The Telegraph.

Mathilde Froustey - Giselle

Mathilde Froustey – Giselle

 

Commentaires (2)

  • a.

    ouf! juste eu le temps de voir la Giselle de Mathilde Froustey avant que la vidéo ne soit supprimée… Et là, je me dis que… je suis contente d’être française (ou en France), parce que je crois que je ne pourrais pas soutenir les versions américaines de ce ballet qui est l’esprit français du 19ème (pour moi). J’avoue volontiers que j’ai le goût très étroit, mais je n’adhère pas du tout du tout du tout au leur : la tombe me paraît ridicule, les costumes carton pâte, les maquillages dignes des années 50 en France et même Mathilde me semble changée… toujours ces magnifiques ports de bras et travail de pied si délicat, mais quelque chose dans le visage que je ne reconnais pas et qui me semble si peu naturel… bon, ce n’est qu’une vidéo, ça ne remplace en rien la scène, mais je reste perplexe…

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  • Sarra

    …”lyrico-sentimentalo-ridicule” (la veine d’où est sorti l’article de l’Express sur le SPBT, cf revue de presse du 9/02) : votre épithète en trident harponne le lecteur, et inévitablement l’amène à la page en cause…
    Elle -l’épithète en trident- était faite pour ça, je suppose. En même temps, elle ne laisse pas d’étonner quelque peu : par la vertu du trait d’union, lyrique et sentimental deviennent en effet intimes du ridicule, “qui se ressemble s’assemble”, finalement les deux premiers sont avec le troisième comme cul et chemise -passez-moi l’expression ; et que le ridicule soit à la fin vêtement du lyrique (qu’est-ce que le lyrique ? Toujours une confidence sentimentale abandonnée sur l’épaule de l’univers, vu dans son entier comme peuplé d’alter ego -de frères, de sœurs en esprit), je trouve ça un peu étonnant… -mais baste !

    Ce que j’ai ressenti dans cet article où m’a déposé -pour le redire- votre harpon tridenté (sinon je ne l’aurais jamais lu, n’ayant pas davantage de considération pour l’Express que pour la plupart des organes de même farine -aujourd’hui : la même farine partout, pratiquement-, et son auteur m’étant absolument inconnu), ce que j’y ai perçu, c’est surtout un second degré prenant bien soin de se laisser voir…
    Cet article est à l’évidence un service commandé, un publi-reportage. L’auteur s’en acquitte avec zèle -“car il faut bien vivre !”-, tout en s’exonérant de la vergogne par une ostensible contrefaçon du “lyrisme” si l’on veut (et, comme fanal signalétique à l’usage des lecteurs rapides, en multipliant les évocations de l’illusion) ; il écrit à proportion de l’argent reçu, et veut s’en nettoyer -un peu- par ce “trop” -cette mousse !- dont vous avez fait votre hameçon à trois pointes…
    Le commanditaire y trouve son compte sur le dessus du panier, la conscience du rédacteur le sien, au-dessous.

    Que vous ne l’ayez pas vu ne change d’ailleurs rien à la sûreté de votre regard sur la danse ! Car en danse classique il n’y a ni lyrisme, ni sentiment (partant : nul ridicule) : exclusivement de la mécanique articulaire. 🙂

    S.

    J’ajouterai en manière de post-scriptum ceci : votre épithète triplement barbelée m’a fait vivement retirer la pensée d’une rêvasserie lyrico-sentimentale (partant : ridicule) où elle s’attardait, et je vous en sais gré !
    Figurez-vous que la fortune venant à tomber du ciel, j’aurais -après en avoir déposé une bonne part aux pieds d’une ballerine que j’aime sentimentalement (amour platonique confié lyriquement ailleurs que chez vous, jadis), et une autre du même montant aux multiples pieds des jeunes gens du Prix de Lausanne- j’aurais donc, parce qu’un je-ne-sais-quoi dans la météorologie m’a conduit ces jours-ci, d’isobares lyriques en isohyètes sentimentales, de fil sombre en aiguille ridiculement plantée au cœur, à écouter et réécouter une œuvre que j’aime bien : Llanto por Ignacio Sánchez Mejías (Ohana), j’aurais demandé, car je tiens d’une amie russe -aujourd’hui perdue de vue- que d’Espagne à Russie il n’y a pas si loin, j’aurais donc demandé à Youri Smekalov (pas à Ratmansky !) de traduire celle-ci en chorégraphie, en chorégraphie à la fois littérale -si l’on peut dire- et allégoriquement narrative, pour Terechkina et pour lui-même, et pour le corps de ballet du Mariinsky ou du Bolchoï. Décors d’un grand peintre, costumes d’un grand couturier. J’aurais payé ! J’aurais tout payé ! avec ce qui serait resté de la fortune tombée du ciel. Afin que cette chorégraphie ne soit pas moindre que les poèmes, que la musique : pas moindre en lyrisme ! en sentiment ! -en ridicule, donc !
    En somme grâce à vous je l’ai échappé belle !

    Le risque d’un ridicule ôté, il reste cependant le ridicule de ce mot : le ridicule d’une banale bavasserie en “commentaire” sur un site -par ailleurs plutôt joliment construit, et ma foi assez informatif-, d’une bavasserie en réaction à un rapprochement chiffonnant ; en réaction à ce rapprochement plus qu’à une myopie bien relative je pense – et bien compréhensible !- quant à un article de presse insignifiant …

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