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Rencontre avec Maria Martyanova, candidate du Prix de Lausanne

Après quelques années à l’École de Danse de l’Opéra de Paris, Maria Martyanova est partie étudier à l’Académie Vaganova. À 18 ans, elle a voulu tenter l’aventure du Prix de Lausanne. Rencontre juste après sa demi-finale.

Maria Martyanova au Prix de Lausanne 2015

Maria Martyanova au Prix de Lausanne 2015

 

Comment s’est passée cette semaine de concours ?

Cela c’est vraiment très bien passé, c’était très intéressant. J’ai surtout beaucoup appris. Lors du coaching avec Monique Loudières, elle m’a donné de bons conseils.

 

Qu’attendiez-vous donc du Prix de Lausanne ?

D’abord une expérience : d’autres professeurs, d’autres styles…

 

Comment s’est déroulée votre préparation au Prix de Lausanne ?

En fait, je n’avais pas le droit de représenter l’école, mon directeur Nikolaï Tsikaridzé était contre le fait que je vienne. Un mois environ avant le concours, il m’a autorisé à travailler avec ma professeure, avec qui j’ai donc pu me préparer pendant deux semaines. Puis je suis rentrée à Paris, où j’ai encore travaillé, mais toute seule.

 

Vous n’avez donc pas pu vous préparer très tôt ? Comment cela se fait-il que votre directeur n’autorise que certains élèves ?

Je me suis beaucoup préparée seule. Le directeur a choisi les autres. Il n’était pas au courant que j’avais envoyé la vidéo et quand il a su, il était très énervé. J’ai donc fait seule le choix de mes variations. La Reine des Dryades est une variation que j’aime beaucoup. Je l’ai vue avec Agnès Letestu et Alina Somova, ce qui m’avait marquée, du coup j’ai essayé de la faire aussi.

 

Comment avez-vous débuté la danse ? 

J’ai commencé en Finlande, quand j’avais six ans. Avec ma sœur jumelle, nous étions dans une école dans laquelle les cours finissaient tôt. Du coup, il y avait des activités l’après-midi, et nous allions faire de la danse, comme notre mère ne pouvait pas venir nous chercher tout de suite. C’était avec un professeur suédois, qui était vraiment très bien. J’ai passé une audition pour l’école nationale de danse de Finlande, où je suis restée à peu près trois ans.

 

Comment avez-vous alterné entre l’École de Danse de l’Opéra de Paris et l’Académie Vaganova de Saint-Pétersbourg ? 

Le niveau à l’école nationale de danse de Finlande n’était pas suffisant. J’ai donc auditionné pour l’Académie Vaganova, j’y ai fait la première année d’études, qui n’est que la base, tout le temps à la barre. Nous avons déménagé à Paris, alors je me suis présentée à l’École de Danse de l’Opéra de Paris et j’ai été prise. J’ai donc fait un an de stage, avant de rentrer en troisième division. J’ai passé trois ans dans l’école mais suite à une blessure, je dû partir. Au moment de reprendre j’ai à nouveau auditionné à Vaganova et c’est maintenant ma deuxième année.

Maria Martyanova au Prix de Lausanne 2015

Maria Martyanova au Prix de Lausanne 2015

Que ressentez-vous de différent entre ces deux différentes écoles ?

Vaganova est plus intense. On a plus de cours et l’ensemble est plus strict. J’ai pour ma part une professeure qui corrige tout, des doigts au regard. A l’Opéra, c’était plus artistique, plus dansant en fait…

 

Vous avez aussi été élève à Munich également ?

Oui, quand je me suis blessée, je n’ai pas dansé pendant un an et demi. Au moment de recommencer, j’ai d’abord travaillé avec un professeur particulier à Paris, puis j’ai auditionné à la fois à Vaganova et à Munich. J’ai été prise dans les deux et je ne savais quelle école serait la meilleure. Je suis donc d’abord allée à Munich, j’y ai passé quelques semaines, puis je me suis finalement rendue à Vaganova.

 

Quelle serait vitre compagnie idéale ?

L’Opéra de Paris en premier lieu. Mais aussi le Royal, et tant d’autres compagnies, plutôt en Europe. Ou sinon le San Francisco Ballet.

 

Quel serait le rôle de vos rêves ?

Odette-Odile !

 

Et quelles sont  les Étoiles qui vous inspirent ?

Sans hésiter Sylvie Guillem, Svetlana Zakharova, Alina Somova et Isabelle Ciaravola !

 

Maria Martyanova n’a finalement pas sélectionné pour la finale. 

 

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