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[Prix de Lausanne 2020] Les sélections

Les sélections du Prix de Lausanne 2020 ont eu lieu le vendredi 7 février. Après une semaine de concours, les candidats et candidates ont présenté devant le jury et le public, sur la scène de l’auditorium de Montreux une variation classique et une variation contemporaine. Le jury a choisi 21 finalistes, en prenant en compte leurs performances sur scène, mais aussi leur parcours et progrès tout au long de la semaine.

Prix de Lausanne 2020 – Ava Arbuckle dans sa variation classique

Les 21 danseurs et danseuses sélectionné.e.s pour la finale du samedi 8 février :`

Ava Arbuckle, 102 – États-Unis – Elite Classical Coaching

Zeyu Wang, 108 – Chine – The Secondary School of Beijing Dance Academy

Soo Min Kim, 109 – Corée du Sud – Sunhwa Arts Middle School

Chaeyeon Kang, 112 – Corée du Sud – Yewon School

Milda Luckute, 113 – Lithuanie – National M.K.Ciurlionis School of Art

Sophie Beaty, 118 – Australie – The Australian Ballet School

Kaito Matsuoka, 201 – Japon – Ehime Ballet Academy

Vitor Augusto Vaz, 203 – Brésil – Itego em Artes Basileu França

Max Barker, 204 – États-Unis – ABT JKO School

Jackson Smith-Leishman, 206 – Australie – Amanda Bollinger Dance Academy

Chun Hung Yan, 207 – Chine – Hong Kong Youth Ballet Academy

Austen Mcdonald, 209 – Australie – Tanya Pearson Academy

Yue Zhou, 306 – Chine – The Secondary School of Beijing Dance Academy

Lin Zhang, 307 – Chine – The Secondary School of Beijing Dance Academy

Yuyan Wang, 312 – Chine – The Secondary School of Beijing Dance Academy

Catarina Pires, 316 – Portugal – Tanz Akademie Zürich

Evelyn Robinson, 323 – États-Unis – University of North Carolina School of the Arts

Xuetong Huang, 325 – Chine – The Secondary School of Beijing Dance Academy, Morning Star Ballet Center

Marco Masciari, 406 – Itale – Académie Princesse Grace

Joao Vitor Santana, 407 – Brésil – Itego em Artes Basileu França

Matei Holeleu, 421 – Roumanie – Ballettschule Theater Basel

Prix de Lausanne 2020 – Marco Masciari dans sa variation contemporaine

Compte-rendu des épreuves

Les filles du groupe A, les 15-16 ans, sont souvent étonnantes. Cela n’a pas manqué une fois de plus cette année, avec un groupe composé de belles personnalités, qui osent montrer des choses en scène, et qui ont déjà une technique très soignée et aboutie. Ava Arbuckle (102) est l’un de mes coups de coeur de cette édition. Malgré ses tout justes 15 ans, elle fait preuve d’une grande justesse de ton, de finesse, de style et de beaucoup de présence, associée à une virtuosité maîtrisée et d’un charme, ce petit truc en plus, qui fait mouche. Son Réveil de Flore (le tube de cette édition 2020 chez les filles !) était absolument charmant, et sa variation contemporaine montrait un beau sens du mouvement, malgré la complexité de la chorégraphie de Jean-Christophe Maillot.

J’ai aussi beaucoup apprécié la prestation de Sophie Beaty (118), très musicale dans le Réveil de Flore. Chaeyeon Kang (112) a montré une danse vraiment impeccable et une véritable maturité. Zeyu Wang (108) a proposé également une danse très accomplie, même si la personnalité est encore un peu en réserve en scène, tout comme Soo Min Kim (109), mais leur place en finale n’est en rien usurpée. Milda Luckute (113) a trop laissé percevoir son stress, mais la candidate a passé une belle semaine, elle se démarquait en cours. L’on peu regretter l’absence de Clara Thiele (104) à la très jolie danse, Rachel Quitão (105) qui a montré un beau potentiel malgré quelques faiblesses ou Almudena Izquierdo (125) qui a montré de la maturité, mais nul doute qu’elles auront leurs chances au networking forum. De façon générale, toutes ces jeunes danseuses ont su, sur scène, proposer quelque chose.

Prix de Lausanne 2020 – Chun Hung Yan dans sa variation classique

Les garçons A étaient peu nombreux, mais sur les neuf, six sont en finale. Il y avait du potentiel ! Mon coup de coeur pour cette classe revient à Chun Hung Yan (207), qui a proposé une belle danse et beaucoup d’engagement. Kaito Matsuoka (201) se démarque également, il ose et sa danse est en place. Vitor Augusto Vaz (203) était brouillon mais son charisme a fait le reste. Il est typiquement le candidat pour Lausanne : le danseur qui a du potentiel mais qui n’a pas encore croisé l’école qui saura le polir. Idem pour Jackson Smith-Leishman (206), un peu vert mais qui a su proposer de belles choses. Max Barker (204) me paraissait par contre un peu juste, tout comme Austen Mcdonald (209). Mais il n’y a pas d’injustice dans cette classe. 

Les filles B, les 17-18 ans, ont montré plus de stress, avec en général une danse très en place mais moins de personnalité qui s’exprimaient. On ne peut que regretter l’absence de Kotomi Yamada (317), blessée la veille en cours de danse contemporaine, qui aurait sans nul doute eu sa place en finale. Mon coup de coeur revient à Lin Zhang (307), tout simplement adorable en Giselle, une graine d’artiste. Yuyan Wang (312) était d’une très grande classe et brillante, tout comme Yue Zhou (306) qui a montré beaucoup de personnalité dans le Grand pas classique, souvent casse-gueule. Toutes trois viennent de la The Secondary School of Beijing Dance Academy, une école décidément à suivre. Xuetong Huang (125), qui y est aussi élève, m’a moins séduite, la trouvant trop maniérée. Catarina Pires (316) paraissait un cran en-dessous même s’il y avait de jolies choses. Je regrette pour ma part l’absence d’Alina Taratorin (315), dont j’avais beaucoup aimé la Paquita élégante, ainsi que la très jolie Gamzatti de Margaret Weatherdon, qui l’a dansée avec beaucoup de cran. J’avais bien apprécié aussi Tamaki Kawakami (320), à la danse mûre et qui a fait une très belle semaine.

Prix de Lausanne 2020 – Catarina Pires dans sa variation contemporaine

Malgré beaucoup d’engagement et de personnalité, les garçons B 17-18 ans n’ont pas été nombreux à être choisi. Un peu trop brouillons pour leur âge ? Peut-être. Même si la fougue l’emportait parfois sur les erreurs. La présence de Marco Masciari (406) est une évidence tant sa danse est riche, expressive et extrêmement en place. Désiré lui va bien, un peu moins son choix de contemporain où il en fait un peu trop. Mais l’Académie Princesse Grace a encore une fois toutes ses chances d’avoir un élève parmi les primés, ce qui est désormais une tradition depuis 5-6 ans. Il y a encore du travail chez Joao Vitor Santana (407) mais sa danse explosive a de quoi séduire. Matei Holeleu (421) est peut-être celui qui a montré le plus de maturité, même si sa personnalité marque moins. Je regrette pour ma part l’absence de Joshua Nunamaker (402) qui a proposé un superbe Basilio, la grande classe de Colin Jacobs (405) ou la façon de prendre la scène de Vince Topolánszky (413). 

La finale est à suivre le samedi 8 février dès 14h

 





 

Commentaires (2)

  • Aventure

    Je dois dire que j’ai été lassée du Réveil de Flore, nouveauté de l’année plébiscitée ! (Je ne regrette pas, en revanche, le tube de l’an dernier chez les filles B, La Esmeralda…) La variation de Paquita des filles A m’a fait un peu le même effet soporifique tant elle a été choisie cette année, pourtant c’est une variation que j’aime bien. Je regrette beaucoup l’absence en finale d’Almudena Izquierdo, qui m’a réveillée dans cette avalanche de Flore, je lui ai trouvé beaucoup de charme et de délicatesse, et une interprétation plus personnelle. Merci à elle !
    Chez les filles B, j’ai préféré la Paquita d’Alina Taratorin à celle de Catarina Pires qui lui a succédé, je suis bien déçue qu’elle n’ait pas sa place en finale.

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  • Vaillés

    Quelle deception pour Chun Hung Yan. Il était finaliste mais n’a eu aucun prix ??… Il avait tout pour gagner.

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