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[Prix de Lausanne 2021] Les sélections

Les sélections du Prix de Lausanne 2021 ont eu lieu le vendredi 5 février. Réunis à Lausanne, les membres du jury ont visionné toute la journée les vidéos des variations classiques et contemporaines des 78 candidats et candidates. Durant les quatre jours précédents, ils sont aussi regardé les vidéos des exercices de cours (à la barre au au milieu). Le jury a au final décidé de retenir 20 jeunes danseurs et danseuses pour la finale du samedi 6 février.

Seojeong Yun, finaliste du Prix de Lausanne 2021

Les 20 danseurs et danseuses sélectionné.e.s pour la finale du samedi 6 février :`

Airi Kobayashi – Japon – De-Parc Ballet School – 15 ans et 4 mois

Charlotte Cohen – Australie – Melbourne Conservatoire of Ballet – 15 ans et 8 mois

Andrey Jesus Maciano – Brésil – Balé Jovem De São Vicente – 16 ans

Robin Park – Corée du Sud – Seoul Arts High School – 16 ans et trois mois

Luiza Falcão – Brésil – Grupo Cultural de Dança Ilha – 16 ans et 9 mois

Koharu Yamamoto – Japon – Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris – 16 ans et 10 mois

Liya Fan – Chine – The Affiliated Secondary School of Beijing Dance Academy – 17 ans et 1 mois

Jooyoung Kwon – Corée du Sud – Seoul Arts High School – 17 ans et 2 mois 

Seojeong Yun – Corée du Sud – Seoul Arts High School – 17 ans et 3 mois

Giulio Diligente – Italie – Conservatório Internacional de Ballet e Dança Annarella Sanchez – 17 ans et 6 mois

António Casalinho – Portugal – Conservatório Internacional de Ballet e Dança Annarella Sanchez – 17 ans et 7 mois

Francisco Gomes – Portugal – Conservatório Internacional de Ballet e Dança Annarella Sanchez – 17 ans et 8 mois

Lorien Ramo Ruiz – Espagne – Conservatorio Profesional de danza de Valencia – 17 ans et 8 mois

Kayke Nogueira Carvalho – Brésil – Escola do Teatro Bolshoi no Brasil – 17 ans et 9 mois

Luca Abdel-Nour – France – Tanz Akademie Zürich Switzerland – 17 ans et 10 mois

Saïd Ramos Ponce – Espagne – Centre de Dansa de Catalunya – 17 ans et 10 mois

Ashley Coupal – Canada – Orlando Ballet School – 18 ans

Marti Gutiérrez Rubi – Mexique – Ballettschule Theater Basel – 18 ans

Shunhei Fuchiyama – Japon – The Harid Conservatory – 18 ans et 2 mois

Rui Cesar Da Cruz – Brésil – Grupo Cultural de Dança Ilha – 18 ans et 6 mois 

António Casalinho, finaliste du Prix de Lausanne 2021

Compte-rendu des épreuves

God Save the Dancea lancé le Président du jury Richard Wherlock avant l’annonce des résultats. Cette édition 2021 du Prix de Lausanne tient en effet presque du miracle, portée par l’énergie sans faille d’une équipe jamais à court d’idées. Oui, le but du Prix de Lausanne est de juger de jeunes danseurs et danseuses sur une semaine de travail. Ne les sélectionner qu’en vidéo est presque un non-sens, d’autant plus que la danse est d’abord un art vivant. Mais annuler une édition du Prix de Lausanne aurait signifié priver d’une bourse d’étude de nombreux jeunes artistes, à l’heure où, justement, ils ont le plus besoin d’aide. Les 78 candidats et candidates, finaliste ou  non, ont vu leurs vidéo vues par de nombreuses écoles partenaires, cette visibilité est précieuse, d’autant plus quand les frontières sont fermées ou presque. 

Il est un peu difficile d’avoir un véritable avis sur les 20 finalistes sélectionné.e.s, d’autant que je n’ai pas pu voir toutes les vidéos des exercices de cours. Les plus jeunes étaient très talentueux avec de nombreuses personnalités, peut-être plus que dans la catégorie senior. Mais ce sont les plus âgés que le jury a préféré, considérant peut-être que cette classe d’âge, partante pour intégrer une compagnie, avait plus besoin de soutient. Bravo à tous et toutes en tout cas, d’autant plus à ceux et celles qui ne bénéficiaient pas des meilleures conditions techniques pour filmer leurs variations.

Parmi les finalistes, j’ai beaucoup aimé la charmante présence et la très jolie technique de Liya Fan, la superbe et pétillante Kitri de Seojeong Yun, la grande classe du Basilio de Giulio Diligente ou la magnifique danse engagée de Shunhei Fuchiyama. Impossible aussi de résister à la fougue, le ballon et le charisme d’António Casalinho, déjà star des réseaux sociaux après avoir gagné de nombreux concours, ou de Francisco Gomes qui vient de la même école (le Conservatório Internacional de Ballet e Dança Annarella Sanchez qui a présenté d’autres très bons élèves qui auraient mérité d’être finalistes). Je retiens aussi la jolie musicalité de Koharu Yamamoto, la grande puissance de Rui Cesar Da Cruz (même si techniquement limite pour son âge), la grâce d’Ashley Coupal en Giselle ou l’engagement de Kayke Nogueira Carvalho (les Brésiliens en voulaient décidément). 

Pour les regrets, citons la charmante Julie Joyner, peut-être un peu maniérée mais avec beaucoup de potentiel ou la très jolie Flore de Dawon Yang à la technique fine. Chez les plus grandes, Laura Viola n’a pas forcément le physique idéal, mais elle a clairement ce petit truc en plus des véritables artistes. Les Françaises n’ont pas non plus démérité. Juliette Rapenne a proposé des exercices très en place, mais la variation n’était pas forcément celle qui la mettait la mieux en valeur. Anaelle-Jade M’Dallaln’a aussi rien à se reprocher, proposant notamment une variation contemporaine très engagée. En espérant que beaucoup d’entre eux et elles décrochent quelque chose au Networking Forum. 

 




 

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