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50 ans du Prix de Lausanne – Que sont-ils devenus ? Les lauréats et lauréates de 1993 à 2002

Le Prix de Lausanne fête en 2023 ses 50 ans ! Le Concours créé en 1973 pour permettre à de jeunes élèves d’intégrer de prestigieuses écoles de danse internationale. Et en regardant en arrière, l’on réalise le nombre vertigineux d’Étoiles qui sont passées par ce Prix, et pour qui cette expérience a été un tremplin décisif. Pour l’occasion, DALP retrace le parcours des lauréats et lauréates de ce Prix prestigieux du monde de la danse, ainsi que de quelques finalistes et participant-e-s qui se sont démarqués. Car au Prix de Lausanne, beaucoup d’élèves, même sans aller en finale, reçoivent une bourse d’étude. Après la décennie 1973-1982, puis les années 1983-1992, place à la promotion 1993 à 2002.

Note : nous avons indiqué pour chaque année le candidat ou la candidate arrivée en première position. Certaines années, un élève avait une “Médaille d’or” le distinguant particulièrement, d’autres éditions voyaient plusieurs élèves à égalité, le système de récompense ayant évolué au fil des 50 ans.

 

1993 – Marta Barahona Borrego, Adriana Dias Duarte, Oksana Selezneva, Mizuka Ueno et Asier Uriagereka

Mizuka Ueno a profité de sa bourse pour aller à l’Académie de Danse Princesse Grace. Puis elle est rentrée dans son pays natal, le Japon, et est devenue Principal du Tokyo Ballet, poste qu’elle occupe toujours actuellement. Après des études à la Royal Ballet School, Asier Uriagereka est soliste au Birmingham Royal Ballet, avant de partir aux Ballets de Monte-Carlo où il devient l’un des grands interprètes de Jean-Christophe Maillot. Il y est aujourd’hui maître de ballet. Marta Barahona Borrego a fait sa carrière au Royal Balle et est désormais professeure de danse. Adriana Dias Duarte est partie étudier à la San Francisco Ballet School avant de rentrer au Brésil et de danser en tant que soliste au Theatro Municipal do Rio de Janeiro, et d’en devenir ensuite directrice assistante. Oksana Selezneva est allée à la Royal Ballet School puis a été engagée au Birmingham Royal Ballet.

Les autres lauréats – On note la présence de Edwaard Liang, danseur pour le NYCB, surtout l’un des chorégraphes les plus demandés par les compagnies classiques. Il est depuis 2013 le directeur artistique du BalletMet aux États-Unis.

 

1994 – Diana Vichneva (Médaille d’or)

L’une des grandes ballerines de son temps ! Diana Vichneva a été nommée Étoile du Mariinsky à seulement 19 ans, fut Étoile de l’ABT pendant de nombreuses années, danseuse invitée dans toutes les compagnies du monde et toujours l’une des personnalités les plus incontournables du monde de la danse, toujours en scène à 46 ans.

Les autres lauréats – 1994 fut une belle année ! L’on retrouve ainsi parmi les autres récompensés Benjamin Millepied, grand danseur du NYCB, chorégraphe, éphémère Directeur de la Danse à Paris et à la tête depuis plus de 10 du formidable L.A. Dance Project. Mais aussi Goyo Montero, chorégraphe incontournable qui revient souvent à Lausanne, Chi Cao Principal au Birmingham Royal Ballet de 2002 à 2018. Ou encore le français Nicolas Blanc, Principal au San Francisco Ballet notamment. Il est aujourd’hui directeur des répétitions au Joffrey Ballet et chorégraphe demandé aux États-Unis.

Diana Vichneva au Prix de Lausanne

1995 – Gonzalo Garcia Portero (Médaille d’or)

Une édition particulière, délocalisée à Moscou. Et remportée par Gonzalo Garcia Portero. Parti au San Francisco, il en devient Principal en 2002, avant de partir en 2007 au NYCB, au même grade. Il devient l’un des grands danseurs de la compagnie des années 2010, avant de faire ses adieux à la scène en 2022 et d’en devenir le directeur du répertoire.

Les autres lauréates – Une belle édition là encore avec la remarquée Gillian Murphy, qui a rejoint l’ABT dont elle est l’une des Principals emblématiques depuis 2002.

 

1996 – Federico Bonelli, Shoko Nakamura, Laetitia Lo Sardo et Yuka Kawai

Après quelques années entre la Suisse et le Het Nationale Ballet, Federico Bonelli rejoint le Royal Ballet en 2003 en tant que Principal, devenant l’une des figures emblématiques de la compagnie. Il a fait ses adieux à la scène en 2022, prenant par la suite la direction du Northern Ballet. Shoko Nakamura a fait une carrière de Soliste au Ballet de Vienne ou de Berlin. La française Laetitia Lo Sardo a été soliste au Birmingham Royal Ballet et est aujourd’hui professeure de danse. Quant à Yuka Kawai, elle fait une carrière à Broadway tout en donnant des cours de danse.

Les autres lauréats – Un beau prix Jeune espoir pour Marcelo Gomes, Étoile emblématique de l’ABT dans les années 2000. Il démissionne en 2017 après des investigations de sa compagnie sur des agissements répréhensibles. Le danseur part ensuite au Semperoper Ballett, il y est aujourd’hui Directeur artistique par intérim, en attendant une nouvelle direction. On note aussi au palmarès la présence du français Cédric Ygnace, Principal au Het Nationale Ballet et aujourd’hui professeur à l’European School of Ballet.

Federico Bonelli au Prix de Lausanne

1997 – Mayo Sugano, Andrei Vassiliev, Alina Cojocaru, Antonio Carmena

L’une des candidates emblématiques de cette décennie au Prix de Lausanne ? Peut-être bien. Alina Cojocaru est devenue, et est toujours, l’une des grandes stars de la danse, Principal au Royal Ballet puis de l’English National Ballet, grande interprète de John Neumeier. À ses côtés, l’on retrouve Mayo Sugano, qui a dansé pendant dix ans dans les compagnies américaines et fait aujourd’hui partie de l’équipe pédagogique de la Colorado Ballet Academy, école qui l’avait préparée au Prix de Lausanne. Andrei Vassiliev travailla pour diverses compagnies anglo-saxonnes, dont l’English National Ballet, et a depuis fondé sa propre école de danse. Enfin Antonio Carmena est parti à la SAB suite au Prix de Lausanne avant d’être engagé au NYCB, où il devient soliste. Il est depuis devenu professeur de danse internationale, enseignant notamment au département danse de l’université de Columbia.

Les autres lauréats – S’il n’arriva pas en tête, Friedemann Vogel devient l’un des grands danseurs de sa génération. Principal emblématique du Ballet de Stuttgart, poste qu’il occupe toujours brillamment à 43 ans, il a dansé les plus grands rôles de John Cranko, notamment Onéguine dont il reste un interprète emblématique. Et il est l’un des grands partenaires… d’Alina Cojocaru, sa camarade de promo du Prix de Lausanne.

 

1998 – Ayako Kikuyhi, Michael Kopinski, Yuichiro Yokozeki, Véronique Tamaccio et Arsen Megrabian

Ayako Kikuyhi fit carrière au Japon et Yuichiro Yokozeki en Allemagne. Michael Kopinski fut soliste au Birmingham Royal Ballet et est aujourd’hui professeur de danse en Angleterre. Véronique Tamaccio a dansé quelques années dans diverses compagnies européennes avant de se concentrer sur la pédagogie. Enfin Arsen Megrabian fit une belle carrière au Ballet de Hambourg.

Les autres lauréats – Yohan Stegli est devenu l’un des grands danseurs de John Neumeier, chorégraphe proche du Prix de Lausanne. Il dirige aujourd’hui le National Youth Ballet of Germany, la compagnie Junior du Ballet de Hambourg, et revient de temps en temps au Prix de Lausanne pour cacher les variations contemporaines de John Neumeier.

Yohan Stegli au Prix de Lausanne

1999 – Clara Blanco Casquete, Kate Cornish, Karina Sarkissova

Clara Blanco Casquete a été Principal au San Francisco Ballet puis est désormais professeure de Pilates. Karina Sarkissova a été Principal au Ballet national de Hongrie avant de devenir actrice et mannequin.

Ce Prix de Lausanne 1999 marqua aussi plusieurs changements, avec l’arrivée des variations contemporaines dans le concours. Les élèves avaient alors trois passages : une variation classique, une variation contemporaine et une variation libre. Mais aussi les bourses d’apprentis, qui permettaient aux élèves les plus âgés d’intégrer directement des compagnies. Ce fut le cas de Davit Karapetyan, parti au Ballet de Zurich suite au Prix puis grand Principal du San Francisco Ballet de 2005 à 2017, de Kenta Kojiri qui bifurqua au NDT, ou du français Pierre Pontvianne qui devint chorégraphe et fonda sa compagnie contemporaine.

 

2000 – Yuriko Kajiya

Après plus de dix ans à l’American Ballet Theatre, Yuriko Kajiya est partie au Houston Ballet et en est devenue Principal en 2014, poste qu’elle occupe toujours aujourd’hui.

Les autres lauréats – On repère la présence de Jeroen Verbruggen, qui en plus de sa bourse reçut le Prix du public. Il dansa pendant 10 ans pour les Ballets de Monte-Carlo, tout en créant des pièces depuis 2001. En 2014, il met fin à sa carrière de danseur pour se consacrer pleinement à la chorégraphie, travaillant aussi bien pour des compagnies classiques que contemporaines ou des mises en scène d’opéra. Sa prochaine création, une revisite de Pulcinella, sera pour les Ballets de Monte-Carlo en juin 2023.

 

2001 – Jaime Garcia Castilla

Après une carrière de Principal au San Francisco Ballet jusqu’en 2019, Jaime Garcia Castilla est aujourd’hui professeur et danseur sur des projets indépendants.

Les autres lauréat-e-s – Une belle année, avec dans les rangs des récompensées Sarah Kora Dayanova, Sujet à l’Opéra de Paris, la Principal du San Francisco Ballet et star des réseaux sociaux Misa Kuranaga, le Principal du Royal Ballet Ryoichi Hirano, ou encore Natalia Domratcheva, plus connue aujourd’hui sous le nom de Natalia de Froberville et Danseuse Étoile au Ballet du Capitole.

Misa Kuranaga au Prix de Lausanne

2002 – Yuhui Choe

Yuhui Choe est partie au Royal Ballet en tant qu’apprentie suite au Prix de Lausanne, elle y est aujourd’hui First Soloist, l’équivalent de Première danseuse.

Les autres lauréat-e-s – Maria Kochetkova s’y est fait remarquer, devenant Principal du San Francisco Ballet pendant plus de dix ans, aujourd’hui danseuse et artiste free-lance un peu partout dans le monde. L’on note aussi Matthew Golding (surnommé officieusement le sosie de Brad Pitt), Principal au Royal Ballet et au Het Nationale Ballet dans les années 2010, aujourd’hui free-lance.

 


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