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Certificat d’interprétation danse classique 2016 du CNSMDP

Après le compte-rendu du Certificat d’interprétation danse contemporaine, place à un retour sur le Certificat d’interprétation danse classique 2016 du CNSMDP, qui s’est tenu le samedi 25 juin. Cet examen est le dernier dans le parcours des élèves du CNSMDP, avant leur entrée dans la vie professionnelle. Il est composé d’une présentation de chaque classe (garçons et filles), d’une variation imposée, d’une variation libre et d’une composition personnelle. La variation imposée était Tchaikovsky Pas de deux de George Balanchine pour les garçons, la troisième variation de l’Odalisque du Corsaire pour les filles.

Les DNSP3 filles classiques, classe d'Isabelle Ciaravola lors des Portes ouvertes

Les DNSP3 filles classiques, classe d’Isabelle Ciaravola lors des Portes ouvertes

Les résultats des danseurs

Mention Très bien

Noam Durand (variation libre : variation de Basilio, acte 4 de Don Quichotte)

 

Mention Bien

Thomas Brun (variation libre : variation de Siegfried, acte 3 du Lac des Cygnes)

 

Mention Assez Bien

Vassily Elvachev (variation libre : Taras Boulba de Rotislav Zakharov)

Mathéo Bourreau (variation libre : variation de Franz, acte 3 de Coppélia)

Paul Delanoë (variation libre : variation de Djemil, acte 2 de La Source)

 

Les résultats des danseuses

Mention Très Bien

Eriko Nakajima (variation libre : 3e variation My One and only de Who cares de George Balanchine)

Léa Fleytoux (variation libre : variation du printemps de The Four Seasons de Jerome Robbins)

 

Mention Bien

Margaux Chesnais (variation libre : variation de la danseuse en vert de Dances at a gathering de Jerome Robbins)

Les DNSP3 classique garçons, classe de Jean-Guillaume Bart lors des Portes ouvertes

Les DNSP3 classique garçons, classe de Jean-Guillaume Bart lors des Portes ouvertes

Les épreuves

Tout a d’abord démarré par une présentation de chaque classe, qui était assez représentative des professeur.e.s : académique et brillant pour les garçons (Jean-Guillaume Bart), néo-classique et romantique pour les filles (Isabelle Ciaravola). Un choix qui s’est aussi ressenti dans les variations libres. Les garçons ont plutôt choisi des extraits du répertoire classique quand les filles se sont portées vers la danse américaine, Jerome Robbins et George Balanchine.

Les garçons ont fait une très belle présentation avec beaucoup de brio, mais ils ont tous rencontré des difficultés avec la redoutable variation de Tchaikovsky Pas de deux, notamment sur la fin. Le stress n’était pas facile à surmonter. Noam Durand (qui a participé au Prix de Lausanne) et Thomas Brun s’en sont particulièrement bien sortis. Les cinq candidats ont en tout cas tous fait preuve d’élégance et d’une danse propre. Pour les variations libres, j’ai personnellement préféré Thomas Brun, qui a interprété un Siegfried avec beaucoup de prestance et un beau travail de bras. Il n’aurais pas volé une mention Très Bien.

Les DNSP2 et 3 classique fille et garçons - Thème et variations de George Balanchine

Les DNSP2 et 3 classique fille et garçons lors des Portes ouvertes – Thème et variations de George Balanchine

Noam Durand a su prendre des risques avec Basilio (tout comme dans sa variation imposée d’ailleurs). Cela donnait parfois des réceptions limites, mais il faut reconnaître à ce danseur une prestance en scène, et ce goût du risque n’est pas désagréable à voir (et surtout rare en examen). Vassily Elvachev a fait son petit effet avec Taras Boulba, un choix qui lui allait bien, même s’il n’est pas forcément arrivé à tenir sur la longueur. Paul Delanoë a été victime de son trac et a perdu en assurance, dommage car sa danse a une certaine ampleur. Mathéo Bourreau est pour moi resté un peu scolaire.

Les résultats sont aussi logiques chez les filles. Les trois ont proposé une danse fine et précise. Margaux Chesnais avait une danse élégante, dommage que le trac lui ai fait rater sa dernière diagonale. Léa Fleytoux (aussi à Lausanne) a montré une danse brillante et une jolie présence en scène (pour moi la meilleure des variations imposées), tout comme Eriko Nakajima qui a été très assurée. Cette dernière a fait un excellent choix de variations libre avec Who cares, très réussi. Ce passage lui allait bien,  avec une belle série de fouettés. Léa Fleytoux a proposé de belles choses dans Jerome Robbins, un certain esprit et une belle musicalité. C’est un peu ce qui a manqué à Margaux Chesnais, qui dansait aussi du Jerome Robbins.

Les compositions personnelles ne permettaient pas vraiment de départager les candidat.e.s. J’ai personnellement apprécié la proposition de Thomas Brun, et spécialement celle de Léa Fleytoux qui m’a semblé être la plus aboutie, même si tous les élèves ont mis beaucoup de personnalité dans leur compositions respective.

Bravo en tout cas à tous ces jeunes danseurs et danseuses, et bonne chance pour la suite !

 

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