TOP

Concours interne de promotion 2013 du Ballet de l’Opéra de Paris : résultats des danseuses

Le Concours Interne de promotion 2013 du Ballet de l’Opéra de Paris s’est tenu pour les danseuses le samedi 9 novembre. À Lire : le résultats des danseurs.

Les classes étaient globalement très homogènes, et de bon niveau. Aucune danseuse n’a écrasé la concurrence, et aucune promotion n’était évidente à l’issue du Concours.

Le jury est présidé par Brigitte Lefèvre (Directrice de la danse). Il est composé de Laurent Hilaire (Maître de Ballet associé à la direction de la danse), Clotilde Vayer (Maîtresse de ballet), Benjamin Millepied (Directeur de la danse à compter du 1er octobre 2014), John Neumeier (Directeur du Ballet de Hambourg), en suppléant Lionel Delanoë (Maître de ballet), et des danseurs et danseuses Eleonora Abbagnato, Josua Hoffalt, Alessio Carbone, Lucie Clément et Pascal Aubin (suppléant Benjamin Pech).

 

Résultats des Quadrilles

Variation imposée : variation extraite de Célébration (chorégraphie Pierre Lacotte).

 

1. Hannah O’Neill, promue Coryphée

2. Léonore Baulac, promue Coryphée

3. Leila Dilhac

4. Laura Bachman

5. Jennifer Visocchi

6. Alice Catonnet

Hannah O Neill - Variation imposée

Hannah O Neill – Variation imposée

Les candidates étaient nombreuses ! Dix-huit danseuses ont ainsi relevé le défi de cette terrible variation imposée, emberlificotée de toutes sortes de difficultés. Et elles s’en sont globalement bien sorties, jeunes premières comme plus anciennes. Le niveau était globalement homogène et plutôt élevé. Dès l’imposée, quelques-unes sortent du lot : Hannah O’Neill pour sa très grande propreté technique (mais que j’ai trouvé pour ma part un peu sèche), Léonore Baulac par son assurance en scène (c’est déjà une soliste) et Camille de Bellefon pour un certain sens du style.

Les variations libres ont confirmé ces impressions. Léonore Baulac était vraiment impeccable dans In the Middle, elle aurait mérité pour moi la première place. Mais enfin ! Elle est promue, ce qu’elle méritait depuis longtemps. Hahnnah O’Neill était cependant brillante en Gamzatti. D’autres se sont aussi démarquées. Amélie Joannides était d’une grande musicalité dans Les Quatre saisons, dommage que sa danse reste encore un peu trop scolaire. Laura Bachman et Alice Catonnet se sont très bien débrouillées pour un premier Concours, la première montrant déjà un évident plaisir d’être sur scène, et la seconde déjà beaucoup de précision technique. Elles ont toutes leurs chances pour l’année prochaine. Caroline Osmont a aussi fait un joli choix avec La Cigarette, Ninon Raux a montré de la personnalité dans Vaslaw. Je n’ai pas accroché à la libre de Leila Dilhac, mais elle a plu à une bonne partie du public. Jennifer Visocchi, sans démériter, manquait un peu de saveur. J’aurais préféré voir figurer au classement Camille de Bellfon et Amélie Joannides, mais on ne peut pas non plus parler d’oubli mémorable, ni de classement injustifié.

Le Concours a en tout cas rempli sa mission pour cette classe : celle de de sortir, le temps d’une journée, ces danseuses de l’anonymat du corps de ballet.

Leonore Baulac - Variation libre - In the middle

Leonore Baulac – Variation libre – In the middle

 

Variations libres choisies par les Quadrilles : 

Camille de Bellefon : Les Noces Fantastiques, variation de l’Océanide (Serge Lifar).

Emma D’Humières : Don Quichotte, acte I, deuxième variation de Kitri (Rudolf Noureev).

Leïla Dilhac : L’Histoire de Manon, acte II, variation de Manon (Kenneth MacMillan).

Peggy Dursort : La Belle au Bois Dormant, acte III, variation d’Aurore (Rudolf Noureev).

Lucie Fenwick : Pas.Parts (William Forsythe).

Miho Fuji : Raymonda, acte II, variation de Raymonda (Rudolf Noureev).

Claire Gandolfi : La Bayadère, acte II, variation de Nikiya (Rudolf Noureev).

Amélie Joannidès : Les Quatre Saisons, variation de l’été (Kenneth MacMillan).

Lucie Matéci : In The Middle, Somewhat Elevated (William Forsythe).

Sophie Mayoux : Délibes Suite (José Martinez).

Hannah O’Neill : La Bayadère, acte II, variation de Gamzatti (Rudolf Noureev).

Caroline Osmont : Suite en Blanc, variation de La Cigarette (Serge Lifar).

Ninon Raux : Vaslaw (John Neumeier).

Gwenaëlle Vauther : Arépo (Maurice Béjart).

Jennifer Visocchi : Notre-Dame de Paris, acte I,variation d’Esmeralda (Roland Petit).

Laura Bachman : Coppélia, acte II, danse espagnole, variation de Swanilda (Patrice Bart).

Léonore Baulac : In The Middle, Somewhat Elevated (William Forsythe).

Alice Catonnet : Don Quichotte, acte II, scène de la vision, variation de Kitri-Dulcinée (Rudolf Noureev).

 

Résultats des Coryphées

Variation imposée : variation de la Flûte, Suite en blanc (chorégraphie Serge Lifar).

 

1. Sae Eun Park, promue Sujet

Aucune majorité n’étant dégagée à l’issue du quatrième scrutin pour la deuxième place, le classement n’est pas effectué au-delà de la première place.

Sae Eun Park - Variation libre, The Four seasons

Sae Eun Park – Variation libre, The Four seasons

Il est très dommage que la deuxième place n’est pas été attribuée, car plusieurs méritaient amplement leur place. Et on ne peut pas dire non plus que Sae Eun Park ait outrageusement dominé sa classe. Le niveau global était bien supérieur à celui de la classe d’en-dessous, et là encore très homogène. La variation libre a été dans l’ensemble bien dansée, chez chacune avec de l’esprit et le souci du détail. La place s’est donc jouée sur les variations libres. Et si Sae Eun Park était techniquement irréprochable dans The Four Seasons, je lui ai largement préféré le style et le délicieux sens musical de Marion Barbeau, qui pour moi dominait le classement. Elle a tout pour passer, il est vraiment dommage que, pour une règle de comptage de voix, elle ne puisse pas accéder à un poste de Sujet. Sae Eun Park a montré une grande assurance et de grandes facilités techniques, mais pas vraiment de personnalité. Sa promotion, qui devrait lui ouvrir d’autres rôles, devrait la faire progresser de ce point de vue. Sinon, il faut bien le dire, c’est une star sur scène.

Dommage donc pour Marion Barbeau, et dommage pour le classement, qui aurait pu au moins récompenser sur le papier de belles danseuses. Charlotte Ranson avait ainsi fait un choix courageux de libre avec Le Sacre du Printemps, elle y a montré beaucoup de personnalité. Idem pour Lydie Wareilhes, délicieuse dans Twyla Tharp, qui se distingue à chaque Concours. Aubane Philbert a aussi montré de la personnalité dans Clavigo, Fanny Gorse s’en est globalement bien sortie. Déception en revanche pour Letizia Galloni. Son imposée était l’une des meilleures du Concours, mais elle a fait trop de fautes dans sa libre. Dommage, elle aussi mérite, sur son travail dans l’année, d’être promue.

 

Variations libres choisies par les Coryphées : 

Letizia Galloni : The Four Seasons, variation de l’automne (Jerome Robbins).

Fanny Gorse : Notre-Dame de Paris, acte I, variation d’Esmeralda (Roland Petit).

Emilie Hasboun : L’Histoire de Manon, acte II, variation de Manon (Kenneth MacMillan).

Juliette Hilaire : La Bayadère, acte II, variation de Nikiya (Rudolf Noureev).

Laurène Lévy : Don Quichotte, acte I, première variation de Kitri (Rudolf Noureev).

Julianne Mathis : Raymonda, acte III, variation de Raymonda (Rudolf Noureev).

Sae Eun Park : The Four Seasons, variation de l’automne (Jerome Robbins).

Aubane Philbert : Clavigo, variation de Marie (Roland Petit).

Charlotte Ranson : Le Sacre du Printemps, variation de l’Elue (Maurice Béjart).

Lydie Vareilhes : Grand Pas (Twyla Tharp).

Marion Barbeau : Grand Pas Classique (Victor Gsovsky).

Laure-Adélaïde Boucaud : Les Mirages, variation de l’Ombre (Serge Lifar).

 

Résultats des Sujets

Variation imposée : variation de Raymonda, Raymonda, valse fantastique acte I (chorégraphie Rudolf Noureev).

 

1. Amandine Albisson, promue Première danseuse

2. Laura Hecquet

3. Aurélia Bellet

4. Charline Giezendanner

5. Héloïse Bourdon

6. Sabrina Mallem

Amandine Albisson - Concours interne de promotion 2013 - Variation libre

Amandine Albisson – Concours interne de promotion 2013 – Variation libre

Ahhh, la classe des Sujets, un poème chaque année. Je suis contente de la promotion d’Amandine Albission, qui le mérite depuis quelque temps déjà. Elle a tout d’une soliste, elle est brillante, elle a beaucoup de personnalité. Il était temps qu’elle monte, c’est logique au vu de son travail de l’année, dominée par sa belle prise de rôle dans La Sylphide.

Mais, au vu du Concours, ce n’était pas Amandine Albisson la meilleure. La classe était globalement crispée (comme d’habitude), et la variation imposée, Raymonda, a globalement été assez ennuyeuse. Mais la jeune promue a pour moi dominé les autres sur ce passage.

Ce ne fut pas la même chose pour les variations libres. Sarah Kora Dayanova a été la meilleure, elle était tout simplement exceptionnelle dans Les Mirages. Il est incompréhensible de ne pas la voir classée. Laure Hecquet, qui avait fait le même choix, était beaucoup moins incisive. Étonnant également de voir si loin Héloïse Bourdon, tellement musicale dans Other DancesAurélia Bellet a dansé une Carmen d’une certaine classe, sans être mémorable non plus. Idem pour Charline Giezendanner, adorable dans The Four Seasons, mais qui restait un peu trop sage. Sabrina Mallem a réalisé une belle prestation avec Esmeralda, peut-être la chance, à défaut d’être promue, d’avoir un rôle dans Notre-Dame de Paris en juin prochain.

Amandine Albisson a dansé une Nikiya très juste, mais qui manquait de prise de risque. C’est de toute façon une variation étrange en Concours, qui a du mal à exister par elle-même. Elle est tout de même promue. C’est en soi une bonne chose, je suis ravie, mais ça ne reflète pas ce qui s’est passé au Concours. D’où la question : mais à quoi sert le Concours si le choix est déjà fait avant, ce qui serait même logique au vu des récentes prestations de la danseuse ?  Si l’épreuve montre un certain intérêt pour les Quadrilles et les Coryphées, son utilité pour les Sujets se laisse questionner de plus en plus.

 

Variations libres choisies par les Sujets : 

Sarah Kora Dayanova : Les Mirages, variation de l’Ombre (Serge Lifar).

Charline Giezendanner : The Four Seasons, variation du Printemps (Jerome Robbins).

Christelle Granier : Raymonda, acte III, variation de Raymonda (Rudolf Noureev).

Laura Hecquet : Les Mirages, variation de l’Ombre (Serge Lifar).

Sabrina Mallem : Notre-Dame de Paris, acte I, variation d’Esmeralda (Roland Petit).

Caroline Robert : Les Mirages, variation de l’Ombre (Serge Lifar).

Séverine Westermann : Paquita, variation de Paquita (Marius Petipa).

Amandine Albisson : La Bayadère, acte II, variation de Nikiya (Rudolf Noureev).

Aurélie Bellet : Carmen, variation de la Chambre (Roland Petit).

Héloïse Bourdon : Other Dances, deuxième variation (Jerome Robbins).

 

Commentaires (26)

  • Colette

    C’est vrai que toutes les classes étaient très homogènes. Je suis tout à fait d’accord avec la promotion d’Amandine Albisson (qui fut une Sylphide d’ailleurs magnifique). Seulement un peu déçue pour Marion Barbeau…

    Répondre
  • Oh non, pour Laura Hecquet!! Elle n’est pas passée loin,et j’enrage un peu pour elle je l’avoue.
    Lénore Baulac ET Hannah O’Neil promues? Le rêve!
    Sae Eun Park mérite également cette promotion. Amandine Albisson aussi en vue de sa technique mais franchement, elle ne m’émeut pas beaucoup…
    Le trac a eu raison d’Héloise Bourdon, je suppose…

    Répondre
  • Joelle

    A mon humble avis, Héloïse Bourdon a fait un très bon concours, mais bon… Je suis également ravie pour Laura Hecquet qui a été super !

    Répondre
  • georges

    Pour la deuxième place des sujets :
    “Aucune majorité n’étant dégagée à l’issue du quatrième scrutin pour la deuxième place, le classement n’est pas effectué au-delà de la première place.”

    Ça veut dire aucune promue ?
    Deuxième passage ?
    Résultat pus tard ?
    ….

    Répondre
  • Anna

    Félicitations à toutes celles qui sont promues…particulièrement l’australienne, Hannah O’Neill!!

    Répondre
  • Petitvoile

    Et le pressenti est arrivé… La variation de la Flûte n’est pas une variation sufisamment technique pour départager un niveau de soliste en imposée.
    Bravo aux promues avec une part belle aux danseuses non issues de l’école de Nanterre… A quand un changement de politique dans cette école française pour former de solides solistes du xxiéme siècle?

    Répondre
  • Joelle

    Hannah O’Neill a vraiment brillé aujourd’hui (et Léonore aussi surtout dans sa variation libre !)

    Répondre
  • Joelle

    @Amélie : ta question sur l’utilité du concours me turlupine également… Me trouvant dans une loge pleine de balletomanes, je leur ai posé cette question. Ils m’ont tous répondu en chœur : “mais ce sont les danseurs qui le demandent !” Je reste perplexe….
    Bon cela permet aussi de voir pas mal de monde en solo, ailleurs que noyés dans la masse d’un corps de ballet…

    Répondre
  • J’espère qu’on aura encore droit cette année aux prix officieux! 😉

    Répondre
  • licorne

    Héloise Bourdon est vraiment une très belle et rare danseuse qui a montré dans ce concours toutes les qualités qu’on attend d’une danseuse de l’opéra de paris: la présence, la beauté, la musicalité sur une technique parfaite. Tout cela était une évidence aujourd’hui. J’attends sa Belle avec le plus grand intérêt .Superbe !
    Sue Park excellente qui dominait largement sa classe avec beaucoup de personnalité.
    A suivre de très près l’ascension de ces deux danseuses d’exception!

    Répondre
  • petitvoile

    Le concours comporte plusieurs points positifs pour les danseurs de l’Opéra. Dans le jury sont présents des danseurs de la compagnie ainsi que des chorégraphes et directeurs extérieurs. Quand bien même entre en compte dans la note finale une note de travail continu, un danseur peu distribué peut se faire remarquer pendant ce concours interne et donner un coup d’accélérateur à sa carrière. Secundo, pour les danseurs du corps de ballet, l’occasion de travailler et danser sur scène deux solos est un bon dynamisant. Tertio, ce concours non obligatoire n’empêche en rien la carrière des danseurs “biens aimés” de la direction qui peut les distribuer dans des rôles supérieurs à leur grade. Enfin ce concours permet aux danseurs de toute la compagnie, parce qu’ils sont dans le jury de participer de manière active à la vie de leur compagnie. Vu de l’extérieur ce concours peut avoir un goût de vieillot peu sympathique par sa froideur, dans les faits beaucoup de danseurs des autres grandes compagnies de ballet y voient l’opportunité de ne pas être que des ouvriers au service d’une direction toute puissante.

    Répondre
  • a.

    Contente pour A. Albisson que j’ai trouvée si bien dans la sylphide. De ce fait, allant voir la belle le 21 avec Pagliero/Hoffalt, j’irai vraisemblablement aussi en matinée pour voir la belle d’Amandine (6h de belle……. arggg!). J’aurai été tout aussi heureuse pour Aurélia Bellet, que j’aime beaucoup (c’est elle que j’aurais voulu voir dans la belle), ou Laura Hecquet qui m’avait tant frappée de sa densité dans Don quichotte en danseuse de rue. Je crois que toutes auraient pu supporter le rang, non?
    TRès déçue pour la seconde place de sujet…
    Et puis, les concours.. eh bien… c’est français, voilà tout. ça peut sembler très injuste quand on les rate, et très égalitaire quand on les réussit… c’est un mode comme une autre… ni si injuste, ni si juste (soupir)

    Répondre
    • Vous avez votre place? Je crois que c’est déjà complet, c’est fou!

      Répondre
      • a.

        j’ai ma place pour Pagliero Hoffalt, mais pas pour la matinée qui précède, je vais négocier avec le service des abonnements… enfin, je vais essayer!!

        Répondre
  • Ellen Cartsonis

    J’ai la même question que Georges. Est-ce qu’ils vont nommer un deuxième sujet? J’aurais tant aimé assister à ce concours, même par Internet. Un jour, peut-être? Merci encore, Amélie, de nous faire participer de loin…

    Répondre
    • a.

      Je crains bien que non… le cas s’est déjà présenté il y a quelques années pour un unique poste de première danseuse qui n’a pas été pourvu par la suite. C’est une situation qui doit être assez terrible pour les danseurs… car, encore, qu’un(e) autre soit meilleur(e), ça peut se comprendre et s’admettre, mais qu’une procédure l’en empêche… arg! cela montre aussi l’homogénéité du niveau cependant (et sans rapport, ça me rappelle un jury de concours de la fonction publique, qui avait démissionné refusant d’élire des candidats aussi… nuls…!! bon, je ne dirai pas lequel!).

      Répondre
  • Estelle

    Si certain(es) arrivent à trouver sur youtube quelques variations des concours je suis preneuse !

    Répondre
  • fo

    Rien que pour ce moment de poésie inoubliable que nous a offert héloise bourdon dans sa variation de robbin’s elle aurait du être promue sans hésitation au poste de première danseuse a l’issue du concours de promotion.son concours était un des plus beaux que j’ai vu depuis longtemps. heloise bourdon sera une aurore magnifique comme elle a été une bayadère magnifique.mais n’est ce pas après tout le plus important que de savoir danser chaque role qui lui est confié aussi bien qu’elle le fait que de convaincre un jury qui veut rester aveugle.ou est le vrai plaisir.

    Répondre
  • licorne

    Bourdon, Hécquet, Dayanova et Bellet peuvent dormir sur leurs deux oreilles, le plus dur est passé !
    Hélas pour certaines, le temps avec….
    @fo le jury est loin d’être aveugle il est plutôt bien organisé
    heureusement pour ces demoiselles les cartes vont être rebattues l’année prochaine, espérons en toute clarté.

    Répondre
    • a.

      Pardon de me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais j’ai un peu de mal à croire à votre théorie dramatique du complot… qu’un jury ne soit pas d’une objectivité absolue, cela me semble évident. Personne n’est jamais d’une objectivité absolue, car celle-ci est un mythe, une invention. Mais sans être d’une objectivité totale, on peut avoir un jugement sûr, argumenté, pertinent. Bref… mais surtout 1) si on regarde la composition du jury, qui refuserait Héloïse Bourdon au prétexte qu’elle lui ferait de l’ombre? A part Abbagnato et Lucie Clément? En admettant que ce soit le cas (ce dont, franchement je doute fort), les autres voix compenseraient largement leur vote. 2) En quoi Amandine Albisson leur ferait-elle moins d’ombre qu’Héloïse Bourdon? Le jury aurait donc dû faire un classement “à l’envers”, plaçant première la prestation la plus plate en finissant par Héloïse Bourdon…
      Franchement! Soyez sérieux! ces gens sont des professionnels, ils n’ont aucune raison de faire du tort à une compagnie qu’ils doivent aimer, et j’imagine qu’ils prennent leur métier un peu au sérieux… Ne les prenons pas pour des ânes! Amandine Albisson mérite cette place, et que le jury n’ait pas le même jugement que vous ne prouve en rien qu’il soit machiavélique ou stupide… ce n’est pas parce que les autres ne pensent pas comme vous (soi) qu’ils sont stupides ou pervers… Je crois qu’il est temps d’essayer de mettre les réactions purement affectives de côté et d’admettre qu’on peut, même dans l’art, raisonner un peu. J’imagine que c’est à cela que sert un concours.

      Répondre
  • Pirouette

    Bon, je me pose quand même des questions sur ce concours. Je veux dire, tout se joue en deux minutes et rien d’autre? vous êtes exceptionnel toute l’année, mais malade la veille du concours, mauvaise prestation et boum vous rempilez pour un an?
    A contrario, vous pouvez mal travailler durant l’année, être insolemment doué le jour J et monter? Je ne saisis pas trop le truc. On voit des noms de danseurs(es)
    qui font l’unanimité auprès du public et qui ne sont pas promus, pourquoi? la direction ne les aiment pas? ou leurs collègues? (d’où leurs collègues votent d’ailleurs? peuvent-ils être vraiment objectifs? heureusement qu’au bureau ce ne sont pas mes collègues qui décident de ma promotion…)
    Alors oui cela semble être “démocratique” pour que le directeur seul ne décide pas de tout, mais au fond c’est quand même lui qui fait les distributions, et s’il (elle) n’aime pas un danseur, il ne le distribuera pas de toute façon malgré son grade (cf Colassante) donc à quoi bon au fond? a quoi bon que des danseurs doués mettent tant de temps à monter, pour arriver au grade ultime si “âgé” quand le corps est moins en forme? (je ne parle pas des exceptions Alu ou Park)
    Bref…tout cela n’est-il pas un peu hypocrite ? désolé de toutes ces questions mais c’est pour moi nouveau et cela me semble un peu aberrant comme système…après on m’a dit que cela permettait aux danseurs qu’on ne voit pas de se montrer, mais dans ce cas pourquoi pas garder cette journée si particulière comme un “spectacle” ou chacun fais ses variations et peut être vu, mais que ça ne soit pas ça qui décide d’une promotion!

    Répondre
    • a.

      Je ne suis pas d’accord avec vous… je ne trouve pas cela aberrant, moins en tout cas que la seule décision, possiblement tyrannique, d’une seule personne. Imaginons que demain on laisse le pouvoir de décision à un seul, je pense que nous aurions des réactions effarées! or, c’est le cas (la promo par décision d’un seul, à savoir le directeur) dans de nombreux endroits. Ici, on voit dans le jury Neumeier (ce n’est tout de même pas n’importe qui! je pense qu’on peut compter sur la sûreté de son jugement artistique), 3 maîtres de ballet, qui donc ont l’œil dédié, si je puis dire, au corps de ballet, à la vue d’ensemble, et deux directeurs (bon…). Je ne parle pas des danseurs, même si je trouve plutôt bien qu’ils y soient, car cela permet un autre point de vue sur le sort de la compagnie. Les pouvoirs semblent plutôt bien équilibrés. Mais surtout, je pense que nous raisonnons mal ; nous pensons aux individualités “un tel danse bien, un tel a du charisme, une telle etc.”, mais un directeur, et un jury a fortiori, pense à l’ensemble de la troupe : ils ne votent pas pour qu’un tel monte, mais pour que la compagnie garde un style, soit homogène, ait un esprit commun. A l’opéra c’est tout de même très évident et sensible : ce qui le caractérise, c’est l’esprit français – vous me direz alors, pourquoi S. E. Park? Je ne sais pas!! – mais changeons notre vision : le concours vise aussi un ensemble, et non pas qu’une personne ; et le concours est peut-être moins injuste qu’une décision individuelle, forcément plus dangereuse. Il ne sera jamais absolument juste, ce que vous espérez là me semble simplement impossible. Et je me souviens d’une amie danseuse au ballet royal de Wallonie qui me racontait qu’ils ré-auditionnaient toute la compagnie tous les ans… vous imaginez l’angoisse? Le concours me semble, avec ses défauts, une solution assez juste. Personne ne semble d’ailleurs le critiquer de l’intérieur… pas même Mathilde Froustey!

      Répondre
  • a.

    et puis, Amélie, si on nomme les premiers danseurs, quelle différence y aura-t-il avec les étoiles? je trouve au contraire que cela a tout son sens. Ce qui est dur, c’est qu’il n’y a qu’une place chez les filles…

    Répondre
  • petitvoile

    @a. Tout à fait d’accord avec vous. Pour avoir dansé toute ma carrière hors Opéra de Paris, le seul moyen de monter quand on ne fait pas parti du groupe des élus est de changer de compagnie, résultat les danseurs ont au moins trois compagnies à leur actif dans leur carrière et une vie de couple relève du quasi impossible avant d’arrêter sa carrière.
    Quelque part, je pense que ce concours ne devrait pas être public dans la mesure où ça n’est pas un spectacle et ne concerne que les professionnels, danseurs et directeurs de compagnies.

    Répondre
    • a.

      je savais qu’on serait d’accord sur quelque chose! :)) et sur le caractère public de l’épreuve, je suis aussi d’accord avec vous… même si le public est bien content d’y aller!

      Répondre

Poster un commentaire