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Gros plan sur le premier stage d’été de l’École de Danse de l’Opéra de Paris

L’École de Danse de l’Opéra de Paris fêtera ses 300 ans en 2013. Et pas question pour l’institution de passer à côté de cet anniversaire. En plus des différents spectacles, la directrice Élisabeth Platel a décidé d’organiser le premier stage d’été de danse de l’École.

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Un stage d’été, ou summer School, est quelque chose de très répandu dans les grandes institutions internationales. Royal Ballet School, School of American Ballet… Beaucoup de grandes écoles en organisent un durant quatre à cinq semaines l’été, souvent à vocation internationale. L’École de Danse de l’Opéra de Paris ne s’était encore jamais prêté à cette organisation. Pour des raisons pratiques d’abord, le lieu est un établissement public, et il est difficile de le laisser ouvert l’été, avec les coûts que cela implique. L’École n’a pas non plus une grande vocation internationale, et forme d’abord des jeunes pour le Ballet de l’Opéra de Paris.

C’est donc une grande première que ce stage d’été en 2013. Qui peut y participer ? Comment s’inscrire ? Tous les détails pratiques.

Quand ?

Du 8 au 18 juillet 2013. Le stage se terminera par des démonstrations pour les familles des stagiaires.

Les summer schools anglo-saxonnes durent en général bien plus longtemps, autour de quatre à cinq semaines. L’École de Danse s’inspire donc plus des stages français, se limitant souvent à une petite semaine.


Où ?

A l’École de Danse de Nanterre, bien sûr. Lieu exceptionnel conçu par Christian de Portzamparc, il regroupe à la fois les dortoirs, le réfectoire et dix studios de danse (la fameuse “ronde des studios”). Si les élèves étrangers ont peut-être plus dans la tête le Palais Garnier, pour tout apprenti-e danseur et danseuses français-es, Nanterre, c’est le rêve. Surtout que le lieu n’est jamais ouvert au public, et que peu de documentaires y sont finalement tournés.

Ecole-de-Dans_Nanterre.jpg
Pour qui ?

Pour les enfants et adolescents âgés de 10 à 19 ans au 8 juillet 2013. Il ne s’agit donc pas d’un stage ouvert à tous et toutes, mais s’adressant clairement à de jeunes danseurs et danseuses, voulant en faire leur métier. Certain-e-s ont déjà exprimé une petite déception, mais cela suit finalement la logique des summer schools : ces stages ont d’abord une vocation professionnelle. Personnellement, je serais curieuse de connaître la provenance des élèves retenus : plutôt des écoles privées françaises et des Conservatoires ou des élèves étrangers ?

Parallèlement aux enfants, des stages seront organisés au sein même ce des 10 jours à l’intention de professeurs et de pianistes : master classes, observation et participation à des cours, échanges sur les méthodes d’enseignement de cette institution, formation à l’accompagnement de cours de danse, etc.

Par qui ?

Les professeurs et pianistes accompagnateurs de ce stage seront ceux de l’École tout au long de l’année : Carole Arbo, Francesca Zumbo, Jacques Namont, Wilfried Romoli, Scott Alan-Prouty, Laurent Choukroun…


Quoi ?

Ce stage se veut de faire découvrir les méthodes spécifiques de l’École de Nanterre, dans l’esprit même du style français. Les élèves seront réparti-e-s en fonction de leur âge, en cinq classes pour les filles, quatre pour les garçons. Sauf pour les plus jeunes, les cours de danse classique seront séparés, et les cours complémentaires mixtes.

Programme des filles :

De 10 à 11 ans1 : danse classique1, danse folklorique1, mime1, expression musicale1

De 11 à 13 ans1 : danse classique, danse folklorique1, mime1, expression musicale1

De 13 à 15 ans1 : danse classique, technique de pointes, répertoire, danse baroque1, danse de caractère1, yoga, expression musicale1

De 15 à 17 ans1 : danse classique, pas-de-deux1, répertoire, danse contemporaine1, danse de caractère1, yoga

De 17 à 19 ans1 : danse classique, pas-de-deux1, répertoire, danse contemporaine1, jazz1, stretching et atelier de contemporain

Programme des garçons :

De 10 à 12 ans1 : danse classique1, danse folklorique1, mime1, expression musicale1

De 12 à 14 ans1 : danse classique, technique, gymnastique, danse baroque1, danse de caractère1, yoga, expression musicale1

De 14 à 16 ans1 : danse classique, pas-de-deux1, répertoire, danse contemporaine1, danse de caractère1, yoga

De 16 à 19 ans1 : danse classique, pas-de-deux1, répertoire, danse contemporaine1, jazz2, stretching et atelier de contemporain.

1 =  cours mixtes

Globalement, ces cours respectent les divisions actuelles et leur programme. On note l’arrivée de la danse baroque, pour rester dans cet esprit “danse française”, ainsi que du yoga et du stretching, peut-être pour se caler sur les summer schools internationale où les cours de pilate sont très présents.

A noter, tout comme beaucoup de summer schools, le code vestimentaire est imposé : justaucorps noir et collants roses pour ces demoiselles, collants gris et t-shirt blanc pour ces messieurs.


Comment ?

Bien sûr, qui dit stage a priori ultra-demandé, dit sélection à l’entrée. Surtout que les classes seront limitées à 20 élèves, ce qui reste très rare dans ce genre de stage. La sélection se fera sur DVD, que le candidat ou la candidate devra joindre à son dossier de demande d’inscription. Le tout devra être envoyé avant le 22 février 2013, pour une réponse au plus tard le 29 mars.

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Combien ?

Le coût du stage sera de 1.600 euros cours/internat, 1.000 euros pour les cours et la demi-pension. On est là-encore dans les normes internationales, où les stages d’un mois peuvent coûter autour de 4.000 dollars. La seule différence, et assez notable, est qu’il n’existe apparemment pas de bourse pour les élèves au faible revenu, ce qui n’est pas le cas dans les summer schools anglo-saxonnes. Toutes les informations pratiques sont à retrouver sur le site de l’École de Danse de l’Opéra de Paris.

Ce stage n’en est pas moins une initiative très intéressante de la part de la directrice Élisabeth Platel. Souvent, l’École de Nanterre est décrite comme une formation un peu repliée sur elle-même, qui ne regarde pas spécialement ce qui se fait à l’étranger. En se pliant au stage d’été, elle rentre un peu dans la “norme” des formations internationales. Surtout que laisser ouverte une école publique pendant les vacances, avec tout le personnel, n’a pas dû être une chose évidente à organiser.

J’imagine en tout cas très facilement les aspirants Petits Rats rêver devant un tel programme… Et j’en aurais sûrement fait pareil à 12 ans.

Commentaires (21)

  • Lisa

    Merci pour cette explication comme d’habitude claire, précise et intéressante. Je ne pourrai malheureusement pas y participer, n’ayant pas le niveau pré-pro car je n’en fait qu’en amateur, mais le programme laisse rêveur ! J’aurais aimé que le stage soit aussi ouvert aux amateurs dans des cours adaptés, mais il est vrai que ce n’est pas la priorité d’une telle institution, ce qui est normal.
    En attendant les comptes-rendus de ceuxqui y participeront !

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  • @Lisa: Dans un sens, ce stage s’adresse aussi aux amateurs, ceux et celles qui ne sont pas (encore) dans des grandes écoles mais qui ont de bonnes dispositions. En tout cas pour les plus jeunes, j’imagine que tous les plus de 16 ans sélectionnés viendront d’écoles pro. J’espère que la presse sera invitée, moi-aussi j’ai hâte de connaître les impressions des participants.

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  • petitvoile

    Super initiative, enfin!!! D’accord super cher pour les parents pas riches… pour se rassurer les profs de l’Opéra donnent des stages ailleurs à prix plus abordables

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  • Marquise

    Bonjour,
    A propos du stage d’été, savez-vous s’il est aussi ouvert aux élèves de l’école de danse de l’Opéra ? Dans l’affirmative, le DVD à fournir est-il bien nécessaire, puisque l’école les connaît déjà ?
    Cordialement.
    M.

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  • petitvoile

    Marquise, le but des stages d’écoles est de découvrir de nouveaux élèves et de leur faire découvrir l’école. Normalement, il n’y a donc pas de raison d’y voir des élèves déjà à l’opéra.

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  • @ Marquise : Je ne pense pas que cela soit interdit dans le règlement, mais comme Petitvoile, je ne vois pas trop l”intérêt qu’auraient des Petits Rats à participer à ce stage. 

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  • petitvoile

    On vient d’apprendre qu’Elisabeth Platel distribue 4 bourses à des gagnants du Yagp dont une élève du Cnsmdp. Pourquoi pas mais quand on sait que la même directrice interdit les cours particuliers et concours à ses propres élèves, on sourit…….! Plus encore au regard d’une élève d’école française qui se doit de passer par un concours américain pour avoir droit à une bourse d’école française… Il serait grand temps que l’école de danse de notre Opéra national réalise que son fonctionnement déraille gravement à plusieurs niveaux. …

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  • Olivier

    Comme vous le dites, ce stage dure 10 jours seulement contrairement aux stages des grandes companies américaines où se retrouvent chaque année les meilleurs danseurs et danseuses du monde entier, qui durent 4 ou 5 semaines.
    Le “Summer intensive” de la School of American Ballet” à NY où ma fille de 16 ans a été admise deux étés de suite, dure 5 semaines. Elle y a rencontrée de nombreux danseurs de l’Opéra de Paris qui cherchaient à découvrir d’autres types d’enseignement et à rester en forme pendant les 2 mois d’été. Le problème d’un stage aussi court, c’est qu’ aucun danseur sérieux et doué ne se déplacera pour 10 jours seulement, aussi bon ce stage soit il.
    Parisien, vivant à Portland, Oregon, cote ouest des US, j’aurais vraiment aimé que ma fille participe à ce stage. La seule option pour nous serait de trouver un autre “Summer intensive” en Europe dont les dates soient complémentaires. Mais comme vous le dites très justement, les deux grands studios de Londres par exemple n’organisent rien. Seuls les ballets de Prague proposent un stage de 3 semaines en été. Quelqu’un connait il le niveau? Merci.

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  • @Olivier: Je pense que la durée s’explique par le coût, et la difficulté que représente l’ouverture de l’Ecole l’été. Cela pourrait peut-être changer si cette première édition se passe bien. Pour Prague, j’en ai entendu de très bons échos. Le niveau est élevé (des élèves de première division y vont), mais les classes pas trop surchargées apparemment. 

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  • Anne

    Arrêtez avec les soi-disants difficultés à ouvrir un établissement scolaire l’été ! La plupart des lycées agricoles et techniques accueillent des colonies à thème (voit Telligo par exemple). Mon fils y a participé 4 fois déjà, et à chaque fois a été logé dans les dortoirs et les mêmes structures que les pensionnaires du reste de l’année. Et non seulement ce n’est pas si cher que cela à mettre en place, mais les bénéfices sont énormes pour les organisateurs, qui ont pour ces stage des tarifs complètement libres, non assujettis dans ces cas à la grille imposée par l’Etat dans le cadre de l’enseignement gratuit ouvert à tous.

    D’accord avec Olivier, personne ne traversera la planète pour 10 jours, c’est stupide, et rien que l’adaptation va déjà prendre la moitié du temps. Franchement, quels sont les jeunes dont les parents peuvent dépenser une fortune pour si peu, et qui en plus ont le niveau international exigé ?

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  • cristine

    Tout à fait d’accord avec vous Olivier,ma fille était à New York l’an passé pour 5 semaines et ce fut une réelle expérience là on a juste l’impression que l’Opéra de Paris nous concède un petit bout de sa Merveilleussssssssse école. Quelle arnaque et quel parisianisme !!!!
    Mais en fait,
    je voulais juste savoir puisque vous êtes à Portland que je connais un peu et puisque votre fille semble de bon niveau en danse si elle était à l’école de l’OBt et si oui ce que vous en pensez .
    Est ce que les Summer Intensive à l’OBt sont intéressants ? Merci d’avance pour l a réponse.

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  • quoi ?!!!!!!!!! J’ étais en train de rêver mais c’ est trop cher pour moi je laisse tomber…………………………………………………

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  • Bernard B

    Notre fille fut stagiaire 1 an, traumatisme d’une fin de mois de juin quand elle fut “virée”, alors que titularisée dans La petite danseuse de Degas pour la scène de l’Arrosoir et sur scène de Garnier le lendemain, redynamisée par une Mme FRANCHETTI remarquable à Boulogne Billancourt, elle participera au Stage, voudriez-vous un feedback ?

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  • Lisa

    Bonjour Bernard B
    Je pense que nous voudrions tous avoir un compte-rendu de ce stage : ce que votre fille ressent au sujet du niveau, de l’ambiance…
    J’espère qu’elle pourra continuer dans cette voie !
    Bon courage à elle mais aussi à vous,
    Lisa

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  • Bernard B

    Bonjour à tou-t-e-s,
    je serai discret et concis, en ne vous rapportant que de l’enthousiasme.

    En “supérieur” soit 17à19 ans, il y a 2 groupes en fin de compte : les “17 19 ans” et les “17 19 ans pré-pro”. Ma fille est dans le groupe “17 19 ans”. Il y a 4 à 5 cours par jour étalés de 9h00 ou 9h30, à 19h00. Le rythme est intense, exigeant, voire poussé à l’extrême, la barre est mise très haut à chaque cours (et ce pour chaque groupe, pas seulement en supérieur). Cependant c’est à chaque participant-e de gérer son implication et faire de ce stage ce qu’il veut et/ou pourra vivre et comment.

    Effectivement pas de danse de caractère à ce niveau mais bien du Pas de deux, du Répertoire, du Classique (très très au niveau, c’est évident peut-être mais c’est mieux de le souligner), mais également un très haut niveau de Contemporain (professeur américain très expérimenté), Atelier contemporain Jazz, Stretching Yoga (un peu seulement).
    Les professeurs sont exceptionnels de savoir et d’expérience, leur caractère et leur personnalité et leur exigence font qu’en général cela peut ne pas-être facile ni pour chacun(e) ni pour le groupe d’élèves.
    Le groupe d’élèves est hétéroclite tant en nationalités que provenance d’Ecoles : France, Pays de l’Est, Europe de l’ouest, Usa, Japon, autres pays d’Asie, … . Inexorablement quelques constats apparaissent caricaturaux mais factuels : une Vaganova hyper-laxe à complexer légèrement les autres participantes, des américains qui ont des facilités d’application immédiates en particulier en jazz et en contemporain, certains élèves ont une mémoire application immédiate incroyable, chacun-e a des hauts et des bas et des périodes de réussites insolentes, mais également chacun-e a aussi ses propres facilités (batterie pour les élèves d’Ecole française) et parfois certains discrets durant les exercices se révèlent au moment de danser.
    Les cours se déroulent la plupart du temps en anglais.

    La première partie du stage s’est terminée samedi soir Dimanche a été une journée de repos.

    Ce lundi matin, et ce jusque mercredi, c’est la préparation concrète des démonstrations (aux parents et invités sélectionnés) qui auront lieu le matin vers 10h30 pour les plus jeunes, en début d’après-midi à 13h30 pour les plus âgés. Pas possible d’assister aux deux démonstrations et ce pour un problème de places dans les gradins.

    Pour un premier stage d’été j’ai l’impression que l’Ecole de Nanterre fait très fort. C’est à mon sens incroyablement bénéfique pour lés élèves : rencontres improbables, en plusieurs langues, réseau perso élargi, prestige du lieu, compétition émulation dépassement de soi, remise en question personnelle, détermination mise à rude épreuve, ouverture au monde tout en restant en France, devoir travailler avec des Enseignants imposés (pas de choix ni d’horaire ni de matière ni de prof, comme c’est le cas pour Houlgate ou Biarritz par exemple).
    La directrice et les professeurs vivent aussi une période exceptionnelle qui les sort de leurs habitudes, ils gèrent avec une autorité de compétence mais c’est nouveau pour eux également.

    Cela vaut le coup (coût) d’économiser pour effectuer ce stage.

    Bonne semaine à tou-s-t-e-s.

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  • Claire

    Merci beaucoup pour ce témoignage, c’est passionnant, on a un peu l’impression d’y être grâce à vous ! N’hésitez pas à revenir par ici pour nous rendre compte des démonstrations de fin de stage.

    Pour ma part je connais un professeur qui participe au stage des profs, j’essaierai de rapporter quelques mots si j’arrive à la voir. Apparemment la sélection se faisait sur CV. Elle, a fait les Ballets de Roland Petit, et enseigne depuis une vingtaine d’année dans de petites écoles.

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  • Petitvoile

    Pour sûr on n’est pas dans le schéma du stage pour tous, ici comme d’autres stages internationaux avec présélection solide ( je ne parle pas de stages américains faussement sélectifs où les gosses se rertrouvent à 60 par cours ), ici profs et élèves sont là pour bosser avec de vrais niveaux de groupes et d’enseignement. Ce sont aussi des endroits où les élèves se font indirectement recruter , bien mieux que dans les concours car y passent des directeurs et maîtres de ballet de compagnies en vacances, et pour les plus jeunes des profs de grandes écoles.
    Georges, bon chemin à votre petite fille, et conseil de pro, si se maintient son désir pour ce métier, ne lésinez surtout pas sur la qualité du choix de son école, regardez les résultats de sortie à la loupe qui sont les marqueurs les plus probants.

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  • Bernard B

    Bonjour,
    la Démonstration de fin de stage, jeudi, fut à mon sens un succès. Il faisait beau, le public tout acquis, et (très) exigeant à la fois, à (vis-à-vis de) ces jeunes danseurs du monde entier qui ont vécu de l’extra…ordinaire. Témoignage : « le stage était cooool, très fatigant à fond tout le temps ; le soir qu’une envie (après douche bain dîner se masser) aller dormir, très enrichissant et en même temps ça fait du bien que cela se termine ! »
    Nous arrivons pour la 2ème partie des Démonstrations : nous croisons les « petits » du matin (1ère partie des Démonstrations à laquelle nous n’avons pu assister faute de place) accompagnés de leurs parents : les yeux sont détendus et encore hauts dans la fin du stress, ils sortent de la cantine, certains ne semblent pas du tout pressés de partir. Nous montrons notre carte d’identité pour la vérification de la liste de réservation, nous parcourons les couloirs en prenant le temps d’admirer et de profiter des photographies évènementielles, nous ne descendons pas de suite au Théâtre en sous-sol, nous préférons prendre le temps d’aller voir l’Escalier en colimaçon de l’Ecole, certains élèves déambulent dans les lieux comme s’ils y vivaient depuis des mois. Puis nous nous dirigeons vers le sous-sol afin de ne pas trop tarder et pour avoir une chance d’être bien placés. Au début de l’escalier Mlle Platel nous accueille très aimablement et vérifie re-pointe (sans jeu de mot cherchez pas) la liste des personnes ayant réservé.
    Un SUCCES disais-je, pour les parents ravis, pour les jeunes et moins jeunes danseurs, pour toute l’équipe d’El.Platel, pour l’Opéra car je dirais en gros 75% de Non français et donc un rayonnement planétaire à posteriori. Durant le stage, changement de professeurs tous les deux jours. Tous les professeurs qui ont enseigné, à ma connaissance, figurent parmi la liste des pédagogues cités sur le site de l’Opéra. La cantine était très équilibrée et variée. Beau taux de remplissage en internat.
    Et là pour les démonstrations il y a donc eu seulement deux jours de préparation, pas de générale, découverte pour les élèves de la scène en pente, périlleux, … et pourtant belle réussite !
    Mlle Platel présente l’évènement et veille à tous les détails. Elle s’exprime en français et en anglais. Elle remercie Brigitte Lefèvre, présente pour l’occasion, d’avoir autorisé l’organisation de ce 1er Stage d’été. Le rideau est levé. Surprise, même si nous étions au courant, pour avoir acheté les tenues de nos apprenti-danseurs, les élèves sont en juste au corps de couleur noire, et pas blanche. Certaines élèves sont très minces. La plupart des garçons sont jeunes et n’ont pas leur taille adulte, ils ont eu du mal parfois avec toutes ces filles grandes. Le taux de participants masculins durant ce Stage fut en-dessous du taux d’élèves masculins de l‘Ecole. Beaucoup plus de filles que de garçons donc. Fille en noir, garçons en tenue typt Ecole de l’Opéra (haut en blanc, bas en gris).
    Les élèves font plus que de leur mieux, avec une application qui force le respect ! Certains exercices sont spécifiques à l’Ecole française (Raymond Franchetti et Noureev ont été cités), de même que les variations travaillées sont celles dans leur version enseignée par l’Opéra de Paris. J’ai bien aimé les extraits (trop courts) du Baroque. Le public a apprécié tous les exercices réglés pile poil en musique, mais également le Répertoire (Fée Lilas), la danse de Caractère (si importante dans l’Ecole de Nanterre), le Contemporain était aussi très attendu. Les enseignants avaient bien structuré minuté les exercices et les chorégraphies. Plus de temps accordé aux « 17 19 ans pro », quelques beaux portés en Adage classique (garçons très stressés qui, pour certains, avaient tendance à oublier de faire tourner), du Jazz où la passion de danser s’est exposée avec énergie et enthousiasme.
    Beaucoup d’applaudissements de la part du public. Les Pianistes, ménestrels souvent oubliés, ont fourni de belles prestations, bravo ! Signe des temps, une des pianistes n’avait pas de partition papier mais une grande tablette informatique sur le pupitre du piano. Caméras, smartphones, appareils photos, tablettes sont sortis du sac à main ou du sac à dos dès le début. On reste un peu sur sa faim (fin) car on voudrait en voir plus. Hélas le temps passe vite et nos enfants danseurs nous le rappellent. Remise d’un Certificat de participation à chaque stagiaire par Mlle Platel. L’art de l’éphémère a connu ce jour-là de beaux moments d’accomplissement.

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    • georges

      Merci pour vos témoignages qui effacent les critiques que l’on peut lire sur ce stage.

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  • Isabelle

    Le stage s’est bien déroulé, ambiance très “waouh je suis à l’opéra” doublé chez les stagiaires du rêve d’y être admis, cela donnait aux cours une couleur tendue peu évitable. Le niveau des petits cours était bon, celui des grands moins convaincant en comparaison des stages préprofessionels de Prague, Amsterdam, Moscou. Souhaitons à l’avenir une orientation plus affirmée pour la tranche confirmée prépro car c’est à elle qu’importe d’abord ces stages et la France n’en a plus à proposer, toute plongeante qu’elle est devenue dans la danse classique à but amateur.

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  • Anne2

    Pour ma fille (12 ans en juillet dernier) ce fut un rêve éveillé!
    Son professeur dans l’année a constaté de très solides progrès et je trouve avisé que le stage 2014 offre la possibilité aux professeurs de se perfectionner.
    Merci pour ce moment si merveilleux.

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