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Le Prix de Lausanne 2014 – La finale et les résultats

La finale du Prix de Lausanne 2014 a eu lieu le samedi 1er février à 15h00.

Beaucoup de Brésiliens et Brésiliennes étaient finalistes, mais aucun n’a finalement reçu de récompense. Les prix sont plutôt allés au Japon cette année, ainsi qu’aux deux élèves de l’Académie Princesse Grace de Monte-Carlo, qui a fait très fort cette année.

Les résultats ne sont pas forcément en accord avec ce que la finale a montré. Mais le jury ne prend pas uniquement en compte la prestation du jour J, aussi les progrès et l’attitude durant toute la semaine.

 

Voici les résultats

Vainqueur du Prix de Lausanne 2014 : Haruo Niyama – Japan – Hakucho Ballet Academy

Haruo Niyama était l’un de mes candidats favoris. Il a dansé l’une des meilleures variations classiques en étant un Solor brillant et enthousiasmant, avec une magnifique qualité de sauts. Il s’est aussi montré très à l’aise lors de sa variation contemporaine, A Solo for Diego, avec une joie de danser contagieuse. Un beau vainqueur, à suivre de près.

Haruo Niyama

Haruo Niyama

2e bourse : Sae Maeda – Japon – Mayumi Kinouchi Ballet Studio

Sae Maeda était précise et technique dans sa variation de l’Ombre, mais peut-être un peu raide du haut du corps. Elle semblait plus à l’aise dans sa variation contemporaine Sarabande, jolie et souriante, sans non plus faire preuve d’une incroyable personnalité. Elle ne faisait pas partie de mon Top 6 personnel.

 

3e bourse et Prix d’interprétation contemporaine : Precious Adams – États-Unis – Académie du Bolchoï

Precious Adams a été formidable dans sa variation contemporaine (First Flash), sans nul doute la meilleure du concours. Son prix est incontestable, elle a montré beaucoup de personnalité et de charisme en scène. Je reste plus réservée sur cette 3e bourse. Dans sa variation classique, elle a semblé moins à l’aise. Elle a dansé La Belle au bois dormant, sans grosse faute technique, mais sans forcément un très grand sens du style.

Precious Adams

Precious Adams

4e bourse et Prix du Public : David Fernando Navarro Yudes – Espagne – Académie Princesse Grace de Monte-Carlo

Sans conteste un des meilleurs candidats cette année ! David Fernando Navarro Yudes a dansé un Basilio brillant et plein de fougue, avec beaucoup de prestance. Sa variation contemporaine, Desde Otello, était aussi très aboutie. Ce jeune danseur a montré, au-delà de ses facilités techniques, une certaine maturité artistique.

 

5e bourse : Garegin Pogossian –  France – Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse Lyon

Un Français en finale, et qui de plus rafle une bourse, cela faisait longtemps que ça n’était pas arrivé ! Au-delà de l’aspect un peu chauvin, ce n’est pourtant pas un candidat que j’aurais classé parmi les six premiers. Sa variation contemporaine, Plan to B., était très aboutie, sûrement l’une des meilleures du concours. Mais il s’est fait un peu dépasser par le trac dans sa variation classique, Don Quichotte, montrant une certaine fébrilité.

Garegin Pogossian

Garegin Pogossian

6e bourse : Mikio Kato – Japon – Académie Princesse Grace de Monte-Carlo

Mikio Kato fut l’un des meilleurs sur la variation classique, en dansant un superbe Siegfried aux sauts magnifiques. Il a su aussi se sortir avec les honneurs de sa variation contemporaine,  A Solo for Diego, souvent choisie cette année mais pas si facile que ça. Un prix mérité.

 

D’autres finalistes auraient aussi pu figurer dans ce classement. Je regrette ainsi l’absence de Maria Clara Marinho Coelho, rayonnante et brillante en Swanilda, prenante dans Le Sacre du Printemps. Dommage aussi pour Daniel Rodriguez Domenech, qui a dansé un très bel Albrecht et a fait preuve de beaucoup de maturité dans sa variation contemporaine. Aya Watanabe a aussi dansé une très jolie variation de la troisième Ombre, précise et musicale, faisant preuve de beaucoup de présence en scène. J’espère que ces apprentis-e-s danseur-s-es trouveront grâce au Prix de Lausanne un tremplin ou une bourse d’étude.

Bravo en tout cas à tous les participants et toutes les participantes de ce Prix de Lausanne 2014, quel que soit le résultat. Et merci à l’organisation du Prix de faire vivre aussi bien le concours au public. Les vidéos-blogs, les nombreuses photos et bien sûr la finale en direct sont un petit régal.

Commentaires (3)

  • taboga

    A suivre effectivement tous ces danseurs primés… Car entre les compétitions où on travaille les solos pendant toute l’année et le travail en compagnie, ce n’est pas pareil… D’où la prudence dans le mot excellente… L’excellence est quand on tient toute une carrière au moins 20 ans et c’est long 20 ans, je peux vous le dire mais c’est tellement bon…

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  • Estelle

    Je suis aussi souvent surprise par les lauréats du Prix de Lausanne. Mais c’est sans doute que justement ce concours n’est pas comme les autres et qu’il juge avant tout la progression sur une semaine. En tout cas, je trouve qu’on passe toujours un agréable moment en regardant la finale. Je me dois aussi de faire ma chauvine (lyonnaise) et applaudir des deux mains Garegin Poggossian !

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