TOP

Agenda danse – Novembre 2018

Le temps d’automne est arrivé… Une bonne raison pour se précipiter dans les salles de spectacles. D’autant que le programme est riche pour la danse en novembre. Au programme : un festival hip hop, Jerome Robbins ou Peau d’âne en comédie musicale à Paris, une création mondiale à Genève, la Batsheva ou Merce Cunningham à Lyon, la relecture de Marie-Antoinette par Thierry Malandain à Biarritz ou deux retransmissions de luxe en direct au cinéma. Retrouvez les différentes spectacles de danse à ne pas manquer ce mois-ci, région par région. 

 

Les spectacles de danse à Paris et sa région

Cendrillon de Rudolf Noureev – Ballet de l’Opéra de Paris

Rangé un peu vite dans la catégorie des “grands classiques”, la version de Cendrillon de Rudolf Noureev va plutôt chercher du côté du néo-classique narratif, en transposant le conte dans le Hollywood des années 1920. Une revisite qui a son charme et son inventivité, si ce n’est que la dernière reprise a été plus que poussive. Mais il suffit peut-être de peu pour redonner vie à ce ballet, notamment le premier acte un peu longuet. De belles distributions, faisant la part belle à la jeune génération, devraient éveiller la curiosité. À suivre aussi lors de cette série : les adieux de Karl Paquette.  

Voir toutes les distributions

Du 27 novembre 2018 au 2 janvier à l’Opéra Bastille

 

Festival Kalypso

Après Karavel à Lyon qui se termine le 4 novembre, place à Kalypso dans toute la région parisienne. Ces deux festivals menés par Mourad Merzouki s’associent depuis trois saisons pour proposer trois mois de hip hop, entre créations, têtes d’affiche, jeunes talents, de nombreux temps de rencontre et des soirées événements, comme la soirée Loop qui amène le public au coeur du processus créatif, à travers quatre chorégraphes qui auront huit minutes pour créer autour d’un thème et des interprètes imposés. Cette année, on ne manque pas Hervé Koubi, Farid Berki ou la carte blanche à Bruce Ykanji, fondateur de la célèbre rencontre internationale de danses hip-hop “Juste Debout”, qui ouvre cette édition 2018 de Kalypso. 

Lire la chronique de Vertikal de Mourad Merzouki

Du 7 novembre au 16 décembre à Paris et sa région

 

Peau d’âne

La réouverture du Théâtre Marigny est l’un des événements culturels de cette saison. Fermé depuis 2013 pour d’importants travaux, ce théâtre installé sur l’avenue des Champs-Élysées rouvre ses portes, sous la nouvelle direction de Jean-Luc Choplin. Celui qui a dirigé avec succès pendant plusieurs années le Théâtre du Châtelet en y mettant à l’honneur des classiques des comédies musicales de Broadway propose bien sûr une programmation sous le signe du musical. Et son premier spectacle est une création : l’adaptation scénique du film Peau d’Âne d’après le film de Jacques Demy, avec toujours à la composition Michel Legrand, qui pour l’occasion à retravailler sa célèbre partition. Et un casting de luxe : Marie Oppert, Emma Kate Nelson, Olivier Fredj où les Étoiles de l’Opéra de Paris Marie-Agnès Gillot et Michaël Denard, avec la participation exceptionnelle de Claire Chazal. L’un des événements culturels de la saison.

Lire la chronique du spectacle

Voir les photos du spectacle

Du 14 novembre 2018 au 17 février au Théâtre Marigny

Peau d’âne

La Fugue en question… de Béatrice Massin et Pierre Rigal

Elle est une chorégraphe mixant la danse baroque et contemporaine pour des pièces d’une beauté et d’un engagement merveilleux. Lui est un chorégraphe qui mêle mouvements contemporain, acrobatie, sport ou rock pour des oeuvres surprenantes et imaginatives. La réunion des deux a quelque chose d’aussi surprenant que d’alléchant. Il s’agit ici de créer une pièce pour cinq interprètes choisi.e.s par l’opération Talents Adami Danse, avec comme thème La Fugue, sa construction et sa déconstruction. De jeunes interprètes, donc, qui auront la chance de travailler avec deux grands chorégraphes. 

Lire la chronique du spectacle

Le 8 novembre au Théâtre de Chaillot

 

Hommage à Jerome Robbins – Ballet de l’Opéra de Paris

À défaut d’hommage à Marius Petipa, dont 2018 marque le bicentenaire de naissance, l’Opéra de Paris rend hommage à Jerome Robbins, qui est né en 1918. Hommage indispensable pour un chorégraphe dont les oeuvres font partie intégrante du répertoire de la compagnie, avec des interprètes qui trouvent souvent beaucoup de bonheur à interpréter ses pièces néo-classiques si inspirées. Le programme de cette soirée est très bien choisi, montrant les différentes facettes de Jerome Robbins : le merveilleux duo Afternoon of a Faun, le si musical A Suite of Dances, le très drôle Fancy Free dans l’esprit des comédies musicales et le formidablement moderne Glass Pieces. Le tout avec des distributions alléchantes et les plus belles Étoiles de la troupe. L’un des programmes phares de cette saison, avec le Défilé pour les deux premières dates.“Le Ballet de l’Opéra de Paris prend toujours un grand plaisir à danser les ballets de Jerome Robbins”.

Voir les photos de toutes les distributions

Lire la chronique du spectacle

Le Ballet de l’Opéra de Paris prend toujours un grand plaisir à danser les ballets de Jerome Robbins”

Découvrir toutes les distribtions

Du 29 octobre au 14 novembre au Palais Garnier

 

Portrait Anne Teresa de Keersmaeker 

Le Festival d’Automne consacre un large portrait à Anne Teresa de Keersmaeker dans le cadre de son édition 2018. Pour le mois de novembre, place à deux pièces de la chorégraphe. D’abord, Zeitigung est un travail à quatre mains entre la chorégraphe et Alain Franco, qui relancent la machine Zeitung dix ans après sa création. Dans l’intervalle le monde a muté et, à travers les corps de huit danseurs jeunes, ils actualisent leur propre travail. Mitten wir im Leben sind est ensuite une superbe étude des Suites pour violoncelles de Bach, pour une danse majuscule d’une infinie beauté. 

Zeitigung du 10 au 18 novembre au Théâtre des Abbesses ; Mitten wir im Leben sind du 17 au 19 novembre à la Philharmonie de Paris

Mitten wir im Leben sind d’Anne Teresa de Keersmaeker

Les Vagues de Noé Soulier

Passé en deux saisons de “jeune chorégraphe à suivre” à “figure en place de la danse contemporaine française”, Noé Soulier vient avec sa création 2018, Les Vagues. Avec six danseurs et danseuses et deux percussionnistes, le chorégraphe “explore la manière dont les gestes peuvent évoquer et susciter des expériences corporelles, prolongeant ainsi les recherches menées dans mes pièces précédentes“, selon ses propres mots.

Lire la chronique du spectacle

Du 14 au 17 novembre au Théâtre de Chaillot

 

Campana du Cirque Trottola

Après Matamore, le Cirque Trottola revient à sa cellule originelle. Un duo devenu quatuor avec Thomas Barrière et Bastien Pelenc, multi-instrumentistes, touche-à-tout et compagnons de cordée de cette ascension menée par Titoune et Bonaventure Gacon, interprètes fascinants qui aimantent toutes les émotions. Car la patte Trottola, miraculeuse et singulière n’a pas changé, faite d’exploits virtuoses (trapèze volant, portés acrobatiques) et d’impalpables petits riens, ces instants furtifs où une mimique, un regard ahuri ou un dos fatigué sont les détails du paysage pointilliste qu’ils font de la condition humaine.

Du 23 novembre au 15 décembre au 104

 

Requiem pour L. d’Alain Platel et Fabrizio Cassol

Après Coup fatal, le duo compositeur/chorégraphe se retrouve autour d’une partition phare : le Requiem de Mozart. Fabrizio Cassol réunit 14 musiciens et musiciennes pour un métissage musical de tous continents, tandis qu’Alain Platel s’interroge sur la mort et les rites d’adieux. Une pièce ambitieuse et un véritable hommage à Mozart avec une troupe venue des quatre coins du monde.

Lire la chronique du spectacle

Du 21 au 24 novembre au Théâtre de Chaillot 

 

Ion de Christos Papadopoulos

Christos Papadopoulos, chorégraphe grec, est un habitué du Théâtre de la Ville. Il y présente cette saison Ion, une pièce de groupe qui met l’accent sur le groupe et sur le va-et-vient constant entre individualité et convivialité. Que l’on se place dans la nature, dans la société humaine ou dans un groupe d’atomes (ion), la question est celle des flux énergétiques. 

Lire la chronique du spectacle

Du 5 au 7 novembre au Théâtre des Abbesses

 

Solstice de Blanca Li

Blanca Li propose à nouveau Solstice, proposée au Théâtre de Chaillot à l’automne 2017. “Solstice est le plus engagé de mes spectacles“, explique la chorégraphe, qui fait de Solstice un plaidoyer écologique pour la préservation de la planète. L’oeuvre tient beaucoup sur la somptueuse scénographie de Pierre Attrait, moins sur son geste chorégraphique. 

Lire la chronique du spectacle

Du 8 au 15 novembre au Théâtre de Chaillot

Solstice de Blanca Li

We are Monchichi de Wang Ramirez

Le duo de chorégraphes présente sa création 2018, We are Monchichi. Shihya Peng et Marco Di Nardo sont les deux interprètes de la pièce. Elle est née à Taiwan et vit à Paris, lui est né à Naples et vit à Berlin. Comment se rencontrer quand on a de bonnes raisons de s’éviter ? Comment s’entendre quand les remparts sont hauts ? Quelle langue choisir ? Quoi faire devant l’encombrement causé par les stéréotypes culturels ? Shihya Peng et Marco Di Nardo tendent leur corps, comme deux miroirs déformants, où l’on se découvre davantage qu’on se reconnaît. Ils se portent, s’envolent, tombent, ne se supportent plus, puis se relèvent et marchent ensemble.

Lire la chronique du spectacle

Du 21 au 25 novembre à l’Espace Pierre Cardin

 

 

Les spectacles de danse à Lyon et sa région

Last Work d’Ohad Naharin – Batsheva Dance Company

La venue de la Batsheva est toujours un événement, tant cette troupe – l’une des plus brillantes – porte haut les couleurs de la danse contemporaine d’Ohad Naharin. Elle vient cette fois-ci avec Last Work, qui comme son nom ne l’indique pas n’est certainement pas la dernière pièce du chorégraphe. Même si cette pièce pourrait faire figure de testament, tant elle montre le style et le geste “gaga”, la danse d’Ohad Naharin. Du travail d’orfèvre porté par des interprètes d’exception.

Batsheva Dance Company – “Le Gaga, c’est plonger profondément à l’intérieur de soi-même

Du 28 novembre au 1er décembre à la Maison de la Danse

 

Programme Merce Cunningham – Ballet de l’Opéra de Lyon

2019, c’est l’année Merce Cunningham, marquant le centenaire de naissance du chorégraphe américain. Le Ballet de l’Opéra de Lyon, qui danse régulièrement ce répertoire, prend un peu d’avance avec ce programme proposant deux pièces emblématiques de Merce Cunningham : Summerspace et Exchange. La première est une reprise, la seconde une entrée au répertoire. La post-modern dance du chorégraphe veut mettre le geste au centre de tout, faisant jouer le jeu du hasard dans la musique comme dans la combinaison des phrases chorégraphiques. De cette pratique assez ardue peut naître une grande émotion. La magie Merce Cunningham.

Du 9 au 11 novembre à l’Opéra de Lyon

Summerspace de Merce Cunningham – Ballet de l’Opéra de Lyon

Wahada d’Abou Lagraa – Ballet du Grand Théâtre de Genève

Le jeune et dynamique Ballet du Grand Théâtre de Genève passe dans les mains d’Abou Lagraa pour une création mondiale sur la superbe Messe en ut mineur de Mozart. le chorégraphe veut y développer une danse articulée entre fluidité, abandon, virtuosité et harmonie, un voyage spirituel où les corps deviennent musique, portés par la lumineuse Messe de Mozart. Il y a tout qui annonce une belle rencontre.

Du 27 novembre au 2 décembre à l’Opéra des Nations

 

Another look at memory de Thomas Lebrun – CCN Tours

Pour sa création 2017, Thomas Lebrun (l’un des chorégraphes incontournables de la nouvelle génération) s’est entouré de trois de ses interprètes fidèles : Anne-Sophie Lancelin, Raphaël Cottin et Anne-Emmanuelle Deroo. Sur la musique de Philip Glass, ils dansent ensemble, brassent la mémoire pour que, de nouveau, quelque chose advienne, souvenir de demain. Le nom de la pièce fait référence à des propos de Marguerite Duras dont une phrase que le chorégraphe reprend à son compte : “Vous savez, je ne comprends pas toujours très très très bien ce que je dis. Ce que je sais simplement, c’est que c’est complètement vrai“. 

Lire la chronique du spectacle

Les 6 et 7 novembre à la Maison de la Danse 

 

Saloon – Cirque Eloize

Le Cirque Eloize, l’un des plus brillants cirque québécois, revient à la Maison de la Danse avec Saloon, une pièce qui a montré son succès depuis déjà deux ans. La troupe fait revivre le monde des pionniers américains sur fond de Johnny Cash ou de Patsy Cline. Acrobates, comédiens et musiciens se mêlent dans cet univers du Far West qui n’en oublie pas – toujours – un certain humour. Idéal pour un spectacle en famille. 

Lire la chronique du spectacle

Du 9 au 25 novembre à la Maison de la Danse de Lyon

Saloon du Cirque Éloize

 

Les spectacles de danse dans le Sud-Ouest

Marie-Antoinette de Thierry Malandain – Malandain Ballet Biarritz

CendrillonLa Belle et la BêteNoé… Les dernières créations narratives de Thierry Malandain sont autant de “tubes”, multipliant les représentations et séduisant le public comme la presse. Un succès qui s’explique par l’inventivité et le talent du chorégraphe pour raconter des histoires. Sa prochaine création ? Marie-Antoinette, inspirée par cette reine qui avait – on le sait moins – un goût prononcé pour les arts et a soutenu de nombreux artistes. sur des musiques de Haydn. Une création donnée à Biarritz, sur les terres de la compagnie, avant d’être donné quelques mois plus tard – et en toute logique – dans le superbe Opéra Royal de Versailles. 

 Les 16 et 17 novembre à la Gare du Midi de Biarritz

 

Les spectacles de danse dans le Sud-Est

D’est en Ouest de Josette Baïz – Groupe Grenade

Le Groupe Grenade, c’est une troupe de 30 enfants et d’adolescent-e-s qui s’approprient le répertoire contemporain, menée par la formidable énergie de Josette Baïz. Leur nouveau spectacle D’est en Ouest les confrontent au travail de six chorégraphes venant d’horizons différents : Lucy Guérin, Eun-Me Ahn, Akram Khan, Barak Marshall, Wim Vandekeybus et Crystal Pite. Un voyage les menant ainsi de Corée du Sud au Canada, en passant par la Belgique. Une troupe qui séduit toujours par son investissement et son talent en scène.

Du 3 au 5 novembre au Grand Théâtre de Provence

 

 

Les spectacles de danse dans l’Est

Spectres d’Europe – Ballet du Rhin

Le programme d’ouverture de saison du Ballet du Rhin se compose d’une pièce-maîtresse de leur répertoire et d’une création. Pour la première, il s’agit de La Table verte de Kurt Jooss, pièce fondamentale du XXe siècle que l’on voit très rarement en France, et que la compagnie alsacienne possède mais qu’elle n’a plus dansé depuis 2004. Pièce expressionniste (Kurt Jooss,fut le professeur de Pina Bausch), La Table verte est une satire de la Société des Nations et de la guerre, chorégraphiée en 1932 à Paris juste avant l’arrivée au pouvoir de Hitler. Bruno Bouché propose en échos une création (la première pour la troupe qu’il dirige) intitulée Fireflies (lucioles en français), métaphores d’un esprit de résistance en marge de l’ordre du monde.

Voir les photos du spectacle

Lire la chronique du spectacle

Les 3 et 4 novembre au Théâtre municipal de Colmar, du 13 au 18 novembre à l’Opéra de Strasbourg

La Table Verte de Kurt Jooss – Ballet du Rhin

 

Les spectacles de danse dans l’Ouest

Teh Dar – Nouveau cirque du Vietnam

Le renouvellement du cirque se passe aussi au Vietnam, avec cette jolie troupe qui vient régulièrement en France présenter ses spectacles. Sa dernière création, Teh Dar, passe ainsi en tournée dans l’Hexagone. 15 acrobates et 5 musiciens occupent la scène et transportent le public dans les hauts plateaux du centre du Vietnam. C’est ici que vit une ethnie minoritaire, où “Teh Dar” signifie “Tourner en rond autour d’un feu”. Les valeurs, fêtes et rituels particuliers de ce peuple sont la source d’inspiration du spectacle, pour y révéler l’âme et la puissance mystérieuse de la culture de ce pays.

Les 20 et 21 novembre au Grand R de La Roche-sur-Yon

 

 

Les projections

La Bayadère de Natalia Makarova – Royal Ballet de Londres

Encore une Bayadère ? Oui ! Parce que la version de Natalia Makarova est indispensable et qu’elle contient un quatrième acte, avec la destruction du temple, qu’on ne connaît pas à Paris. Puis parce que la troupe du Royal Ballet est à son sommet ces dernières années, l’une des plus brillantes de la planète danse dans les grands classiques du répertoire. Enfin parce que la troupe soigne ses distributions et offre l’un des castings de la saison pour cette retransmission : Marianela Núñez et Natalia Ossipova en face-à-face, alternant les rôles de Nikiya et Gamzatti. Difficile de rêver mieux ! 

 Le 13 novembre en direct au cinéma

 

La Sylphide de Johan Kobborg – Ballet du Bolchoï

Le Ballet du Bolchoï propose une belle représentation pour le retour de ses directs au cinéma : le ballet emblématique La Sylphide, dans la production de Johan Kobborg. Et un joli casting, entre Anastasia Stashkevich et Semyon Chudin pour les rôles principaux. La veille de son mariage, James voit apparaitre en rêve une sylphide, créature vaporeuse des forêts d’Écosse. Ensorcelé par sa beauté James fuit la noce et s’enfuit avec la Sylphide dans son royaume. À la poursuite de son idéal, il risquera de perdre l’amour de sa fiancée, bien réel… Le symbole du ballet romantique.

Le 11 novembre en direct au cinéma

 

Poster un commentaire