TOP

Agenda danse – Octobre 2019

Le temps d’octobre devient frileux ? Raison de plus pour se réfugier dans les théâtres. Et ce ne sont pas les spectacles de danse qui manquent cet automne. À Paris, on retrouve Angelin Preljocaj, Crystal Pite pour Merce Cunningham. À Lyon, on se plonge dans le hip hop du festival Karavel ou la danse connectée à la Maison de la Danse. Vers Toulouse, on a le choix entre la danse de Serge Lifar ou le crique tous azimuts du festival Circa. Aussi une soirée autour des compositeurs russes au Ballet du Rhin, Roland Petit à Nice ou la rentrée des Ballets de Monte-Carlo.

 

Les spectacles de danse à ne pas rater à Paris et sa région

Winterreise d’Angelin Preljocaj par le Ballet Preljocaj

Winterreise, la dernière création d’Angelin Preljocaj montré pour la première fois à Montpellier Danse, est l’un des spectacles en tournée à ne pas manquer cette saison. Le chorégraphe s’empare du célèbre cycle de lieder de Schubert et en fait un magnifique spectacle, 75 minutes dans un univers spectral flirtant avec la mort sans être mortifère sur une chorégraphie brillante et taillée au cordeau. Angelin Preljocaj avait à l’origine créé cette oeuvre pour la Scala de Milan, elle est ici reprise brillamment par sa propre compagnie. 

Lire l’interview d’Angelin Preljocaj

Lire la chronique du spectacle

Du 3 au 5 octobre au Théâtre des Champs-Élysées dans le cadre de TranscenDanses

Winterreise– Angelin Preljocaj

Une création de Crystal Pite par le Ballet de l’Opéra de Paris

The Seasons’ Canon, la première et courte création de Crystal Pite pour le Ballet de l’Opéra de Paris, avait laissé un excellent souvenir. La chorégraphe avait su se servir de l’énergie propre de la compagnie, celle de son corps de ballet, tout en sachant distinguer de nombreuses personnalités. Côté interprètes comme côté public ou critique, cela avait été un succès. Il est donc réjouissant de voir la chorégraphe revenir pour une autre création, cette fois-ci plus conséquente d’1h20. La seule chose que l’on sait pour l’instant ?  “Soixante minutes découpées en autant de séquences dansées“.

Voir toutes les distributions

Du 26 octobre au 23 novembre au Palais Garnier

 

Le portrait Merce Cunningham du Festival d’Automne

Comment, pour cette saison 2019 qui marque son centenaire de naissance, passer à côté de Merce Cunningham ? Le Festival d’Automne consacre tout naturellement un large portrait du maître de la post-modern dance. Au programme pour le mois d’octobre : une grande soirée réunissant le Ballet de l’Opéra de Paris, le Royal Ballet de Londres et le Ballet Royal de Flandre, un grand week-end d’échange autour de projections, performances ou répétitions publiques au Théâtre de la Ville ou un spectacle du Ballet de Lorraine.

Lire la chronique du spectacle du Ballet de l’Opéra de Paris, Royal Ballet de Londres et Ballet Royal de Flandre

Du 1er au 31 octobre à Paris et en Ile-de-France

Sounddance de Merce Cunningham par le Ballet de Lorraine

Marry me in Bassiani par (La) Horde

On a beaucoup parlé de (La) Horde ces derniers temps avec leur prise de direction du Ballet de Marseille, compagnie en perdition depuis déjà longtemps. Bon ou mauvais choix ? Au temps de voir. En attendant, (La) Horde n’en reste pas moins une troupe attachante et percutante, un collectif qui sait partir tous azimuts dans des créations très différentes, et qui ne laissent pas indifférent. Pour Marry me in Bassiani, (La) Horde est partie en Géorgie pour ses danses traditionnelles aussi bien que pour la scène techno de Tbilissi ou ses mouvements contestataires. 

Du 16 au 19 octobre à la MAC de Créteil

 

Kamuyot de Ohad Naharin par la compagnie Grenade/Josette Baïz

Avec sa compagnie Grenade, Josette Baïz fait revivre le répertoire contemporain par des enfants et des adolescent.e.s. Pour cette pièce, la chorégraphe a fait appel au maître du gaga Ohad Naharin et sa pièce Kamuyot, une oeuvre festive où les interprètes peuvent se mêler au public, le tout sur des B.O. de séries cultes ou de la pop japonaise. À découvrir aussi bien pour la pièce que pour les jeunes artistes surdoués de la compagnie Grenade.

Lire la chronique du spectacle

Du 12 au 18 octobre au Théâtre de Chaillot

 

Tout doit disparaître de Philippe Decouflé

Artiste associé au Théâtre de Chaillot, Philippe Decouflé ne fait pas les choses à moitié. Sa pièce Tout doit disparaître, qui ouvre la saison du théâtre, mêle déambulations à Chaillot, projections et plusieurs spectacles en scène, le tout pour se plonger dans le répertoire du chorégraphe et ses multiples pièces (35 ans de carrière !). Quarante danseurs et danseuses, comédiens et comédiennes, acrobates, mais aussi dix musiciens et compositeurs, ainsi qu’une équipe de techniciens fidèles mélangent les disciplines, les époques, les créations d’hier et d’aujourd’hui. Pour une plongée unique dans l’univers inclassable et poétique de Philippe Decouflé.

Lire la chronique du spectacle

Du 27 septembre au 6 octobre au Théâtre de Chaillot

 

 

Les spectacles de danse à ne pas rater à Lyon et sa région

Danse connectée

On l’avait vu lors de la dernière Biennale de la Danse avec de très beaux projets V.R. : la Maison de la Danse aime travailler sur la danse connectée et la façon dont la danse peut se mêler aux nouvelles technologies. L’institution propose ainsi un temps fort autour de plusieurs propositions. Place ainsi à l’étonnante et poétique Acqua Alta d’Adrien M & Claire B (le duo derrière Pixel de Mourad Merzouki), composé à la fois d’un spectacle mêlant danse et numérique, d’une expérience en réalité virtuelle et d’un livre en réalité augmentée. Puis VR_I des artistes suisses Gilles Jobin et Artanim propose une expérience ludique et originale en réalité virtuelle. Enfin l’on pourra découvrir les premiers résultats du Dansathon, un grand laboratoire combinant danse et technologies qui s’est tenu lors de la dernière Biennale.

Lire l’interview d’Adrien M & Claire B

Du 15 au 21 octobre, journée spéciale le 19 octobre, à la Maison de la Danse

 

Festival Karavel et Kalypso

Sous l’impulsion de Mourad Merzouki, les festival Karavel (dans la région lyonnaise) et Kalypso (région parisienne) sont l’un des grands rendez-vous hip hop de la saison. Ce sont en tout 74 compagnies dans 43 lieux qui se répondent pour montrer toute la diversité de la scène hip hop, sans oublier les jeunes talents. Tout démarre en octobre à Bron, près de Lyon, pour Karavel. Au programme : une soirée internationale avec des compagnies canadiennes et belges, la finale française des Hip hop Games, la joyeuse compagnie Pyramid, Andrew Skeels. Et côté pratique, des ateliers, workshop ou des brunch ou goûter hip hop. 

Du 9 octobre au 3 novembre dans la région lyonnaise

Festival Karavel et Kalypso

Works d’Emanuel Gat

L’écriture d’Emanuel Gat est fine, brillante, complexe. Un terrain de jeun formidable pour ses danseurs et danseuses, aussi bien pour l’interprétation que pour l’improvisation ou la création qu’elle amène. Avec Works, c’est justement cette part-là que le chorégraphe veut mettre en avant. La soirée regroupe ainsi six pièces, partant des recherches d’Emanuel Gat mais transformés et nourris par ses interprètes Un dialogue dansé permanent. 

Lire la chronique du spectacle

Les 8 et 9 octobre à la Maison de la Danse

 

A Love Supreme d’Anne Teresa de Keersmaeker

Anne Teresa de Keersmaeker continue de faire revivre son répertoire, en faisant reprendre ses pièces phares par une jeune génération d’interprètes. Place ici à A Love Supreme créé en 2005. La chorégraphe, toujours éprise de musique, s’est ici plongée dans le jazz et l’album A Love Supreme de John Coltrane. À partir de thèmes et de boucles prédéfinies, quatre nouveaux danseurs mettent leur sensibilité au service d’un dialogue musical qui se renouvelle tous les soirs sur scène. 

Du 1er au 3 octobre à la Maison de la Danse

A Love Supreme d’Anne Teresa de Keersmaeker et Salva Sanchis

 

Les spectacles de danse à ne pas rater dans le Sud-Ouest

Joyaux Français par le Ballet du Capitole

Le Ballet du Capitole a toujours à coeur de présenter et faire vivre le répertoire français. Preuve en est avec son ouverture de saison, autour de Serge Lifar. La troupe fait ainsi entrer à son répertoire Suite en blanc, chef d’oeuvre abstrait néo-classique du chorégraphe, mettant en avant aussi bien le corps de ballet que de nombreux solistes à travers des variations emblématiques, comme celle de la Cigarettes ou de la Flûte. Un défi technique et stylistique pour la troupe, qui a tout pour le relever. Le programme propose ensuite la reprise du plus narratif Les Mirages, dansé avec brio et poésie par la compagnie il y a quelques années.  

Lire l’interview de Monique Loudières

Du 23 au 29 octobre au Théâtre du Capitole

Les Mirages de Serge Lifar – Ballet du Capitole

Festival du cirque actuel CIRCA

Le meilleur du cirque contemporain européen se presse chaque année au Festival du cirque actuel CIRCA à Auch. 40 spectacles en tout genre, plus de 100 représentations avec aussi bien de grosses troupes que des écoles de cirque, une ambiance chaleureuse et festive : voilà la recette imparable de ce festival que l’on aime beaucoup chez DALP, qui permet de se rendre compte de toute la diversité du cirque actuel. Pour cette année, on ne manque pas i-Solo du fantastique jongleur Jérôme Thomas, la Cie XY qui a travaillé avec Rachid Ouramdane, le surréalisme d’Alexander Vantournhout pour une création ou la joyeuse troupe Circus I love you. 

Du 18 au 27 octobre à Auch

Festival du cirque actuel CIRCA

Soirée Mcgregor/Preljocaj/Ekman par le Ballet de l’Opéra de Bordeaux

Le Ballet de l’Opéra de Bordeaux fait sa rentrée avec un beau programme néo-classique. La troupe continue d’abord son partenariat avec Angelin Preljocaj en reprenant Ghost, pièce créée pour le Ballet Preljocaj en 2018 (dont quelques membres seront présents sur scène), s’inspirant de l’héritage de Marius Petipa. La compagnie bordelaise fait aussi entrer à son répertoire Obsidian Tear de Wayne McGregor, oeuvre montée pour le Royal Ballet, dont fait pour une troupe à la base classique, et Cacti d’Alexander Ekman, superbe morceau qui a déjà fait ses preuves au NDT. Une belle entrée en matière.

Lire la chronique du spectacle

Du 17 au 27 octobre 2019 au Grand-Théâtre de Bordeaux

 

 

Les spectacles de danse à ne pas rater dans l’Est

Danser Chostakovitch, Tchaïkovski… par le Ballet du Rhin

Bruno Bouché continue ses programmes à thème autour d’un compositeur. Après le réussi programme autour de Mahler la saison dernière, place à une programmation russe cette année, autour de Chostakovitch, Tchaïkovski, Rachmaninov et Scriabine. Place d’abord à deux créations : Pagliaccio du duo italien Mattia Russo et Antonio de Rosa autour de la figure du clown, et 40D de Bruno Bouché pour un quatuor d’interprètes. La troupe reprend également Les Beaux dormants de Hélène Blackburn, jolie pièce créée il y a deux ans, initialement créée pour le jeune public et remaniée pour cette saison.

Les 25 et 26 octobre à la Sinne de Mulhouse

 

 

Les spectacles de danse à ne pas rater dans le Sud-Est

En compagnie de Nijinsky par les Ballets de Monte-Carlo

C’est avec le beau succès de la saison dernière que les Ballets de Monte-Carlo font leur rentrée. Avec quatre pièces – dont deux créations – voilà un programme qui revisite avec talent, modernité et une foisonnante originalité des œuvres phares des Ballets russes : Aimai-je un rêve ? de Jeroen Verbruggen qui reprend le Faune, Le Spectre de la rose de Marco Goecke, Daphnis et Chloé de Jean-Christophe Maillot et l’étonnant Petrouchka de Johan Inger. Un spectacle riche et foisonnant.

Lire la chronique du spectacle

Lire l’interview de Jeroen Verbruggen

Du 23 au 25 octobre à l’Opéra de Monte-Carlo

Petrouchka de Johan Inger

Soirée Guerin/Petit/Scarlett par le Ballet Nice Méditerranée

Le Ballet Nice Méditerranée propose pour l’automne une soirée mixte néo-classique qui représente bien son répertoire. Le programme s’ouvre avec une création Démons et merveilles de Julien Guerin, chorégraphe aimant travailler sur la virtuosité classique. Puis place à la reprise dont on ne se lasse pas, le superbe Rendez-vous de Roland Petit, ou l’efficace Vespertine de Liam Scarlett. 

Du 18 au 27 octobre à l’Opéra Nice Côte d’Azur




 

Commentaires (2)

Poster un commentaire