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Ballet de l’Opéra de Paris – Les nouveaux spectacles de l’automne

Crise sanitaire oblige, la rentrée du Ballet de l’Opéra de Paris a été fortement chamboulée. Devant l’incertitude de la reprise, des travaux, programmés initialement l’année prochaine, occupent le Palais Garnier durant tout l’automne. Résultat : plus aucun spectacle ne peut se tenir correctement avant janvier 2021. Pas question cependant de ne pas monter en scène, aussi bien pour les artistes que pour le public, après la saison blanche (entre grèves et crise sanitaire) passée. Une série de concerts et spectacles de danse est ainsi prévu tout l’automne au Palais Garnier, sur l’avant-scène (la fosse d’orchestre recouverte). Pour la danse, trois programmes sont proposés : une soirée autour du ballet classique, une soirée néo-classique et une soirée de créations contemporaines.

Dorothée Gilbert – Casse-Noisette de Rudolf Noureev d’après Marius Petipa

Le Ballet de l’Opéra de Paris devait ouvrir sa saison avec des reprises de William Forsythe, Crystal Pite, ou des créations de Sharon Eyal. Travaux obligent au Palais Garnier, décidés alors que la crise sanitaire rendait incertaine la bonne tenue de la programmation, la scène ne peut pas être occupée jusqu’en janvier. Pour toutefois maintenir les spectacles, une petite scène a été aménagée sur l’avant-scène du Palais Garnier, au-dessus de la fosse d’orchestre. Un lieu pas assez grand pour y donner les grands ballets classiques avec un corps de ballet important, mais assez cependant pour y danser des extraits du répertoire et pas de deux sur des musiques enregistrées, et qui offre une belle et nouvelle proximité avec le public. Trois programmes sont ainsi proposés entre octobre et novembre.

 

Les trois programmes

Programme Étoiles de l’Opéra Dix représentations autour du répertoire néo-classique du 5 au 29 octobre. On y verra ainsi des extraits de La Dame aux camélias de John Neumeier, le superbe A Suite of dances de Jerome Robbins, l’inspiré Trois Gnossiennes de Hans van Manen, l’indispensable Mort du cygne de Michel Fokine ou une entrée au répertoire : Claire de Lune d’Alastair Marriott. Le tout porté par les Étoiles de la maison familières de ce répertoire, et avec un choix de pièces permettant au maximum un accompagnement en musique (piano ou violoncelle).

Programme Rudolf Noureev Plus centré sur le répertoire classique, là encore pour dix représentations portées par les Étoiles du 6 au 30 octobre. Casse-Noisette, Roméo et Juliette, La Belle au bois dormant ou Don Quichotte : on y verra les grands pas de deux du répertoire classique du Ballet de l’Opéra de Paris, certains typiques de Rudolf Noureev, d’autres bien plus marqués par Marius Petipa. L’on pourra regretter que là encore, “danse classique” ne rime à l’Opéra qu’avec “Rudolf Noureev”, et l’on aurait aussi aimé voir du Pierre Lacotte ou le Grand Pas classique, ou tout simplement Giselle. Mais difficile de faire la fine bouche après autant de disette !

Programme Chorégraphes contemporains 18 représentations autour de quatre créations contemporaines du 4 au 28 novembre, et a priori plus porté par le groupe et le corps de ballet Sidi Larbi Cherkaoui et Damien Jalet, que la troupe connaît déjà, présenteront chacun une pièce. L’on y découvrira aussi l’univers de Tess Voelker, jeune chorégraphe venue du NDT, et Mehdi Kerkouche, dont on a vu quelques sympathiques créations vidéo pendant le confinement.

Nous reviendrons en détails sur les distributions quelques jours avant chaque première.

Hugo Marchand et Ludmila Pagliero – Trois Gnossiennes de Hans van Manen

Informations pratiques

Les places pour ces trois séries de spectacles seront en vente dès le mardi 8 septembre à 12h, dès 10h pour les membres de l’AROP.

La grille des tarifs a bien sûr été revue à la basse. Pour les deux premiers programmes, les places vont de 25 à 90 euros (sans compter les places sans visibilité), retrouvant ainsi la grille tarifaire d’il y a une dizaine d’années. Un effort de billetterie sensible, même si les pointilleux remarqueront que cela reste élevé pour peu de monde en scène et pas d’orchestre. La soirée contemporaine se veut plus abordable, avec un tarif maximum à 75 euros et une avant-première jeunes. 

Le port du masque sera obligatoire à l’intérieur du Palais Garnier pour les personnes du public. L’on ne sait pas encore si toutes les places seront mises en vente ou si la jauge sera réduite.

L’Opéra Bastille ouvrira mi-novembre, la série de La Bayadère de Rudolf Noureev d’après Marius Petipa aura bien lieu pour les Fêtes, mais avoir moins de représentations. Les Démonstrations de l’École de Danse sont aussi bien programmés les week-ends de décembre au Palais Garnier, sous une forme modifiée.

 



Commentaires (2)

  • Casimir

    Pour les danseurs du corps de ballet une série type “jeunes danseurs” aurait été appréciée.
    Peu compliqué à mettre en place et, pour les danseurs, un plaisir de pouvoir s’exprimer en (néo)classique sur le plateau, même réduit, en dehors de la pression du concours, et sans être “noyé” dans les grands ensembles.

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  • BONJOUR

    Bon courage. A quand les représentations régulières ??
    Salutations distinguées. NOURY

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