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Soirée Étoiles de l’Opéra par le Ballet de l’Opéra de Paris – Qui voir danser sur scène

Après la soirée Rudolf Noureev, penchons-nous également sur les distributions du deuxième programme de rentrée du Ballet de l’Opéra de Paris : le spectacle Étoiles de l’Opéra, du 5 au 29 octobre au Palais Garnier. Derrière ce titre se cache une soirée dédiée aux chorégraphes néo-classiques, de Jerome Robbins à Martha Graham, en passant par John Neumeier. Tout comme le programme Noureev, les distributions posent questions, avec très peu d’alternance et plusieurs danseurs se retrouvant sur deux rôles, quand tant d’autres artistes n’ont toujours pas retrouvés la scène. Faisons un point sur les distributions. 

Herman Schmerman de William Forsythe – Hannah O’Neill et Vincent Chaillet en répétition

Clair de Lune d’Alastair Marriott avec Mathieu Ganio : les 5, 7, 9, 13, 14, 19, 20, 23, 27 et 29 octobre.
Trois Gnossiennes de Hans van Manen, Ludmila Pagliero et Hugo Marchand : les 5, 7, 9, 13, 14, 19, 20, 23, 27 et 29 octobre.
Lamentation de Martha Graham, Émilie Cozette : les 5, 7, 9, 14 et 29 octobre ; avec Sae Eun Park : les 13, 19, 20, 23 et 27 octobre.
Herman Schmerman de William Forsythe, Hannah O’Neill et Vincent Chaillet : les 5, 7, 9, 13, 14, 19, 20, 23, 27 et 29 octobre.
La Mort du cygne de Michel Fokine, Ludmila Pagliero : les 5, 13, 19, 20, 23 et 27 octobre. ; avec Sae Eun Park : les 7, 9, 14 et 29 octobre.
A Suite of dances de Jerome Robbins, Hugo Marchand : les 5, 7, 9, 13, 14, 19, 20, 23, 27 et 29 octobre.
Extrait de La Dame aux camélias de John Neumeier, Laura Hecquet (Marguerite) et Mathieu Ganio (Armand Duval) : les 5, 7, 9, 13, 14, 19 et 20 octobre. Avec Stéphane Bullion (Armand Duval) : les 23, 27 et 29 octobre. 

La Mort du cygne de Michel Fokine – Sae Eun Park en répétition

Après six mois sans spectacles et trop peu de véritables cours de danse, on ne va pas faire de spéculations sur la forme de chacun.e. Disons plutôt ce qui nous attire sur le papier. Mathieu Ganio reprend un solo créé pour lui il y a quelques années, Clair de Lune d’Alastair Marriott, dans une veine néo-classique musicale qui lui va très bien. Et saluons aussi une entrée au répertoire qui rajoute un peu d’intérêt à ce programme plutôt aride. Ludmila Pagliero et Hugo Marchand ont régulièrement dansé Trois Gnossiennes de Hans van Manen, c’est là encore un duo qui leur va bien et les met en valeur, même si l’on aurait apprécié, sur autant de dates, y voir une deuxième distribution dans une ambiance différente. Idem pour A Suite of dances avec Hugo Marchand. Voilà un solo lourd et dense. S’y renouveler dix soirs en un mois est compliqué. Pourquoi alors ne pas avoir fait au moins deux distributions, surtout que l’Opéra de Paris compte plusieurs beaux interprètes du rôle ? Cette solution semblait la plus logique, mais il aurait fallu pour cela faire danser François Alu, ce qui semble mission impossible pour l’ego d’Aurélie Dupont. Encore une fois, une décision personnelle met à mal des danseurs, celui qui ne danse pas comme celui qui danse peut-être un peu trop. 

Du côté des retrouvailles, on se réjouit de revoir la sublime Hannah O’Neill et Vincent Chaillet, enfin de retour, dans le très efficace Herman Schmerman de William Forsythe, même si ce n’est pas le plus joyeux des pas de deux du chorégraphe. Pour La Mort du cygne de Michel Fokine, on ne manquera pas l’étonnante Sae Eun Park, qui nous avait bluffé et fait frissonner en Myrtha peu avant le confinement. La danseuse met à merveille sa technique sublime dans ces personnages emblématiques du ballet, en y glissant beaucoup de personnalité et d’émotion. Et quitte à choisir là encore entre deux distributions, on se penchera plus sur l’Armand Duval de Stéphane Bullion, le grand interprète du rôle à l’Opéra de Paris. L’on y aime aussi beaucoup Mathieu Ganio, mais Stéphane Bullion semble plus en accord avec Laura Hecquet pour ce genre de pas de deux à la fois romantique et acrobatique. 

Trois Gnossiennes de Hans van Manen – Ludmila Pagliero et Hugo Marchand en répétition

Et vous, quel.le danseur/danseuse attendez-vous avec le plus d’impatience ?

 



 

Commentaires (2)

  • Pour ma part, de même que pour le spectacle Noureev, je suis à la fois très heureuse de retrouver ces magnifiques danseurs et un peu chagrinée, voire courroucée, de ne pas voir davantage d’alternance dans les distributions, afin de permettre à d’autres artistes d’exprimer leur talent. Certains premiers danseurs (H/F) sont totalement absents de ces deux soirées : je me demande ce qui leur vaut cette mise aux oubliettes. Je n’arrive pas à croire que tous soient malades.
    Et pourquoi ne pas avoir profité de cette forme gala imposée pour permettre aussi à des sujets de danser en public de grandes variations ou pas de deux ? Il y a dans ce grade tant de talents trop peu mis en lumière…

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  • Tout à fait d’accord pour déplorer l’absence d’alternance, et l’absence de François Alu en particulier. C’est indigne de faire stagner ainsi ce danseur si talentueux à la forte personnalité, trop forte sans doute au goût de Mme Dupont…

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