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La Bayadère de Rudolf Noureev par le Ballet de l’Opéra de Paris (avril/mai 2022) – Qui voir danser sur scène

Après une représentation devant une salle vide et sur écran pendant la pandémie, quel plaisir de retrouver La Bayadère sur scène et pour une longue série. Cette dernière oeuvre de Rudolf Noureev d’après Marius Petipa est l’une de ses productions qui a le mieux résisté au temps, avec des décors et costumes somptueux qui font immédiatement voyager, trois rôles forts d’Étoile et de multiples seconds rôles permettant à beaucoup de monde de danser et de faire ses preuves. Le ballet est sur la scène de l’Opéra Bastille du 3 avril au 6 mai, avec de belles distributions, alternant Étoile qui connaissent bien les personnages à des prises de rôle stimulantes, tout en formant des trios intéressants. Difficile de faire son choix à vrai dire ! Faisons, comme à notre habitude, un petit point sur les distributions.

Dernière mise à jour : lundi 11 avril. 

NB : Devant le nombre de rôles secondaires, nous nous sommes concentrés sur les principaux. Mais tous les personnages de ce ballet ont leur importance. 

 

La distribution brillante

Sae Eun Park (Nikiya), Paul Marque (Solor), Valentine Colasante (Gamzatti), Marc Moreau (l’Idole dorée), Héloïse Bourdon (première Ombre), Silvia Saint-Martin (deuxième Ombre) et Roxane Stojanov (Troisième Ombre) : les 3, 6 et 9 avril. Avec Bianca Scudamore (première Ombre), Inès Mcintosh (deuxième Ombre) et Célia Drouy (Troisième Ombre) : le 14 avril.

Difficile de rêver mieux pour ouvrir la série ! Brillantissime, Sae Eun Park a enfin accédé au statut d’Étoile. Et on l’imagine si bien, avec sa sensibilité à fleur de peau et son si beau travail du haut du corps, dans le rôle de l’amoureuse et combative Nikiya ! Rôle qu’elle a déjà dansé en tout début de carrière, encore en Corée du Sud. Idem pour Paul Marque, qui ne cesse de progresser et montre un magnifique travail dans le répertoire classique. Sans parler de Valentine Colasante, toujours très convaincante et engagée dans ses rôles, à l’aise dans le personnage de Gamzatti qu’elle connaît bien. Cerise sur le gâteau, ces trois artistes s’entendent très bien en scène : Sae Eun Park et Paul Marque forme le nouveau duo immanquable de l’Opéra, Paul Marque et Valentine Colasante ont aussi beaucoup de complicité artistique, et l’opposition entre les deux Étoiles féminines semble tout indiquée. L’on complète le tout avec un trio d’Ombres de luxe avec trois superbes Première danseuse, et une Idole dorée expérimentée (Marc Moreau). Il faudrait faire la fine bouche pour bouder ce casting.

La Bayadère de Rudolf Noureev d’après Marius Petipa – Paul Marque et Sae Eun Park en répétition

La distribution inédite

Laura Hecquet (Nikiya), Germain Louvet (Solor), Héloïse Bourdon (Gamzatti), Pablo Legasa (l’Idole dorée), Aubane Philbert (première Ombre), Bleuenn Battistoni (deuxième Ombre) et Fanny Gorse (Troisième Ombre) : les 2, 5, 8 et 11 avril. Avec Marc Moreau (l’Idole dorée), NN (première Ombre), Inès Mcintosh (deuxième Ombre) et Célia Drouy (Troisième Ombre) : le 17 avril.

Ce trio inédit ouvre la série en assurant l’avant-première jeune. Voilà trois personnalités expérimentées, qui ont déjà la connaissance du rôle, mais qui n’ont pas forcément encore travaillé beaucoup ensemble. Laura Hecquet y fait d’abord son grand retour. Mise à part la soirée sur le proscenium à l’automne 2020, entre deux vagues de Covid, l’Étoile n’est plus apparue sur la scène de l’Opéra depuis l’automne 2018. Elle choisit pour son retour un grand rôle du répertoire classique, genre dans lequel elle excelle, même si elle n’en a plus dansé depuis longtemps. Mais on l’imagine bien dans ce rôle, notamment dans l’épuré troisième acte. Et leur partenariat pourrait bien fonctionner avec Germain Louvet, on les sent physiquement bien accordés, même si le danseur n’est pas forcément porté vers ce genre de rôle. L’on imagine bien aussi la confrontation avec Héloïse Bourdon, au tempérament scénique plus impétueux. Il faut voir ensuite comment ce trio trouve son équilibre. Côté second rôle, on ne manque pas les trios d’Ombres inédites, aussi bien pour des danseuses plus expérimentées (Aubane Philbert, Fanny Gorse), que de jeunes talents (Inès Mcintosh ou Célia Drouy). L’on a hâte dans tous les cas de les voir dans ces variations qui peuvent être sublimes si elles sont dansées avec intention et sens du style.

La Bayadère de Rudolf Noureev d’après Marius Petipa – Germain Louvet et Laura Hecquet en répétition

La distribution Rock’n Roll

Dorothée Gilbert (Nikiya), François Alu (Solor), Bianca Scudamore (Gamzatti), Marc Moreau (l’Idole dorée), Héloïse Bourdon (première Ombre), Silvia Saint-Martin (deuxième Ombre) et Roxane Stojanov (Troisième Ombre) : les 12 et 20 avril. Avec Pablo Legasa (l’Idole dorée), Aubane Philbert (première Ombre), Bleuenn Battistoni (deuxième Ombre) et Fanny Gorse (Troisième Ombre) : le 15 avril. Avec Jérémy-Loup Quer (l’Idole dorée), Camille Bon (première Ombre), Clara Mousseigne (deuxième Ombre) et Katherine Higgins (Troisième Ombre) : le 23 avril.

MAJ : François Alu est remplacé par Guillaupe Diop les 12 et 15 avril.

On ne va pas se mentir : quand les distributions sont parues, un frisson a parcouru la sphère balletomane, comme cela n’était pas arrivé depuis longtemps. D’abord individuellement. Dorothée Gilbert est tout simplement sublime en Nikiya, François Alu est dans SON rôle en Solor, Bianca Scudamore a enfin un rôle classique à sa mesure et a tout pour dominer Gamzatti. Ensuite le trio : Dorothée Gilbert et François Alu ensemble, vus dans Rubis par exemple, cela fait des étincelles ! Et ce n’est pas la personnalité de feu de Bianca Scudamore qui devrait les éteindre. Enfin, évidemment, comment ne pas penser à une bonne nouvelle pour François Alu, alors qu’il a été si longtemps écarté de ces grands rôles et qu’il y a un cruel manque d’Étoile masculine en ce moment ? Pour les seconds rôles, l’on a là encore de jolies distributions. On ne manquera pas les Idoles dorées du jeune Pablo Legasa et du plus expérimenté Jérémy-Loup Quer, ou les Ombres des jeunes talents Clara Mousseigne et Camille Bon, sans oublier Katherine Higgins qui a là une jolie mise en avant.

La Bayadère de Rudolf Noureev d’après Marius Petipa – François Alu et Dorothée Gilbert en répétition

La distribution des oppositions

Myriam Ould-Braham (Nikiya), Francesco Mura (Solor), Bleuenn Battistoni (Gamzatti), Jérémy-Loup Quer (l’Idole dorée), Héloïse Bourdon (première Ombre), Silvia Saint-Martin (deuxième Ombre), Roxane Stojanov (Troisième Ombre) : les 18 et 21 avril. Avec Bianca Scudamore (première Ombre), Inès Mcintosh (deuxième Ombre) et Célia Drouy (Troisième Ombre) : le 29 avril. Avec Pablo Legasa (l’Idole dorée), Bianca Scudamore (première Ombre), Inès Mcintosh (deuxième Ombre) et Célia Drouy (Troisième Ombre) : le 26 avril.

Dans un genre très différent de Dorothée Gilbert, peut-être plus romantique, Myriam Ould-Braham est l’une des grandes Nikiya de l’Opéra. Sa sensibilité et son sens du mouvement sied à merveille à ce personnage. En face d’elle, tout autre chose : la fougue et la danse sanguine de Francesco Mura. Mais le mélange des deux fonctionne bien dans ce ballet – le duo Myriam Ould-Braham/François Alu sur ce même ballet avait été un succès. Pour compléter ce trio, Bleuenn Battistoni fait son baptême du feu dans un grand rôle. Une sacrée pression, mais la danseuse a le talent pour, et ces premières sont toujours excitantes. Reste à voir, là encore, comment le trio arrivera à trouver son équilibre, c’est peut-être sur le papier celui qui semble le moins facile. L’on guettera parmi les Ombres le travail notamment de Bianca Scudamore.

La Bayadère de Rudolf Noureev d’après Marius Petipa – Myriam Ould-Braham

La distribution Découverte

Valentine Colasante (Nikiya), Jérémy-Loup Quer (Solor), Roxane Stojanov (Gamzatti), Thomas Docquir (l’Idole dorée), Camille Bon (première Ombre), Clara Mousseigne (deuxième Ombre) et Katherine Higgins (Troisième Ombre) : le 27 avril. Avec Ambre Chiarcosso (deuxième Ombre) et Hohyun Kang (Troisième Ombre) : le 3 mai. Avec Hohyun Kang (Troisième Ombre) : le 6 mai. Avec Bianca Scudamore (première Ombre), Inès Mcintosh (deuxième Ombre) et Eugénie Drion (Troisième Ombre) : le 30 avril.

Un trio qui attise la curiosité. Valentine Colasante brille dans des rôles de femme terrienne, Nikiya est un vrai défi pour elle. Mais la danseuse a toujours su surprendre, et être là quand on ne l’attend pas. Jérémy-Loup Quer a prouvé sa valeur dans quelques premiers rôles (on se souvient de lui brillant dans celui du Producteur de Cendrillon). Après sa nomination de Première danseuse, Roxane Stojanov a enfin son grand rôle pour prouver sa valeur. L’on a ainsi trois personnalités, que l’on connaît, et qu’il sera curieux de voir ensemble, et la façon dont ils vont créer leur alchimie. Dans les seconds rôles, on guette l’Idole dorée de Thomas Docquir, un peu oubliée ces derniers temps – l’Idole dorée est peut-être le rôle qui manque un peu de noms dans les distributions, on aurait aimé y voir Guillaume Diop. Et parmi les Ombres, Ambre Chiarcosso ou Eugénie Drion, très peu mises en avant et qui ont là une belle occasion de briller.

La Bayadère de Rudolf Noureev d’après Marius Petipa – Jérémy-Loup Quer et Valentine Colasante en répétition

Et vous, quelle distribution allez-vous voir ? Laquelle vous tente le plus ?

 



Commentaires (17)

  • BEATRICE

    François Alu vient de se blesser, ses deux nouvelles dates de “Complètement jetés” viennent d’être annulées… Espérons-le remis pour assurer son rôle de Solor….

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    • Marty

      Bonjour, êtes vous sûre qu’il soit blessé ? Son message parle de problèmes personnels qui ont fait qu’il a annulé les dates de son spectacle, pas de blessure.

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  • Anne

    Laura Hecquet avait joué dans Le Jeune Homme et la Mort en juin 2021. Et avait dansé sur scène aussi dans Rhapsodie en décembre il me semble?

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  • On aimerait les voir toutes ! Pour ma part ce sera Dorothée/ Alu/ Bianca le 20 et Myriam/Mura/Bleuenn mais j’aurais bien aimé voir aussi Sae qui m’avait séduite en Juliette (le soir de sa nomination, quelle chance!) le 21. En espérant qu’il n’y aura pas de changements…

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  • Lyra

    Pour moi ce sera la distribution avec Myroam Ould Braham et Francesco Mura… et j’ai hâte !
    Par contre, juste pour précision, Laura Hecquet est apparue depuis 2018, elle a dansé la Mort dans “Le Jeune Homme et la Mort” de Roland Petit cet été !

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  • Laure

    Héloïse Bourdon est une superbe Gamzatti !!! Elle était top à l’AVPJ malgré un orchestre qui doit encore peaufiner sa partition. Rien à dire techniquement, bcp d’assurance , des fouettés impeccables ! Interprétation/incarnation du personnage exceptionnelle comme elle sait si bien le faire… hâte de la revoir dans ce rôle la semaine prochaine !
    J’espère qu’elle récupérera une date en fin de série dans le rôle de Nikiya !

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  • Kahn

    Très intéressant

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  • Kitri

    Laura Hecquet avait aussi dansé la Mort de Roland Petit l’été dernier 🙂

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  • Delas

    Je note une fois de plus une grande absente dans ces distributions : Hanah O´Neill toujours aussi peu mise en valeur (par ? au sein de POB ) malgré son talent incontesté . N’étant pas du sérail je n’en connais pas la raison ?? De grands rôles classiques à venir?
    Je me félicite du retour de François Alu qui a enfin un rôle à sa mesure. Sa notoriété hors Opéra de Paris et la ferveur de son public auraient-elles enfin ouvert les yeux de POB ???

    Je n’ai pas prévu d’aller voir la Bayadère ( ayant assisté à une précédente édition flamboyante avec D. Gilbert, M. Heymann et ….Hanah O’Neil!!!!
    Dans les distributions proposées mon idéale serait la Rock’n Roll D.Gilbert, F Alu, B Scudamite, M. Moreau & Co

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    • Brigitte

      Il ne faut pas exagérer non plus. La dernière série de la Bayadère avait été dominé par François Alu et Heloise Bourdon (critiques/public).
      La Gamzatti de Hannah O’Neill n’avait pas été très convaincante, notamment en terme d’interprétation. Elle danse comme une danseuse qui passe des concours internationaux. Techniquement irréprochable, mais qui n’a ni le style de l’école française, ni ce petit plus qui va rendre son interprétation mémorable.
      L’Opéra de Paris se doit de défendre l’école française, et c’est tant mieux. Sae Eun Park a au moins plus ou moins assimilé le style français.

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  • Garance

    Éblouissante et exceptionnelle Heloise Bourdon qui sublime le personnage de Gamzatti et forme avec Germain Louvet un couple très intéressant qui envoûte et domine un spectacle totalement bouleversant

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  • AnneSo

    J’ai vu Laura Hecquet ,Germain Louvet et Héloïse Bourdon , c’était merveilleux, magnifique et si je pouvais voir toutes les distributions (surtout si François Alu est nommé Etoile, quel rêve d’y être !), je le ferais !

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  • G

    Pablo Legassa en idole dorée est excellent et sa présence impressionne Le couple Heloise Bourdon Germain Louvet fonctionne à la perfection Bourdon est absolument incroyable Quelle classe Quel technique époustouflante on se souviendra de sa Gamzatti Cette danseuse est un diamant de la Compagnie Louvet est un Solor romantique avec un excellent travail d’amplitude dans ses sauts manèges et pirouettes superbes Très virtuose et félin il s’affirme en guerrier Solor par une technique solide et virile Le couple avec Bourdon est magistral et se démarque aussi beaucoup par cette élégance racée qu’ils dégagent tous les deux en scène Laura Hecquet reste une Nikya en retrait fragile et vulnérable avec une sensibilité à fleur de peau Une très belle danseuse qui donne toute sa dimension mystérieuse et féerique dans le troisième acte Une soirée unique

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  • Anne LD

    J’ai vu ma première Bayadère de la série hier (11/04) avec le trio Louvet/Hecquet/Bourdon.
    Héloïse est fabuleuse en Gamzatti ! Techniquement solide avec des fouettés nickel et une incarnation du personnage à couper le souffle. J’aurais personnellement préféré la voir en Nikiya, son rôle de prédilection, mais elle est une superbe Gamzatti !
    Concernant le reste de la soirée, Amélie je rejoins globalement vos impressions publiées sur votre compte Twitter. Un très beau CdB notamment lors du IIIe acte, une Idole Dorée topissime (un grand bravo à Pablo Legasa!). En revanche, je n’ai pas été spécialement emballée par Silvia SM en Manou (une interprétation qui manque parfois un peu d’humour). Le couple Louvet/Hecquet me laisse également sur ma faim. Germain a été très bon techniquement, mais peut être un peu trop “princier”. Laura a été quant à elle un peu en dessous. Le partenariat ne fonctionnait pas en tous les cas…

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  • Révolution à Bastille unr Dorothée Gilbert d’une grace inégalable et un Francois Alu jaillissant de nullie part: la personnalité de bianca scudero fait de miracle,
    Standing Ovation d’un public déchainé comme pour un concert de rock et hurlant •Alu étoile”

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  • “La” soirée du 20 (Alu, Gilbert, Scudamore) était exceptionnelle, à tous égards. Je ne reviens pas sur la non-nomination, discutée ailleurs, je note simplement que les trois interprètes étaient parfaits. Comme j’y suis retournée le lendemain (Mura, Ould-Braham, Battistoni), j’ai pu voir la différence. Francesco Mura, éblouissant en Mercutio dans “Romeo et Juliette”, m’a paru mal distribué ici. Il était sans doute un peu intimidé de succéder à Alu et j’ai trouvé qu’il manquait de la prestance que demande le rôle de Solor : avec son petit gabarit, il lui aurait fallu beaucoup plus d’assurance pour être convaincant. Bleuenn Battistonni a plutôt joué Gamzatti en petite fille de riche exigeante et gâtée (ce qui est une option possible mais enlève de la force dramatique au personnage) et a relevé le défi des difficultés techniques du deuxième acte sans démériter mais avec moins de brio que Bianca Scudamore la veille, vraiment impeccable dans ses fouettés. Myriam était une Nikyia bouleversante, surtout dans les deux premiers actes ; elle fait merveille dans ce genre de rôle. Les deux idoles dorées que j’ai vues (Moreau et Legasa) ont superbement dansé la variation, avec une petite mention spéciale pour Legasa, dont la vivacité un peu mécanique était assez fascinante. Je noterai aussi la Danse indienne du 2ème acte particulièrement enlevée de Katherine Higgins, qui mène par ailleurs l’entrée des Ombres au 3ème acte (où son assurance fait oublier son physique nettement plus costaud que la moyenne). J’ai bien aimé la 3ème Ombre de Roxane Stojanov le 20, et la 2ème Ombre d’Inès McIntosh le 21, ainsi que le fakir d’Andrea Sarri le 21. Bianca Scudamore, qui avait été la veille une parfaite Gamzatti, a été tout aussi parfaite en 1ère Ombre. Le corps de ballet, hommes comme femmes, nous a régalé de beaux ensembles, et les Ombres ont été très applaudies, à juste titre, même si les deux soirs une des Ombres de première ligne semblait souffrir pour tenir les poses et tremblait beaucoup en effet.

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  • LB75

    Bonjour à tous,

    Avez-vous vu la distribution “découverte” (avec Valentine Colasante, Jérémy-Loup Quer et Roxane Stojanov) ? Et notamment la représentation du 30/04/2022 ?

    Pour ma part, j’appellerai plutôt cette distribution “décevante” que découverte.
    Tout d’abord, le couple principal a été très inégal. Jérémy Loup Quer semblait en grande difficulté pour ses portées, comme si Valentine pesait une tonne. Il a notamment du s’y reprendre à plusieurs reprises pour la poser sur son épaule (et donnait plus l’impression d’avoir un sac de patates qu’une danseuse sur l’épaule). Par contre, très propre dans sa variation du 3ème acte.
    Valentine Colasante a parfois été propre et aérienne et d’autres fois pas au niveau d’une étoile.
    Grosse déception également avec Roxane Stojanov (que j’avais pourtant fortement apprécié dans Don Quichotte à Noel). Je l’ai trouvée fade et surtout très fatiguée. Ses 30 fouettés ont été faits mais avec grande difficulté et surtout sans aucune technique (cela ressemblait plus à une diagonale – vu qu’elle s’est déportée de 3/4 mètres sur la gauche et vers l’avant).

    Par contre, Thomas Docquir en Idole dorée a été très bon et c’était un plaisir de le revoir. Et gros coup de coeur pour Inès Mcintosh (deuxième Ombre) et Eugénie Drion (Troisième Ombre & danse indienne). Par contre, la 1ère ombre (Aubane Philbert) était fatiguée.
    Le corps de ballet était très agréable à regarder dans les ombres avec des arabesques à hauteur égale. Un régal.

    Un avis assez mitigé pour cette représentation avec un beau corps de ballet, de beaux danseurs mais un trio décevant.

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