TOP

À quoi pourrait ressembler la saison 2016-2017 du Ballet de l’Opéra de Paris

L’Opéra de Paris dévoile toujours sa prochaine saison très tôt. Cette année, c’est ainsi le 10 février que la saison 2016-2017 de l’institution sera dévoilée, bien avant les autres théâtres. À quelques semaines de l’annonce, petit bilan de ce qui a été annoncé ou des rumeurs qui courent concernant la future programmation du Ballet de l’Opéra de Paris.

Ballet de l'Opéra de Paris

Ballet de l’Opéra de Paris

Les grandes lignes

Cette saison 2016-2017 sera la deuxième de Benjamin Millepied. Lors d’une récente interview au Figaro, le Directeur de la Danse a laissé entendre qu’il voulait mettre en avant la danse classique, plus que cette saison (“Je vais en programmer énormément dès l’an prochain“). On peut ainsi éventuellement imaginer une saison moins américaine que celle de 2015-2016, très marquée par les nouveaux chorégraphes anglo-saxons. Imaginer une moindre présence des soirées mixtes ne semble pas non plus compliqué. Ces soirées, très présentes cette saison, ont pour l’instant plus de mal à remplir que les grands ballets.

 

Ce qui a été annoncé

Une création d’Alexeï Ratmansky

Lors de la conférence de presse 2015-2016, Benjamin Millepied a annoncé un gros projet avec le chorégraphe Alexeï Ratmansky. Ce serait un grand ballet sur la partition Schlagobers Richard Strauss. Créée en 1924, la partition était dès l’origine la musique d’un ballet. le pitch : des enfants fêtent leur confirmation dans une pâtisserie. À force de trop manger, l’un d’eux commence à avoir des hallucinations (voilà qui rappelle Casse-Noisette). Alexeï Ratmansky va-t-il reprendre le livret ou partir sur tout autre chose ?

La reprise du Lac des Cygnes de Rudolf Noureev

Initialement, le ballet de Noël devait être Don Quichotte, mais le choix s’est finalement porté sur Le Lac des Cygnes. Selon des bruits, ce serait le seul grand ballet classique programmé à Bastille, ce qui semble étonnant (le contemporain a souvent du mal à remplir cette grande salle).

Tree of codes de Wayne McGregor 

Tree of codes est une création de Wayne McGregor pour des solistes de l’Opéra de Paris (Marie-Agnès Gillot, Jérémie Bélingard,Eve Grinztajn, Sébastien Bertaud…) et des artistes de sa compagnie, la Random Dance. La première a eu lieu à Manchester en juillet 2015, avant de tourner à New York. Le ballet devrait être présenté au Palais Garnier en 2017, ainsi qu’au Sadler’s Wells de Londres et à Miami.

La Sylphide et Daphnis et Chloé au Japon

Le Ballet de l’Opéra de Paris fera une tournée au Japon en mars 2017, avec La Sylphide de Pierre Lacotte et Daphnis et Chloé de Benjamin Millepied. Pourquoi pas une reprise de ces deux ballets à Paris ? Benjamin Millepied a plusieurs fois fait part de sa bonne entente avec Pierre Lacotte.

Tree of codes - Wayne McGregor

Tree of codes – Wayne McGregor

Les compagnies invitées

Trois compagnies seraient invitées la saison prochaine. Et pas des moindres ! Le Ballet du Mariinsky a déjà annoncé sa venue pour janvier 2017. Depuis l’arrivée de Benjamin Millepied, quelques danseur.se.s parisien.ne.s sont venu.e.s danser à Saint-Pétersbourg, et vice-versa (personne n’a oublié Kimin Kim dans La Bayadère). Le SemperoperBallett de Dresde a aussi indiqué qu’il serait en janvier 2017, mais pour le formidable Impressing the Czar de William Forsythe. Alors l’une à Bastille et l’autre à Garnier ou l’une qui remplace finalement l’autre ?

L’American Ballet Theatre devrait aussi être invité, en septembre 2016, pour La Belle au bois dormant d’Alexeï Ratmansky.  Si ces trois informations se confirment, le public parisien pourra s’estimer gâté.

La Belle au bois dormant - Alexeï Ratmanski

La Belle au bois dormant – Alexeï Ratmanski

Ce qui devrait probablement se faire

Une création de Christopher Wheeldon

Après l’entrée au répertoire de son PolyphoniaChristopher Wheeldon devrait préparer une création pour le Ballet de l’Opéra de Paris, un ballet d’une soirée. Le chorégraphe en a lui-même parlé dans quelques interviews, il y a déjà un ou deux ans. Projet maintenu ou avorté ? Christopher Wheeldon avait à un moment évoqué l’adaptation d’un grand roman français comme Au Bonheur des dames ou Thérèse Raquin.

Un ballet de Merce Cunningham

Benjamin Millepied en a parlé de la conférence de presse de la saison 2015-2016. Il n’a pas caché son admiration pour Merce Cunningham (il aurait d’ailleurs, durant sa carrière, failli rejoindre sa troupe), une reprise ou une nouvelle entrée au répertoire du chorégraphe américain n’est pas à exclure.

Un ballet de Cristal Pite 

L’arrivée (enfin) de la chorégraphe Crystal Pite à l’Opéra de Paris, ça pourrait bien être la saison prochaine. La chorégraphe canadienne l’a laissé entendre lors d’une récente interview au New York Times.

L’Académie chorégraphique

Quatre danseurs et danseuse – Sébastien Bertaud, Bruno Bouché, Myriam Kamionka, Nicolas Paul et Simon Valastro – ont rejoint l’Académie chorégraphique. Ils devraient présenter leurs travaux sur scène.

Une pièce de William Forsythe

William Forsythe est devenu chorégraphe associé de l’Opéra de Paris, on peut ainsi imaginer une nouvelle création.

Une création de Benjamin Millepied

Le directeur a visiblement toujours l’intention de programmer plusieurs de ses oeuvres chaque saison (on n’est jamais aussi bien servi que par soi même). Il a déjà évoqué une collaboration avec le plasticien Philippe Parreno et/ou une création sur Grand Pianola Music de John Adams, une grosse oeuvre demandant 50 à 70 danseur.e.s en scène.

L’École de Danse

Le spectacle de L’École de Danse devrait fêter ses 40 ans en 2017. Un gala des Écoles, qui avait été fait pour le Tricentenaire, devrait de nouveau avoir lieu. L’idée : inviter des élèves de grandes écoles de danse étrangères pour un spectacle. Le programme de l’École pourrait regrouper des oeuvres de Rudolf Noureev, George Balanchine et William Forsythe.

Le Lac des Cygnes - François Alu et Sae Eun Park

Le Lac des Cygnes – François Alu et Sae Eun Park

Le bruit a couru

Entendu de-ci de-là :

– Un projet mêlant danse et harpe.

– Une création avec l’artiste John Baldessari.

– Un projet avec le pianiste Alexandre Tharaud.

– Une création d’Edouard Lock autour d’une soirée “Tchaïkovski” (qui courait déjà pour cette saison).

– Benjamin Millepied inspiré par Barbara.

– Une mise en scène d’opéra par Anne Teresa de Keersmaeker

 

Au final, beaucoup de choses ont couru sur différents projets, mais peu d’infos ont circulé sur des pièces du répertoire. Et vous, quels sont vos pronostics et vos envies ? Verdict en tout cas le 10 février.

 

Commentaires (24)

  • Shaleen

    Pour être honnête, la programmation n’a pas l’air très classique, mais on verra bien.

    Répondre
  • Marie

    Cela n’engage que moi, mais je suis déçue de la gestion de Benjamin Millepied… Beaucoup de petits détails qui s’accumulent:

    – Tout d’abord: son coté justement trop “américain”. Je suis d’accord que l’Opéra de Paris doit évoluer, mais cette institution doit garder ses traditions. Il passe son temps à inviter des danseurs étrangers, et visiblement il va continuer alors que des danseurs de l’Opéra de Paris croupissent et attendent toujours qu’on leurs donne leur chance. (je ne sais pas si certaines personnes sont un peu curieuses sur fcb, mais K. Paquette avait partagé un article, visible pour les personnes qui ne l’ont pas en amis, qui parlait justement des danseurs étoiles invités et quelques personnes ont commenté en critiquant ouvertement ce procédé, donc pas sur que ce dernier fasse l’unanimité surtout chez les danseurs ) Je n’ai pas apprécié également le changement de musique du défilé. La nouvelle musique ne convient pas, ça manque de rythme. Il parait qu’il veut supprimer le concours de promotion. Donc, les danseurs et les danseurs seraient promus à fonction de leurs affinités avec lui …. Même si le concours est parfois “cruel” etc… c’est quand même plus “démocratique” qu’un système ou seul le maitre du ballet ou le directeur décide de la promotion d’un d’un danseur.

    – Ensuite: je n’ai pas aimé la manière dont il a critiqué Mme Platel (et implicitement sa gestion de l’école de Danse). Pour moi, cette école doit garder sa rigueur. La perfection, si cette dernière est atteignable, ne s’obtient pas de 36 milles façons. Et j’ai trouvé vraiment déplacé ses remarques dans “La Relève” vis à vis d’E. Platel pour qui j’ai énormément d’admiration, que ce soit sa carrière de danseuse, mais aussi son travail à l’Ecole de Danse. Une personne qui dédie sa vie entière à la Danse mérite qu’on la respecte, surtout quand on arrive dans une institution aussi grande.

    – La gestion des danseurs: dans la Relève, j’ai été assez étonné de voir que bcp de personnes n’étaient pas dedans, à commencer par les danseurs étoiles ( à part B. Pech et encore), mais aussi les maitres de ballets, une grande partie des danseurs etc… Héloise Bourdon n’est visiblement pas appréciée, ce qui est fort dommage. Elle obtient des grands rôles par remplacements, et elle est globalement mal distribuée. La voir encore sujet me fait vraiment mal au coeur, elle mérite tellement mieux. Et rester sujet implique qu’elle devra encore attendre longtemps avant une nomination. Voir E. Boulac ou H. O’Neill promues (et pas elle) n’est pas normal (les 2 sont très bonnes notamment techniquement mais je ne les vois pas étoilable) , surtout vues ses performances dans les grands rôles. L’ayant vu 4 fois sur scène, je peux vous dire qu’elle faisait vraiment sensation, et j’ai loin d’être la seule à le dire, vu les longs applaudissements du public à chaque fois. Et j’ai bien peur qu’elle devient une M. Froustey 2….
    Je n’ai sinon pas trop aimé quand Benjamin Pech avait dit :” tu l’as tiens ta relève” . Et les autres ? Le corps de ballet ne se résume pas qu’à une vingtaine de danseurs…..

    – Son coté un peu prétentieux, vantard et son manque d’humilité: il se décrit lui même comme un “grand chorégraphe ” et il avait qualifié une de ses créations comme un “chef-d’oeuvre”… waouh, on se calme …. il critique ouvertement l’institution et veut imposer le modèle américain des compagnies américaines. Et surtout, le plus scandaleux est la manière dont il a jeté comme un malpropre L. Hilaire. Je suis d’accord que si ce dernier avait été nommé directeur de la danse, l’opéra n’aurait pas évolué ( perso, j’aurais bien aimé voir M. Legris ou S. Guillem ), mais il ne méritait pas cela. On a l’impression qu’il a été rayé de l’Opera de Paris alors qu’il a tellement donné… ( comme E. Platel)

    – coté danse (je vais faire court): choix de ballets moyens, changements de costumes parfois mauvais, problème d’ajustement avec la musique ( j’ai été assez choqué lors de deux représentations: une ou les danseurs courraient après la musique, l’autre ou le tempo était tellement mou que ça gâché le spectacle ), le choix des distributions (Heymann et Gilbert ensemble niveau connexion pas terrible pour ne citer que ça ) , le choix des promotions…

    Cela fait quelques mois que je souhaite partager mon point de vue et j’aimerais avoir quelques avis sur ce sujet ( en espérant que les fans de Millepied ne se froissent pas trop, je peux concevoir que l’on ne soit pas d’accord, chacun son point de vue ).

    Répondre
  • KOCHANSKI Liliane

    Bonjour,
    J’ai étudié la question moins précisément que vous, mais dans l’ensemble je suis assez d’accord.
    Il ne faudrait pas perdre de vue que nous ne sommes pas en Amérique. Et puis effectivement, les artistes invités, peut-être assez déprimant pour les danseurs “maison”.
    Et effectivement, s’il supprime le concours de promotion, les nominations risquent de se faire selon ses affinités personnelles, ce qui serait dommage pour celles et ceux qu’il n’apprécierait pas.
    Quelquefois je me pose quand même la question de savoir pourquoi et comment BM a obtenu ce poste, moi aussi, j’aurais aimé voir Manuel Legris.
    Mais commevous le dites, à chacun son point de vue.

    Répondre
  • Monique

    Et bien moi je suis très satisfaite de tout ce qui fait à l’opéra depuis l’arivée de Millepied. J’ai vu des spectacles enthousiasmants, des bons solistes, des artistes invités comme ça se produit dans toutes les compagnies du monde (ouvrez un peu vos yeux parisiano-centrés ;)) et ,enfin, quelqu’un qui ose pointer les défaillances de l’école de danse, car oui, il y en a , et beaucoup (la faiblesse technique reprochée à la compagnie vient bien de quelque part. Le “manque” de personalité” des danseurs de l’opéra aussi)
    J’aime que mes amis de l’étranger voient enfin, à travers les réseaux sociaux, cette compagnie dont je leur parle depuis tant d’années et qu’ils désirent désormais venir la voir quand ils passent en France.

    Répondre
  • Lili

    Pour ma part je n’ai pas d’avis sur la programmation en tant que tel, mais il me semble qu’inviter des étoiles étrangères est une pratique courante et intéressante. Nos étoiles sont ravies quand elles ont l’occasion de le faire !!

    En revanche j’ai en effet l’impression que BM ne sait que faire de la hiérarchie à la française, du coup il fonctionne avec les jeunes qu’il apprécie (et qui sont plus jeunes que lui…), mais les étoiles sont du coup sous-distribuées, en tout cas certaines, et ça c’est assez pénible. Considère-t-il qu’elles ne méritent pas leur place? Ou qu’elles sont trop installées pour être malléables et pleine d’admiration comme le sont les jeunes ? Le style classique à la Bourdon, Ganio, Moreau… déplaît-il à BM (à moins qu’il ne sache pas quoi en faire…) ? Ou alors les “réserve” -t-il pour des tournées à l’étranger où le titre d'”étoile” et la notoriété personnelle de certains assure la réputation de l’Opéra (choix stratégique qui peut se comprendre) qui en a bien besoin?

    Pour le reste j’apprécie son approche de la santé et du bien-être des danseurs. Que la douleur fasse partie du métier, soit, mais de la à la glorifier voire à la souhaiter (les écrits et discours de Mlle Bessy en son temps…. terrible). Ravie qu’on en sorte. Quand j’entends des élèves dire à la télé “si nos parents savaient le 10e de ce qui se passe à l’école, ils nous en retireraient”, quand j’entends comment certains profs s’adressent aux élèves, je suis désolée mais c’est à vous dégouter de la danse. L’exigence est nécessaire mais l’humiliation n’est pas indispensable, elle peut être formulée avec respect.
    E. Platel semble heureusement faire évoluer les choses en ce sens. Espérons qu’avec son tempérament fort mais subtil elle trouve un terrain d’entente avec BM.

    Et oui pour une collaboration avec Alexandre Tharaud !! Ce pianiste est vraiment exceptionnel et capable de faire de grandes choses dans ses projets “hors normes”. Si BM n’en fait pas un produit conceptuel snob (comme la 3e scène, excellente idée pour l’instant gâchée par le style des oeuvres) ça peut être un grand moment. Ibrahim Maalouf aussi comme suggestion de collaboration !!

    Et bien sûr une politique tarifaire et de réservation plus démocratique serait la bienvenue mais ça ne relève sans doute pas de BM…

    Répondre
  • Cristelle

    Bon, je viens de vous lire et je suis d’accord… pas tout à fait d’accord…
    Il était nécessaire de faire souffler un vent nouveau sur cette magnifique institution (oui, oui, je vais faire ma Parisienne de base, pour moi c’est ma meilleure compagnie de l’univers… ^^)
    J’ai croisé (juste croisé, on n’est pas potes hein) Monsieur Millepied à l’issue d’un spectacle juste avant son entrée en fonction. Je l’ai trouvé très froid (bon, j’étais un peu hystérique aussi, c’était mon anniversaire et je faisais la groupie courant l’autographe) ; il a même envoyé balader deux jeunes filles qui voulaient faire une photo avec lui. Soit.
    J’ai attendu sa 1ère programmation avec impatience. Je ne vous cache pas ma déception, du coup, je ne me suis pas saignée aux 4 veines pour prendre un abonnement. Explications : je prends un abonnement pour ma fille (qui a 12) et moi, donc, je choisis mes soirées en fonction de ce qu’elle pourrait supporter. Et là, les seules soirées “abordables” et sans surprise, étaient des ballets que nous avions déjà vus. Idem pour les soirées mixtes, j’avais vu quelques unes des pièces proposées et le reste… bon je ne voulais pas de mauvaise surprise. Je regrette un peu aujourd’hui, d’autant plus que par exemple les ballets du répertoire ont été pris d’assaut, et que finalement certaines pièces sont peut-être plus abordables que je l’aurais pensé.
    J’ai été aussi choquée par la transformation du Défilé. Pour moi, c’était la marque de fabrique de la compagnie ; entendre la marche me mettait les poils et les larmes aux yeux.
    J’ai beaucoup ri en regardant “Relève” ; voir les yeux de Millepied s’écarquiller face à des pratiques qu’il juge d’un autre temps, entre autres. J’ai apprécié tout de même sa passion du danseur, la volonté de son bien-être, ça peut paraître un peu hippie new age, mais c’est salutaire.
    Par contre (ne pas me faire dire ce que je n’ai pas dit), je n’aime pas trop cette impression de faire tabula rasa sur la tradition de l’école de danse française (j’entends école et corps de ballet).
    Si il est là aujourd’hui, c’est un peu grâce à cette tradition.
    J’ai souvenir d’une interview de Maurice Béjart qui justement pointait du doigt ces personnages se voulant être un peu trop révolutionnaires ; il a donné l’exemple d’un compositeur, pensant être novateur et qui avait écrit un morceau génial… Et il chantonne “Ah vous dirais-je Maman”
    Donc à voir, est-ce qu’une année dans “la maison qui rend fou” l’a un peu calmé ? (on ne peu pas gérer une telle institution comme une compagnie d’une trentaine d’artistes)
    Affaire à suivre…

    Répondre
  • Marie

    @Lili : L’Opéra a toujours invité de nombreuses étoiles étrangères, mais je trouve personnellement que depuis qu’il est directeur, le nombre de danseurs invités est maintenant excessif. En ce qui concerne l’école de danse, je connais un élève de 2e division qui m’a décrit comme se passaient les cours etc… C’est vrai que l’exigence est très élevée et que les professeurs peuvent avoir des réflexions déplacées, mais il m’a dit qu’il savait à quoi il s’engageait en entrant à l’école de Danse. Et apparemment ce n’est plus aussi dur psychologiquement qu’auparavant, du temps de C. Bessy (Je ne sais pas si vous avez vu le documentaire “Etoiles – Dancers of the Paris Opera Ballet” ? C’est vrai que l’école de danse n’a pas l’air très gai, notamment quand on voit un professeur engueuler une élève). Mon ami m’a dit bien sur qu’il fallait savoir encaisser, que cela n’était pas facile mais que les “petits pères ” et “petites mères” étaient là pour les aider. Après je conçois que cela est presque inhumain mais ayant fait de la gymnastique à très haut niveau, je sais tous les sacrifices qu’il faut faire pour atteindre le graal. Bcp de moments durs, d’angoisse etc… mais quand à la fin, on atteint son objectif, on se dit que tout cela était nécessaire. Apparemment c’est exactement pareil pour les élèves de l’école de danse quand ils montent sur scène.

    Répondre
  • Eliza

    Je suis de mon côté , comme beaucoup il me semble , en demi teinte face à Mr Millepied …
    J’apprécie évidemment sa prévenance envers la santé mentale et physique des danseurs . L’ambiance interne ainsi que l’état physiques des danseurs sont en effet primordiales à la réussite des productions… Le fait d’inviter des danseurs étrangers ne me choque pas non plus énormément étant donné que , comme cité plus , c’est une pratique très courante dans toutes les autres compagnies du monde.

    Ce qui me gène tout d’abord , c’est le nouveau plan de communication. Je ne suis pas contre le progrès , et la présence de l’Opéra sur les réseaux sociaux me parait normale à notre époque mais je trouve presque “agressive” la façon dont nous sont envoyées les informations( à l’américaine ?). Je n’aime pas voir ces beaux danseurs ainsi que cette belle maison ramenés à des produits commerciaux… Je sais bien que l’opéra a besoin d’argent , mais est ce la bonne façon de s’y prendre ?
    L’opéra est un lieu de tradition française vieux de plusieurs siècle et la voir changer de cette façon me fait peur. Et je m’insurge lorsque je vois Millepied critiquer notre technique française son raffinement ,sa noblesse et le manque de technique… Il est vrai que les danseurs de l’opéra ne sont pas tous de grands techniciens mais cela n’enlève rien à leur talent et à leur sens artistique. Ce ne sont pas seulement les 32 fouettés qui donnent envie au public de revenir , c’est une énergie , celle de la troupe menée par des personnalités fortes. ( d’ailleurs je suis d’accord qu’il en manque un peu mais c’est aussi quelque chose de normal dans un corps de ballet. Les danseurs étant une forme de décors je trouve ca plus agréable à l’oeil d’avoir une certaine homogénéité… On apprend aussi beaucoup dans les corps de ballet.Et puis Imaginez un orchestre ou l’on sentirait la personnalité de chaque musicien …)

    Que les danseurs prennent plus d’assurance technique serait une bonne chose mais j’espère que ce ne sera pas au détriment de ce qui rend la technique française si élégante …
    Non ce n’est pas impressionnant mais cela dégage une harmonie inexplicable. Personnellement, je me moque totalement de ne pas voir de portés acrobatiques etc … Mais bien-sûr , pour le nouveau public que cible Millepied , il faut que çà en jette , sinon ils s’ennuient , ils attendent les photos de leurs “stars” sur Facebook … “c’est comme ca qu’il faut gérer sa carrière en tant qu’artiste, ils ne savent pas du tout le faire ” .et il ne font que des galas au Japon ( la ou le style français est adulé … ) qu’il dit ..

    Et puis,pourquoi s’attaquer à l’école …? Je ne suis pas experte de ce côté mais je trouve vraiment ces remarques très limites. Cela relève pour moi presque du manque de respect. Et je pense aux pauvres élèves des grandes classes qui pour certains ont fait toutes leurs classes à l’école et qui verront des russes , des américaines et des chinoises remporter des contrats à l’examen d’entrée au corps de ballet pour la simple et bonne raison qu’elle sont techniquement plus fortes. Mais qu’en est il de la cohésion de la compagnie ? La cohésion ne peut être la même si un trop grand nombre de personnes étrangères viennent …. et les répétitions , elles se feront en anglais ? Comment parler d’émotions , d’interprétations sans utiliser des mots précis dont la langue française raffole … ( je ne dis pas que l’anglais n’est pas bon dans ce domaine , simplement que les danseurs ou maîtres de ballets n’étant pas 100% bilingues , ils pourraient ne pas être très à l’aise ).

    Une autre chose qui m’attriste , c’est le mépris qu’il porte pour notre tradition classique , aux grands ballets classiques … Plus question selon lui de mettre de l’argent pour créer de grosses productions classiques ….Pardon ?! et mettre ( je crois ) presque un million d’euro dans une “troisième scène” remplie de vidéos ( permettez moi ) égocentriques ,incompréhensibles pour le grand publicité vu par moins de 2000 personnes pour certaines sur YouTube, était-ce vraiment nécessaire ?!
    Dernier point , mais pas des moindres , je suis déçue du favoritisme …. Des”élus” de RELEVE , du concours de promotion…C’est bien pour les concernés mais …
    Pas grand chose à rajouter la dessus , je pense que cela se passe de commentaires et beaucoup de choses ont déjà été dites à ce propos.

    Désolé de ce long commentaire qui est peut être aux yeux de certains un peu agressif.Mais c’est parce que je tiens à notre Opéra et certaines de ses transformations me font peur et me chagrinent…

    Répondre
  • MeliRoze

    Je suis complètement d’accord avec Marie et me suis déjà exprimé en ce sens précédemment sur ce blog.J’en ai assez de ne pas voir les étoiles, de ne pas voir Héloïse Bourdon devenir première danseuse, des prix prohibitifs pratiqués par l’ONP. C’est un établissement public non? M.MILLEPIED veut promouvoir la danse mais ne laisse que des places médiocres à des prix abordables! Quand je vois l’argent dépensé sur les réseaux sociaux en photos, films sur les étoiles qu’au final on ne voit pas beaucoup danser! Ecoeurée!
    Et puis sa programmation, il apparaît de façon claire que le public plébiscite les ballets et néo classiques et non pas les ballets modernes. Il en faut pour tous les goûts mais là le classique a été délaissé. Pourtant c’est ce que le public veut voir: déjà plus de places pour Giselle.
    Quand je vais voir le ballet de l’opéra, c’est pour rêver et voyager. C’est Nicolas Le Riche qui aurait dû reprendre les commandes. Point positif de BM: la meilleure prise en compte de la souffrance physique des danseurs.

    Répondre
  • EIE

    Je suis assez d’accord avec les commentaires précédent… Comme beaucoup, je pense, j’ai été enthousiasmée par la -très médiatique- prise de direction de Millepied, sans remettre en cause le travail effectué par B. Lefèvre.
    Ce côté très médiatique m’a interrogée, il n’est pas (n’était pas en tout cas) si courant d’entendre parler de l’ONP aux heures de grandes audiences et à écouter les reportages/interviews/sujets d’actualité, on avait l’impression qu’une révolution avait lieu à l’Opéra, qu’il avait été figé dans le temps pendant des siècles et se transformait du jour au lendemain quasiment grâce à un Messie nommé Millepied. Je suis trop jeune pour avoir connu en détail la direction de B. Lefèvre mais il me semble que tout n’était pas à reconstruire après son passage…
    Concernant l’activité sur les réseaux sociaux et le web en général, ils m’ont d’abord réjouis. En effet, par l’intermédiaire des comptes de danseurs, de l’ONP ou de Millepied lui même, j’ai l’impression de “connaître” le ballet alors que, modeste provinciale, je ne le vois jamais en représentation.
    En revanche j’ai été extrèmement déçue par “3e scène”. J’ai subi les publicités quotidiennes relatives à celle-ci pendant des mois et je reste perplexe face au résultat (surtout au vu du coût si celui précédemment cité est réel). J’espérais des retransmissions de ballets, des portraits des danseurs etc et j’ai du mal à accrocher avec la majorité du contenu…
    Je m’étonne également de certaines distributions. Je trouve génial de donner leur chance à de jeunes danseurs talentueux et je ne remets pas cela en question. Cependant les danseurs plus anciens, qui plus est les étoiles, ont difficilement franchi les étapes pour arriver là où ils en sont. Je ne comprends pas que certains aient totalement disparus de scène ou ne soient que très rarement distribués.
    J’avais cru comprendre, au moment de la prise de direction de Millepied d’ailleurs, qu’il voulait recentrer l’onp sur les ballets classiques. Il étaient trop peu nombreux à mon goût. De plus je trouve assez égocentrique de présenter sur une même saison deux de ses créations. C’est bien que Millepied ait des qualités de chorégraphes mais cela fini par donner l’impression que les danseurs de l’opéra servent de faire valoir à ses talents chorégraphiques…

    Répondre
  • Agnès

    Après avoir assisté à queqlues représentations bien ratées, j’avais décidé de renoncer à donner mon avis vu l’engouement (passager?) du public et de la presse non avertis pour M. Millepied, (hormis l’excellent article du Monde “Danse narcissique avec les étoiles” sur la Relève) mais je suis tellement d’accord sur tout ce qu’écrit Marie que je voulais le lui dire! Je m’étonne qu’après son séjour aux Etats-Unis où les artistes ont souvent bien moins la grosse tête qu’en France, il soit aussi vaniteux.En effet, il est très mal venu de sa part de critiquer Elizabeth Platel nommée étoile par Noureev, une grande dame, et le laisser mettre un terme au concours de promotion serait désasterux vu qu’il ne favorise que ses chouchoux. Je pense pour ma part que Laurent Hilaire aurait fait un excellent directeur, mon chouchou restant Manuel Legris qui fait un travail remarquable à Vienne. Nicolas Le Riche aurait été aussi un choix idéal et Sylvie Guillem – qui a dit sur sa page FB pour répondre à quelqu’un qui lui demandait si elle avait vu Relève en gros qu’elle n’avait pas de temps à perdre – un rêve pour l’Opéra de Paris mais je doute fort qu’elle accepterait. Il se prend pour Rudolf Noureev à ce poste, à cela près qu’il ferait bien de ne pas oublier que Noureev, lui ,était un génie.

    Répondre
  • Lullaby

    J’ai du mal à comprendre ce que l’on peut reprocher à Benjamin Millepied.
    Ses répétions en public sont extrêmement intéressantes et sa programmation me plait beaucoup.
    Je trouve qu’au contraire, il a su mettre en avant de nouveaux danseurs talentueux dont on avait jamais entendu parler pour ainsi dire. Ses distributions me donnent enfin envie d’en voir plus de deux par spectacle, ce qui n’était absolument pas le cas auparavant. Pour ce qui est des étoiles sous exploités, cela ne me gêne pas puisque pour certains, ils ne m’ont jamais enthousiasmé plus que ne peuvent le faire d’autres danseurs ayant un grade inférieur.

    Répondre
  • Gudrun

    Il faut arrêter de tirer sur l’ambulance Bien sur que la vanité et le nombrilisme font enrager. Mais c’est comme ça . Faut attendre (je vais faire un mauvais jeu de mots) que “le jour se lève “C’est l’état d’esprit qui est déplorable . Il y a des jeunes qui sont tout de même mis en avant comme Bourdon et Alu qui même s’ils ne sont pas sa priorité pour les étoiler, dansent beaucoup et contribuent a faire briller l’ONP en classique . L’avancée sur la prise en compte de la santé .Le mixage des invitations, c’est beau. Et puis il y croit . Après tout il lui faut peut être encore du temps . Son vrai problème c’est la Com qu’il croit maîtriser et qui lui échappe . C’est vrai qu’il faut de la carrure et de l’expérience pour un tel paquebot et on sent qu’il a trop de faiblesses non maîtrisées. Et puis cette obsession du contemporain a outrance et pire y ajouter ses créations. Pas dramatiques mais tellement répétitives dans le style . Oh la la c’est épuisant .

    Répondre
  • Marie

    Je ne sais pas si certains ou certaines seront du même avis, mais quand on paye une place plus de 150 €, on s’attend à ce que le spectacle soit à la hauteur. Etant une grande passionnée de danse depuis de longues années, je garde de loin une préférence pour voir des ballets avec des Etoiles. Pourquoi ? Parce que ces dernières (danseurs et danseuses) sont à la hauteur sauf accident. L’année dernière, j’avais payé une place en catégorie 1 devant la scène pour voir le Casse-noisette. Et je regrette de le dire mais les prestations du danseur (sujet) et de la danseuse (1ère danseuse) ce soir là m’ont déçu et je regrette d’avoir mis autant d’argent pour ça. Je préfère ne pas citer leurs noms, mais le danseur était assez imprécis, bcp de déséquilibre dont un énorme ou il a failli de ramasser par terre. La danseuse était assez fade, manquait tout simplement de charisme. il y a 35 ans, quand les gens allaient à l’Opéra, ils voulaient voir Noureev. En 1993, quand la Bayadère a été monté, le public avait L. Hilaire, E. Platel, I. Guerin/S. Guillem dans les grands rôles. Même il n’y a pas si longtemps, N. Le Riche et L. Pujol dansaient Casse Noisette ou encore, A. Letestu,J. Martinez et W. Romoli le lac des cygnes et leurs performances étaient tout simplement au dessus. Maintenant, à part une ou deux distributions, on n’a plus de prestations de grande qualité et malheureusement, prenant mon abonnement en début de saison, je ne peux pas choisir une “bonne” distribution.
    Peut être que certains ou certaines ( souvent qui ne son pas de grands connaisseurs de danse) se contentent de cela mais pour ma part, cela me laisse plus que perplexe. C’est bien de vouloir donner une chance aux jeunes danseurs, mais à un moment, il faut aussi se préoccuper de la qualité des prestations et justement dans les jeunes danseurs favoris de BM, certains et certains (pas tous) n’ont tout simplement, pour le moment, pas le niveau pour relever de tel défi. Il y a des danseurs, non étoile pour le moment , qui ont le niveau pour de vrais rôles de solistes comme H. Bourdon et F. Alu, d’autres non. Et mon jugement ne repose pas sur un jugement esthétique ou des choses de ce niveau là, j’ai vu des cinquantaines de ballets dans ma vie, lors de la saison 2014-2015, plus de quinzaine et je fonde mon opinion tout simplement sur ce que j’ai vu sur scène.

    Répondre
  • MeliRoze

    Marie,
    Encore une fois je suis d’accord avec vous. Je suis allée voir Casse Noisette le 5 décembre 2014 et c’était pas le top tandis que La Source le 8/12/14, c’était génial. La différence: une distribution étoilée. Quand on paye les places aussi chers, on veut la quasi perfection. J’ai vu La Bayadère lors de la première et il y avait pas mal d’erreurs( pas chez les étoiles!). Je regrette de le dire mais il me semble que les spectacles étaient plus rigoureux du temps de Mme Lefebvre. Je n’ai rien contre le changement, mais il doit apporter du mieux. Je n’ai pas vu le documentaire sur BM car je ne fais pas partie du club Canal. Au vu de ce que je lis sur le blog, j’ai envie de dire, comme Sylvie Guillem, que j’ai mieux à faire.

    Répondre
  • Marie

    @MeliRoze je suis contente d’avoir plusieurs personnes ayant un avis plus ou moins similaire au mien ! Les médias en font des tonnes avec MP, ça devient g*****. Pour le documentaire, les images sont belles, mais le reste ne vaut pas la peine d’être vue. Il s’agit d’un documentaire que l’on pourrait presque qualifier de film propagande pro-millepied. J’ai eu à plusieurs reprises envie d’arrêter de regarder, tellement ça tournait au “ridicule”. Oui je dis bien “ridicule”. BM critiquait tout ce qui s’est passé auparavant, avant son arrivée, du système, à l’école de danse, en passant par le style de la maison sans oublier le staff et il se mettait de façon presque grotesque en avant en essayant de montrer : “je suis le meilleur chorégraphe, le meilleur directeur de la danse etc… “.Aucun respect pour les générations d’avant que ont fait évoluer l’Opéra de Paris.
    Sa nomination en tant que directeur de la danse ne me surprend guère vu le nouveau directeur de l’Opéra de Paris qui l’a nommé. Stéphane Lissner préfère le coté business.Et je pense personnellement que le statut de compagnon de Nathalie Portman n’est pas étranger à la nomination de BM (faut arrêter de sa voiler la face). Les médias notamment américains s’intéressent à l’Opéra de Paris par ce biais.

    Répondre
  • Julien

    Bonjour, je me permets d’écrire à mon tour mon commentaire, pour rééquilibrer un peu les avis globalement très négatifs à la suite de cet article.
    En préambule, je préfère préciser que je n’ai aucun lien avec l’ONP, et que je suis simplement un passionné de danse.

    La lecture ces tous ces commentaires me donnent le sentiment que les moindres paroles et gestes de BM sont tous surinterprétés et exagérés au travers d’un prisme de préjugés négatifs.
    – Ainsi, lorsque l’on trouve qu’il fait appel à des danseurs invités “à l’excès”, il ne me semble pas que 3 solistes invités pour 4 représentations alors que nous sommes à mi-saison, puisse être considéré comme trop! Et pour la saison dernière, 1 seul invité si je ne me trompe pas.
    – Sur ce même sujet, il y a toujours eu des danseurs invités, et c’est une chance extraordinaire de pouvoir apprécier des personnalités, des écoles, des techniques différentes. Cela nous ouvre la curiosité. La danse est un art vivant, et donc je trouve cela tout à fait normal et naturel qu’il y ait des échanges et découvertes de danseurs, aussi bien pour les spectateurs que pour les danseurs.
    – Sur H. Bourdon, danseuse globalement adorée du public (yc par moi même), je n’arrive pas à comprendre comment on peut dire qu’elle est mal distribuée: depuis que BM est en place, on l’a vue en rôle principal sur : Casse noisette, Thème et variation, Lac des cygnes, Bayadère (2 rôles principaux/avec invités), et qui plus est, elle est prochainement invitée au Mariinsky, etc.
    – Sur les danseurs qui ne viendraient pas de l’école de danse, j’en compte 5 (j’en oublie certainement). Sur 154 danseurs cela ne fait vraiment pas beaucoup.
    – Sur la programmation, lorsque l’on trouve la saison trop américaine avec trop de triple bill, je pense que l’on omet de dire qu’il y a tout de même 4 grands ballets classiques programmés cette saison (La Bayadère, R&J, Giselle, le Corsaire – me direz-vous que l’ENB est une compagnie invitée et donc il vaudrait mieux que la scène soit occupée par l’ONP?). Je trouve donc pour ma part que la programmation est assez équilibrée.
    – Sur la (sur-)médiatisation, que ce soit dans les médias spécialisés/non spécialisés/grand public/voire populaire, je n’arrive pas à comprendre non plus ce que l’on peut reprocher à cela, si ce n’est que l’univers de l’ONP perdrait de sa “confidentialité” ? Idem de la com’ plus présente qu’auparavant.

    Pour conclure, je ne me reconnais pas du tout dans les commentaires précédents, étant de nature très enthousiaste à toutes découvertes, changements, nouveautés, mais en même temps aussi à toutes les formes classiques de la danse.

    Répondre
  • Julia

    @Julien je suis cette discussion assez animé depuis quelques jours, j’ai mon avis propre sur la question, mais globalement je suis plutôt d’accord avec la majorité des critiques sur BM. Parfois excessives certes mais il y a des trucs qui clochent dans sa gestion de ONP. Votre commentaire est clairement pro-MP, chacun son avis.

    Répondre
  • Eh bien je suis ravie de lire pas mal de choses que je pense trèèès fort mais n’ose pas trop dire, de peur de me faire taxer d’anti-millepiedisme primaire 😉 Je ne suis pas d’accord avec toutes les critiques pour autant. Donner la possibilité aux jeunes de se montrer dans des grands rôles de temps à autre même s’il ne peut pas les faire monter tout de suite, très bien, inviter des danseurs et des professeurs extérieurs, bravo (si en contrepartie “nos” danseurs ont les mêmes occasions de se faire applaudir ailleurs)… Ce qui m’insuporte le plus, outre la médiatisation à outrance, c’est ce côté “avec moi tout va changer” : au point que ceux qui connaissent peu/mal le ballet de l’ONP, ou qui l’ont découvert récemment (attirés par tout ce battage médiatique ?), en arrivent à croire que des choses qui existaient avant (c’est à dire qui ont eu la chance de ne pas être rayées de la carte avec le changement de direction) auraient été amenées par “Super-Millepied”, sauveur autoproclamé du ballet (car avant lui, sachons-le, les danseurs étaient “malheureux”… si si, je l’ai lu !). L’exemple le plus flagrant est celui des répétitions publiques du samedi à l’amphithéâtre Bastille : certes, elles ont changé de nom, mais elles existent depuis des années. La différence flagrante : Millepied a fait disparaître les maître(sse)s de ballet. Je n’ai pas pu assister à la dernière répétition, mais j’ai assisté aux précédentes… une animée (c’est heureux) par une assistante d’ATdK, et une censément animée par une maîtresse de ballet qui n’a quasiment pas eu l’occasion d’en placer une, Millepied prenant toute la place. Sous la précédente direction, je me plaignais assez des discours introductifs (trop longs à mon goût) de Brigitte Lefèvre, se transformant en femme-sandwiche vantant la programmation présente et à venir de la troupe. Mais après tout, n’était-elle pas dans son rôle ? Et après, elle quittait la scène et c’était un vrai bonheur d’aprécier les styles des différents répétiteurs, maîtres de ballets, chorégraphes ou assistants pour les entrées au répertoire et les créations, et même à quelques occasions d’anciens danseurs titulaires d’un rôle, le transmettant à “la relève” (souvenir de Romoli faisant répéter à Valastro le rôle de Hindley dans Wuthering Heights… c’est si loin !). Aurons-nous encore ce plaisir à l’avenir ? J’en doute… Au passage, j’ai entendu plus d’une fois, lors de ces fameuses répétitions, le répétiteur avertir le danseur : “Ne saute pas trop, le sol est dur”. Comme quoi, s’il a certainement été renforcé depuis l’arrivée de Millepied (et on ne peut que l’en féliciter), le souci de la santé du danseur n’a pas été “inventé” par lui à l’ONP. Pas plus que le “bonheur en scène”. D’aucun diront que ces propos ont été déformés par des “journalistes incompétents”. Si ça avait été le cas, il aurait largement eu la possibilité de rectifier le tir lors des interview suivantes.
    Je m’arrête là, sinon, Amélie va sévir 😉 J’espère avoir suffisamment argumenté mon propos !

    (PS : je vote aussi pour Ibrahim Maalouf !!)

    Répondre
  • Jade

    Pour ma part, je résumerais la première année de BM par “beaucoup de bruit pour pas grand chose”. Des programmes mixtes à en devenir blasé (faut-il se coltiner deux pièces oubliables dans la soirée pour en voir une correcte ? Et à ce prix ?). Une omniprésence si prévisible de Millepied, Balanchine, Robbins dans la programmation. Une série de blessures malgré le soin soi-disant plus poussé porté aux danseurs. Des interviews “Moi Je” à n’en plus finir. Les “créations” impromptues du directeur glissées par-ci par-là entre deux pièces relèvent à mon sens plus du petit caprice égocentrique qu’autre chose… En fait, on a un directeur de la danse qui se comporte encore comme s’il dirigeait une petite troupe privée de 20 danseurs.

    Quant aux prix, j’aimerais souligner que BM n’est pas anodin à la flambée indécente des tarifs. Ses collaborations et lubies coûteuses (pas mal de copinage d’ailleurs) sont bien répercutées quelque part… Les starlettes qu’il associe à toutes ces soirées “mixed bill” ne travaillent pas pour des clopinettes, au contraire. Je n’ose imaginer le coût de la 3e scène, dont on m’expliquera à l’occasion l’intérêt. Ca sent le petit délire entre amis du showbiz.

    Répondre
  • Swan Lake

    Je pense que Benjamin Millepied distribue très intelligemment tous les membres de la compagnie, etoiles, sujets, premieres danseurs, coriphee, quadrille.
    Je pense que cela est très positif pour tous les membres de la compagnie, ainsi qu’est un point positif pour lui. Bravo¡¡¡

    c’est une opportunité magnifique pour le public de voir en direct les danseurs qui ne sont pas si connus même de les découvrir, et pour un amateur, comme c’est mon cas, est encore un attrait pour répéter quelques représentations du même titre, puisque on peut découvrir de nouveaux talents, et cela est très intéressant.

    je suis amoureux du ballet classique, et personellement, le contemporain, ne me plaît pas du tout. Alors, ma saison idéale serait bien pleine de ballet classique.
    Le lac des cygnes serait une proposition excellente pour Noël, je programmerait aussi quelques soirées de La Source, ou encore mieux, je dirai à Jean Guillaume Bart de créer un nouveau ballet classique, dans le style de la source, avec la musique de ROSSINI-RESPIGHI: La Boutique Fantasque, par exemple, creé par le génie createur de JG Bart, ça serait un autre grand triomphe¡¡¡ J’en suis sur¡¡¡

    dans bastille , je programmerait “Don Quichotte ou La belle au bois dormant” j’adorerais voir Hannah O’Neill ou Laura Hecquet comme Kitri ¡ 🙂
    Aussi, je crois que la belle dormante pourrait être programmée, puisqu’il y a quelques premières danseuses et Sujets dans la compagnie qui seraient excellentes comme Aurore.

    et voilà, ma programmation rêvée et idéale …..:-)

    Répondre
  • K9

    Au revoir M. Millepied !

    Répondre
  • bond23

    Le pauvre Millepied s’est fait bouffer tout cru par la bande de jaloux et d’hypocrites!

    Répondre

Poster une réponse Annuler la réponse