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Les Plumes d’or de la saison 2014-2015 sont attribuées à…

La fin de la saison 2014-2015 a sonné, il est donc temps de remettre les Plumes d’or de la saison.

Quel ballet a marqué les esprits ? Quel spectacle a déçu ? Quels artistes ont brillé ? Qu’est-ce qui a fait réagir et rire la rédaction ? 121 spectacles en lice. Et les gagnant-e-s des Plumes d’or de la saison 2014-23015 sont… 

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Plume d’or du spectacle toutes catégories confondues : Dance de Lucinda Childs. Une absolue réussite, hypnotique !

Plume d’or du ballet classique : Le Lac des Cygnes Héloïse Bourdon/Josua Hoffalt ex aequo avec L’Histoire de Manon Laëtitia Pujol/Mathieu Ganio. Deux ballets très différents, qui avaient trouvé leurs interprètes.

Plume d’or du classique revisité : Juliette et Roméo de Mats Ek. Une version moderne et bouleversante de cette tragédie, remarquablement interprétée par Mariko Kida, Jérôme Marchand, Niklas Ek ou la magnifique Ana Laguna.

Plumes d’or du spectacle contemporain : Golden Hours (As you like it) d’Anne Teresa de Keersmaeker ex aequo avec Empty moves (part I, II & III) d’Angelin Preljocaj. Deux pièces abruptes et exigeantes, remarquablement envoutantes, où les chorégraphes ne cherchent pas à séduire par des artifices.

Plumes d’or du spectacle qui a fait fuir le public du Théâtre de la Ville : Golden Hours (As you like it) d’Anne Teresa de Keersmaeker ex aequo avec Empty moves (part I, II & III) d’Angelin Preljocaj. Un beau succès critique mais une partie du public vite agacé et bien décidé à le faire savoir. Les sièges ont claqué.

Plume d’or spectacle qui sait parler au grand public : toux ceux de l’Alvin Ailey American Dance Theater. Également nominé : Le Presbytère de Maurice Béjart par le Béjart Ballet Lausanne.

Plume d’or de la comédie musicale : Un américain à Paris. Un spectacle aussi efficace que jubilatoire et de superbes interprètes.

Plume d’or du spectacle de cirque : Cuisine & confessions des 7 Doigts de la main. Humour, acrobates exceptionnels, proximité et ce ton légèrement décalé propre à la troupe québécoise. Spectacle très attachant.

Plume d’Or du spectacle numérique : Pixel de Mourad Merzouki. Pièce féérique et poétique, réel et virtuel s’y épousent pour le meilleur. Note : l’exposition XYZT, Jouer avec la lumière, actuellement au Palais de la Découverte, permet au public d’interagir avec les mêmes installations (d’Adrien M / Claire B) que celles du spectacle. Une expérience assez jubilatoire.

Plume d’Or du spectacle le plus planant : Celui qui tombe de Yoann Bourgeois. Une pièce aussi émouvante et poétique que spectaculaire et captivante.

Plume d’or du ballet féministe : Carmen revisité par Dada Masilo.

Plume d’Or du spectacle jeunesse : Asa Nisi Masa de José Montalvo. Euphorisant et jubilatoire.

Plume d’or de la reprise : la soirée Hommage à Lifar du Ballet de l’Opéra de Bordeaux ex aequo avec la soirée Petit/Lifar du Ballet du Capitole de Toulouse.

Plume d’or de la reprise patriote : Légende d’amour de Youri Grigorovitch au Ballet du Bolchoï.

Plume d’or du gala : celui des 75 ans de l’American Ballet Theatre.

Plume d’or du spectacle contemporain le plus décevant : BiT de Maguy Marin.

Plume d’or de la création décevante : Le Chant de la terre de John Neumeier au Ballet de l’Opéra de Paris. Une œuvre sans saveur qui aurait pu être créée pour n’importe quelle compagnie.

Plume d’or de la plus belle rencontre : Akram Khan et Israel Galván dans Torobaka.

Plume d’Or du moment William Forsythe : Limb’s Theorem par le Ballet de l’Opéra de Lyon.

Plume d’or du moment souvenir : les adieux d’Aurélie Dupont, parce que tout le monde se souvient d’au moins un spectacle avec l’Étoile.

Plume d’or de l’instant de grâce : La Belle au bois dormant de Béatrice Massin.

Dance de Lucinda Childs

Dance de Lucinda Childs

Plume d’or de la danseuse : Laëtitia Pujol. Cette ballerine ne laisse pas indifférent, on déteste ou l’on adore ses interprétations. Et cette année, elle a été présente sur tous les grands rendez-vous, au meilleur de sa forme.

Plume d’or du danseur : Mathias Heymann. Un retour en force pour le danseur après une longue blessure, il a brillé tout au long de la saison. Également nominé : Josua Hoffalt.

Plume d’or du multiplicateur de prises de rôle réussies : François Alu. Il a dansé peu, mais il a dansé bien. Beaucoup de nouveaux rôles pour lui cette saison, et toujours une façon unique de s’approprier les personnages.

Plume d’or du jeune espoir masculin : Hugo Marchand pour la deuxième année consécutive, notamment pour son Des Grieux dans L’Histoire de Manon.

Plume d’or du jeune espoir féminin : Sara Renda du Ballet de l’Opéra de Bordeaux, passée directement de corps de ballet à Première danseuse en décembre avec Casse-Noisette.

Plume d’Or du jeune espoir chorégraphique : Jan Gallois pour Diagnostic F20.9 au festival Suresnes cités danse. La chorégraphe y traite avec bienveillance et empathie d’un sujet sensible : la schizophrénie. Une réussite prometteuse.

Plume d’or du jeune fougueux bondissant : Denis Rodkin du Ballet du Bolchoï. Également nominé : Vadim Muntagirov du Royal Ballet de Londres.

Plume d’or de la danseuse senior qui a toujours la fraîcheur de ses 20 ans : Ana Laguna. Et elle prend sa retraite l’année prochaine. Également nominée : Sylvie Guillem (et qui part également).

Plume d’or du sexy boy : Audric Bezard, pour l’ensemble de son œuvre, sur cette saison et celles d’avant. Également nominé : Roberto Bolle et son compte Instagram.

Plume d’or de la sexy girl : Rachael McLaren et sa démarche furieusement chaloupée dans Night Creature d’Alvin Ailey.

Plume d’or du sexy couple : Melissa Hamilton et Eric Underwood aux Hivernales de la Danse. L’association de la blonde-glamour et du bad boy viril, ça fait toujours son petit effet.

Plume d’Or des interprètes les plus craquants : le groupe Grenade pour Guests. Ils ont de 8 à 20 ans et interprètent avec brio et énergie les chorégraphies d’Alban Richard, Dominique Bagouet, Lucinda Childs ou Wayne Mc Gregor. Mention spéciale pour Louna Delbouys Roy, Anthony Velay et Mathieu Louis.

Plume d’or de la nomination d’Étoile inattendue de l’année : Laura Hecquet que plus personne n’attendait, sur sa prise de rôle d’Odette/Odile.

Plume d’or de la nomination d’Étoile attendue en vain : François Alu.

Plume d’or de l’apparition divine dans un morne mois de février : Svetlana Zakharova dans Giselle au Palais des Congrès de Paris (note de Jade Larine : désolée d’insister mais c’est la plus belle Giselle du monde et de l’histoire de l’humanité !).

Plume d’or du retour court mais intense : Myriam Ould-Braham dans La Fille mal gardée. Un an d’arrêt, deux représentations, une blessure. Mais que c’était beau !

Plume d’or de la diagonale de grands jetés : Hannah O’Neill dans Paquita.

Plume d’or du maniement de cape : Karl Paquette dans Le Lac des Cygnes.

Plume d’or de la dernière révérence : Maïa Plissetskaïa, que l’on croyait éternelle.

Paquita - Hannah O'Neill et Mathias Heymann

Paquita – Hannah O’Neill et Mathias Heymann

Plume d’or de la mise en scène : celle de Christopher Wheeldon pour Un américain à Paris.

Plume d’or de la production : Paquita à l’Opéra de Paris, toujours superbe.

Plume d’or des costumes bling bling : La Source à l’Opéra de Paris avec ses tutus Swarovski.

Plume d’or des costumes low cost : ceux de Together alone, achetés à l’Uniqlo du coin.

Plume d’or de la musique : Music for 18 musicians de Steve Reich pour Rain d’Anne Teresa De Keersmaeker (certain-e-s diront même que ce fut le plus intéressant du spectacle).

Plume d’or du cafouillage : le corps de ballet de l’Opéra de Paris lors du premier acte du Lac des cygnes.

Plume d’or du trait d’union mal placé : Together Alone de Benjamin Millepied glissé à la dernière minute dans la soirée mixte Paul/Rigal/Lock.

Plume d’or de l’affiche : La Strada au Ballet du Rhin (oui, les puristes diront qu’elle n’a pas de cou-de-pied, mais c’est beau tout de même). Également nominée, l’affiche de la tournée d’adieux de Sylvie Guillem (qui elle, a un sacré cou-de-pied, mais a atteint un tel niveau qu’elle n’a plus besoin de se montrer en train de danser sur ses affiches).

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Plume d’or de la meilleure école: l’académie Princesse Grace de Moncao. Au fil des concours, il en ressort un travail d’ensemble qui rend les individualités (élèves comme professeurs) encore plus performantes.

Plume d’or du livre : In situ, dans les coulisses de l’Opéra de Paris de Pierre-Elie de Pibrac. Superbe ouvrage, magnifiques photos, déjà un classique.

Plume d’or de la vidéothèque virtuelle : numeridanse.tv, qui continue de s’enrichir.

Plume d’or du martelage médiatique de l’année : les nouveaux planchers du Palais Garnier payés par les mécènes pour empêcher les salves de blessures. Également nominé : les adieux d’Aurélie Dupont.

Plume d’or du débat éternel : le concours de promotion est-il utile ou dépassé ? Vous avez trois heures.

Plume d’or du débat inspiré du buzz web de l’année : la cape de Rothbart, elle est bleue ou elle est verte ? Tout dépend si l’on est au parterre ou en galerie en fait.

Plume d’or du buzz, et puis en fait non : Aurélie Dupont de retour dans Le Lac des Cygnes.

Plume d’or du débat, et puis en fait non : Alors François Alu, nommé sur Siegfried ou sur Rothbart ?

Plume d’or de la tendance web vite énervante : les mini-vidéos Instagram avec un ralenti pendant le saut ou la pirouette. Également nominés : les séances Periscope du Ballet de l’Opéra de Paris, avec un cadrage flou, de loin et une fois sur deux à l’envers.

Plume d’or du feuilleton : les changements du nom de scène de de Pierre-Arthur Raveau (six épisodes à l’heure actuelle).

Plume d’or du fantôme de l’Opéra : Jérémie Bélingard encore et toujours, talonné de peu cette saison par Marie-Agnès Gillot.

Plume d’or de la phrase relevée avec tout le mauvais esprit possible : Aurélie Dupont : “Mon mari est aussi Étoile, et se trouve parfois retenu par un spectacle” (La Croix, 15 mars 2015).

Plume d’or du titre de presse : “Pierre Lacotte, l’aventurier du tutu perdu” (Le Monde, 30 avril 2015).

Plume d’or du lol : le compte Twitter du Ballet de l’Opéra de Paris qui n’écrit qu’en anglais (et pas toujours dans un très bon anglais). Quel dommage, après une une si belle remontée l’année dernière.

Plume d’or de la couverture : celle du pied de Sylvie Guillem en Une de Télérama (les puristes diront que c’est une ancienne photo, mais on ne s’en lasse toujours pas).

Ce qui nous amène à la Plume d’or du teasing qui promet une belle saison 2015-2016 : la tournée d’adieux de Sylvie Guillem, démarrée aux Nuits de Fourvière à Lyon.

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Commentaires (8)

  • Nathalène Bourdier-Schwartzbard

    Très bon papier, merci!
    Et la plume d’or du meilleur site de danse est attribué à : Danse avec la Plume!
    Je partage sûr Facebook.
    Belle journée.

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  • Victor

    A propos de la Plume d’Or du feuilleton: quelqu’un peut-il enfin m’expliquer ce qui s’est passé pour PA Raveau ? J’ai RIEN compris.
    D’ailleurs lui non plus on ne l’a pas beaucoup vu cette année, alors là aussi si quelqu’un pouvait m’en dire plus (blessure ?)…Merci d’avance !

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  • Daniel

    Merci pour ces plumes toujours drôles et fines ! Et surtout merci qu’elles ne soient pas opéradeparis-centrées, c’est appréciable, surtout la nomination de Sara Renda!

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  • Iris

    Pierre-Arthur Raveau –> Arthur Raveau –> Arthur Allard –> Arthur Allardt –> Artur Allard
    (J’en ai manqué un?)
    Le jeune homme a eu du mal à se décider sur son nom de scène… :o)

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  • Victor

    Merci Iris, j’avais vu le changement de nom en Arthur Allard mais je vois que j’en avais loupé plusieurs…mais la question demeure: pourquoi ces changements ? Alors qu’il commençait à être connu et reconnu sous le nom de Pierre-Arthur Raveau…? Je trouve ça curieux, mais enfin bon pourquoi pas.
    Et alors pourquoi on ne le voit plus sur scène ? (c’est ça le plus important quand même)

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  • Iris

    J’aimais bien Pierre-Arthur Raveau comme nom, c’était plutôt classe 🙂
    Aux dernières nouvelles il se remettait doucement d’une blessure au tendon d’Achille + opération.

    Moi j’aimerais savoir où et quand apercevoir J. Bélingard sur scène (avant sa retraite)…??

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    • Amélie Bertrand

      @ Nathalène Bourdier-Schwartzbard : Merci beaucoup !

      @ Victor : Pierre-Arthur Raveau a eu une méchante blessure cette année, mais il revient normalement en pleine forme dès la saison prochaine sur Balanchine. Quand à ces multiples changements de nom, j’avoue que je n’en sais rien (questionnement existentiel ?).

      @ Daniel : Nous essayons tant que nous pouvons de nous diversifier. Et Sara Renda le mérite amplement ;).

      @ Iris : Il est repassé par “Arthur Allard” une deuxième fois avant de revenir définitivement à “Artur Allard” ;). Quant à Bélingard, ça ne sera pas en tout cas avant décembre, il n’est ni sur la soirée d’ouverture, ni sur ATdK, je ne pense pas qu’il fasse La Bayadère, peut-être la création de Wayne McGregor…

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  • Victor

    Merci Amélie ! d’accord avec Iris, ça ferait plaisir de revoir Bélingard, ainsi que MAG !

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