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Soirée Wheeldon/McGregor/Bausch – Qui voir danser sur scène

À côté de La Bayadère, le Ballet de l’Opéra de Paris propose une soirée mixte au Palais Garnier du 3 au 31 décembre. L’ambiance y est plus néo-classique et contemporaine, entre Polyphonia de Christopher Wheeldon (entrée au répertoire), la création Alea Sands de Wayne McGregor et Le Sacre du Printemps de Pina Bausch. Le lien qui unit ces trois pièces tourne autour du compositeur Pierre Boulez : les partitions choisies sont soit les siennes, soit d’autres qu’il a beaucoup dirigées.

Les distributions font la part belle aux artistes plus centré.e.s sur la danse contemporaine, qu’on ne voit plus forcément beaucoup. Ce sera donc avec un grand plaisir que le public retrouvera de fortes personnalités, comme Alice Renavand ou Marie-Agnès Gillot. De nombreux jeunes talents font aussi partie des distributions. Distributions qui sont parues très tard, et malheureusement encore bien incomplètes.

Marie-Agnès Gillot et Florian Magnenet - Polyphonia de Christopher Wheeldon

Marie-Agnès Gillot et Florian Magnenet – Répétition de Polyphonia de Christopher Wheeldon

Polyphonia de Christopher Wheeldon

Ballet d’inspiration balanchinienne, Polyphonia est dans la grande tradition des nouveaux ballets néo-classiques américains. 20 minutes d’une danse abstraite, décors et costumes minimalistes, où l’énergie vient de la musique et du groupe. Un style que le Ballet de l’Opéra de Paris n’a pas encore beaucoup pratiqué.  Beaucoup de distributions différentes sont proposées, beaucoup sont aussi encore incomplètes. Quatre castings semblent toutefois se détacher, avec à chaque fois des personnalités différentes à l’aise dans ce genre de répertoire. Donc pas de préférence.

Amandine Albisson, Lydie Vareilhes, Jennifer Visocchi, Stéphane Bullion, Marc Moreau, Germain Louvet et Axel Ibot : les 3, 7 (avec Pierre-Arthur Raveau), 16 et 21 décembre. 

Laura Hecquet, Mélanie Hurel, Sae Eun Park, Audric Bezard, Pierre-Arthur Raveau et Emmanuel Thibault : les 5, 9 et 19 décembre, les 24 et 30 avec Amandine Albisson et Stéphane Bullion, avec Lydie Vareilhes, Audric Bezard, Axel Ibot et Emmanuel Thibault le 17 décembre.  

Marie-Agnès Gillot, Jennifer Visocchi, Florian Magnenet, Marc Moreau, Germain Louvet, Axel Ibot : les 14, 18 et 23 décembre.

Léonore Baulac, Mélanie Hurel, Sae Eun Park, Karl Paquette, Pierre-Arthur Raveau et Emmanuel Thibault : le 15 décembre, avec Lydie Vareilhes, Karl Paquette et Axel Ibot les 22, 25 et 31 décembre.  

Laura Hecquet et Audric Bezard devraient être le couple à suivre sur cette série. Ils dansent souvent ensemble, se complètent bien et sont très l’aise dans ce genre de pièce. Idem pour Amandine Albisson, toujours rayonnante dans ces ballets pleins d’énergie. Marie-Agnès Gillot devrait trancher avec tout le monde, la danseuse se fait rare en ce moment, une raison de plus pour ne pas la manquer. Léonore Baulac et Karl Paquette forment aussi un joli partenariat, plus romantique. À suivre aussi : Germain Louvet, Sae Eun Park et Pierre-Arthur Raveau, qui ont envie de briller.

Marie-Agnès Gillot et Florian Magnenet - Polyphonia de Christopher Wheeldon

Marie-Agnès Gillot et Florian Magnenet – Répétition de Polyphonia de Christopher Wheeldon

 

Alea Sands de Wayne McGregor

La danse de Wayne McGregor, qui pousse au maximum les limites physiques des danseur.se.s va plutôt bien au Ballet de l’Opéra de Paris. Il faut encore que le chorégraphe soit inspiré, ce qui a été le cas pour Genius, beaucoup moins pour L’Anatomie de la sensation. Là encore, difficile de se faire une idée sur les distributions, bien incomplètes et assez étranges (il n’y a pas d’alternance, un ensemble danse tout au début de la série, l’autre tout à la fin). On voit néanmoins se dessiner une distribution étoilée et l’autre de jeunes talents.

Laura Hecquet, Marie-Agnès Gillot, Léonore Baulac, Jérémie Bélingard, Mathieu Ganio, Audric Bezard et Vincent Chaillet : les 3, 5, 7, 9, 15, 16, 17, 19, 21 et 30 décembre.

Marc Moreau, Hugo Marchand et Audric Bezard : les 14, 18, 22, 23, 24, 25 et 31 décembre. 

La distribution de la première est de haute volée. Marie-Agnès Gillot est incroyable dans Wayne McGregor, tout comme Mathieu Ganio (même s’il est dommage qu’il ne danse que sur cette pièce pour les Fêtes, quel danseur sous-employé) ou Audric Bezard. Laura Hecquet et ses jambes interminables devrait aussi être à l’aise. Jérémie Bélingard peut être félin, s’il tient toutes les représentations (c’est un peu le running gag sur les réseaux sociaux, tant le danseur est absent). Un beau groupe composé de fortes personnalités.

Laura Hecquet (avec Hervé Moreau, qui finalement ne danse pas) - Répétition d'Alea Sands de Wayne McGregor

Laura Hecquet (avec Hervé Moreau, qui finalement ne danse pas) – Répétition d’Alea Sands de Wayne McGregor

 

Le Sacre du Printemps de Pina Bausch

Les deux premiers ballets sont des surprises, mais il n’y a pas à hésiter à voir cette série rien que pour la troisième pièce. Le Sacre du Printemps de Pina Bausch est de ces pièces fortes que l’on n’oublie pas, qui marque, qui laisse sans voix. C’est une expérience de public à vivre, ce Sacre est un chef-d’oeuvre.

Eleonora Abbagnato : les 3, 5, 17, 18 et 31 décembre.

Alice Renavand : les 7, 9, 14, 19, 21, 24 et 25 décembre.

Letizia Galloni : les 15, 16, 22 et 23 décembre.

Le Sacre du Printemps de Pina Bausch, c’est avant tout une oeuvre collective. Qui danse l’Élue n’a finalement que peu d’importance. Alice Renavand devrait y mettre toute sa force et sa personnalité, à ne pas manquer. Eleonora Abbagnato y fait son retour sur la scène parisienne, Letizia Galloni a droit à une belle mise en avant.

Le Sacre du Printemps de Pina Bausch

Le Sacre du Printemps de Pina Bausch

 

Et vous, quelle distribution allez-vous voir ? Laquelle vous tente le plus ?

 

Commentaires (3)

  • lalo

    Je verrai la représentation du 24 décembre, donc avec Alice Renavand dans le rôle de l’Elue.
    Pour ma part, j’aime voir ce ballet que j’adore, dansé par des artistes ayant l’air aussi adolescents que possible, et l’Elue, par une danseuse à l’apparence fragile contrastant avec l’extraordinaire énergie exigée par le rôle. (J’avais aimé en son temps Miteki Kudo avec sa grâce si particulière.)
    On verra…

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  • Joelle

    A noter que le site de l’ONP ne mentionne désormais plus le nom de l’Elue…

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  • Jerome

    Vu le 17/12 le Sacre du Printemps. Quelle claque! J’ai adoré la puissance de ce ballet ,et les 31 danseurs + danseuses.
    Eleonora Abbagnato était magique, c’était la première fois que je la voyais, une belle découverte. J’espère avoir l’occasion de la revoir bientôt.

    Et bravo à Léonore Baulac, qui était bien à sa place dans cette belle distribution de Aleas Sands.

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