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Saison 2017-2018 – La sélection danse classique et néo-classique

C’est la rentrée danse, et il faut l’avouer, vous êtes parfois un peu perdu.e devant l’offre de spectacle. Comment choisir quoi voir, sachant que ni votre temps ni votre portefeuille ne sont illimités ? Pour vous aider à choisir, DALP vous a sélectionné ses choix de spectacles : les cinq indispensables de la saison, et un choix par mois. Voici pour démarrer notre sélection de spectacles de danse classique et néo-classique. 

 

Les cinq spectacles de danse classique et néo-classique à ne pas manquer cette saison

Joyaux de George Balanchine – Ballet de l’Opéra de Paris 

Joyaux de George Balanchine fête ses 50 ans ! Une raison évidente pour le Ballet de l’Opéra de Paris de reprendre ce chef-d’oeuvre du chorégraphe américain. Divisée en trois parties, Émeraudes, Rubis et Diamants, la pièce s’inspire des bijouteries scintillantes de la Ve avenue de New York. Plus profondément, il s’agit pour George Balanchine de rendre hommage à la danse française (Émeraudes), la danse américaine (Rubis) et la danse russe (Diamants), qui a toujours inspiré le chorégraphe. Son rêve était d’ailleurs que chaque partie soit dansée par la compagnie phare de chaque école : le Ballet de l’Opéra de Paris, le New York City Ballet et le Mariinsky. Ce ballet reste à voir, merveille d’inventivité et d’une danse brillante, mettant en avant aussi bien les Étoiles que le corps de ballet. Une belle façon de démarrer la saison. À noter que les deux premières dates seront précédées par le Défilé du Ballet, et le 23 septembre verra les adieux à la scène de Laetitia Pujol. 

Où et quand ? Du 23 septembre au 12 octobre 2017 (avant-première jeune le 19 septembre) au Palais Garnier

Joyaux de George Balanchine – Ballet de l’Opéra de Paris

Nijinsky de John Neumeier – Ballet National du Canada

Voilà une belle occasion de découvrir une excellente troupe qui se fait rare en Europe. Le Ballet National du Canada s’anime dans le répertoire classique et néo-classique. Elle vient en tournée en France avec le très beau Nijinsky du si apprécié John Neumeier. En 2000, le chorégraphe néo-classique crée un ballet sur ce danseur et chorégraphe mythique, en convoquant l’entourage de Nijinsky (sa sœur , son épouse, Diaghilev, la ballerine Tamara Karsavina, le jeune Leonide Massine…) et en évoquant quelques-uns de ses plus grands rôles/ballets (Arlequin, Le Spectre de la rose, Shéhérazade ou le Faune de L’Après-midi). Le tout est servi par les Étoiles de Ballet National du Canada comme Evan McKie (chouchou du public parisien depuis son invitation dans Onéguine de John Cranko-, Guillaume Côté (véritable star au Canada) ou la sublime danseuse russe Svetlana Lunkina. 

Où et quand ? Du 3 au 8 octobre 2017 au Théâtre des Champs-Élysées, dans le cadre de la saison TranscenDanses

 

Casse-Noisette de Kader Belarbi – Ballet du Capitole 

C’est la nouvelle production du Ballet du Capitole cette saison : un nouveau Casse-Noisette. Le directeur-chorégraphe devrait proposer une version classique revisitée. “Quand on travaille sur ce ballet, on peut aller chercher chez Dumas ou chez Hoffmann. J’ai préféré aller chez Hoffmann, entre sombre et merveilleux“, expliquait le directeur-chorégraphe à DALP. “Il n’y aura pas de sapin mais un gros bonhomme de neige, pas de rat mais une reine des Arachnides. Le premier acte se déroule dans un orphelinat. Certains enfants ont la chance de partir avec leurs parents, d’autres sont obligés de rester. Au deuxième acte, l’endroit s’ouvre sur la porte des rêves… Un début alléchant pour un chorégraphe qui a plutôt réussi sa relecture de Giselle et de Don Quichotte

Où et quand ? Du 21 au 31 décembre 2017 au Théâtre du Capitole

 

La Mégère apprivoisée de Jean-Christophe Maillot – Ballets de Monte-Carlo

La Mégère apprivoisée de Jean-Christophe Maillot, créé pour le splendide Ballet du Bolchoï, a été l’un des très grands succès de ces dernières années dans le monde de la danse. Le chorégraphe reprend ce ballet, mais pour sa propre troupe, les Ballets de Monte-Carlo. Troupe plus néo-classique, très différente du Bolchoï, il sera passionnant de voir comment les nombreuses personnalités de la troupe monégasque vont s’emparer des personnages savoureux de ce ballet réussi. 

Où et quand ? Du 28 décembre 2017 au 5 janvier 2018 au Grimaldi Forum

 

Hommage à Jerome Robbins – Les Étés de la Danse

L’édition 2018 des Étés de la Danse promet d’être un beau cru, avec un hommage à Jerome Robbins pour les 100 ans du célèbre chorégraphe. Plusieurs compagnies internationales sont attendues, dont le jeune et dynamique et Pacific Northwest Ballet avec pas moins de douze pièces dans ses bagages. Le programme détaillé est attendu avec impatience ! 

Où et quand ? En juin et juillet 2018 à la Seine musicale 

 

 

Le choix de septembre

Programme Éric Vu-An/Scarlett/Nacho Duato – Ballet Nice Méditerranée

Le Ballet Nice Méditerranée démarre sa saison par un programme qui représente bien son répertoire à la fois varié et ambitieux, notamment pour une petite troupe en terme d’effectif. La soirée comprend le divertissement de Coppélia créé par le directeur de la troupe Éric Vu-An, Vespertine par le jeune et talentueux Liam Scarlett pour une veine plus néo-classique, et Gnawa de Nacho Duato pour terminer par une belle touche de contemporain.

Où et quand ? Les 15 et 16 septembre 2017 au Théâtre de Verdure

 

Le choix d’octobre

Hors cadre – François Alu et la compagnie 3e Étage

Chez DALP, on aime beaucoup la fougue de François Alu, l’inventivité du chorégraphe Samuel Murez et la vitalité de sa troupe 3 Étage, composée de jeunes danseurs et danseuses de l’Opéra de Paris. Comment, dans ce cas, ne pas retenir le spectacle Hors cadre, proposé par François Alu et 3e Étage ? “Je veux travailler sur tout ce qui se passe en dehors du cadre parce que c’est quelque chose qui me tient à cœur. J’ai toujours beaucoup de mal à rester à ma place, et tout ce qui est fermé et rigide m’oppresse, j’ai envie d’exploser les murs“, expliquait François Alu. Les chorégraphies selon de Samuel Murez, mais le tout sera sous la supervision du Premier danseur, qui veut vraiment proposer un spectacle à l’image de ses envies : virtuose, drôle, surprenant, entier et provocateur.

Lire l’interview de François Alu

Où et quand ? Les 8 et 14 octobre 2017 au Théâtre Antoine à Paris

Hors cadre – François Alu et la compagnie 3e Étage

Le choix de novembre

Soirée Roland Petit – Ballet de l’Opéra de Lyon

La compagnie reprend telle quelle une soirée proposée il y a deux saisons, où ces deux pièces faisaient leur entrée au répertoire. Voilà deux grands chefs-d’oeuvre de Roland Petit, emblématiques de sa danse narrative et expressive, aux personnages puissants. L’Arlésienne plonge dans la Provence du XIXe siècle, avec la folie de Frédéri qui se suicide d’amour. Carmen reprend la nouvelle de Mérimée sur la musique si connue de Bizet, avec sa perruque noire et des variations qui ont marqué l’histoire de la danse. La troupe, qui n’a pas forcément l’habitude de ce genre de répertoire, s’en était plutôt bien sorti et il sera intéressant de voir comment les danseur.se.s ont évolué. Le programme n’aurait cependant pas souffert d’une nouveauté ou de la présence de l’orchestre. Reste à voir s’il y aura des invité.e.s, la grande Polina Semionova avait été une Carmen de luxe il y a deux ans (même si les Carmen lyonnaises ont été formidables). 

Où et quand ? Du 18 au 24 novembre 2017 à l’Opéra de Lyon

 

Le choix de décembre

Don Quichotte de Rudolf Noureev – Ballet de l’Opéra de Paris

La dernière série de Don Quichotte à l’Opéra de Paris, entre de nombreuses blessures, des ensembles brouillons et un cruel manque de solistes – hommage à Karl Paquette qui a dû assurer une dizaine de dates – n’a pas laissé un très bon souvenir. Mais depuis, la génération trentenaire s’est affirmée et la relève est arrivée. Les Étoiles Dorothée Gilbert, Ludmila Pagliero Mathias Heymann ou Myriam Ould-Braham devraient y briller et la jeune génération s’y plaire entre Hannah O’Neill, Hugo Marchand, Sae Eun Park et en premier lieu (en tout cas on l’espère) François Alu, Basilio-né. Peut-on même rêver de la bondissant Éléonore Guérineau ? Ce pur divertissement, vrai bonheur à voir quand la technique y est transcendée, est à savourer sans modération. 

Où et quand ? Du 11 décembre 2017 au 6 janvier 2018 (avant-première jeune le 9 décembre) à l’Opéra Bastille 

Don Quichotte de Rudolf Noureev – Karl Paquette et Ludmila Pagliero

Le choix de janvier

La Belle au bois dormant de Jean-Guillaume Bart – Yacobson Ballet

Oublié pendant des années, le Yacobson Ballet de Saint-Pétersbourg reprend vie depuis quelques années, sous la direction d’Andrian Fadeev. Le dernier défi de la compagnie : remonter un Belle au bois dormant de qualité, un sacré pari pour une troupe d’une soixantaine d’artistes seulement. Le projet a été confié à Jean-Guillaume Bart, Étoile de l’Opéra de Paris et amoureux de la danse classique qui sait rester juste. Loin de se lancer dans une grosse production qui n’aurait pas été possible pour la compagnie, le chorégraphe propose une Belle au bois dormant qui se soucie d’abord de la cohérence de la danse comme des personnages, tout en jouant sur l’univers du conte. 

Lire l’interview de Jean-Guillaume Bart

Lire la chronique du spectacle

Où et quand ? Les 19 et 20 janvier 2018 au Grand Théâtre de Provence d’Aix-en-Provence et du 24 au 29 janvier 2018 à la Maison de la Danse de Lyon, en tournée en France jusqu’en mars 2018

 

Le choix de février

Onéguine de John Cranko – Ballet de l’Opéra de Paris

Onéguine de John Cranko est beaucoup dansé à l’Opéra de Paris ces dernières années : voilà la quatrième reprise depuis 2009. Véritable chef-d’oeuvre, il emporte par sa force narrative et dramatique, aussi bien par ses personnages forts que par ses merveilleux ensembles. De grands interprètes ont marqué de leurs empreintes ce ballet à Paris, à commencer par Isabelle Ciaravola. Place à la plus jeune génération de s’emparer de ses rôles. Le duo Dorothée Gilbert et Hugo Marchand, déjà annoncé, devrait y être formidable. 

Où et quand ? Du 10 février au 3 mars 2018 (avant-première jeune le 9 février) au Palais Garnier

Onéguine de John Cranko – Isabelle Ciaravola et Hervé Moreau

Le choix de mars

The Propelled Heart d’Alonzo King – Alonzo King LINES Ballet

Compagnie majeure aux États-Unis, l’Alonzo King LINES Ballet assume sa veine néo-classique, porté par de formidables interprètes, danseurs et danseuses souvent rejeté.e.s des compagnies traditionnelles car un peu plus grand.e.s que la moyenne. La troupe revient en France avec The Propelled Heartd’Alonzo King, où la chanteuse Lisa Fischer, révélée aux côtés des Rolling Stones ou de Sting, mélange sa voix unique à la danse danse virtuose du chorégraphe. Quand le chant résonne avec le mouvement. 

Où et quand ? Du 9 au 16 mars 2018 au Théâtre de Chaillot

 

Le choix d’avril

Soirée Balanchine/Maillot – Ballets de Monte-Carlo

Voilà longtemps que les Ballets de Monte-Carlo n’avaient dansé du George Balanchine. La troupe s’y remet avec le brillant et exigeant Violin concerto, oeuvre ciselé parmi les plus contemporaines du chorégraphes américain. Place ensuite à une nouvelle création de Jean-Christophe Maillot, sur une composition originale de Bruno Mantovani interprétée par l’’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo. Une soirée néo-classique qui s’annonce aux multiples facettes.

Où et quand ? Du 26 au 29 avril 2018 au Grimaldi Forum

 

Le choix de mai

Les Beaux dormants de Hélène Blackburn – Ballet de l’Opéra du Rhin

La création de la saison du Ballet du Rhin est destinée au jeune public, même si toute la famille devrait y trouver son compte. Les Beaux dormants est la première chorégraphie d’une série conçue à partir d’un conte, genre littéraire si prisé des deux côtés du Rhin. La chorégraphe Hélène Blackburn est fascinée par l’irruption de l’adolescence chez les enfants, par ce rite de passage douloureux qui mène vers l’âge adulte. Pour cette création pour neuf artistes, la chorégraphe s’est librement inspirée de La Belle au bois dormant de Tchaïkovski. Le langage chorégraphique des Beaux dormants s’appuie sur le vocabulaire classique, avec notamment l’utilisation des pointes. 

Où et quand ? Du 4 au 6 mai 2018 à l’Auditorium de la Cité de la Musique et de la Danse de Strasbourg, aussi du 22 au 24 février 2018 à La Sinne de Mulhouse et du 22 au 24 mars 2018 à la Comédie De l’Est de Colmar

 

Le choix de juin

Soirée Kylián/Béjart/Robbins – Ballet de l’Opéra de Bordeaux

Le Ballet de l’Opéra de Bordeaux termine sa saison sur une note néo-classique, un répertoire qui lui va bien. La troupe reprend d’abord le très beau Petite Mort de Jiří Kylián, qu’elle danse régulièrement. Le Chant du compagnon errant de Maurice Béjart, duo profond et envoûtant, fait son entrée au répertoire de la troupe. Place enfin à une autre jolie entrée au répertoire : le très drôle et réussi The Concert de Jerome Robbins, ballet parodique qui raille aussi bien les danseur.se.s que le public sur la délicieuse musique de Chopin.

Où et quand ? Du 27 juin au 6 juillet 2018 Grand-Théâtre de Bordeaux

Ballet de Bordeaux – Petite Mort de Jirí Kylián

Le choix de juillet

La Fille mal gardée de Frederick Ashton – Ballet de l’Opéra de Paris

Que programme-t-on à l’Opéra de Paris pendant une tournée à l’étranger (la troupe sera à Chicago et New York en juin et juillet) ? La Fille mal gardée de Frederick Ashton ! À chaque fois. L’on a beaucoup (trop ?) vu ce ballet ces dernières années à Paris. Et pourtant, le charme opère toujours face à cette oeuvre autant adorable que bourré d’humour, un “feel good ballet” qui se savoure. Ce ballet est souvent l’occasion de lancer de jeunes talents dans un premier rôle, même si l’on espère que des interprètes comme Josua Hoffalt, Myriam Ould-Braham ou Mathias Heymann, totalement irrésistibles dans ce ballet, pourront être des distributions malgré la tournée. 

Où et quand  ? Du 25 juin au 14 juillet 2018 au Palais Garnier

 

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