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Agenda danse – Mars 2018

En mars, place au retour du séduisant Alonzo King LINES Ballet à Paris ou d’Anne Teresa de Keersmaeker à Lyon, d’un beau festival au Monfort, de Roland Petit à Toulouse ou de créations en Alsace.  

 

Les spectacles de danse à Paris et sa région

Festival (Des)illusions

Le Festival (Des)illusions du Théâtre Le Monfort est l’un des rendez-vous que l’on ne manque pas au début du printemps. D’abord par la qualité de sa programmation, entre cirque, danse et théâtre. Ensuite pour la chaleur du lieu, où l’on se plaît à flâner entre les différentes salles et cafés. Pour cette édition 2018, on y retrouve le jonglage si poétique et novateur de Jérôme Thomas, les compagnies Vertical Détour ou Les Singuliers et plein de nouveaux talents à découvrir. 

Du 8 au 25 mars au Théâtre Le Monfort

Magnétic de Jérôme Thomas

The Propelled Heart d’Alonzo King par l’Alonzo King LINES Ballet

Compagnie majeure aux États-Unis, l’Alonzo King LINES Ballet assume sa veine néo-classique, porté par de formidables interprètes, danseurs et danseuses souvent rejeté.e.s des compagnies traditionnelles car un peu plus grand.e.s que la moyenne. La troupe revient en France avec The Propelled Heartd’Alonzo King, où la chanteuse Lisa Fischer, révélée aux côtés des Rolling Stones ou de Sting, mélange sa voix unique à la danse danse virtuose du chorégraphe. Quand le chant résonne avec le mouvement. 

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Du 9 au 16 mars au Théâtre de Chaillot

 

Orphée et Eurydice de Pina Bausch par le Ballet de l’Opéra de Paris

Orphée et Eurydice de Pina Bausch est un magnifique ballet, qui mêle la danse et le chant d’une superbe façon. Dommage cependant que les distributions ne proposent pour l’instant aucune prise de rôle, alors que cette oeuvre a déjà été beaucoup reprise ces dernières années. On ne manquera pas cependant la date du 31 mars, qui marque les adieux à la scène de l’Opéra de Marie-Agnès Gillot

Gros plan sur les distributions

Du 24 mars au 6 avril au Palais Garnier

Stéphane Bullion et Marie-Agnès Gillot – Orphée et Eurydice de Pina Bausch

 Quintette de Jann Gallois

Chez Danses avec la plume, on aime beaucoup la jeune chorégraphe sensible et surdouée Jann Gallois, repérée à Suresnes cités danse. Pour son premier passage au Théâtre de Chaillot, Jann Gallois présente Quintette, création hip hop qui met en jeu les possibilités d’union et de désunion de cinq corps. “Que ce soit au sein du couple ou à l’échelle des nations, l’union et la séparation semblent obéir à un cycle sans fin“, explique la chorégraphe. 

Du 29 mars au 4 avril au Théâtre de Chaillot

 

SUNNY d’Emanuel Gat et Awir Leon

C’est l’un des coups de coeur de DALP au dernier Montpellier Danse. Emanuel Gat a présenté pour ouvrir l’édition 2016 du festival sa nouvelle création, SUNNY. Une superbe pièce, mise en musique live par Awir Leon et pour dix interprètes, dont cinq ont rejoint la compagnie récemment, qui a embrasé la nuit montpelliéraine. À découvrir sous le ciel de Paris.

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Du 22 au 26 mars à la Cité de la Musique

 

The Great Tamer de Dimitris Papaioannou

Chorégraphe contemporain venu de Grèce, Dimitris Papaioannou s’est fait remarquer au Théâtre de la Ville il y a deux ans avec Still Life. Sa nouvelle création pour dix interprètes envisage la vie comme un voyage en découverte, une fouille archéologique de trésors cachés. Dans cette quête, le corps s’affronte à la matière des éléments autant qu’il devient sujet hybride d’illusions d’optique. La scène, alors, ressemble à quelque cirque absurde dont le rêve serait le fil conducteur.

Du 20 au 23 mars à La Villette

 

Bach de María Muñoz

Le Clavier bien tempéré de Bach ne cesse d’inspirer les chorégraphes. María Muñoz, venue de Catalogne s’en empare à son tour, avec le pianiste Dan Tepfer. En solo, elle créait en 2004 Bach, où les harmonies musicales du Clavier bien tempéré se traduisaient par des mouvements comme ses vibrations. Aujourd’hui, María Muñoz danse en alternance avec l’italienne Federica Porello à qui elle transmet le secret de son solo.

Du 30 mars au 1er avril à la Philharmonie de Paris

 

Circeo de Fabrizio Favale

Le prodige italien, encore inconnu en France, présente au Théâtre de Chaillot pour la première fois en France sa pièce Circeo, un ballet chorégraphique tellurique et céleste pour huit danseurs et danseuses virtuoses.

Du 22 au 24 mars au Théâtre de Chaillot

 

Soirée Millepied/Béjart par le Ballet de l’Opéra de Paris 

Et bien voilà, le retour de Benjamin Millepied aura été rapide. Il sera intéressant de voir comment Daphnis et Chloé, qui a été plutôt agréable lors de sa création en 2013, a vieilli. Dommage néanmoins qu’entre-temps, l’oeuvre soit donnée par le Ballet de Berlin et l’ABT. Le retour du Boléro de Maurice Béjart s’annonce séduisant. Trois solistes sont pour l’instant prévu : Marie-Agnès Gillot pour l’y revoir une dernière fois avant ses adieux, la prise de rôle qui s’annonce fort intéressante de Mathias Heymann et Amandine Albisson, qui y fera aussi ses débuts. 

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Le Boléro de Maurice Béjart – Quatre interprètes qui ont marqué ce ballet mythique

Gros plan sur les distributions

Du 24 février au 24 mars, avant-première jeune le 23 février, à l’Opéra Bastille

 

 

Les spectacles de danse à Lyon et sa région

Rain d’Anne Teresa de Keersmaeker par la Compagnie Rosas

Il semble pleuvoir sur le plateau grâce à un rideau de chanvre qui tombe des cintres… Voilà le décor de Rain, pièce emblématique d’Anne Teresa de Keersmaeker, dansé en osmose avec la superbe musique de Steve Reich. Le public a pu récemment découvrir cette pièce dansée par le Ballet de l’Opéra de Paris, voilà l’occasion de la (re)voir par la troupe de la chorégraphe, avec de jeunes interprètes, dans une énergie plus brut et vitale. Un chef-d’oeuvre.

Du 20 au 21 mars à la Maison de la Danse de Lyon

Rain d’Anne Teresa de Keersmaeker

Correction de Jiří Havelka – VerTeDance

Imaginez un ballet où les danseurs et danseuses sont véritablement immobilisé.e.s au sol par les pieds… C’est le pari un peu fou de Jiří Havelka pour sept interprètes de la VerTeDance, une compagnie tchèque créative fondée en 2004. Correction est ainsi une performance originale où les danseur.se.s prennent petit à petit conscience de leur entrave, mais aussi des multiples manières de la contourner, souvent avec humour.

Du 23 au 24 mars à la Maison de la Danse

 

May B de Maguy Marin par le CNSMSL

Les étudiants et étudiantes du CNSMDL sont chanceux.ses cette année, puisqu’ils vont apprendre et danser le célèbre May B de Maguy Marin, chef d’oeuvre qui n’a pour l’instant été dansé que par la Compagnie Maguy Marin. Avec plus de 35 ans d’existence et plus de 700 représentations dans le monde entier, May B est l’une des pièces emblématiques de la danse contemporaine française, théâtre dansé nspirée par l’œuvre de Samuel Beckett.

Le 15 mars à l’Amphithéâtre culturel de l’Université Lyon 2 de Bron, le 20 mars au Théâtre Astrée de Villeurbanne

 

Seeds de Carolyn Carlson

Seeds (retour à la terre) a été montée spécialement par Carolyn Carlson pour le jeune public. Cette fable écologique mélange trois interprètes et un petit personnage dessiné. Un monde à part, aussi poétique qu’opaque.

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Du 14 au 17 mars à la Maison de la Danse

Seeds (retour à la terre) de Carolyn Carlson

Du désir d’horizons de Salia Sanou – Compagnie Mouvements perpétuels

Le chorégraphe burkinabé Salia Sanou a travaillé avec des réfugiés des camps du Burundi et du Burkina Faso. Cette expérience marquante a donné naissance au spectacle Du désir d’horizons dans lequel il développe des thèmes qui lui sont chers : l’altérité, le singulier, la question du territoire, des frontières. Imprégné du texte de Samuel Beckett Cap au pire et de Limbes / Limbo : un hommage à Samuel Beckett de Nancy Huston, le spectacle est une traversée de ces lieux confinés, octroyés à ceux qui ont fui les guerres et qui ne peuvent qu’attendre.

Du 27 au 29 mars à la Maison de la Danse

 

 

Les spectacles de danse dans le Sud-Ouest

Soirée Roland Petit par le Ballet du Capitole

L’on sait Kader Belarbi très attaché au répertoire de Roland Petit. Il choisit donc de consacrer une soirée entière au grand chorégraphe français, avec trois pièces majeures de son répertoire : Les ForainsL’Arlésienne et Carmen (les deux dernières sont des entrées au répertoire). Soit trois pièces narratives et condensées, où le drame se joue en quelques pas de danse, où les personnages prennent vie d’un trait de pointes. Un répertoire à préserver, et qui reprend vie avec vivacité au Ballet du Capitole. D’autant que ce programme offre de multiples possibilités aux nombreux jeunes talents de la troupe. 

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Du 8 au 14 mars au Théâtre du Capitole

L’Arlésienne de Roland Petit – Ballet du Capitole

 

Les spectacles de danse dans l’Est

Plus loin l’Europe : Israël

Bruno Bouché propose un programme de danse contemporaine autour de chorégraphes israéliens, à savoir Gil Carlos Harush, Ohad Naharin et Idan Sharabi. Ohad Naharin, figure emblématique, propose deux entrées au répertoire : Black Milk et George & Zalman. Les plus jeunes chorégraphes Gil Carlos Harush et Idan Sharabi se lancent dans des créations, The Heart of my heart pour le premier et Waterpour le deuxième. Ce type de programme, allant voir plus loin que les frontières européennes, devrait se renouveler saison après saison. 

Du 14 au 16 mars à La Filature de Mulhouse

 

Les Beaux dormants de Hélène Blackburn

La création de la saison du Ballet du Rhin est destinée au jeune public, même si toute la famille devrait y trouver son compte. Les Beaux dormants est la première chorégraphie d’une série conçue à partir d’un conte, genre littéraire si prisé des deux côtés du Rhin. La chorégraphe Hélène Blackburn est fascinée par l’irruption de l’adolescence chez les enfants, par ce rite de passage douloureux qui mène vers l’âge adulte. Pour cette création pour neuf artistes, la chorégraphe s’est librement inspirée de La Belle au bois dormant de Tchaïkovski. Le langage chorégraphique des Beaux dormants s’appuie sur le vocabulaire classique, avec notamment l’utilisation des pointes. 

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Du 22 au 24 mars 2018 à la Comédie De l’Est de Colmar

Les Beaux dormants de Hélène Blackburn

 

Les spectacles de danse dans le Sud-Est

LAC de Jean-Christophe Maillot par les Ballets de Monte-Carlo

Tout chef-d’oeuvre appelle à être bousculé. Le Lac des cygnes, beaucoup s’y sont essayés, peu y ont vraiment réussi. Jean-Christophe Maillot s’est à son tour jeté dans cet étrange exercice. Le résultat donne LAC, un ballet exubérant, conçu sur-mesure pour sa troupe, riche en idées et ingéniosités. Pas de révélation, pas de chamboulement du mythe Lac des Cygnes, mais un spectacle diablement séduisant, où les peurs enfantines sont exposées dans un déferlement de danse et de musique. Une relecture montée en 2011, et qui continue toujours à être dansé sept ans après avec succès.

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Du 29 au 31 mars au Théâtre National de Nice

Les Ballets de Monte-Carlo – LAC

 

Les spectacles de danse dans le Nord

Quelque part au milieu de l’infini / New School d’Amala Dianor 

Né au Sénégal, nourri au hip hop, formé au CNDC d’Angers, remarqué chez Emanuel Gat, Amala Dianor est du genre éclectique. Sa nouvelle Quelque part au milieu de l’infini tresse des liens entre trois danseurs-chorégraphes aux origines variées, le Burkina Faso, la Corée et le Sénégal, pour déplacer les frontières en questionnant aussi le désir humain de vouloir toujours plus. New School est dans une veine purement hip hop sous haute tension. 

Le 23 mars au Théâtre du Beauvaisis de Beauvais

 

 

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