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Agenda danse – Avril 2018

En avril, on découvre une nouvelle pièce de Hofesh Shechter, les jeunes talents de l’École de Danse ou du CNSMDP, la São Paulo Dance Company, une création de Johan Iger par le Ballet de l’Opéra de Lyon, Phia Ménard ou des compagnies venues de l’autre bout du monde. 

 

Les spectacles de danse à voir à Paris et sa région

L.A. Dance Project

Le L.A. Dance Project de Benjamin Millepied vient tous les ans à Paris pour un spectacle différent. Cette année, place à deux nouveautés : Yag de Ohad Naharin et Orpheus Highway de Benjamin Millepied, ainsi que la reprise de Closer, un beau duo créé en début de carrière par le directeur de la troupe. Petite compagnie de création, le L.A. Dance Project séduit par ses interprètes affûté.e.s et ses pièces qui lui vont bien. Un rendez-vous incontournable chaque année de la scène danse contemporaine-néo classique.

Du 20 au 24 avril au Théâtre des Champs-Élysées, dans le cadre de la saison TranscenDanses

Closer de Benjamin Millepied

Séquence Danse 

Le 104, salle de spectacle multi-arts à Paris, propose chaque année son festival Séquence Danse, proposant pendant un mois une riche programmation de danse contemporaine. Au menue de cette 6e édition : les nouvelles pièces de Pierre Rigal ou Kaori Ito, May B de Maguy Marin repris par des étudiant.e.s de  Rio de Janeiro, Aurélien Bory, Christian Rizzo ou Olivier Dubois.

Jusqu’au 14 avril au 104

 

Focus Austral

Après son Focus nordique, le Théâtre de Chaillot propose de découvrir deux compagnies venues de l’autre bout du monde : la Sydney Dance Company et The New Zealand Dance Company. La première propose un programme composé de Lux Tenebris de Rafael Bonachela, Wildebe de Gabrielle Nankivell et Full Moon de Cheng Tsung- lung, directeur artistique du Cloud Gate 2 de Taïwan. La deuxième vient ave Syncing Feeling de Kyle Page et Amber Haines, In Transit de Louise Potiki Bryant et The Geography of an Archipelago de Stephen Shropshire.

Lire la chronique du spectacle de la Sydney Dance Company 

Lire l’interview de Rafael Bonachela, directeur de la Sydney Dance Company

Lire la chronique du spectacle de la New Zealand Dance Company

Du 11 au 13 avril au Théâtre de Chaillot

 

Spectacle de l’École de Danse de l’Opéra de Paris

Élisabeth Platel a choisi trois oeuvres du XXe siècle pour le spectacle annuel de l’École. Tutus romantiques et gilets noirs, Suite de danses d’Ivan Clustine est un bel hommage à l’école française. Un Ballo de Jiří Kylián est dans une tonalité plus contemporaine, d’une musicalité totale. Spring and Fall de John Neumeier est plus néo-classique. Un programme varié donc, même si moins brillant et surprenant que celui de la saison passée. 

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Gros plan sur le programme

Du 13 au 18 avril au Palais Garnier

Suite de danses d’Ivan Clustine – École de Danse de l’Opéra de Paris (2010)

Roméo et Juliette de Sasha Waltz par le Ballet de l’Opéra de Paris

La relecture par Sasha Waltz du mythe Roméo et Juliette, sur la musique de Berlioz, a ces instants de grâce comme ses moments de lourdeur. Elle reste une pièce imposante, mêlant le chant et la danse. Hervé Moreau devait y faire ses adieux, la pièce a été créée pour lui, il ne pourrait finalement danser. À deux nouveaux couples, donc, de s’emparer de cette oeuvre, Hugo Marchand et Amandine Albisson d’une part, Germain Louvet et Ludmila Pagliero d’autre part. 

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Du 6 avril au 4 mai à l’Opéra Bastille

 

Show de Hofesh Shechter

Pour sa nouvelle venue à Paris, Hofesh Shechter emmène dans ses bagages la Shechter II, sa compagnie junior créée en 2015 composée d’interprètes de 18 à 25 ans. Le chorégraphe a choisi de reprendre Clowns, pièce créée pour le NDT en 2016, et une nouvelle création au contenu encore secret.

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Du 5 au 21 avril au Théâtre des Abbesses

 

Revoir Lascaux de Gaëlle Bourges

Si la grotte de Lascaux est aujourd’hui connue de tous, c’est parce que des bambins la découvrirent. Ils eurent d’ailleurs du mal à ce qu’on les prenne au sérieux. Étrange rencontre entre les origines de l’art et les jeunes âges de la vie. La chorégraphe Gaëlle Bourges recourt à la présence des corps en scène et à un commentaire brillant, incisif, drôle s’il le faut. De quoi ôter la poussière dans nos regards et révéler ce qu’on ne sait pas bien voir dans les chefs-d’œuvre de l’histoire de la peinture.

Du 10 au 14 avril à l’Espace Pierre Cardin

 

Les Journées de la Danse au CNSMDP

Les Journées de la danse sont les portes ouvertes des classes de danse classique et contemporaine du CNSMDP. Le format est plutôt bien fait, avec des cours courts (30 minutes), beaucoup de styles présentés (cours de danse classique, adage, contemporain, jazz, composition…), qui ont lieu parfois dans les studios de danse des élèves et qui enchaînent toute la journée. Un spectacle a lieu chaque soir. Une belle façon de découvrir l’apprentissage de futur.e.s professionnel.le.s de la danse. 

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Les 13 et 14 avril au CNSMDP

Les Portes ouvertes 2017 du CNSMDP.

Dance On Ensemble

Chaque année, le CN D donne carte blanche à une grande compagnie de danse le temps d’un long week-end, entre spectacles, cours, workshops ou exposition. C’est années, c’est la troupe Dance On Ensemble, une troupe dédiée aux danseurs et danseuses de plus de quarante ans , qui est mise à l’honneur. Au programme : plusieurs spectacles mêlant William Forsythe, Jan Martens, Rabih Mroué, Noé Soulier ou Lucinda Child, des ateliers amateurs et professionnels et des cours quotidiens.

Du 4 au 7 avril au CND Pantin

 

Quintette de Jann Gallois

Chez Danses avec la plume, on aime beaucoup la jeune chorégraphe sensible et surdouée Jann Gallois, repérée à Suresnes cités danse. Pour son premier passage au Théâtre de Chaillot, Jann Gallois présente Quintette, création hip hop qui met en jeu les possibilités d’union et de désunion de cinq corps. “Que ce soit au sein du couple ou à l’échelle des nations, l’union et la séparation semblent obéir à un cycle sans fin“, explique la chorégraphe. 

Du 29 mars au 4 avril au Théâtre de Chaillot et en tournée en région parisienne

 

Nouvelles pièces courtes de Philippe Decouflé

Retour aux sources pour Philippe Decouflé. Après la grandeur de Broadway et du Cirque du Soleil pour qui il a créé une comédie musicale, le chorégraphe propose pour sa prochaine création une succession de pièces courtes. Duos, solos et groupe, portent cette nouvelle création où se mêlent, comme d’habitude chez Philippe Decouflé, des danseur.se.s, acrobates et musicien.ne.s d’univers différents. Un beau spectacle pour ce chorégraphe habitué du Théâtre de Chaillot et dont il devient le nouvel artiste associé. 

Lire la chronique du spectacle

Lire l’interview de Philippe Decouflé sur Nouvelles pièces courtes

Du 20 avril au10 mai au Théâtre de Chaillot

 

NÄSS (les gens) de Fouad Boussouf par la compagnie Massala

Sept hommes, sept danseurs, exaltent la puissance d’être ensemble, leur communion dans une danse intense et acrobatique. Leur moteur ? Des rythmes incessants, obsédants, issus de temps immémoriaux qui ont scellé le destin de communautés du Nord de l’Afrique. Näss la nouvelle création du chorégraphe Fouad Boussouf puise à ses origines marocaines, aux danses traditionnelles qu’elle conjugue avec les cultures urbaines.

Les 8 et 9  avril au Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine

 

Soirée Anne Teresa de Keersmaeker par le Ballet de l’Opéra de Paris

Ce programme est la reprise telle quelle de la soirée proposée à l’automne 2015. Quatuor n4 est un quatuor plutôt séduisant et vivant, Die Grosse Fugue demande des interprètes fabuleux pour vraiment créer quelque chose en scène, tant la chorégraphie est éloignée de ce que danse l’Opéra de Paris. Verklärte Nacht laisse un peu sur sa faim.. Une soirée intéressante en soi, même si, pour découvrir et apprécier Anne Teresa de Keersmaeker, mieux vaut aller voir sa propre troupe Rosas au Théâtre de la Ville (et l’addition sera moins douloureuse). 

Du 27 avril au 12 mai 2018 au Palais Garnier

Die Grosse Fuge d’Anne Teresa De Keersmaeker par le Ballet de l’Opéra de Paris

 

Les spectacles de danse à voir à Lyon et sa région

Soirée Johan Iger/Jiří Kylián par Ballet de l’Opéra de Lyon

Johan Iger est l’un des chorégraphes de la galaxie NDT à suivre de près, avec une danse percutante d’une vraie modernité et qui ne renie pas une certaine narration. Chorégraphe associée du Ballet de l’Opéra de Lyon, Jiří Kylián fait entrer une autre de ses oeuvres au répertoire de la compagnie, No More Play. Sur deux plateaux de jeu décalés, les danseur.se.s sont les pièces aléatoires d’une partie aux règles “très strictes, écrites dans une langue oubliée depuis des lustres“. Le chef-d’oeuvre Petite Mort – évocateur de la sexualité sur les sublimes concertos pour piano de Mozart – complète la soirée.

Lire le compte-rendu d’une répétition

Du 19 au 25 avril à l’Opéra de Lyon

 

São Paulo Dance Company

Riche d’un répertoire d’œuvres créées pour elle ou transmises par les plus grandes personnalités du monde de la danse, la São Paulo Dance Company, jeune et brillante troupe, fait preuve dans ses différents programmes de qualités techniques impressionnantes au service d’une réelle sensibilité artistique, dans une veine néo-classique. Trois pièces sont proposées lors de cette soirée, de la part de trois chorégraphes venant pour la première fois à la Maison de la Danse : Peekaboo de Marco Goecke, Céu Cinzento de Clébio Oliveira et Suíte para Dois Pianos d’Uwe Scholz.

Du 24 au 28 avril à la Maison de la Danse

La São Paulo Dance Company

 

Les spectacles de danse à voir dans le Sud-Est

Soirée Balanchine/Maillot par les Ballets de Monte-Carlo

Voilà longtemps que les Ballets de Monte-Carlo n’avaient dansé du George Balanchine, chorégraphe qui a été au coeur du répertoire de la troupe dans les années 1990. “Il y a 8 ans, nous avons repris Les Quatre tempéraments mais nous n’étions pas à la hauteur du ballet“, expliquait en 2016 Jean-Christophe Maillot à DALP. “L’outil avait glissé, la technicité avait glissé, le soin que l’on pouvait apporter à la qualité d’articulation de la danse classique avait glissé“. Un gros travail a été fait depuis pour reprendre cette saison l’exigeant et superbe Violin Concerto. Jean-Christophe Maillot propose en parallèle une création, sur une musique originale de Bruno Mantovani. Abstract/Life reprend l’idée d’un vaste concerto, cette fois pour violoncelle et orchestre.

Du 26 au 29 avril au Grimaldi Forum

 

Programme Robbins/Araiz/Rhoden par le Ballet Nice Méditerranée 

La compagnie reprend pour le printemps En Sol de Jerome Robbins, ballet charmant et plein d’humour sur la vie et les amours de baigneurs et baigneuses de la Côte d’Azur, la troupe est dans son univers. Place ensuite à la relecture de Petrouchka d’Oscar Araiz, qui s’inspire de la partition de Stravinsky et de l’héritage des Ballets russes pour transposer ce ballet à la fin du XXe siècle. Enfin Verse Us de Dwight Rhoden, ancien danseur d’Alvin Ailey, propose une danse classique mais libre, pour un ballet brillant et résolument moderne. 

Du 13 au 18 avril à l’Opéra Nice Côte d’Azur

 

 

Les spectacles de danse à voir dans le Sud-Ouest

Malandain/Harriague par le Malandain Ballet Biarritz

Pour la première fois, les danseurs et danseuses du Malandain Ballet Biarritz une danseront pas une pièce de leur directeur Thierry Malandain, mais une création de Martin Harriague, l’un des lauréats du premier Concours de jeunes chorégraphes classiques et néoclassiques. Sirènes, le nom de la pièce, s’inspire du mythe de la sirène et de l’océan. “Le monde des sirènes, je l’imagine sombre, envoûtant, parfois effrayant, comme les fonds marins“, explique le chorégraphe. La troupe propose également une création de Thierry Malandain, Rêverie romantique, soit une relecture du célèbre ballet Les Sylphides de Michel Fokine. Un choix logique pour le chorégraphe passionné par l’histoire de la danse. Le programme est complété par la reprise de Nocturnes de Thierry Malandain. 

Lire la chronique du spectacle

Les 6 et 7 avril au Théâtre Victoria Eugenia de San Sebastián

Rêverie romantique de Thierry Malandain

 

Les spectacles de danse à voir dans l’Est

Plus loin l’Europe : Israël par le Ballet du Rhin

Bruno Bouché propose un programme de danse contemporaine autour de chorégraphes israéliens, à savoir Gil Carlos Harush, Ohad Naharin et Idan Sharabi. Ohad Naharin, figure emblématique, propose deux entrées au répertoire : Black Milk et George & Zalman. Les plus jeunes chorégraphes Gil Carlos Harush et Idan Sharabi se lancent dans des créations, The Heart of my heart pour le premier et Waterpour le deuxième. Ce type de programme, allant voir plus loin que les frontières européennes, devrait se renouveler saison après saison. 

Du 19 au 23 avril à l’Opéra de Strasbourg

 

 

Les spectacles de danse à voir dans l’Ouest

Gestes du contact improvisation

Ce n’est pas un spectacle, mais une exposition, dans le désormais incontournable Musée de la Danse de Rennes de Boris Charmatz. L’exposition Gestes du Contact Improvisation est dédiée à l’expérience des danseurs et danseuses. Son point de départ n’est ni le spectacle de danse, ni le travail de composition chorégraphique, mais les sensations et les affects traversés par les contacteurs au studio. Cette exposition est une sorte de prélude à la dernière édition rennaise de Fous de danse de Boris Charmatz, le 6 mai.

Du 25 avril au 5 mai au Musée de la Danse de Rennes

 

Du désir d’horizons de Salia Sanou par la Compagnie Mouvements perpétuels

Le chorégraphe burkinabé Salia Sanou a travaillé avec des réfugiés des camps du Burundi et du Burkina Faso. Cette expérience marquante a donné naissance au spectacle Du désir d’horizons dans lequel il développe des thèmes qui lui sont chers : l’altérité, le singulier, la question du territoire, des frontières. Imprégné de textes de Samuel Beckett, le spectacle est une traversée de ces lieux confinés, octroyés à ceux qui ont fui les guerres et qui ne peuvent qu’attendre.

Le 20 avril aux Quinconces du Mans

 

Les Os Noirs de Phia Ménard par la Compagnie Non Nova

Les créations de Phia Ménard, jongleuse, circassienne et metteuse en scène, se révèlent toujours pleines de surprises. Avec Les Os Noirs, l’artiste joue sur le double tableau de la mort et du désir, de la disparition programmée et de l’espoir. Avec tout un travail sur la matière – ici le plastique. 

Du 19 au 21 avril au Quai – Centre Dramatique National d’Angers 

 

 

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