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À quoi pourraient ressembler les saisons danse 2019-2020

Les ballets et compagnies de danse se préparent à annoncer leur saison 2019-2020 – annonce qui commencent d’ailleurs déjà à se faire aux États-Unis. Prenons un peu d’avance et faisons le point sur les projets déjà annoncés, tout comme les quelques rumeurs qui courent. Et au vu de ces premiers éléments, la saison danse 2019-2020 s’annonce plutôt sous de bons auspices. 

 

L’été 2019

Avant déjà de sauter le pas vers la saison prochaine, petit tour sur ce que réservent les festivals d’été. Montpellier Danse promet ainsi une belle édition en 2019. Le festival ouvrira ainsi l’année Centenaire Merce Cunningham en France, avec un programme composé des pièces Summerspace et Exchange par le Ballet de l’Opéra de Lyon (le 24 juin), peut-être d’autres troupes également seront du voyage. L’édition 2019 devrait ouvrir avec une création de Christian Rizzo, avant de laisser la place au très attendu A Quiet Evening of Dance de William Forsythe, programme en petit effectif composé de deux reprises et deux créations du maître. Le Ballet Preljocaj est aussi attendu du 1er au 3 juillet avec Voyage d’hiver, la création 2019 d’Angelin Preljocaj monté en janvier avec la Scala de Milan. Les noms de Boris Charmatz ou Anne Teresa de Keersmaeker, des habituées de Montpellier Danse, sont aussi cités. 

Les Nuits de Fourvière ont déjà annoncé la première française du spectacle HOTEL, qui marque 25 ans du Cirque Éloize, ainsi que l’ultime spectacle du théâtre équestre Zingaro, Ex Anima. La programmation complète est attendue le 12 mars. 
À l’étranger, le Bolchoï a annoncé sa tournée à Londres du 29 juillet au 17 août, un programme classique avec Le Lac des cygnes, Don QuichotteSpartacus et Le Clair ruisseau

Summerspace de Merce Cunningham – Ballet de l’Opéra de Lyon

Le Ballet de l’Opéra de Paris

Les deux premiers programmes de la saison 2019-2020 du Ballet de l’Opéra de Paris ont déjà été annoncés. Il s’agit d’abord d’une soirée mixte Hiroshi Sugimoto/William Forsythe. Le metteur en scène et scénographe proposera la création At the Hawk’s Well avec le chorégraphe Alessio Silvestrin, complété par la reprise de Blake Works I, très apprécié par la jeune génération de danseurs et danseuses. Puis place à la très attendue création de Crystal Pite pour une pièce de 60 minutes, après le succès de The Season’s Canon il y a quelques années. Pour Noël, la rumeur semple confirmée pour la reprise de Raymonda de Rudolf Noureev. Reste à savoir quels moyens aura cette production (tout est à refaire) et qui sera en charge de remonter ce ballet qui tient à coeur de la génération Noureev. En face, le Palais Garnier devrait accueillir la reprise du Parc d’Angelin Preljocaj et les adieux d’Eleonora Abbagnato (le temps passe…).

Pour la suite de la saison, les bruits de couloir parlent du retour bienvenu de Giselle, ballet emblématique de l’école française, ainsi que d’une soirée George Balanchine composé de Sérénade et d’un autre retour très attendu, celui de Concerto Barocco, qui n’a plus été dansé par la compagnie depuis 15 ans. Place en fin de saison à une entrée au répertoire surprise, annoncée par Hugo Marchand lors d’une rencontre publique : celle de Mayerling de Kenneth MacMillan, oeuvre emblématique du Royal Ballet qui demande un jeu d’acteur puissant. Un beau cadeau pour les titulaires masculins du rôle principal. Toujours côté classique, Pierre Lacotte a annoncé une reprise de sa Coppélia, qui se ferait finalement plus du côté de l’École de Danse. Dans une veine plus contemporaine, l’on évoque une collaboration avec Alan Lucien Øyen, un chorégraphe norvégien plutôt axé sur la danse-théâtre, ainsi que la reprise de Play d’Alexander Ekman. La troupe parisienne devrait aussi avoir une grosse tournée au Japon en février/mars avec Raymonda, Giselle et/ou Onéguine. Pour les compagnies invitées, l’on devrait compter sur le Nederlands Dans Theater qui viendrait avec son programme Anniversaire 60 ans, composé d’une création tissée à huit mains, entre le duo Sol León & Paul Lightfoot, Crystal Pite et Marco Goecke.

Raymonda de Rudolf Noureev – Production 2008

Danse classique et néo-classique 

Le Ballet du Rhin continue d’explorer à sa manière le répertoire. Après Le Lac des cygnes, la troupe devrait proposer une création en septembre avec le collectif Kor’sia, ce pourrait être la Giselle en course pour le Prix Fedora. Après une saison plutôt axée sur les reprises, le Ballet du Capitole devrait proposer la saison prochaine une nouvelle création de Kader Belarbi, un grand spectacle comme en a parlé le directeur de la troupe dans La Dépêche du Midi. À peine Marie-Antoinette en scène, Thierry Malandain proposera une nouvelle création pour sa troupe à l’automne 2019, marquant le 250e anniversaire de la mort de Beethoven. Rien d’annoncé du côté du Ballet de l’Opéra de Bordeaux, l’on peut néanmoins s’attendre à une nouvelle collaboration avec Angelin Preljocaj – nouveau partenaire de la troupe. 

À l’étranger mais tout de même pas très loin, les Ballets de Monte-Carlo commencent déjà à préparer activement la deuxième édition de la Fête de la danse, qui aura lieu le 4 juillet 2020. Et pourquoi pas, en décembre 2019, la relecture de Coppélia de Jean-Christophe Maillot sur les rails depuis plusieurs années ? Le Ballet de Genève sera pour sa part de retour au Grand Théâtre, enfin rouvert après plusieurs années de rénovation : on attend une soirée de créations à l’automne 2019, ainsi qu’une participation active à l’opéra Les Indes galantes en 2020.

Beaucoup plus loin enfin, mais non moins excitant si cela se confirme : la rumeur d’une Giselle remontée par Alexeï Ratmansky au Ballet du Bolchoï. L’on attend aussi une relecture de La Bayadère par Daniel Proietto au Ballet Royal de Flandre,le nouveau ballet d’Alexeï Ratmansky pour l’ABT intitulé Of Love and Rage ou une grosse création ambitieuse attendue du côté de l’English National Ballet. 

 

La danse contemporaine

Évoqué pour Montpellier Danse 2019, Voyage d’hiver d’Angelin Preljocaj sera en tournée en France pour la saison 2019-2020, attendu notamment au Grand Théâtre de Provence d’Aix-en-Provence en septembre et au Théâtre des Champs-Élysées en octobre. Il ne serait pas étonnant non plus de voir dans ce même théâtre le L.A. Dance Project de Benjamin Millepied, qui y prend ses habitudes une fois par saison. A Quiet Evening of Dance de William Forsythe devrait aussi passer par Paris, dans le cadre du Festival d’Automne. Ce rendez-vous incontournable de la danse contemporaine a également annoncé un gros focus sur Merce Cunningham, ainsi que la venue de Boris Charmatz ou du duo Petter Jacobsson/Thomas Caley, sûrement pour leur dernière création avec le Ballet de Lorraine qu’ils dirigent. 

Du côté des créations, Marie-Agnès Gillot sera de retour en scène en tant que danseuse au Festival de danse de Cannes avec Andrés Marin. Abou Lagraa prépare de son côté une création autour de Bach pour Suresnes cités danse. Marie-Claude Pietragalla a évoqué dans une interview un Seule en scène où elle évoquerait ses influences et les rencontres marquantes de sa carrière, à suivre. Le jeune et incontournable collectif (La)Horde devrait proposer au Théâtre de la Ville sa nouvelle création, Marry Me In Bassiani, inspirée par des danses traditionnelles géorgiennes.

Côté reprise, les succès Romances inciertos, un autre Orlando de François Chaignaud ou Xenos d’Akram Khan (la dernière pièce en tant qu’interprète du chorégraphe) devraient être de retour à Paris et en tournée française. Idem pour Béjart fête Maurice du Béjart Ballet Lausanne, attendu au Palais des Congrès de Paris en février 2020. Le Tanztheater Wuppertal remonte cette saison la pièce He Takes Her By The Hand And Leads her Into The Castle, The Others Follow de Pina Bausch, il ne serait pas étonnant que ce soit cette pièce que la troupe présente en 2020 lors de sa traditionnelle tournée annuelle. 

À l’étranger, en évoquant le centenaire Merce Cunningham un peu plus haut, la grande soirée anniversaire aura lieu le 16 avril, date de naissance de Merce Cunningham. Au programme : 75 interprètes dansant 300 solos à Londres, New York et Los Angeles. 

DUO2015 de William Forsythe – A Quiet Evening of Dance

Spectacle, cirque et comédie musicale

Ce sera l’un des événements de cet automne : War Horse, le spectacle aux 7 millions de spectateurs et spectatrices, arrive à la SeineMusicale du 29 novembre au 29 décembre 2019. De quoi se remettre de la folle rumeur de la venue de la comédie musicale événement Hamilton à Paris, qui ne s’est pas vraiment concrétisée. Ghost est par contre bien annoncé au Théâtre Mogador pour toute la saison prochaine. Pour des musicals plus traditionnels, Jean-Luc Choplin devrait encore mettre sur pied de belles surprises au Théâtre Marigny. Tout comme le Théâtre du Châtelet ? L’institution rouvre ses portes en septembre 2019, après plusieurs années de travaux. Avec sa nouvelle direction Ruth Mackenzie/Thomas Lauriot, l’on s’attend plutôt à une programmation de danse contemporaine. Mais avec son slogan “La tête dans les étoiles”, l’on pourrait être surpris. Et pourquoi pas le retour des Étés de la Danse, qui n’ont jamais réussi à bien se poser à la Seine musicale ? On croise les doigts. Le festival ne donne tout cas aucune information pour l’instant sur son édition 2019. 

À l’étranger, c’est un projet surprenant qui s’annonce : la création d’un nouveau West Side Story par… Anne Teresa de Keersmaeker et Ivo Van Hove. Moins étonnant mais qui promet un beau succès : le musical biopic de Michael Jackson, mis en scène et chorégraphie de Christophe Wheeldon, aussi attendu sur scène en 2020. 

Côté cirque, nos chouchous des 7 Doigts de la Main présente leur dernière création Passagers dans quelques villes de province au printemps, il ne serait pas étonnant de voir la tournée se prolonger pour la saison prochaine. 

War Horse

 

Commentaires (1)

  • C.T

    Très enthousiasmée par cette programmation, en espérant qu’elle se confirme ! Je me réjouis surtout de Raymonda que je n’ai jamais vu dansée à l’opéra. Mais vous mentionnez la nécessité de refaire toute la production ; les anciens décors et costumes ont ils été perdus ?

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