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Les Etés de la Danse 2018 – Hommage à Jerome Robbins et le Pacific Northwest Ballet du 25 juin au 7 juillet

Le festival Les Étés de la Danse, festival incontournable de danse classique à Paris en juillet, continue sa programmation américaine pour son édition 2018.  Au programme ainsi : un hommage à Jerome Robbins pour marquer le centenaire du chorégraphe américain, avec cinq grandes compagnies internationales, et le Pacific Northwest Ballet pour la première fois en France. Cette édition est plus courte que les précédentes, seulement 15 jours de spectacle à la place d’un presque mois entier pour certaines précédentes éditions. Aucun stage ou répétition n’est également prévue pour le moment, alors que les Étés de la Danse en avaient fait une habitude. Le choix de la Seine musicale comme lieu de représentation, pas vraiment adaptée à la danse classique, laisse aussi à désirer. Mais la programmation n’en reste pas moins brillante, avec des compagnies de haut vol, des pièces inédites en France et un bel hommage à l’un des grands chorégraphes du XXe siècle. Autant de bonnes raisons de ne pas rater cette édition 2018 des Étés de la Danse.

Les Etés de la Danse 2018

 

Hommage à Jerome Robbins

Jerome Robbins est né le 11 octobre 1918. 100 ans plus tard, il reste l’un des grands maîtres de la danse américaine avec George Balanchine, et l’un des grands chorégraphes du XXe siècle, dont les œuvres sont des piliers du répertoire de dizaines de compagnies à travers le monde. Jerome Robbins, c’est une danse néo-classique virtuose et formidablement musicale, laissant imagination et expression à ses interprètes, qui y trouvent un formidable terrain de liberté artistique. Jerome Robbins, c’est aussi le chorégraphe de comédies musicales, dont West Side Story, et de ballets à l’énergie plus moderne. Un créateur multi-facettes donc, que l’on ne cesse de redécouvrir. Les représentations seront accompagnées par le très bon Orchestre Prométhée.

Cinq compagnies sont invitées pour une semaine de spectacles autour de Jerome Robbins. 

Le New York City Ballet. C’est la compagnie du chorégraphe américain, qui danse son répertoire toute la saison, et qui donc le maîtrise sur le bout des pointes. La troupe était venue en 2016 pour une formidable édition des Étés de la Danse, c’est donc un plaisir de les revoir si vite. 

– Le Miami City Ballet. Une formidable compagnie typiquement américaine, bourrée de jeunes talents, et également habituée à danser du Jerome Robbins chaque saison. La troupe était venue aux Étés de la Danse en 2011, pour trois semaines de spectacles mémorables. 

– Le Joffrey Ballet. Cette troupe très importante historiquement aux États-Unis et toujours dynamique a un effectif plus petit que les autres. Son répertoire va des grands classiques de Marius Petipa (la troupe danse La Bayadère) à des œuvres plus contemporaines, souvent par de jeunes talents. C’est la première fois que la compagnie vient en France, à découvrir. 

– Le Pacific Northwest Ballet. Une troupe installée à Seattle, pourtant au répertoire qui s’inspire de ce qui se passe en Europe, avec des œuvres de Crystal Pite ou Jean-Christophe Maillot. Une compagnie vivante, pleine de talents elle aussi, à ne pas manquer. 

– Le Perm Opera Ballet Theatre. Incursion russe au milieu d’une programmation américaine ! La troupe, principalement tournée vers le répertoire classique et néo-classique, tournait souvent en France ces dernières années, montrant un bon niveau d’ensemble. 

Dances at a Gathering de Jerome Robbins – New York City Ballet

Le programme  

Deux programmes sont proposés. Les représentations seront là encore accompagnées par l’Orchestre Prométhée.

Programme 1 : Dances at a Gathering et A Suite of Dances par le New York City Ballet, Interplay et Glass Pieces par le Joffrey Ballet. Lundi 25 juin à 20h, mardi 26 juin à 20h, mercredi 27 juin à 14h30 et mercredi 27 juin à 20h. 

Programme 2 : In the Night et Other Dances par le Miami City Ballet, The Four Seasons par le Perm Opera Ballet et Opus 19/The Dreamer par le Pacific Northwest Ballet. Jeudi 28 juin à 20h, vendredi 29 juin à 20h, samedi 30 juin à 14h30 et samedi 30 juin à 20h. 

Bien sûr, les adeptes de la danse choisiront les deux programmes, différents et complémentaires. Mais si vous ne pouvez en voir qu’un seul, vers lequel se diriger ?

Les néophytes prendront plutôt le premier programme. D’abord pour y découvrir le New York City Ballet, insurpassable dans ce genre de ballet. Ensuite parce qu’il montre bien deux facettes du chorégraphe. Dances at a Gathering est une pièce d’ensemble portée par la musique de Chopin, véritable résumé de la danse néo-classique mâtinée de folklore du chorégraphe, à la musicalité à fleur de peau. A Suite of Dances est un solo emblématique de Jerome Robbins, à la fois d’une grande simplicité (un danseur et un violoncelliste jouant du Bach)  et d’une formidable inventivité. Interplay et Glass Pieces ont une énergie plus vive, plus contemporaine, qui devrait très bien aller au Joffrey Ballet.

Les plus habitué.e.s se dirigeront plutôt vers le deuxième programme. D’abord parce que les pièces du premier ont été souvent vues à Paris, ou le seront la saison prochaine. Le programme 2 offre ainsi plus d’œuvres qui n’ont pas été vues depuis longtemps, notamment The Four Seasons (mais dont vous connaissez sûrement déjà quelques variations, souvent choisies au Concours de promotion du Ballet de l’Opéra de Paris). Opus 19/The Dreamer n’a été donné que quelques fois à Paris, et c’est un merveilleux ballet. C’est aussi l’occasion de voir des troupes qui se font rares en France, mais qui n’en sont pas moins formidables. 

Avec les différents ballets proposés, seuls quelques solistes et un petit corps de ballet feront le déplacement pour chacune d’entre elles. Les distributions seront à suivre de très près. 

 

Le Pacific Northwest Ballet

Invité pour l’hommage à Jerome Robbins, le Pacific Northwest Ballet reste une semaine de plus pour présenter son répertoire. Cette troupe, qui n’était encore jamais venue en France, est d’un excellent niveau, avec une énergie et un sens du spectacle si américain. Elle propose deux programmes, avec des œuvres récentes néo-classiques qui n’ont souvent jamais été dansées en France. Une belle occasion de découvrir de plus près cette troupe et ses Étoiles. 

Programme 1 : Tide Harmonic de Christopher Wheeldon, Red Angels d’Ulysses Dove, Little Mortal Jump d’Alejandro Cerrudo et  Emergence de Crystal Pite. Mardi 3 juillet à 20h, vendredi 6 juillet à 20h et samedi 7 juillet à 14h30.

Programme 2 : Her Door to the Sky de Jessica Lang, Slingerland Duet de William Forsythe, Appassionata de Benjamin Millepied et Waiting at the Station de Twyla Tharp. Mercredi 4 juillet à 20h, jeudi 5 juillet à 20h et samedi 7 juillet à 20h. 

Les néophytes choisiront plutôt le programme 2, avec l’indémodable William Forsythe qu’il est toujours bon de découvrir, ou l’efficace Appassionata de Benjamin Millepied (que les habitué.e.s du Ballet de l’Opéra de Paris connaissent déjà). Les plus connaisseurs et connaisseuses prendront le premier programme, avec le superbe Emergence de l’incontournable Crystal Pite ou la découverte de Tide Harmonic du non moins incontournable Christopher Wheeldon. Les deux programmes restent cependant équilibrés, entre grands noms de la chorégraphie et des découvertes, et devraient dans les deux cas plaire à chacun et chacune. 

Emergence de Crystal Pite – Pacific Northwest Ballet

La salle

Le Théâtre du Châtelet, très beau théâtre à l’italienne permettant de multiples catégories de place, a pendant longtemps été le lieu d’accueil idéal des Étés de la Danse. Mais le théâtre est en travaux pour plusieurs saisons, et le festival s’est tourné vers la Seine musicale, dirigée jusqu’à peu par Jean-Luc Choplin (l’ancien directeur du Théâtre du Châtelet). Et le choix n’a pas forcément été judicieux. Non pas que la salle soit inaccessible (il est très facile d’y aller par les transports en commun, n’écoutez pas les mauvaises langues), mais par la configuration de la salle, sorte de Zénith pas vraiment adapté à la danse. La configuration a cependant été changée rapport à l’année dernière : la scène est plus haute et devrait permettre une meilleure visibilité d’un peu partout. Le parterre (moins grand que l’année dernière) est à éviter, mais les tribunes offrent une bonne visibilité, même si l’on reste un peu loin de la scène par rapport à un théâtre à l’italienne. Les places de catégorie 2 en mezzanine peuvent s’avérer d’un bon rapport qualité/prix. À noter que le festival propose plusieurs formules d’abonnement, intéressant si vous comptez assister à plusieurs spectacles, d’autant que les prix ont sensiblement augmenté depuis la saison dernière (passant de 20/90 euros à 28/120 euros). Une hausse qui s’explique par la présence d’un orchestre cette saison. 

 

Infos pratiques

Toutes les informations pratiques et la billetterie sont à retrouver sur le site des Étés de la Danse.

 

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