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Troisième Symphonie de Gustav Mahler : qui voir danser sur scène ?

Quatre ans après son entrée au répertoire, la Troisième Symphonie de Gustav Mahler de John Neumeier revient à l’Opéra Bastille, dès le 9 avril. Grande oeuvre épique, mêlant musique et danse, elle avait provoqué l’enthousiasme. Les distributions sont de plus alléchantes. On peut bien sûr regretter l’absence de dernière minute de Hervé Moreau, mais la réussite de ce ballet tient aussi de son intensité collective.

 

La distribution “S’il n’en fallait qu’une”

Karl Paquette (l’Homme), Isabelle Ciaravola (l’Ange), Eleonora Abbagnato (la Femme), Mathias Heymann (la Guerre) et Stéphane Bullion (l’Âme) : les 9, 13, 16 et 18 avril.

Difficile de faire mieux je pense. Isabelle Ciaravola est magnifique dans ce ballet, tout comme Karl Paquette. Eleonora Abbagnato devrait aussi y mettre toute sa force dramatique, galvanisée par son nouveau titre d’Étoile. En plein retour, Mathias Heymann devrait également y être formidable, et j’imagine très bien Stéphane Bullion dans ce type de ballet. C’est non seulement une distribution composée de fortes personnalités, mais aussi un cast très équilibré, avec des artistes qui se complètent plutôt bien. Un bel ensemble vraiment séduisant sur le papier, et qui devrait l’être sur scène.

Isabelle Ciaravola

Isabelle Ciaravola

 

Les distributions “Pourquoi pas”

Mathieu Ganio (l’Homme), Laëtitia Pujol (l’Ange), Nolwenn Daniel (la Femme), Alessio Carbone  (la Guerre) et Vincent Chaillet (l’Âme) : les 19, 22, 27 avril, le 6 mai. 

L’ensemble semble un peu moins homogène que la première, mais pourquoi pas finalement. Mathieu Ganio devrait être très intéressant à découvrir dans ce rôle,  il semble être le chef de fil de ce groupe, tout comme Alessio Carbone. Les autres sont des artistes qui me touchent moins personnellement, mais là encore, l’intérêt du groupe pourrait l’emporter.

 

Florian Magnenet (l’Homme), Dorothée Gilbert (l’Ange), Agnès Letestu (la Femme), Mathias Heymann  (la Guerre) et Audric Bezard (l’Âme) : le 24 avril. Avec Alessio Carbone le 30 avril, 4 et 12  mai.  

Il devrait avoir là-aussi de belles choses. Je suis très curieuse d’y voir Agnès Letestu, finalement peu présente dans ce genre de répertoire, tout comme Audric Bezard, en pleine ascension. Dorothée Gilbert devrait aussi y exceller. La question est plutôt sur Florian Magnenet, aura-t-il assez de force dramatique pour ce rôle, sans se faire écraser par les autres solistes et le corps de ballet ? Ce devrait être plus déséquilibré, mais tout de même avec des moments prometteurs.

Dorothée Gilbert et Karl Paquette

Dorothée Gilbert et Karl Paquette

Et vous, quelle distributions vous tente le plus ? Laquelle allez-vous voir ?

Commentaires (20)

  • Joelle

    Suis contente d’avoir tiré la pioche “s’il n’en fallait qu’une” du 9 avril, et également la “pourquoi pas” du 22 avril !!! 🙂

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  • Valérian

    Vraiment vous avez vu Karl Paquette dans ce rôle en 2009 et vous avez aimé ? Je l’avais trouvé tellement sans personnalité que je ne pensais même pas qu’on puisse lui confier de nouveau ce rôle cette année ! Quel dommage que Nicolas Le Riche ne reprenne pas le rôle, il était fascinant…

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  • Sissi

    Quasiment la même chose que Joëlle, “s’il n’en fallait qu’une” du 9 avril, et la “pourquoi pas” du 19 avril !!! J’ai réellement hâte d’être à la première de demain soir. Le site de l’Opéra affiche toujours Hervé Moreau…

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  • Je fais partie des gens qui se sont réjouis de voir Karl Paquette lorsque les distributions ont été publiées, puis qui ont lâché un soupir de déception lorsqu’elles ont été remaniées. Eh oui, j’y vais le 4 mai et j’ai pris en plus une place de cinéma le 18 avril pour voir la distribution “s’il n’en fallait qu’une”.

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  • En l’absence de Le Riche dans la distribution cette année et ayant déjà vu les différentes distributions lors de l’entrée au répertoire, j’ai opté pour la nouveauté en choisissant Ganio ! et quand bien même il y aurait des changements de dernières minutes ce ne serait – pour une fois !! – pas bien grave car c’est tout le ballet qui est magnifique en lui-même, et je ne parle même pas de la musique 😀

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  • Joelle

    et bien ce fut très chouette hier soir !
    Les danseurs (Messieurs only) ont eu besoin de s’échauffer un peu au tout début, mais après la “machine” a bien fonctionné et l’ensemble était superbe.
    Ce mélange de contemporain et de classique était très intéressant.
    Je pense que je verrai le 22 avril un spectacle très différent du haut du premier balcon. Hier soir, j’étais dans le parterre avec une amie, et je pense qu’il nous a manqué une vue d’ensemble pour ce ballet et ces différents tableaux.
    On a adoré le “trio” K. Paquette/E. Abbagnato/S. Bullion !!! ainsi que le duo K. Paquette/I. Ciaravola ! Dommage que M. Heymann n’ait dansé qu’un court moment finalement.
    et Mathilde était là ! 🙂
    Je dois dire que F. Magnenet m’a agréablement surprise hier soir aussi.
    A part celà, il y avait Benjamin Pech au premier rang, serré de près par la Dame du Figaro, je crois ! 🙂

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  • Karine

    la distribution indiquée sur le site de l’Opéra est donc fausse ? comment connaître la vraie distrib’ ? j’allais justement changer ma place, mais j’aimerais savoir quelle est la véritable distrib’, du coup…
    pas très fiable, l’Opéra de Paris.
    merci pour les renseignements, en tout cas.

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  • Pour ma part j’y vais le 22. Je me réjouis de découvrir Mathieu Ganio qui m’a beaucoup plus sur les captation de ballet que j’ai pu voir de lui. Pour Laetitia Pujol je suis plus mitigé, si je l’ai trouvé excellente sur le DVD de Cendrillon elle m’a paru insupportable dans celui de Joyaux avec sa bouche ouverte en permanence… Je suis également ravis de revoir Vincent Chaillet qui m’avait éblouit en Basilio ainsi que Eve Grinzstajn que j’aime beaucoup!
    Par contre maintenant que tout le monde sait que Hervé Moreau n’a pas dansé hier soir, ce serait bien que le site de l’Opéra change les distributions plutôt que de tweeter que la première à “fait un Malher”.

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  • steph

    Je viens de voir ce ballet, avec Dorothée Gilbert, Florian Magnenet, Agnès Letestu, Matthias Heymann, c’était tout simplement magnifique !
    Quel spectacle !!! C’était vraiment fascinant !

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  • Joelle

    et bien la distribution “pourquoi pas” du 22 avril fut également très bien avec M. Ganio, L. Pujol, V. Chaillet, A. Carbone, E. Grinsztajn et N. Daniel. Un beau moment pour les 5 spectateurs que nous étions, dont notamment une amie de Nantes pour laquelle c’était la première fois à un spectacle de l’Opéra de Paris !

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  • alpha

    Un commentaire d’ensemble tout d’abord. Allez voir ce ballet et retournez y ! Plus on voit ce ballet et plus on l’apprécie, le signe des oeuvres marquantes ! La partition, une petite merveille… Lecture du programme recommandée. Pour la distribution, M Ganio, of course, Mathias ou Alessio, les (deux sont très bien et quelle danse); Isabelle Ciaravola et Latetia Pujols pour l’ange, deux anges très différents, mais toutes les deux magnifiques ; Agnes Lestestu, of course, assez grave dans ce ballet (un peu trop ?), Stéphane Bullion, pour le mystère qu’il apporte à l’oeuvre Mention particulière au corps de ballet côté homme (eh oui, pour une fois) et quelques instants de grace dans les couples… (Heloise Bourdon). Il reste régulièrement des places, n’hésitez pas.

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    • licorne

      Un spectacle formidable, puissant et fort avec beaucoup de moments d’émotions notamment le mouvement Nuit avec Agnès Letestu et Audric Bezard et Aline Martin dans les choeurs. Une véritable révélation aussi, la poésie dansée de Héloïse Bourdon dans Eté. Elle forme avec Yannick Bittencourt un couple d’un lyrisme et d’un raffinement de lignes très râre à l’opéra, merveilleux jeunes interprètes ! j’ai beaucoup aimé l’Ange de Laetitia Pujol, que j’ai pu comparer avec celui de Dorothée Gilbert, beaucoup moins subtil. J’encourage moi aussi vraiment les gens à aller voir ce Ballet exceptionnel qui fait honneur à la compagnie et à la nouvelle génération de danseurs que l’on y découvre dans un autre registre.

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  • L’ange de Dorothée Gilbert avait des ailes hier soir, et le ballet est vertigineux à la découverte… d’une beauté somptueuse.

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  • Grace

    Oui, c’est vrai ,j’ai vu la représentation du 30,c’était vraiment génial. Agnès Letestu et Audric Bezard étaient magnifiques et Héloise Bourdon formait avec Yannick Bittencourt un couple très surprenant de beauté parfait pour représenter Eté. Par contre j’ai bien aimé l’ange de Dorothée Gilbert, justement dansé avec pas mal d’humour et doublé d’une jolie technique. Florian Magnenet était très investi dans ce rôle difficile qui lui va bien et qu’il assure ma fois avec beaucoup de prestance.

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  • maeva

    Je viens de rentrer du spectacle qui est tout simplement fantastique. Après le 1er mouvement des garçons, Hier, pendant 25 minutes ou l’on retient son souffle, Héloïse Bourdon dans l’Eté arrive sur scène comme un soleil, beaucoup de fluidité des bras et un port de tête de princesse. Elle est surprenante de grâce et de beauté .Elle serait magnifique dans La Belle, tout comme son partenaire Yannick Bittencourt absolument parfait. Du style également dans tout ce que danse Audric Bezard,puissant et d’une élégance, qui mérite amplement son nouveau titre de premier danseur.Et enfin la reine incontestable de la soiréee, Agnès Letestu, somptueuse dans la Nuit, Ce Ballet donne le frisson et est acclamé à très juste titre. Le public ne s’y trompe pas, lorsque le talent est au rendez-vous et cette compagnie est vraiment sensationnelle dans les moindres détails. Un grand bravo au Maître de Ballet , à l’orchestre de Simon Hewett et au choeurs splendides, quelle soirée !!!Inoubliable

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  • D’accord avec Maëva : la soirée d’hier fut des plus réussies! Les garçons se sont bien donnés dans le 1er mouvement, menés par Alessio Carbone très engagé. Audric Bezard a dansé avec une certaine flamboyance qui m’a donné hâte de le voir en Oiseau de Feu. L’Eté qui m’avait semblé un peu lisse à la retransmission ciné a été illuminé cette fois par une Héloïse Bourdon sublime, accompagnée par Mathilde Froustey juste dans son interprétation. Un vrai délice! Agnès Letestu a sans conteste dominé la soirée avec un pas de 3 poignant. Difficile pour Dorothée Gilbert de passer après elle ; elle manquait d’engagement dans son partenariat avec Florian Magnenet. Pour comparer les 2 soirées vues, découvrir un ballet au ciné c’est bien mais ça ne remplace jamais l’émotion ressentie dans la salle, surtout avec un orchestre, une diva et un choeur très en forme.

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  • noz

    Des lignes impeccables, un travail des bras magnifiques, c’est la jeune Héloïse Bourdon, en état de grâce qui a illustré l’Eté à l’Opéra Bastille samedi dans la 3ème Symphonie de Neumeier. Une danseuse trop râre qui irradie de talent et fait beaucoup penser à la divine Suzanne Farel,l inoubliable égérie de Balanchine. Et enfin, Impériale dans Nuit, Agnès Letestu au firmament de sa maturité . Cette danseuse unique sait s’imprégner des personnages qu’elle interprète au point d’être étourdissante de sincérité et d’émotion. C’était un grand moment de chorégraphie poignante que ce pas de trois avec Audric Bezard et Florian Magnenet accompagné par cette voix sublime de la mezzo soprano Aline Martin. J’ai passé avec mes amis une soirée formidable, voilà exactement ce que j’attends quand je vais à l’Opéra, des interprètes, une musique, de l’émotion, de l’impalpable, de la magie.Malheureusement, il ne reste que peu de spectacles et je pense que cette distribution là fait place à une autre à qui je souhaite la même réussite en scène. Ce doit être un plaisir total que de danser dans ces conditions!

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