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Gros plan sur le Bolchoï à Paris avec Illusions perdues

Le Ballet du Bolchoï ouvre l’année 2014 au Palais Garnier, avec une courte tournée d’une semaine. La célèbre compagnie russe donne en effet Illusions perdues d’Alexeï Ratmansky, du 4 au 10 janvier.

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La compagnie

Le Bolchoï… Le monde de la danse n’a parlé que de cette troupe durant l’année 2013, plus souvent pour ce qui se passait en coulisse que sur scène. Mais derrière les scandales à répétition, c’est bien une compagnie au meilleur de sa forme qui se produit chaque soir, et crée l’événement à chacune de ses tournées.

Mais qu’est-ce que le style Bolchoï ? Ceux et celles qui n’aiment pas parlent de cirque et de show-off. Ceux et celles qui adorent évoquent une technique superlative avec des artistes qui aiment faire le spectacle et montrer ce qu’ils savent faire. Voir le Bolchoï, ça décoiffe et ça secoue, c’est certain. Illusions perdues, le ballet proposé pour cette tournée parisienne ne multiplie pas toutefois les morceaux de bravoure. C’est aussi l’occasion de voir un autre visage de la troupe.

 

Alexeï Ratmansky

Directeur du Ballet du Bolchoï de 2004 à 2009, Alexeï Ratmansky est plus connu aujourd’hui en tant que chorégraphe. Il remonte en effet des grands ballets ou crée des nouvelles pièces pour toutes les grandes compagnies du monde, toujours inspiré par le langage classique. Là encore, il y a deux clans : ceux et celles qui adorent sa façon de revisiter les grands ballets et de se servir de cette technique académique, et ceux et celles qui n’y voient qu’un chorégraphe sans imagination aux pièces très propres-sur-elles. Je fais plutôt partie du deuxième clan, les oeuvres d’Alexeï Ratmansky m’ont en général beaucoup ennuyées, même si je suis loin de les connaître toutes, notamment les reconstructions de ballets.

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Illusions perdues

Illusions perdues d’Alexeï Ratmansky a été créé à Moscou, en avril 2011. Et ce choix n’est pas anodin pour une tournée en France, puisque ce ballet est inspiré par le roman éponyme de Balzac, et que l’action se déroule dans le Paris et l’Opéra du XIXe siècle. Pour monter cette pièce, Alexeï Ratmansky a repris le livret  du ballet Illusions perdues créé en 1935 au Mariinsky. Le chorégraphe a toutefois choisi une autre musique, une composition originale de Leonid Desyatnikov (musique qui ne semble pas très appréciée par le public apparemment). L’Histoire ?  Lucien, jeune provincial et compositeur en herbe, part à la conquête des scène parisiennes à la recherche de la gloire. Son chemin croise celui de deux danseuses rivales de l’Opéra de Paris, Coralie et Florine…

 

Les distributions

Vladislav Lantratov (Lucien), Diana Vichneva (Coralie) et Ekaterina Shipulina (Coralie) : les 4 et 8 janvier.

David Hallberg (Lucien), Evguénia Obraztsova (Coralie) et Ekaterina Krysanova : les 6 et 9 janvier.

Viacheslav Lopatin (Lucien), Anastasia Stashkevitch (Coralie) et Anastasia Meskova : les 7 et 10 janvier.

Trois belles distributions sont donc alignées sur cette tournée : l’un des créateurs du rôle et une invitée de marque du Mariinsky pour la première ; les deux nouveaux chouchous du public parisien pour la deuxième ; et l’occasion pour la troisième de revoir Viacheslav Lopatin, qui avait ébloui Garnier lors de la dernière tournée du Bolchoï en 2011.

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En savoir plus

Une vidéo des répétitions

Une critique de la création (avec l’explication développée du livret)

Un article de présentation du Figaro

Quelques photos des décors et costumes

Commentaires (3)

  • J’y étais hier soir, j’ai été impressionnée par le niveau technique de la troupe, et des solistes en particulier. La pièce en elle-même n’est pas très nuancée mais laisse apparaître tout de même de jolis caractères. J’ai pour ma part apprécié la musique et les deux chanteuses.

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  • K9

    J’y étais également. Pour moi, c’est mitigé.

    Rien à redire sur la qualité. Et c’était un plaisir de voir Mademoiselle Vishneva “en vrai”, la première fois pour moi.

    Par contre, la chorégraphie, 2 jours après avoir vu La Belle… une sensation de “il manque quand même quelque chose” (quantité).

    Je ne regrette pas, mais quand même un peu de déception.

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  • Joelle

    Je suis également ressortie déçue de la représentation de samedi soir. Excellents danseurs, chorégraphie OK, mais alors la musique…. Dur-dur….

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