L’article d’hier sur le film Béjart après le cœur le courage m’a donné envie de rester vers ce chorégraphe.

Cette semaine, voici donc un extrait d’Arepo, la variation de l’homme. Ballet créé par Maurice Béjart pour le Ballet de l’Opéra de Paris en 1986. 

Arepo (Opéra à l’envers – Béjart aimait-il le verlan ?) se voulait un hommage à cette compagnie. Cet extrait est en tout cas devenu un classique du concours interne de promotion, choisi chaque année par plusieurs candidats en variation libre. Et je dois dire que je les comprends. Elle met à la fois en valeur les pures lignes classiques, tout en offrant la liberté du contemporain. La musique est galvanisante, et le tout demande une forte interprétation. Une variation qui fait donc son petit effet lorsqu’elle est bien dansée.

Ici, il ne s’agit pas du concours, mais d’Alessio Carbone lors d Prix Benois de la danse (2008), même s’il s’était servi de cette variation pour passer premier danseur. Déjà, j’aime beaucoup ce danseur, aux lignes nobles et à la danse puissante, mais peu distribué dans les grands rôles classiques. Je trouve son interprétation très intéressante. Il n’en fait pas forcément des tonnes (autant que faire se peut dans cette variation), mais reste très masculin et assez séducteur, quand d’autres jouent plutôt la carte de l’étrangeté ou de la fluidité.