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L’agenda danse – Octobre 2013

Que va-t-on voir dans les salles de spectacle en ce mois d’octobre 2013 ? Les au-revoir d’une Étoile et d’une compagnie, Balanchine, un conte doublement revisité, un Boléro et quelques cygnes.

 

Le spectacle du mois

Le Tanztheater Wuppertal de Pina Bausch

Le Tanztheater Wuppertal de Pina Bausch ne se déplace pas souvent en province. Il passera en octobre à Bordeaux, avec un programme exceptionnel :  Café Müller et Le Sacre du Printemps, deux chefs-d’oeuvre de la chorégraphe allemande. Pour ce dernier, il faut voir à l’entracte la terre être répandue sur le sol. Puis cette puissance, cette terreur qui s’empare de chaque danseuse… Un grand moment de danse.

Du 10 au 13 octobre au Grand-Théâtre à Bordeaux

Le-Sacre-du-Printemps

Danse classique et néo-classique

Les Adieux d’Agnès Letestu – La Dame aux camélias de John Neumeier par le Ballet de l’Opéra de Paris

Ce n’est pas faute d’avoir prévenu… Agnès Letestu tire officiellement sa révérence le 10 octobre, pour la dernière de La Dame aux camélias. Pour rappel, un dress-code officieux a été lancé pour cette soirée, “Classe & élégance”. En-dehors du cérémonial, Marguerite est l’un des grands rôles de cette danseuse, une interprétation à voir en soi. Les couples Aurélie Dupont/Hervé Moreau et Laëtitia Pujol/Mathieu Ganio danseront aussi lors des dernières représentations.

Jusqu’au 10 octobre au Palais Garnier à Paris

 

Trilogie Strawinsky par le Ballet de l’Opéra de Bordeaux

Le Ballet de l’Opéra de Bordeaux démarre sa saison avec une soirée balanchinienne, agrémentée d’une création de Richard Wherlock. Le tout sur des musiques de Stravinsky (et ne cherchez pas la faute d’orthographe dans le titre, elle a été attestée par une carte de visite du compositeur retrouvée par un éditeur de musique). Au programme, deux beaux ballets du chorégraphe américain, Apollon et Concerto pour violon. La création de Richard Wherlock sera sur la Symphonie en trois mouvements.

Du 23 au 29 octobre au Grand-Théâtre à Bordeaux

 

La Bête et la Belle de Kader Belarbi par le Ballet du Capitole

Ne cherchez pas non plus une inversion dans le titre, l’écriture La Bête et la belle est voulue par le chorégraphe, pour montrer la réinterprétation du conte. “La Bête est moins un animal que le révélateur de l’animalité qui est en nous, tandis que la Belle surmonte sa répulsion et dépasse ses inhibitions pour trouver le chemin du cœur et du corps…“. Créé en 2005 par les Grands Ballets Canadiens, La Bête et la Belle fait son entrée au répertoire du Ballet du Capitole.

Du 24 au 29 octobre au Théâtre du Capitole à Toulouse

La-Bête-et-la-Belle

 

Le Détachement féminin rouge par le Ballet National de Chine

Au temps de la Révolution culturelle chinoise, Le Détachement féminin rouge faisait partie des huit seules oeuvres autorisées. Ballet propagande, à voir avec du recul, cela reste une étrangeté chorégraphique, toutefois intéressante à plus d’un titre. Entre autres parce que le Ballet National de Chine y déploie beaucoup de ses qualités. Surprenant, caricatural et unique en son genre.

Jusqu’au 3 octobre au Théâtre du Châtelet à Paris

 

Danse contemporaine

Le Béjart Ballet Lausanne 

Composé d’excellent-e-s danseurs et danseuses, le Béjart Ballet Lausanne est toujours un régal à voir en scène, même si les oeuvres du Maître n’ont pas toujours bien vieilli. Lors de cette mini-tournée, la troupe dansera Ce que la mort me dit et Le Manteau. La soirée se terminera par le mythique Boléro, porté par les exceptionnel-le-s Julien Favreau ou Elisabet Ros. Un moment unique à voir au moins une fois, et qui vaut à lui seul le déplacement. Tarifs élevés, mais beau programme et salle somptueuse.

Du 10 au 13 octobre à l’Opéra Royal de Versailles

le-bolero-Bejart-Ballet-Lausanne

 

La Trisha Brown dance company

À plus de 75 ans, Trisha Brown a décidé d’arrêter la chorégraphie. C’est donc peut-être pour la dernière fois que sa troupe est de passage à Paris. La Trisha Brown dance company proposera deux programmes pour découvrir les multiples facettes de la chorégraphe américaine. Figure de la postmodern dance, Trisha Brown n’a pas forcément une oeuvre facile d’accès, ses pièces peuvent paraître arides. Mais un instant de grâce n’est souvent pas bien loin.

Du 22 octobre au 1er novembre au Théâtre de la Ville à Paris

 

Le Lang Lang Dance Project

Projet étrange et un peu bobo pour contenu encore énigmatique. Le pianiste Lang Lang a construit un projet autour de la danse : lui au piano sur du Chopin, seize danseurs et danseuses du Houston Ballet sur scène, dans une chorégraphie de Stanton Welch. À voir ? Au moins pour la découverte et la musique, avec peut-être une bonne surprise à la clé.

Du 31 au 4 novembre au Théâtre des Champs-Élysées à Paris

 

Mamela Nyamza et les kids de Soweto 

La France est sous le charme de Dada Masilo. Mamela Myamza est l’une de ses consoeurs sud-africaine. Entourée du groupe de danseurs Soweto’s Finest, elle interroge la place de la femme dans nos sociétés, la question de la violence et celle la sexualité. Ses séquences dansées alternent ici avec des moments de danse sbuja, courant né du bouillonnement créatif de la génération post-apartheid, des 5 Kids de Soweto. Ce projet est l’une des premières expériences en Afrique du Sud à réunir différentes approches de la danse en mêlant danse contemporaine, performance et nouvelles danses urbaines. C’est aussi la première occasion pour les Kids de Soweto de se produire hors de leur pays.

Du 3 au 11 octobre au théâtre Claude Lévi-Strauss du musée du quai Branly à Paris

 

Spectacle

La Belle et la Bête 

Tiens, puisque l’on parlait de La Belle et la Bête un peu plus haut… La voici dans une version plus traditionnelle, en tout cas plus proche de celle de nos souvenirs d’enfance. Tirée du dessin animé de Disney, cette comédie musicale a fait le tour du monde, et s’installe pour quelques mois à Paris en version française. Les chansons sont bien les mêmes, les personnages et costumes aussi, le savoir-faire de la société de productions Stage devrait faire le reste. Pourquoi bouder son plaisir ?

À partir du 13 octobre au Théâtre Mogador à Paris

 

Swan Lake de Fredrik Rydman 

Vous prenez Le Lac des Cygnes, vous transformez Rothbart en dealer et les 32 cygnes en prostituées, et vous obtenez la version trash de Fredrik Rydman. Paraît-il un peu facile par moments, mais si l’Angleterre et l’Allemagne y ont succombé, pourquoi pas nous ?

Du 2 au 27 octobre au Casino de Paris

 

Chantecler Tango

Après TangueraChantecler Tango est la nouvelle comédie musicale autour… du tango, vous l’aurez compris. Avec le personnage du vieux gardien de nuit Angel, le spectacle plonge dans les années 1930, grande époque du cabaret Chantecler fréquenté entre autres par l’icône Carlos Gardel.

Du 9 octobre au 3 novembre au Théâtre du Châtelet

chantecler-tango

 

Tabac Rouge de James Thierrée

On a beaucoup dit sur Tabac Rouge, la dernière création de James Thierrée qui a un peu déçu. Depuis, la pièce a tourné. Et pour cette reprise en France, James Thierrée revient sur scène pour interpréter le personnage principal. Une bonne raison de plus d’y aller, et de découvrir l’univers si poétique de cet artiste dont l’imagination semble sans limite.

Du 18 au 20 octobre au Théâtre André Malraux de Rueil-Malmaison

 

Silence, on tourne ! des Pockemon Crew 

Pockemon Crew, groupe hip hop ultra-titré et archi-doué, revient pour un nouveau spectacle. Intitulé Silence, on tourne !, le show mélange hip hop et ambiance rétro des films des 30′. Ce n’est pas un hasard pour les six danseurs du groupe, originaires de Lyon, ville qui a vu naître le cinéma. En replongeant dans le cinéma des années 30 et 40, en particulier les comédies musicales, ils retrouvent l’énergie et l’originalité d du hip hop.

Les 31 octobre et 1er novembre à La Cigale, à Paris

 

Et vous, quel est votre programme danse pour ce mois d’octobre ?

Commentaires (4)

  • Joelle

    Les adieux de la belle Agnès le 10 évidemment… Le détachement féminin de l’Armée Rouge, c’est pour demain soir, ensuite le Swan Lake bizarroïde suédois, puis le Boléro du Béjart Ballet à Versailles le 12 octobre ! Le samedi 19 il y aura pour nous des danses indiennes au Musée Guimet et des danses de Nouvelle-Calédonie le 26 au Musée du Quai Branly, sans oublier la première du spectacle contemporain qui ne fait pas courir le “Tout-Paris” à Garnier le 31 octobre ! Encore bien chargé ce mois d’octobre… sans oublier un spectacle de Christophe Aleveque le 21 octobre (là ce n’est pas de la danse ! :))

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  • Estelle

    es Pockemon Crew font des spectacles ?! Je ne savais pas, c’est une info très intéressante.

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  • Joelle

    Le Swan Lake suédois est bien déjanté. Spectacle court : 1h30 chrono. Seulement 4 cygnes sur les 32, dont certaines bien dodues. Un Rothbart très impressionnant en souteneur qui tient ses filles avec des substances prohibées et un Siegfried tout mignon (qui ressemble furieusement à l’un de mes collègues 🙂 ) Un joyeux mélange de danse contemporaine, de hip-hop et plein d’autres trucs. La musique du Lac des Cygnes qui parfois va plus vite, ou plus lentement ou devient fausse pour se transformer en techno hard rock ! Beaucoup d’énergie et de très bons danseurs avec pas mal d’humour. Un bon cocktail en somme. Pas mal de monde, dont beaucoup de Suédois et d’Anglais. La mayonnaise prendra-t-elle à Paris ? Je ne sais pas ! Just wait and see!

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  • David

    “Borderline” de Sébastien Ramirez et Honji Wang et “Re: Zeitung” de ATDK ont été de très belles découvertes. En revanche le second programme (avec une pièce du premier à la suite d’une blessure d’un danseur) de la compagnie de Trisha Brown et “Tabac Rouge” de James Thierrée m’ont plutôt (voire beaucoup) ennuyé.

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