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Le jeudi, c’est Danse et Cie 2

Et non, je n’ai pas oublié cette rubrique lancée glorieusement en juillet et qui ne contenait jusqu’à maintenant qu’un seul numéro.

Voici aujourd’hui l’une des variations du cygne noir du célèbre ballet Le lac des cygnes.
Qui n’a jamais entendu parler de ce ballet, je vous le demande ? Je me lance tout de même dans le petit topo de rigueur.

Il était une fois… un prince, Siegfried, qui aimait par dessus tout faire la fête avec ses potes. Mais le jour de sa majorité, sa mère la Reine débarque en pleine orgie pour lui dire que bon, maintenant qu’il est adulte, il serait temps qu’il se trouve une femme, et d’ailleurs, elle a organisé un bal le lendemain dans cette intention.

Vexé qu’on ne lui demande pas son avis sur la chose, Siegfried part avec son meilleur pote se livrer à son activité favorite après la teuf et l’alcool : la chasse. Il aperçoit un cygne, s’apprête à tirer… mais se rend compte à temps qu’il s’agit en fait d’une femme (très belle, naturellement). Elle s’appelle Odette, et est prisonnière d’un terrible sort, lancé par le non moins terrible sorcier Rohtbart. Elle et ses suivantes sont condamnées à vivre sous l’apparence de cygnes, ne pouvant redevenir des femmes qu’une fois la nuit tombée. La seule solution pour conjurer ce sort ? Qu’un homme l’épouse. Siegfried, devenu amoureux transi, lui promet un Amour éternel.

Encore tout à son cygne blanc, il se rend au bal. Les jeunes filles défilent. Quand soudain se présente Rothbart avec sa fille, Odile, le cygne noir. Cette femme enjôleuse ressemble de façon troublante à Odette. Siegfried tombe direct dans le panneau, oublie illico son cygne blanc et jure Amour éternel à Odile (vous suivez toujours ?).

Et là, c’est le drame. Le sort se rompt, Siegfried se rend compte de sa connerie, et désespéré (il a de quoi), court rejoindre Odette au bord du lac, implorant son pardon et voulant tout réparer. A partir de là, les fins diffèrent selon le chorégraphe. Il y a la fin triste (Odette doit rester un cygne pour toujours et laisse Siegfried seul avec ses remords), la fin très triste (les deux amoureux se noient dans le lac sous le regard triomphant de Rothbart, ce salaud), la fin triste mais morale (le couple se noie dans le lac, mais leur amour est tellement fort qu’il tue Rothbart en même temps), et la fin Walt Disney (Siegfried tue Rothbart, ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants blablabla).

Une des choses intéressantes de ce ballet est le double personnage Odette/Odile, dansée par une seule et même danseuse. Elle n’est pas une, mais deux personnages, deux opposés. D’un côté Odette, le cygne blanc, fragile, délicate, aérienne, résignée, une sorte d’idéal. De l’autre Odile, le cygne noir, aguicheuse, mystérieuse, trompeuse.

Cet extrait, justement, est une variation du cygne noir de l’acte III, en pleine action de séduction. Dansée par Marie-Claude Pietragalla il y a plus de 15 ans. J’avais oublié à quel point elle est extraordinaire.

Compagnie : Ballet National de l’Opéra de Paris
Odile/Odette : Marie-Claude Pietragalla
Musique : Piotr Ilitch Tchaïkovski
Chorégraphie : Vladimir Bourmeister, d’après Marius Petipa et Lev Ivanov

Commentaires (1)

  • Louison

    ¨Cette video ….

    Retour quelques années en arrière, un stage pendant les vacances, sur le thème du lac des cygnes, quarante gamins et gamines assis(es) dans le studio en train de regarder et re-regarder ce passage et ces extraordinaires fouettés.
    Et petit détail qui tue : le visage de patrick dupond terrorisé et angoissé à mort à l’idée qu’il doit aller rattraper Odile après ça. On avait passé ça au ralenti et on avait bien ri =)
    Comme quoi, pour les garçons aussi, c’est difficile, même si on ne croirait pas ^^

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