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Le jeudi, c’est Danse et Cie 7

Aujourd’hui, je ne vais pas vous parler d’une variation, mais plutôt d’un très court extrait, qui tient du mythe pour toutes les ballerines : les 32 fouettés du Lac des cygnes.

Ahhhh, les 32 fouettés… Le morceau de bravoure par excellence pour une danseuse. Parfois même un peu trop, une ballerine en plein apprentissage finit par se focaliser uniquement là-dessus, alors que ce n’est pas 32 fouettés qui font une danseuse. Ainsi, si vous laissez traîner votre oreille dans un vestiaire, vous aurez l’impression de comprendre que, pour être une bonne ballerine, il faut juste un beau coup-de-pied, le grand écart facial et pouvoir enchaîner 32 fouettés.

Selon mon ami Wiki, les 32 fouettés sont apparus avec Pierina Legrano, qui a dansé pour la première fois cet enchaînement dans Cendrillon. Et depuis, il y en a dans presque chaque ballet. Et que je t’en mettre dans le Lac des cygnes, et que je t’en mette dans Don Quichotte, et que je t’en rajoute dans les ballets néo-classiques, et que je t’en mette une poignée pour finir les démos des 1ères Divisions… Les 32 fouettés ont envahi la danse classique, devenant la référence de la virtuosité.

A cela je ne vois que deux explications. Soit les chorégraphes sont tous des sado et les danseuses toutes des vraies maso qui acceptent tout sans rechigner. Soit les chorégraphes, étant presque tous des hommes, ne savent pas ce que c’est que de monter sur pointe, donc ne savent pas ce que c’est que de faire un fouetté sur pointe, et donc savent encore moins ce que ça fait de devoir en enchaîner 32.

Ceux du Lac sont les plus connus. Pourquoi ? Je dirais parce qu’ils servent véritablement l’histoire. Cela se passe au troisième acte, et c’est l’ultime méthode d’Odile pour attraper Siegfried dans ses filets (Cliquez ici pour vous remémorer l’histoire). Ces 32 fouettés sont totalement fascinants, hypnotisants… Exactement ce que doit être le personnage d’Odile.

En tout cas sur cette vidéos, Gillian Murphy doit trouver bien facile d’exécuter 32 fouettés. Alors pour mettre un peu de piment, parfois, elle en fait des doubles. Ou des triples. C’est tellement plus drôle.

Compagnie : American Ballet Theater
Odile : Gillian Murphy

Siegfried : Angel Corella
Musique : Piotr Ilitch Tchaïkovski
Chorégraphie : Kevin McKenzie, d’après Marius Petipa et Lev Ivanov

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