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Saison 2011-2012 : le Théâtre du Capitole

Après le Ballet de l’Opéra de Lyon, continuons notre petit tour des prochaines saisons des ballets de province, avec la programmation du Théâtre du Capitole

Le Ballet du Capitole, en plein essor en ce moment, vivra une saison charnière l’année prochaine. Après 17 ans à la tête de la troupe, Nanette Glushak laissera en effet sa place à Kader Belarbi, ancienne étoile du Ballet de l’Opéra de Paris. La saison danse est en tout cas riche, tandis que la programmation lyrique me semble plus consensuelle, jouant sur de grands classiques.

Le Ballet du Capitole

Giselle
Version de Nanette Glushak, d’après Jules Perrot, Jean Coralli et Marius Petipa.
Du 10 au 11 septembre 2011, 2 représentations.
Deux Giselle, seulement ? Dommage, il s’agit du seul grand ballet classique en dehors de Casse-Noisette.

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La Reine morte de Kader Belarbi
Création, ballet en deux actes librement inspiré de la pièce éponyme d’Henry de Montherlant (1942) et de la pièce Reinar después de morir de Luiz Vélez de Guevara (1652).
Du 26 au 30 octobre 2011, 6 représentations.
J’avais beaucoup aimé son Wuthering Heights pour l’Opéra de Paris il y a quelques années. Une bonne idée de lui confier un ballet complet.

Casse-Noisette
Version de Michel Rahn, d’après Marius Petipa et Lev Ivanov;
Du 23 au 31 décembre 2011, 7 représentations.
Le classique des classique de Noël, qui assure des salles pleines, et toujours agréable quand c’est bien dansé.

New York Dances 
Moves de Jerome Robbins (entrée au répertoire), Paganini ! de Benjamin Millepied, Stars and Stripes de George Balanchine, Nine Sinatra Songs de Twyla Tharp.
Du 26 au 29 janvier 2012, 5 représentations.
Belle soirée mixte. Un bon Robbins, l’incontournable Millepied (même si plus ça va, moins je trouve ça intéressant), le vivifiant Stars and Stripes (même si la musique m’horripile) et Nine Sinatra Songs (qui m’intrigue beaucoup depuis la présentation des Etés de la danse, j’ai hâte d’en voir un aperçu lors du gala Les Etoiles pour le Japon).

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Le Temps du désir 
Les Liaisons dangereuses de Davide Bombana (création) Spazio-Tempo de Jacopo Godani.
Du 29 mars au 1er avril 2012, 5 représentations.

La Tempête de Mauricio Wainrot
Entrée au répertoire, d’après l’oeuvre de William Shakespeare.
Un genre qui semble plus contemporain que le reste.

D’Ouest en Est
Concerto Barocco de George Balanchine, Pas de deux du Corsaire de Nanette Glushak (d’après Marius Petipa), Pas de deux de Don Quichotte de Nanette Glushak (d’après Marius Petipa), Petite mort de Jiří Kylián, Meurtre sur la 10e avenue de George Balanchine.
Très belle soirée de gala pour les au-revoir de Nanette Glushak. 

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Au final, le Ballet du Capitole propose une saison riche et importante. Sept programmes en tout, ce n’est pas si courant que ça pour cette troupe. C’est un bon mixte de ce qu’a apporté Nanette Glushak : ses révisions des ballets de Petipa, des oeuvres de grands chorégraphes américains, du néo-classique. Les deux créations mondiales et les deux entrées au répertoire montrent bien le dynamisme de la compagnie. Il ne manque en fait qu’un grand ballet classique (en dehors de Casse-Noisette) ou un Giselle plus conséquent, pour avoir une saison vraiment équilibrée. 

La saison lyrique

Je me contente juste de fournir la saison, et laisse le soin aux lyricomanes de donner leur point de vue.

Tosca de Giacomo Puccini
Direction musicale de Tugan Sokhiev, mise en scène de Mario Pontiggia.
Du 29 septembre au 14 octobre 2011, 6 représentations.

Polieukt de Zygmunt Krauze
Direction musicale de Ruben Silva, mise en scène de Jorge Lavelli.
Du 4 au 6 novembre 2011, 3 représentations.

Falstaff de Giuseppe Verdi 
Direction musicale de Daniele Callegari, mise en scène de Nicolas Joël (tiens, un petit souvenir).
Du 2 au 13 décembre 2011, 6 représentations.

Le Trouvère de Giuseppe Verdi 
Direction musicale de Daniel Oren, mise en scène de Gilbert Deflo.
Du 3 au 12 février 2012, 8 représentations.

La Clémence de Titus de Wolfgang Amadeus Mozart 
Direction musicale de David Syrus, mise en scène de David Mc Vicar.
Du 9 au 20 mars 2012, 6 représentations.

Madame Butterfly de Giacomo Puccini 
Direction musicale de Claus Peter Flor, mise en scène de Nicolas Joël (hop, autre petit souvenir).
Du 13 au 24 avril 2012, 6 représentations.

Les Indes galantes de Jean-Philippe Rameau 
Direction musicale de Christophe Rousset, mise en scène et chorégraphie de Laura Scozzi.
Du 4 au 15 mai 2012, 6 présentations.

Celui qui dit oui de Kurt Weill et Celui qui dit non de Bertolt Brecht
Spectacle jeune public. Direction musicale de Christophe Larrieu, mise en scène de Max Henry.
Du 2 au 6 mai, 6 représentations.

Tannhäuser de Richard Wagner 
Direction musicale de Hartmut Haenchen, mise en scène de Christian Rizzo.
Du 17 au 29 juin, 5 représentations.

Niveau répertoire, c’est clairement zéro prise de risque, avec un bonne floppée de grands opéras italiens et du Mozart. L’oeuvre baroque reste à mon avis très connue du grand public, et l’opéra le plus récent ne dépasse pas les années 50. Il s’agit du Kurt Weill, et au passage, je l’ai chanté dans un autre temps à l’amphi Bastille, et c’est vachement bien (pour les enfants et les plus grands d’ailleurs). Seul le deuxième opéra me titille, Zygmunt Krauze est inconnu de ma culture musicale (certes, pas forcément très élevée). 

La saison est complétée par une série de concert, souvent à dominante vocale, et pas mal de rencontres et conférences. 

Commentaires (1)

  • Goncha

    Un programme ambitieux dansé par une des meilleures compagnies françaises, ça promet !

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