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Saison 2013-2014 : le Théâtre de Chaillot

Après le Ballet de l’Opéra de Paris, le Ballet de l’Opéra de Bordeaux, le Ballet du Capitole, les Ballets de Monte-Carlo, le Théâtre des Champs-Élysées et le Théâtre de la Ville, place à un gros plan sur la saison 2013-2014 du Théâtre de Chaillot.

Cette saison s’annonce plus variée que celle qui vient de passer, plus accessible aussi. On  retrouve quelques grands noms incontournables de la danse contemporaine française (Gallotta, Malandain, Preljocaj, Maillot), des troupes reconnues qui viennent pour la première fois en France (Alonzo King LINES Ballet) et beaucoup de noms plus pointus. L’équilibre est au final mieux trouvé, même si l’on reste globalement dans une veine peu grand public.

Le Théâtre de Chaillot accueillera enfin l’un des événements les plus attendus de la saison chorégraphique, à savoir le retour du NDT, compagnie géniale et mythique à ne pas rater.

 

Exquises d’Annabelle Bonnéry et François Deneulin

C’est avec un festin que le Théâtre de Chaillot ouvre sa saison, après tout, quoi de mieux. Exquises, déjà donné l’année prochaine, allie danse et saveurs gustatives. “Chaque mouvement dansé d’Annabelle Bonnéry et Célia Gondol va correspondre une saveur sucrée ou salée. Autour d’une table-scène, les danseuses au centre, les convives autour, Exquises décline le dîner en autant de phrases chorégraphiques qui réveillent nos sens“.

Du 17 au 20 octobre 2013, sept représentations au Grand Foyer.

 

Transe de Danielle Gabou

Danielle Gabou mélange danse et images, en appuyant la chorégraphie de Julien Ficely avec des images du documentaire Mammy Water, sur des pêcheurs africains confrontés à une pénurie de poissons. Le tout donne “des questionnements profonds sur l’identité, la culture et le statut de la femme“.

Du 5 au 9 novembre 2013, cinq représentations à la salle Maurice Béjart.

 

Yvan Vaffan de Jean-Claude Gallotta

Depuis quelques années, le chorégraphe reprend ses anciennes pièces pour les confronter aux regards d’aujourd’hui. En 2013, c’est au tour d’Yvan Vaffan, créé en 1984. Le ballet est de retour  presque 30 ans plus tard, avec des danseurs et danseuses qui n’étaient pour la plupart pas né-e-s au moment de cette création. Yvan Vaffan, c’est un conte, avec une tribu de danseurs et danseuses aux rites étranges et parfois violents, tout à la joie de “distribuer des caresses” (ça ne s’invente pas). À voir ou pas ? Il y a toujours quelque chose à retenir d’une oeuvre de Jean-Claude Gallotta, qui sait souvent toucher au plus juste.

Du 19 au 23 novembre 2013, cinq représentations à la salle Jean Vilar.

 

Timeproject de Prue Lang

Ancienne interprète de William Forsythe, Prue Lang développe son propre travail chorégraphique sous une forme originale et délicate. Concernée par l’environnement, l’artiste nous interpelle plus spécifiquement sur la question de la production d’énergie“. Mais vraiment, à savoir que la chorégraphe a fait développé pour cette pièce n prototype de chaussures, grâce auxquelles l’énergie des danseurs et danseuses est récoltée afin de produire de l’électricité. Pour ajouter une petite couche obscure, “telle une matière avec sa malléabilité, son élasticité, ce partenaire souvent méconnu de l’espace est le point d’origine de cette création où la chorégraphie se meut en système“.  Le genre de phrase qui me fait fuir un spectacle, mais la chaussure magique m’intrigue.

Du 20 au 29 novembre 2013, sept représentations à la salle Maurice Béjart.

 

Black Out de Philippe Saire

Cela semble être plus une performance qu’une véritable chorégraphie. Il s’agit ici de travailler sur la perception habituelle du public, et surtout de la modifier. Les spectateurs et spectatrices sont ainsi installé-e-s au-dessus de la scène, pour une vision plongeante. Les artistes sont allongés au sol, plus de trois dimensions donc. Ils sont au fur et à mesure recouverts d’une pluie de de granulés noirs et réagissent à cette invasion. Idée légèrement angoissante d’être enterré-e vivant, pour les amateurs et amatrices d’expériences visuelles.

Du 4 au 13 décembre 2013, quatorze représentations à la salle Maurice Béjart.

 

Gallim Dance

Wonderland d’Andrea Miller

Chorégraphe new-yorkaise, Andrea Miller a créé sa propre compagnie, la Gallim Dance, où elle mélange une danse contemporaine visiblement assez virtuose avec un travail vidéo. C’est la première fois que la troupe vient en France, troupe qui semble avoir dans ses créations un vent de fraîcheur et de bizarreries pas du tout désagréables. Une découverte qui attise la curiosité.

Du 5 au 7 décembre 2013, quatre représentations à la salle Jean Vilar.

 

Alonzo King LINES Ballet

Constellation d’Alonzo King

Encore une découverte à venir plutôt excitante. Alonzo King est un chorégraphe inconnu en France, mais très populaire aux États-Unis où il a créé des pièces pour le Joffrey Ballet ou la troupe Alvin Ailey. Il a aussi travaillé avec les Ballets de Monte-Carlo et le Béjart Ballet Lausanne. Il vient pour sa première fois avec sa propre troupe, l’Alonzo King LINES Ballet, qui fête ses 30 ans. Dans cette pièce Constellation, Alonzo King a travaillé avec Jim Campbell, qui a conçu et développé des nouvelles technologies pour capturer le mouvement. “Un support d’images lumineuses électroniques est intégré au décor avec lequel les danseurs peuvent interagir. Dans ce jeu entre les corps et les projections électroniques va s’installer un dialogue encore renforcé par un autre mur d’images dans le fond du plateau“. Je ne suis pas forcément fan du sur-travail de la vidéo dans la danse, qui me lasse assez vite, mais le parcours et la réputation  d’Alonzo King pousse beaucoup vers cette découverte.

Du 11 au 14 décembre 2013, cinq représentations à la salle Jean Vilar.

 

Ballet Preljocaj

Les Nuits d’Angelin Preljocaj

Faut-il voir Les Nuits, la nouvelle (et très médiatique) création d’Angelin Preljocaj ? Les critiques vont du ravi au scandalisé. J’avoue que, au vu du pitch et des quelques images, je penchez plutôt vers la deuxième solution. Je sens déjà l’avalanche de clichés sensuelles et des danseuses se trémoussant langoureusement, Preljocaj tombant souvent dans ce genre d’images. À voir si, le moment venu, la curiosité sera la plus forte.

Du 3 au 19 janvier 2014, quinze représentations à la salle Jean Vilar.

Les Nuits d'Angelin Preljocaj

Les Nuits d’Angelin Preljocaj


Les Ballets C de la B  

Tauberbach d’Alain Platel

Une saison de Chaillot sans une visite des Ballets C de la B ne serait pas une véritable saison à Chaillot. J’avoue faire un rejet total envers cette danse (où l’on danse d’ailleurs assez peu) remplie de concepts fumeux et de fausses  rébellions, le cliché de la danse contemporaine bobo et intellectualisante. Tauberbach est inspiré d’un documentaire sur une femme atteinte de schizophrénie qui vit dans une décharge des environs de Rio de Janeiro. À vous de voir.

Du 24 janvier au 1er février 2014, sept représentations à la salle Jean Vilar.

 

Tel quel ! de Thomas Lebrun

Thomas Lebrun, c’est le nouveau nom de la danse contemporaine qui monte, qui monte. J’avoue ne pas très bien le connaître, même si les occasions pour découvrir son travail sont nombreuses.  Tel quel ! est une réflexion sur les apparents, s’adressant d’abord à un jeune public. “À travers les gestes et la présence des corps, il entend démonter les absurdes diktats de l’apparence, mettre en exergue les mécanismes d’exposition et de retrait, permettre l’acceptation des différences“.

Du 24 janvier au 1er février 2014, douze représentations à la salle Maurice Béjart.

 

Nancy. Interview de Claude Bardouil

Ce duo a été inspiré par Nancy Spungen. Elle était était strip-teaseuse avant de rencontrer Sid Vicious, bassiste des Sex Pistols. Ensemble, ils défrayèrent la chronique par leur mode de vie excessif jusqu’au jour fatal de 1978 où Nancy fut retrouvée morte au Chelsea Hotel à New York. Sid Vicious est soupçonné de l’avoir assassiné, mais lui-même décèdera d’une overdoe quelques mois plus tard. Sex, Drugs & Rock & Roll.

Du 4 au 8 février 2014, quatre représentations au Grand Foyer.

 

Perfectiøn de Bud Blumenthal

Un spectacle là-encore où la danse et l’image interagissent. Avec Perfectiøn, le chorégraphe explore plus particulièrement les nouvelles technologies en mêlant le monde nouveau de la 3D à celui de la danse. “De la science-fiction en live“.

Du 11 au 14 février 2014, cinq représentations à la salle Maurice Béjart.

 

Ensemble l’Abrupt

Et mon coeur a vu à foison d’Alban Richard

Sa dernière création à Chaillot, Pléiades, avec les Percussions de Strasbourg, a fait forte impression cette saison. Le chorégraphe en résidence revient avec une pièce mêlant également la danse, la musique et la théâtre, inspiré de Fra Angelico, Bruegel, Dürer ou Goya.

Du 5 au 7 mars 2014, trois représentations à la salle Jean Vilar.

 

Tero Saarinen Company

Borrowed Light de Tero Saarinen

Tero Saarinen, certains et certaines le connaissent, est le nouvel interprète du solo de Carolyn Carlson, Blue Lady. Il vient ici en tant que chorégraphe, avec une pièce librement inspirée de l’univers des Shakers. La danse du nord de l’Europe se porte plus que bien en ce moment, c’est même qu’elle est peut-être la plus créative en ce moment. Grande curiosité de savoir si Tero Saarinen et sa troupe font partie du mouvement.

Du 13 au 15 mars 2014, trois représentations à la salle Jean Vilar.

 

Studio 7 

Métamorphoses de David Bobee et Kirill Serebrennikov

En écho au Songe d’une nuit d’été, les acteurs du Studio 7 prolongent leur analyse des rapports complexes qu’entretiennent hommes et dieux. Métamorphoses est le fruit de leur troisième collaboration avec David Bobee qui prend ici appui sur le texte d’Ovide pour une fresque entre références mythologiques et regard critique sur la Russie contemporaine“.

Du 21 au 28 mars 2014, six représentations à la salle Jean Vilar.

 

Une douce imprudence d’Eric Lamoureux et Thierry Thieû Niang

Le seul travail que j’ai vu de Thierry Thieû Niang, … du printemps !, une relecture du Sacre par des amateurs senior, m’avait lassé perplexe. On était là encore dans une danse minimaliste, se voulant plus forte par son texte que par vraiment ce qui se passe devant soi. Mais il s’agissait d’une oeuvre particulière, une parenthèse. Il est cette fois-ci en scène, et a élaboré ce duo avec Eric Lamoureux. “Accompagné par la voix singulière de la chanteuse norvégienne Sidsel Endresen, ce ‘poème chorégraphique’ est avant tout un dialogue fraternel“. Je reste finalement curieuse d’en savoir plus sur son travail.

Du 25 au 28 mars 2014, quatre représentations à la salle Maurice Béjart.

 

Penthésilées… de Catherine Diverrès

Je ne connais pas le travail de  Catherine Diverrès, mais le thème de sa pièce femmes Penthésilées… interpelle. Cette oeuvre est la nécessité de parler des difficultés des danseuses à concilier leur vie professionnelle et vie privée. Thème universel, qui parle bien plus loin que le seul univers de la danse.

Du 3 au 5 avril 2014, trois représentations à la salle Jean Vilar.

 

Malandain Ballet Biarritz

Cendrillon de Thierry Malandain

Thierry Malandain ne se renouvèle pas forcément, chorégraphique, dans cette relecture. Mais il sait raconter de belles histoires. Sa Cendrillon a la magie des contes de fées et la modernité du XXIe siècle. La Princesse a la fraîcheur de l’adolescence découvrant l’amour, la marâtre est aussi inquiétante que drôle, et la valse emporte tout sur son passage. C’est plein d’idées et d’imagination, Une belle oeuvre à ne pas rater.

Du 9 au 18 avril 2014, neuf représentations à la salle Jean Vilar.

Cendrillon - Malandain Ballet Biarritz

Cendrillon – Malandain Ballet Biarritz


La Veronal

Russia de Marcos Morau

Résolument chorégraphique, ce spectacle réunit des artistes surprenants par leur maîtrise et leur inventivité aussi bien dans le domaine de la danse que dans les autres disciplines de la scène“.

Du 15 au 18 avril 2014, quatre représentations au Grand Foyer.

 

Cie De l’Entre-Deux

Entre les écrans du temps de Daniel Dobbels

Prolongeant en quelque sorte ses Mémoires dansées, invitations à revisiter les espaces du théâtre à la lumière de son histoire, Daniel Dobbels fera ici dialoguer sa danse avec les mémoires multiples de Chaillot, où il est artiste en résidence“.

Du 6 au 7 mai 2014, deux représentations à la salle Jean Vilar.

 

KARAS

DAH-DAH-SKO-DAH-DAH de Saburo Teshigawara

Saburo Teshigawara fait partie des chorégraphes les plus demandés aujourd’hui. Sa danse est précise, mais pour moi assez froide, bien trop pour être véritablement émue-e. DAH-DAH-SKO-DAH-DAH a été créée en 1992, avant d’être reprise l’année dernière. Inspirée d’un poème de l’écrivain Kenji Miyazawa consacré à la danse kenbai, elle s’approche “au plus près de ce qui préexiste à la naissance du rythme, donc du son : les pulsations du cœur, le bruit du vent ou celui des grains de sable. D’où ce titre en forme d’onomatopée, qui fait référence au battement des tambours traditionnels, les taiko, accompagnant jadis le kenbai“.

Du 13 au 16 mai 2014, quatre représentations à la salle Jean Vilar.

 

Affari Esteri 

Embrace d’Edmond Russo et Shlomi Tuizer

Edmond Russo et Shlomi Tuizer nous touchent, au-delà des thématiques qu’ils développent dans leurs créations, par une danse belle et sensible qui ne se contente pas d’exposer un concept. Ces deux complices sont les magnifiques interprètes de cet embrace“.

Du 13 au 17 mai 2014, cinq représentations à la salle Maurice Béjart.

 

Don Quichotte du Trocadéro de José Montalvo

José Montalvo, un habitué du Théâtre de Chaillot, aime lui aussi travailler la danse et l’image. Il rend hommage ici au ballet Don Quichotte, porté par des artistes multiformes. Donné la saison dernière, ce ballet avait séduit les critiques. Une séance de rattrapage dont il faut profiter.

Du 21 au 30 mai 2014, dix représentations à la salle Jean Vilar.

 

Les Ballets C de la B 

Asobi (jeux d’adulte) de Kaori Ito

Concernant les Ballets C de la B, je vous renvoie à quelques lignes plus haut. Pour l’oeuvre, elle “mixte l’univers des love hotels de Tokyo et des jeux de rôle érotiques, Asobi interroge notre regard. IL s’agit également de faire le portrait de trois femmes et deux hommes, soit cinq façons différentes de posséder une partie de leur corps“.

Du 21 au 23 mai 2014, trois représentations au Grand Foyer.

 

Acte sans paroles 1 de Dominique Dupuy et Samuel Beckett

Reprise d’un sepctacle donné à Chaillot en février 2013, qui a rencontré un beau succès. “Témoin et acteur de la création contemporaine depuis plus d’un demi-siècle. Dominique Dupuy poursuit inlassablement son acte de création et nous ouvre à l’univers et à la pensée de Beckett“.

Du 23 au 30 mai 2014, sept représentations à la salle Maurice Béjart.

 

Les Ballets de Monte-Carlo  

LAC de Jean-Christophe Maillot

D’excellents danseurs et danseuses, un chorégraphe inventif… Les Ballets de Monte-Carlo reste l’une des troupes néo/contemporaine à suivre en ce moment. LAC est inspiré du Lac des Cygnes bien sûr, pour une relecture qui passionne le public depuis deux ans, ce spectacle ayant beaucoup tourné. À découvrir enfin à Paris, et l’un des spectacles de la saison à ne pas manquer.

Du 5 au 13 juin 2014, huit représentations à la salle Jean Vilar.

Les Ballets de Monte-Carlo - LAC

Les Ballets de Monte-Carlo – LAC


Nederlands Dans Theater

Mémoires d’oubliettes de Jiri Kylian, Solo Echo de Crystal Pite et Shoot the Moon de Sol León et Paul Lightfoot

Et si le Théâtre de Chaillot avait gardé le meilleur pour la fin ? Le célèbre NDT est LA compagnie de danse contemporaine en Europe (du monde ?), incontournable. Dirigée pendant de longues années par Jiri Kylian, elle s’est ouverte depuis à d’autres chorégraphes contemporain, avec de superbes découvertes. La danse, décidément, se passe en Europe du Nord en ce moment. Les amateurs de danse au cinéma ont déjà pu découvrir Solo Echo et Shoot the Moon, qui ont provoqué l’enthousiasme. S’il n’y a qu’un spectacle à voir Chaillot cette saison, c’est bien celui-là.

Du 19 au 27 juin 2014, huit représentations à la salle Jean Vilar.

 

La saison 2013-2014 du Théâtre de Chaillot comprend également des concerts et du théâtre, à découvrir sur le site Internet de la salle.

Et vous, qu’est-ce qui vous tente le plus dans cette programmation ?

Commentaires (5)

  • Joelle

    Ma “pioche” pour le moment : Nuits de Preljocaj, le NDT et les Ballets de Monte-Carlo. Mais la liste pourrait s’allonger ultérieurement….

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  • Marie

    Lines Ballet est déjà venu plusieurs fois en France, ils ont présenté Shéhérazade à Sceau il y a deux ans (disponible en dvd pour ceux qui voudraient se faire une idée). La compagnie est également régulièrement invitée à la maison de la danse de Lyon. Alonzo King est un chorégraphe fascinant à découvrir!
    Merci Amelie pour ce bog auquel je suis accro!

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  • Sissi

    Je suis bien tentée par le NDT et les ballets de Monte-Carlo. Je ne connais pas bien la salle Jean Vilar, j’ai vu des places à 39 € en fond de salle, est-ce que c’est très loin ? J’ai l’habitude d’aller à l’amphithéâtre à Garnier donc je suis habituée aux places lointaines…

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  • Joelle

    J’ai rajouté le Malandain Ballet Biarritz. On va tester leur Cendrillon !!!

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