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Un nouvel avant-goût des Enfants du Paradis

Deuxième répétition publique des Enfants du Paradis jeudi dernier, après la sympathique séance de travail à l’Ecole de Danse de l’Opéra en mai. Toutes les blogueuses sont au rendez-vous, et tout le monde semble me détester parce que j’ai eu une place pour le dernier ballet de Pina, et que je n’ai pas arrêté d’en parler (j’aime énerver les gens par moment) (c’est mon côté bitch girl) (et j’assume).  

Place cette fois-ci sur la scène du Palais Garnier. Pour cause de grève, tout n’est pas en place. Il n’y a pas de décor et les lumières se limitent à un vif éclairage sur scène et deux poursuites. Une bonne occasion de voir si le ballet se tient tout seul. Et la réponse est “Cela dépend des fois”. 

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La scène d’ouverture fait ainsi bien vide, et un peu fouillie sans les décors. Il s’agissait de l’un de mes moments préférés du ballet, et j’ai ici presque trouvé le temps long. D’autres passages, comme ceux de la pantomime ou les scènes chez Madame Hermine, passent  par contre sans aucun problème. La poésie est bien présente, même avec juste un cyclo bleu derrière. L’impression globale est à peu près ce qu’était mon souvenir : une chorégraphie qui ne casse pas trois pattes à un canard, mais des idées efficaces, et le vrai don de José Martinez pour raconter une histoire. La musique s’est par contre révélée plus difficilement écoutable qu’il y a deux ans, avec huit mesures parfaitement copiées-collées d’une sonate de Mozart (et je ne pense pas qu’il y aie à voir un clin d’oeil).  

Isabelle Ciaravola et Mathieu Ganio forment toujours un beau couple dans ce ballet, mais ce n’est plus une surprise. Ce qui le fut plus, en tout cas pour moi, c’est la belle prestation de Muriel Zusperreguy dans le rôle de Nathalie. En général, je la vois dans du contemporain, et ce n’est pas vraiment transcendant. J’ai découvert ce soir une très bonne ballerine classique, et très crédible dans son personnage, avec un bon jeu d’actrice. 

Bonne surprise également pour Karl Paquette en Frederick Lemaître. Alessio Carbone m’avait laissé un irrésistible souvenir, et j’avais un peu peur de la comparaison. Mais le danseur s’est montré très en forme durant cette répétition, très investit, avec de beaux sauts. Il paraît que c’est à ce jour le seul Lemaître encore sur pied. Le sauveur de l’Opéra est toujours là ! 

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La répétition s’est déroulée sans heurt particulier, et tout s’est enchaîné. A l’opposé de Patrice Bart, José Martinez n’a presque rien dit, osant à peine chuchoter dans le micro pour ne pas interrompre l’orchestre. 

Les quelques spectateur-rice présent-e-s ont également eu droit à une jolie surprise. Dans le ballet, l’entracte est occupée par un mini-spectacle dans le grand escalier, pour accentuer l’effet “théâtre dans le théâtre”. Ce moment a également eu lieu jeudi soir, avec quelques hommes masqués nous incitant à nous rendre dans le hall. Il y avait Miteki Kudo et Karl Paquette en duo sur les marches, José Martinez en haut à surveiller, Agnès Letestu la costumières en bas, un violoniste pour la musique. Et juste une centaine de sepctacteur-rice-s autour, avec l’impression d’assister à un petit ballet privé. L’Opéra rien que pour nous le temps d’une soirée. 

Commentaires (1)

  • yududu

    “Paris est tout petit pour ceux qui s’aiment d’un grand amour…”
    J’ai commencé à compter le jour…!!

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