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L’Anatomie de la Sensation : épisode 2

Samedi 9 juillet 2011. L’Anatomie de la Sensation de Wayne Mcgregor, par le Ballet de l’Opéra de Paris, à l’Opéra Bastille. Avec Mathias Heymann, Jérémie Bélingard, Marie-Agnès Gillot, Dorothée Gilbert, Audric Bezard, Alice Renavand, Josua Hoffalt, Myriam Ould-Braham et Aurélie Dupont.

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Voir plusieurs distributions est toujours instructif. Cela permet de mieux découvrir un ballet, de savourer des petits détails qui nous avaient échappé la première fois, de découvrir de nouveaux aspects… Ou bien de sentir un peu mieux la faiblesse de certains passages, de se lasser plus vite que prévu ou de s’ennuyer carrément, alors que la première fois avait été plutôt plaisante. 

Ce fut le cas de L’Anatomie de la Sensation de Wayne Mcgregor. L’épisode 1 ne fut pas mal du tout, assez pour me pousser à y retourner. Mais si la première fois quatre ou cinq tableaux trouvaient grâce à mes yeux, seuls deux/trois, cette fois-ci, me semblent véritablement sortir du lot. 

Le premier tableau est ainsi indéniablement une réussite. McGregor est allé dans la facilité, mais assume. Comment séduit-on un public de la plus simple des façons ? En mettant sur scène plusieurs personnes bien faites, les plus dessapées possible, et avec de grosses allusions sexuelles. Voici donc deux des plus beaux mâles de la compagnie Jérémiiiiiiiiie Jérémie Bélingard et Mathias Heymann, en slip (limite couche-culotte pour le premier), se livrant à un étrange duo qui dérive en lutte, et finit limite en viol pour le plus jeune. 

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Très efficace visuellement. La chorégraphie (heureusement, ça compte aussi) fonctionne très bien, avec ce que j’aime chez McGregor : une belle énergie, déliée, et une excellente façon de se servir des qualités physique des danseurs. Mathias Heymann y apparaît particulièrement à l’aise. Dommage qu’il faille attendre la fin de la saison et du contemporain pour se rappeler combien ce dernier est talentueux. 

Le solo de Marie-Agnès Gillot se révèle toujours aussi difficile. La danseuse est en tout cas bien mieux mise en valeur dans le quatrième passage, avec une dynamique beaucoup plus appréciable. 

Le cinquième mouvement se détache également, un peu pour les mêmes raisons que le premier. Contentons cette fois-ci le public masculin-hétéro, avec trois filles courtement vêtues de t-shirts et enrobées d’une lumière rouge. Les trois interprètes (Dorothée Gilbert, Myriam Ould-Braham et Amandine Albisson) sont toutes très à l’aise, visiblement épanouies dans cette chorégraphie qui leur convient très bien. 

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Alice Renavand et Josua Hoffalt conclue très bien cette soirée, par un fort sympathique huitième tableau très enlevé. J’abdique définitivement pour le neuvième et dernier, et me concentre sur la musique, pour le coup plus agréable à écouter que lors du premier soir. 

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