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Le Roi Lion : c’est le cercle de la viiiiiiiiiiie

Saviez-vous que le célèbre site Ventes privées s’était mis à la vente discount de billets de spectacles ? C’est en tout cas par ce moyen que nous sommes allés voir hier soir la comédie musicale Le Roi Lion, au théâtre Mogador.

Bon, pour faire simple, j’ai adoré, c’était vraiment très bien, on s’en prend pleins les yeux et pleins les oreilles.

Bon, pour faire plus compliqué et entrer un peu plus dans les détails…

Sur le fond, la comédie musicale reprend l’exacte trame du dessin animé. L’histoire se suffit à elle-même, entre quête de soi, combat pour son destin, doutes et moments comiques. Idem pour la musique, qui a fait ses preuves depuis de nombreuses années. Seuls quelques moments sont rajoutés, pour que ça tienne quand même 2h sur scène, comme le départ de Nala (très réussi d’ailleurs). Les personnages sont aussi les mêmes, et Zazou et les trois hyènes sont aussi drôles que dans le dessin animé.
Bref, sur le fond, ça se tient très bien, et même plus que ça, mais on le savait déjà.

La forme (les décors, la troupe, la mise en scène…) est extrêmement réussie. Et finalement, c’est ça qui va apporter la surprise, l’émotion, et ce petit plus qui fait que ce spectacle passe de Bien à Excellent.

Les costumes tout d’abord, sont le plus époustouflants. Ils mélangent corps humains et animaux, dans une vraie originalité où ne manque pas la poésie. Les scènes du début et de fin sont d’ailleurs à couper le souffle, avec l’arrivée sur scène de tous les animaux dans une procession très émouvante (sur le célèbre C’est l’histoire de la vie).

La musique se teinte quant à elle de percus africaines et reste envoûtante, même si, pour des raisons de budgets et de places, certains instruments ne sont là que par bande-son. Les chorées d’inspiration africaines sont vraiment chouettes, sans parler de la troupe hyper investie. Mention spéciale à Zazou, le singe, Nala petite et adulte, Simba petit, Mufasa et Scar. Ce dernier est vraiment excellent en grand méchant, même si chacune de ses apparitions m’a fait penser au sketch de Gad sur les comédies musicales (le méchant très méchant qui arrive sur une musique qui fait peur).
Simba adulte était un peu trop lisse pour moi, même si sur les quelques pas de chorégraphies qu’il effectuait, il avait l’air de danser comme un dieu.

Quelques petits défauts tout de même. La sono n’était pas toujours très bien réglée, et certains solistes étaient un peu masqués. Et puis, énorme frustration, les paroles des chansons ont été complètement changées. Alors que je m’apprêtais déjà à chanter à tue-tête “Je voudrais déjà être roi“, “Quoi, il est malade ?“, “C’est l’histoire de la viiiiiie“, “La terre entière, en paaaarfaite harmonie“, voila que j’étais obligée de me taire. Paradoxalement, certains dialogues parlés étaient la réplique exacte de ceux du film.

S’ils restent des places, n’hésitez vraiment pas à y aller. Oui, c’est grand spectacle, oui, c’est une histoire de bonne morale, mais la magie opère et l’émotion surgit plus d’une fois. J’ai même eu les larmes plus qu’aux yeux à la fin, et je n’étais pas la seule.
Et puis ce spectacle est une vraie madeleine de Proust. Lors de la scène de la mort de Mufasa, j’avais la gorge serrée. Et j’ai réalisé que ce n’était pas tellement dû à ce que je voyais, mais plutôt au souvenir qui revenait puissamment sur la tristesse que j’avais éprouvé la première fois que j’avais vu cette scène horrible au cinéma.

Un petit medley pour la route

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