TOP

Saison 2017-2018 du Ballet du Bolchoï au cinéma avec Pathé Live

La direction artistique de Makhar Vaziev imprime sa marque sur le Ballet du Bolchoï et la saison 2017-2018 de Pathé Live s’en ressent. Le chorégraphe Alexeï Ratmansky est mis à l’honneur et les reconstructions de ballets classiques prennent de l’importance. Des artistes adoubés par la direction, comme Olga Smirnova et Igor Tsvirko montent en puissance alors que la Tsarine Svetlana Zakharova semble cantonnée à quelques rediffusions (Giselle, La Dame aux Camélias) cependant prestigieuses. Gros plan sur la saison 2017-2018 du Ballet du Bolchoï au cinéma.

 

Le Corsaire d’Alexeï Ratmansky – En direct

Trois heures de péripéties rocambolesques : voilà ce qui vous attend le 22 octobre prochain en guise de rentrée chorégraphique. C’est un classique grandiloquent, vaguement orientaliste, qui ouvre le bal des représentations. Le Corsaire et son argument improbable retrouvent leur charme d’antan sous l’impulsion d’Alexeï Ratmansky, qui en livre une reconstruction dynamique, et des artistes dont le style héroïque est particulièrement adapté au ballet. Olga Smirnova et Igor Tsvirko interpréteront les personnages principaux avec ce qu’il faut d’humour pour égayer un jour d’automne morose.

On y va : pour la superbe scène du “Jardin animé”, un rêve éveillé.

Quand : le 22 octobre 2017.


La Mégère apprivoisée de Jean-Christophe Maillot – En différé

On ne présente plus cette pièce atypique, mêlant danse classique, moderne et expressionnisme théâtral, créée sur-mesure pour la troupe, que le Bolchoï exporte fièrement aux quatre coins du monde. L’on savoure de nouveau les duos antagonistes que forment Olga Smirnova et Ekaterina Krissanova ou Vladislav Lantratov et Semen Tchoudine, les étreintes coléreuses de la mégère et sa moitié, le romantisme du pas de deux de Bianca et Lucentio comme l’énergie animale du corps de ballet.

On y va : entre adultes, pour être surpris et diverti.

Quand : le 26 novembre 2017.

La Mégère apprivoisée – Ekaterina Kryssanova et Vladislav Lantratov

 

Casse-Noisette de Youri Grigorovitch – En différé

Que serait un Noël balletomane sans les tutus irisés, les flocons ouatés et la musique majestueuse de Casse-Noisette ? Denis Rodkine y assume son meilleur emploi, celui d’un grand prince blond de conte de fées. Pour retrouver son âme d’enfant et saupoudrer son mois de décembre d’une once de magie, on va (re)découvrir le ballet des fêtes de fin d’année par excellence, en vibrant au son de la partition envoûtante de Tchaïkovsky. Et tant pis pour l’indigestion !

On y va : en famille, pour être émerveillé.

Quand : le 17 décembre 2017.

Casse-Noisette – Ballet du Bolchoï

Roméo et Juliette d’Alexeï Ratmansky – En direct

Première inédite de la saison, Roméo et Juliette est remontée pour l’occasion par Alexeï Ratmansky, qui aime restaurer les fresques narratives. En mettant en exergue la musicalité et la précision technique des ballets du XIXe siècle, le chorégraphe russe entend mettre l’accent sur l’expression artistique. L’âme passionnée de la compagnie du Bolchoï devrait donner une juste tonalité à cette nouvelle version du drame shakespearien. Une véritable expérience cathartique à vivre en salle le 21 janvier.

On y va : pour découvrir une nouvelle interprétation chorégraphique du mythe de Vérone.

Quand : le 21 janvier 2018.

 

La Dame aux Camélias de John Neumeier – En différé

C’est une perle chorégraphique rare qu’il nous est proposé de revoir le 4 février. La Dame aux Camélias, c’est une histoire larmoyante, où la rédemption amoureuse se fraie un chemin au milieu des mondanités vaines des salons du Paris du Second Empire… C’est aussi un univers esthétique qui confine au sublime avec les étoffes soyeuses et coiffures XIXe de ces dames, les costumes ajustés de ces messieurs, l’esprit boudoir des décors et le jeu subtil des lumières qui confère une atmosphère intimiste au ballet. La Dame aux Camélias, c’est par ailleurs un langage chorégraphique brillant, rendu célèbre par ses portés extatiques. Mais c’est avant tout une interprétation d’une beauté noire rarement égalée : Svetlana Zakharova et Edvin Revazov donnent corps à l’histoire de Dumas et à la mélancolie de Chopin avec talent.

On y va : pour être subjugué sur tous les plans mais sans les enfants (des camélias aux catleyas, il n’y a qu’un pas).

Quand : le 4 février 2018.

 

Les Flamme de Paris d’Alexeï Ratmansky – En direct

Dans sa programmation, Pathé Live n’écarte jamais les fameux ballets soviétiques du Ballet du Bolchoï qui fondent la particularité de la troupe moscovite. Les Flammes de Paris devrait particulièrement intéresser les balletomanes français étant donné que l’argument se déroule pendant la Révolution française, en 1789. La danse athlétique, quasiment gymnique, sera mise à l’honneur le 4 mars pour un cours d’histoire romancé, nappé d’amour et d’héroïsme.

On y va : pour vivre des émotions fortes mais positives.

Quand : le 4 mars 2018.

Les Flammes de Paris – Ballet du Bolchoï

Giselle de Youri Grigorovitch – En différé

Son fantôme livide ne quitte plus les scènes des grandes compagnies de danse… Héroïne tragique du romantisme lunaire, Giselle émerveille par cet acte blanc, spectral, qui a fait entrer le ballet dans la postérité. Deux stars de la danse classique, Svetlana Zakharova et Sergueï Polounine, interprèteront ce chef-d’oeuvre du ballet romantique français dans cette rediffusion.

On y va : pour vivre un grand et beau moment de magie blanche.

Quand : le 8 avril 2018.

Svetlana Zakharova, Giselle

Coppélia de Sergueï Vikharev – En direct

C’est l’autre grande “première” de la saison : le retour sur la scène du Bolchoï de la poupée Coppélia. Tombé en désuétude, ce ballet pivot du répertoire classique a été reconstruit par Sergueï Vikharev selon les critères de la production Cechetti-Petipa de 1894 dont la richesse chorégraphique a été louée par la critique. La particularité ? De grands divertissements d’inspiration slave (mazurka, czardas) mais aussi la Valse des heures ont été restaurés à grande échelle, rendant justice à la partition surannée de Delibes.

On y va : pour savourer un ballet-pantomime au charme tout muséal.

Quand : le 10 juin 2018.


 

Poster un commentaire