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Revue de presse dansée, S13-14 EP04

Critiques, reportages, points de vue… Ce qui s’est passé dans la presse cette semaine.

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Les adieux d’Agnès Letestu

Agnès Letestu s’en va le 10 octobre… L’occasion pour la presse de se pencher sur le parcours de l’Étoile. La danseuse donne ainsi une intéressante interview à l’AFP, où elle évoque sa rencontre avec Noureev ou sa grande taille, qui ne l’a pas empêchée de faire carrière. Sur ConcertClassic, elle parle de sa nouvelle carrière avec une certaine appréhension. “Je me demande si j’arriverai à retrouver l’incroyable grand frisson que procure la scène…“, confesse-t-elle. Dans Le Point, elle montre plutôt sa façon d’aborder le métier : “En scène, le danseur a le dernier mot“.  Un petit sujet lui est également consacré au JT de TF1, avec quelques extraits de La Dame aux camélias. Enfin, l’Étoile a donné une interview à… 30 millions d’amis, où elle évoque son chien Kim (dès la 15e minute).

Agnes Letestu - La Dame aux camélias

Agnes Letestu – La Dame aux camélias

Le Don Quichotte de Carlos Acosta

La saison du Royal Ballet de Londres a démarré lundi dernier avec une création : Don Quichotte revisité par Carlos Acosta, avec lui-même et Marianela Núñez. Et la presse anglaise n’a pas été totalement convaincue. The Guardian, The Observer et The ArtsDesk se sont finalement laissés séduire, même si le ballet gagnerait à quelques améliorations. Le Financial Times est beaucoup plus déçu (“visually and musically disappointing“) tandis que le New York Times se demande si le Royal Ballet est fait pour danser Don Quichotte, impression partagée par DanceTab. Quant au Telegraph, ce sont plutôt les interprètes qui lui ont posé problème.

Quelques photos de la première sont aussi à découvrir sur DanceTab. Cette version de Don Quichotte, avec les mêmes interprètes Carlos Acosta et Marianela Núñez, sera diffusé en direct au cinéma le 16 octobre.

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Carlos Acosta dans sa version de Don Quichotte

La Dame aux camélias

Les représentations de La Dame aux camélias continuent au Palais Garnier. ResMusica a vu le couple Eleonora Abbagnato/Benjamin Pech, une “soirée pas nécessairement désagréable“, même si l’émotion semblait manquer. Le Monde a vu le partenariat Aurélie Dupont/Hervé Moreau, en se gardant de donner un avis tranché sur les interprètes, restant plus dans l’explication du ballet. Côté blog, Danse-Opéra est ressorti enthousiaste de la dernière représentation Isabelle Ciaravola/Karl Paquette, tandis qu’À petits Pas a dû attendre le troisième acte pour se laisser vraiment séduire par le couple Laëtitia Pujol/Mathieu Ganio.

du samedi 21 septembre 2013 au jeudi 10 octobre 2013

Eleonora Abbagnato et Benjamin Pech – La Dame aux camélias

Le Ballet Chine et son Détachement féminin rouge

Si Le Lac des Cygnes du Ballet National de Chine a laissé la presse relativement indifférente, Le Détachement féminin rouge l’a bien plus interpellée. Les Échos se livre à une explication du ballet (“Le mot ‘kitsch’ semble avoir été inventé pour ce spectacle, même s’il peut être un peu difficile de voir sans arrière-pensées ce qui reste un spectacle de propagande“). Le Financial Times s’amuse à y voir un croisement entre Spartacus et Flammes de Paris, tout en appréciant la soirée. Rue 89, qui ne parle jamais d’art chorégraphique, a même fait le déplacement, mais évoque beaucoup plus le contexte de l’oeuvre que la danse en elle-même.

Enfin, pour la note ‘trop mignon” du jour, le Théâtre du Châtelet a publié une vidéo d’une rencontre entre une classe de CE2 et le Ballet National de Chine. Apprendre à compter en chinois grâce aux fouettés d’un danseur, voilà une bonne méthode pédagogique.

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À lire/voir/écouter

Un joli portrait de Kader Belarbi est à lire sur ToulÉco. Le directeur du Ballet du Capitole veut “effacer le creuset entre le public et la troupe par la médiation culturelle“. Sauf qu’à Toulouse, ce n’est pas une phrase en l’air, la compagnie multipliant les rencontres avec le public. Dorothée Gilbert est dans Gala cette semaine pour une interview beauté, accompagnée de très belles photos. France Info fait découvrir le spectacle Acrobates, tandis que Les Échos se penche sur la société de production Indigo Productions, qui produit entre autres le grand spectacle Irish Celtic.

Côté critique, Le Monde est resté dubitatif face au Swan Lake de Fredrik Rydman, tandis que Les Échos s’enthousiasme devant la dernière création d’Aurélie Bory, Azimut. Le Journal fait aussi le point sur les spectacles inspirés du tango qui seront donnés cet automne à Paris.

Un peu éloigné de la danse, France Musique s’est penché sur l’épineuse question de la place de la femme dans la musique classique, et surtout en tant que cheffe d’orchestre. Et l’interview de Bruno Mantovani, directeur du CNSMDP (le plus prestigieux établissement de musique de France, et l’un des plus reconnus au monde), est plutôt aberrante. Pour lui, s’il y a si peu de femmes chef d’orchestre, c’est normal. Une femme préfère pouponner que de mener une carrière internationale, il est impossible de concilier vie de famille et grande carrière. Et puis le métier de chef d’orchestre, c’est épuisant physiquement, bien trop pour les femmes, ces êtres chétifs et sans force. Bruno Mantovani a apporté un droit de réponse sur la page Facebook du CNSMDP, qui pour moi l’enfonce encore plus.

 

À lire/voir/écouter… en anglais

Jean-Christophe Maillot évoque sa prochaine création avec Diana Vichneva. The Guardian pose la question du meilleur couple dans l’histoire de la danse, et les réponses sont variées. Le Financial Times a vu le L.A. Dance Project et a plutôt apprécié la création de Justin Peck, à défaut du Quintet de Forsythe. Enfin, un long article de Jennifer Homans : “The Crisis in Contemporary Ballet. How emotion left dance“.

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