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Un tour à l’exposition Danser sa vie du Centre Pompidou

Une exposition concernant la danse dans un grand musée parisien, ce n’est pas si fréquent que ça. Le Centre Pompidou s’est lancé, avec une grande exposition intitulée Danser sa vie. Comment les arts ont été influencés par la danse ? Comment la danse leur a répondu ? Comment les deux interagissent ? Ce sont toutes ces questions que veulent poser ce projet, en mettant en parallèle plus de 300 chef-d’œuvres des années 1900 à nos jours.

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L’exposition se divise en trois parties : La danse comme expression de soi, Danse et abstraction et Danse et performance. Chacune suit à peu près une ligne chronologique, même si à chaque fois des œuvres d’une autre époque viennent mettre le propos en perspective. De très nombreux extraits vidéos permettent à l’exposition de garder un caractère vivant, ce qui est rare lorsque la danse se retrouve au musée.

La première salle annonce la couleur : un immense tableau de Matisse, une vidéo et une performance en live. Tous les arts à égalité veut assurer l’introduction, même si selon les parties, la danse est un peu mise en retrait.

Les premières salles, sur La danse comme expression de soi, sont celles qui m’ont le plus intéressée. Peut-être aussi parce que le propos ne m’était pas complètement étranger.

Nicolas Le Riche accueille le-la visiteur-se, à travers la projection de L’Après-midi d’un Faune. Dans une exposition danse et arts, tout commence forcément par les Ballets Russes. Les statues de Rodin me plaisent particulièrement, véritables captations du mouvement, tout comme les études autour d’Isadora Duncan, entre de multiples photos et une très courte vidéo. 

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Place ensuite à la Danse et la nature, salle remplie de danseur-se-s nu-e-s en pleine forêt. “C’était le début de l’idée que le geste est l’expression d’une émotion“, explique la conservatrice. On y retrouve des œuvres de Derain ou une grande vidéo-performance de la troupe d’Anne Teresa De Keersmaeker.

La chronologie suit son cour, passant du corps possédé des années 1920 à la danse-théâtre, sublimée par Pina Bausch dont le Sacre du Printemps est projeté en intégralité.

Vient ensuite à la deuxième partie, Danse et abstraction. Qui m’a personnellement moins intéressée, mais je suis moins sensible aussi à cette période de l’art. Les grands peintres se succèdent (Picasso, Kandinsky…), mais le lien avec la danse reste plus ténu. Les chorégraphes choisi-e-s sont aussi plus obscures.

Je retiens toutefois la salle réservée à la danse et géométrie du mouvement. Une espèce de forme géométrique complexe occupe la pièce. Comment les artistes s’en sont inspiré-e-s ? Une vidéo passionnante montre ainsi Forsythe en pleine improvisation, et comment son geste, qui n’a l’air de rien, redessine en fait cette forme géométrique.

Le reste de cette deuxième partie n’est non moins intéressante, mais un peu obscure pour moi entre les Danses du Bauhaus ou la salle Danse et Cybernétique, même si Maurice Béjart est de la partie.

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La troisième partie de l’exposition, Danse et performance, replace l’art chorégraphique un peu plus au premier plan. La peinture est d’ailleurs une obsession pour certain-e-s chorégraphes, avec de nombreuses vidéos montrant le corps comme un pinceau, et jouant avec la matière. Le-la chorégraphe deviendrait-t-il-elle peintre ? Des toiles de Trisha Brown, réalisées avec des fusains attachés aux pieds et aux mains de ses danseur-se-s, pourraient le prouver.

Place à des spectacles qui mélangent les genres, Martah Graham, Peter Moore, Yves Klein, Warhol… et l’une des dernières salles réservées à Merce Cunningham. Et si tout cela se terminait par une danse ? Jérôme Bel a construit une discothèque spécialement pour l’occasion, pour ceux et celles qui auraient envie de se défouler.

Voilà pour un rapide (!) aperçu de cette exposition riche et très intéressante, qui mérite le détour pour plus d’une raison. Dommage que ce genre d’exposition ne se consacre qu’à l’art contemporain, il y aurait aussi des choses à dire sur des périodes plus anciennes de l’art chorégraphique.

Cette exposition est complétée par toutes une série de conférences autour de la danse contemporaine. Vidéodanse propose également quelques 200 films et documentaires sur la danse et les chorégraphes à voir, jusqu’à au 2 janvier au musée, à raison de plusieurs projections par jour. Le programme est extrêmement riche, allant des classiques Les Enfants de la danse sur l’Ecole de Nanterre à des films expérimentaux de Pina Bausch.

Danser sa vie, du 23 novembre 2011 au 2 avril 2012, au Centre Georges Pompidou de Paris.

Commentaires (3)

  • Audrey

    ça fait envie ! C’est programmé jusqu’en avril, ça devrait être jouable 🙂

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  • Alexia

    Le programme de Videodanse est vraiment très intéressant cette année (et je dis pas ça parce que ce sont mes professeurs de la fac qui l’ont conçu 😉 ) En effet, elles ont axé le programme sur une histoire en danse articulée autour de plusieurs thématiques comme la transmission, les danses de groupe, puissances de femmes, manifestes esthétiques, etc… Bref un programme très riche comme tu l’as dit avec plus de 250 films dont une grosse partie jamais présentée au grand public !! Il y en a vraiment pour tous les goûts : de la Mort du cygne de Pavlova/Plissetskaïa/Chauviré à la Danse de la sorcière de Mary Wigman en passant par Pina Bausch, Trisha Brown, la danse bûto, etc… Moi, en tout cas, j’ai déjà fait mon petit programme et je me régale d’avance 😉
    Je conseille pour le coup d’y aller faire un tour et d’aller également à la rencontre/conférence organisée le 15 décembre ! 🙂

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  • Vous pouvez trouver un autre article sur l’exposition Danse sa vie au Centre Pompidou sur http://blog.paris3e.fr/post/Danser-

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