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Festival Paris de la Danse – Tout savoir sur l’édition 2019 du 3 au 23 juin

C’est un nouveau rendez-vous incontournable pour les balletomanes ! Pour la deuxième année consécutive, le Théâtre de Paris dans le 9e arrondissement de la capitale propose son festival Paris de la Danse, un programme de spectacles de danse pour sa fin de saison. Lisa Martino, à la tête de cet événement, a prévu une édition 2019 alléchante. Avec en tête un double gala qui réunit sur scène danseuses et danseurs de l’Opéra de Paris et du New York City Ballet, conduits respectivement par Alessio Carbone, Premier Danseur de l’Opéra de Paris, et Daniel Ulbricht, Principal au NYCB. En prélude à cet événement, une master class dirigée par Laurent Hilaire est prévue autour du Lac des Cygnes avec un couple venu du Théâtre Stanislavski, Oxana Kardash et Ivan Mikhalev. La Kibbutz Contemporary Dance Company revient aussi cette année avec la dernière création de Rami Be’er Asylum. Enfin Petia Iourtchenko aura carte blanche pour une soirée de danse tsigane qui s’achèvera par un repas russe. Tout cela à des prix très doux. Lisa Martino nous explique comment est né ce projet et sa programmation.

Le programme du Festival Paris de la Danse 2019

 

Comment est né ce projet ambitieux de programmer de la danse un théâtre privé ?

Au départ, c’était une envie de Richard Caillat, l’un des directeurs du Théâtre de Paris, suivi de très près par Stéphane Hillel, l’autre co-directeur. Richard aime infiniment la danse. On lui avait proposé un projet et il m’a demandé de venir car il savait que j’avais fait de danse, j’ai été Petit rat de l’Opéra. À l’issue de cette réunion, il était très enthousiaste pour essayer d’apporter de la danse au mois de juin en fin de saison au Théâtre de Paris. Il m’a donné deux ans pour essayer de créer quelque chose et c’est parti comme ça.

 

Comment avez-vous voulu concevoir le programme de cette deuxième année du festival Paris de la Danse ?

Eleonora Abbagnato était venue faire une master class l’année dernière et je trouvais que c’était un exercice aussi bien ludique que pédagogique. Je pense que c’est important de voir nos aînés donner la classe, des conseils, transmettre les grands rôles et les grands ballets. Cette année, nous aurons Laurent Hilaire qui va diriger la sublime danseuse russe Oxana Kardash du Théâtre Stanislavski totalement incroyable dans Le Lac des Cygnes, accompagnée d’Ivan Mikhalev. Ce sera passionnant de voir ce qu’il leur dit de faire, là où ils peuvent s’améliorer et ce qu’ils doivent apporter à ce rôle. D’un point de vue pédagogique, je trouve cela très important. Et du point de vue du spectacle, pour les gens qui n’ont pas accès aux répétitions, pouvoir ouvrir le rideau et voir ce qui se passe derrière – pas juste le ballet fini mais comment on travaille, quelle exigence cela demande et quelle rigueur – c’est passionnant. Et c’est un exercice que j’ai envie de continuer.

Laurent Hilaire

Laurent Hilaire, qui dirige maintenant la compagnie du Théâtre Stanislavski de Moscou, a été tout de suite partant pour cette master class ?

Je ne le connaissais pas personnellement. Je lui ai fait parvenir cette proposition et il a tout de suite été intéressé. C’est lui qui a suggéré Le Lac des Cygnes et un travail sur le cygne blanc et le cygne noir dans la version de Vladimir Bourmeister, que Laurent Hilaire a d’ailleurs dansé à l’Opéra de Paris et avec laquel il a été nommé Étoile. Et j’ai appris qu’il fait aussi  ce travail en Russie, qu’il ouvre ses répétitions, ses classes. Il trouve que c’est une façon pédagogique et très belle d’amener le public, et en particulier le jeune public, à la danse. Il est donc déjà rompu à l’exercice. Et c’est très populaire : quand je regarde sur YouTube Yvette Chauviré faire répéter Giselle à Marie-Claude Pietragalla, ce sont des dizaines de milliers de vues car c’est passionnant d’avoir quelqu’un qui vous transmet.

 

Le cœur  de la programmation cette année s’articule autour d’un spectacle baptisé De New York à Paris avec sur scène des artistes du Ballet de l’Opéra de Paris et ceux.celles du New York City Ballet, avec six spectacles et deux programmes différents.  Vous avez voulu les confronter sur scène ?

En réalité, au départ, seuls Alessio Carbone et son groupe Les Italiens de l’Opéra de Paris devaient venir. Cela fait un an que l’on travaille avec lui sur ce projet. Un jour, il revenait d’un gala et il me dit son enthousiasme d’avoir partagé la scène avec Daniel Ulbricht et son groupe Stars of American Ballet. J’ai commencé à rêver de les inviter et d’avoir ce répertoire français très classique et ce répertoire américain que l’on a moins la chance de voir en France. À force d’en parler, on s’est dit : et si on leur proposait ? Et ils ont fait un effort formidable. Ils viennent tous, tout le groupe des Stars of American Ballet. Et quand je dis un effort formidable, je veux préciser que nous sommes un théâtre privé, nous n’avons aucune subvention, aucune aide de l’État. Tout ce que l’on fait pour la danse, c’est avec la participation et l’aide des danseurs et danseuses qui ont envie de monter sur scène mais aussi de soutenir l’initiative d’un théâtre qui ouvre ses portes à la danse à Paris.

Les Italiens de l’Opéra de Paris

Et ce seront finalement deux galas avec des programmes différents.

C’était tellement riche que l’on a décidé de faire deux programmes car nous n’arrivions pas à choisir. Ils sont capables de danser tellement de choses, ils ont tellement d’envies que l’on a décidé de proposer ces deux programmes différents où alterneront Français et Américains avec un finale tous ensemble sur scène.

 

Vous avez aussi décidé de réinviter la Kibbutz Contemporary Dance Company, déjà présente l’année dernière. Pourquoi ce choix ? 

Après l’édition de l’an dernier, je suis allée en Israël et j’y ai vu la dernière création de Rami Be’er ,Asylum. Je l’ai trouvée très belle, magnifique, très forte. Ils avaient eu tellement de succès l’an dernier lors de la première édition du Paris de la Danse que je leur ai proposé de revenir.

Kibbutz Contemporary Dance Company

Vous tenez aussi à montrer la diversité de la danse et vous donnez donc carte blanche à Pétia Iourtchenko pour une soirée tzigane.

Je pense que la danse, c’est toutes les danses. Et j’aimerais bien un jour faire venir une troupe de flamenco ou une compagnie africaine. Peu importe. À partir du moment où il y a de la musique et du sentiment, il y a de la danse. J’avais eu la chance de voir le spectacle de Petia Iourtchenko qui s’appelle Mémoires d’un Vieux Tzigane. Par la musique, par le propos et par son talent d’interprète, j’ai été bouleversée. Et chez lui aussi il y a quelque chose de très pédagogique, c’est pour cela qu’on lui propose une carte blanche. Il veut donner un nom aux pas de la danse tzigane, la codifier. Il est le premier à donner un langage. Ce sera très festif, il y aura des musiciens, une chanteuse, 15 danseurs et danseuses de sa troupe. Un jour, Pétia m’avait dit : “Nous les tziganes, on nous fait toujours danser dans les cirques et en banlieue“. Et moi je pense que la place de la danse tzigane, c’est aussi à Paris dans un théâtre. Ceux et celles qui le souhaitent pourront continuer la fête avec un repas russe, des blinis et de la vodka ! Et les musiciens continueront à jouer de la musique…

 

Le festival Paris de la Danse veut s’inscrire dans la durée ?

C’est notre souhait. Nous verrons si nous parvenons à faire venir le public, à le fidéliser. Nous nous donnons deux ans. Si le public vient, nous continuerons avec un immense plaisir.

Petia Iourtchenko

 

Festival Paris de la Danse du 3 au 23 juin au Théâtre de Paris

– Master Class de Laurent Hilaire autour du Lac des Cygnes avec Oxana Kardash et Ivan Mikhalev du Théâtre Stanislavski – Lundi 3 Juin à 20h30 (places de 23 à 43€).

De New York à Paris avec les Stars of American Ballet et Les Italiens de l’Opéra de Paris avec Valentine Colasante, Bianca Scudamore, Letizia Galloni, Ambre Chiarcosso, Sofia Rosolini, Paul Marque, Francesco Mura, Simone Valastro, Andra Sarri, Antonio Conforti, Giorgio Foures et Indiana Woodward, Teresa Reichlen, Megan Fairchild, Sterling Hyltin, Ask La cour, Tyler Angle, Gonzalo Garcia, Joseph Gatti, Daniel Ulbricht) – Du 13 au 16 juin (places de 10 à 58€).

– Carte Blanche à Pétia Iourtchenko – Lundi 17 juin à 20h30 (places de 23 à 43€).

– La Kibbutz Contemporary Dance Company – Asylum du 21 au 23 juin (places de 10 à 58€).

 

Commentaires (1)

  • Nana

    La danse est un art qui peut aussi, comme la musique, rassembler les personnes du monde entier. C’est une idée lumineuse et je like ! Je pourrai merveiller , si je gagne ce concours, de voir comment les danseuses, en fonction de leur culture, s’approprient le rôle dans des ballets universels et intemporels. Je fais de la danse classique depuis quelques années et je souhaiterais danser toute ma vie car quand je danse, je me sens libre et je peux, à travers cette passion, exprimer ce que je ressens au fond de mon cœur.

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