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[Prix de Lausanne 2020] Rencontre avec la candidate française Chloé Petermann

Élève de la Hong Kong Youth Ballet Academy, Chloé Petermann, 16 ans, est une jeune française vivant à Hong Kong, qui a traversé le monde pour participer au Prix de Lausanne. Elle nous raconte sa première journée au Prix, ses ambitions et ses aspirations de ballerine qui rêve de l’Opéra de Paris. 

Chloé Petermann au Prix de Lausanne 2020

D’où venez-vous et quel est votre parcours de danse ? 

Je m’appelle Chloé Petermann et je vis à Hong Kong. Mon père est français et ma mère est singapourienne et chinoise. Je suis née à New York, j’ai déménagé à Londres puis à Hong Kong. Je n’ai jamais vécu en France mais je suis à l’école française. J’ai démarré la danse à Londres, à 5 ans, à la Royal Aacademy of Dance, avec un cours par semaine. En arrivant à Hong Kong à 11 ans, j’ai pris la danse un peu plus au sérieux. Aujourd’hui, je suis à la Hong Kong Youth Ballet Academy. Nous travaillons plutôt la technique russe et la technique de la Royal Aacademy of Dance. J’ai cours tous les jours, sauf le lundi. Je termine le lycée à 17h30 et je file au studio de 18h30 à 20h, puis je passes aux devoirs. C’est un emploi du temps assez difficile. 

 

Qu’est-ce qui vous a motivé pour vous présenter au Prix de Lausanne ? 

À Hong Kong, même si nous avons le Hong Kong Ballet qui est très bon, il n’y a pas d’école de danse professionnelle. Nous avons de très bonnes écoles pré-pro, comme la mienne, mais si je veux vraiment prendre la danse au sérieux, je dois partir dans une de ces écoles pros. Il y en a beaucoup au Prix de Lausanne, qui ont des bourses à offrir, des places. C’est ce qui m’a poussé à auditionner. Je vise plutôt une école européenne ou américaine, plus facile pour mes parents et moi, pour la langue, l’environnement. Ce sont aussi des écoles très réputées et c’est un privilège d’y aller.

 

Quelle école visez-vous ? 

Je vise l’École de Danse de l’Opéra de Paris. Je n’ai jamais vécu en France, mais quand j’ai déménagé à Hong Kong, ma première professeure de danse m’a parlé de l’Opéra de Paris, c’est une ancienne élève de l’école. J’ai participé à un stage d’été et ça m’a beaucoup plu. Les professeur-se-s sont très bons, j’ai beaucoup aimé la façon dont ils font attention aux élèves et leur donnent des corrections. J’ai aussi aimé la diversité des cours, entre danse classique, répertoire, danse contemporaine, danse jazz. J’aime beaucoup le style de l’école française, l’attention aux détails, tout est très précis. Avoir Élisabeth Platel comme professeure m’a entre autres poussée à venir à Lausanne, c’est une très bonne professeure de danse et je l’admire beaucoup. J’aime beaucoup le répertoire de la troupe, j’admire beaucoup Sylvie Guillem et Dorothée Gilbert. 

J’aimerais beaucoup aussi l’Académie Princesse Grace, tous les élèves y sont très très bons (sourire). Puis l’École Supérieure de Cannes, j’y suis allée pour un stage d’été, ils ont aussi un bon niveau scolaire et j’aime ce mélange entre la danse et l’école. La Royal Ballet School est aussi dans mes objectifs bien sûr ! Un de mes camarades qui vient aussi au Prix de Lausanne vise cette école, une ancienne élève de mon école y est en ce moment et le niveau est très haut. Je n’ai jamais vécu en France, mais quand je reviens en Europe, je réalise que cela me manque.

J’aimerais aussi l’ABT JKO School, j’y suis allée cet été. J’aime beaucoup la diversité de leur cours, les professeur-se-s et cette danse américaine avec beaucoup d’énergie, où on y va !  

Chloé Petermann au Prix de Lausanne 2020

Quelles sont vos qualités en tant que danseuse ? 

C’est difficile à dire ! Je dirais l’adage. Je trouve ça très beau et élégant, même si c’est dur. De façon générale, c’est très important pour une ballerine d’avoir une bonne technique, mais aussi d’être forte mentalement. La danse, c’est très difficile, c’est un univers très compétitif. 

 

Comment avez-vous choisi votre variation classique ? 

J’ai pris la variation de Paquita, la première du pas de trois. Ma professeure me l’a proposée. On en a essayées ensemble et on a trouvé que c’était le meilleur choix. C’est une variation qui permet de montrer beaucoup de choses, elle est précise mais on peut aussi y montrer du style et du caractère. 

 

Et votre variation contemporaine ? 

J’ai choisi Traces de Cathy Marston. On a choisi cette variation parce que ça allait le mieux avec ce que je pouvais faire. Je l’aime beaucoup. C’est une variation courte, mais dense, elle demande beaucoup d’énergie, elle peut aller vite. Je prends un cours de danse contemporaine par semaine avec mon école, mais je n’étais pas forcément habituée à cette façon de danser. Mes professeurs de danse sont d’anciens Principals du Hong Kong ballet, ils ont l’expérience de la danse contemporaine qu’ils ont partagée avec moi. C’était dur au début, cela a pris du temps. mais je m’y suis habituée et j’apprécie maintenant la danse de cette variation. La diversité des styles est importante. La plupart des compagnies font un mélange entre danse classique et danse contemporaine. C’est important d’avoir cette diversité, c’est plus facile de s’adapter. 

 

Comment vous êtes-vous préparée au Prix de Lausanne ?

Cela fait plus d’un mois que je travaille pour le Prix, trois fois par semaine. Avec le virus, mon  lycée était fermé ces deux dernières semaines, j’ai donc eu plus de temps pour aller au studio de danse et travailler tous les jours. J’ai eu un petit peu peur de ne pas pouvoir venir à cause des restrictions de déplacement, comme trois des candidats chinois, mais finalement tout s’est bien passé pour moi. 

 

Comment s’est passé votre premier jour au Prix de Lausanne le dimanche 2 février ? 

Nous avons d’abord eu un tour du théâtre. Puis on nous a expliqué comment la semaine allait se dérouler, on nous a donné nos numéros. Nous avons eu ensuite un cours de yoga pour s’échauffer puis un cours de danse classique avec Élisabeth Platel avec toutes les filles A et B. Elle nous a expliqué les enchaînements que nous ferons en cours pendant cette semaine. J’aime beaucoup le grand allegro, on bouge beaucoup, on utilise tout l’espace, il est très agréable. Élisabeth Platel nous a dit de faire très attention aux ports de bras, à leurs positions. J’ai trouvé que c’était plus dur que ce à quoi je suis habituée, mais ça me pousse, c’est bien. Le niveau est très, très haut, je dirais que je suis dans la moyenne (sourire). 

Chloé Petermann au Prix de Lausanne 2020

Comment est l’ambiance ?

Tout le monde est très gentil, très concentré mais détendu. Par rapport au YAGP auquel j’ai participé, il y a moins de monde, on peut donc mieux se parler. 

 

Comment sont les studios à Montreux ? 

Le théâtre est très grand, on peut se perdre facilement (sourire). Les studios sont très grands. Le studio 1 est en face du lac, la vue est très belle ! Les studios ne sont pas en pente parce que le théâtre n’est pas en pente, ce qui me rassure. 

 

Quel est votre objectif au Prix de Lausanne ? 

Je suis déjà contente d’être là. C’est un rêve qui se réalise. Alors j’essaye d’apprendre le plus possible pendant cette semaine. Je ne m’attends pas à la finale, je suis juste contente d’être ici, être sélectionnée est déjà quelque chose. J’ai un peu peur, mais je veux faire de mon mieux. Je veux apprécier cette semaine et prendre plaisir à danser.

 

Quelles sont vos ambitions dans votre vie de ballerine ? 

Je rêve de l’Opéra de Paris comme compagnie. Pour les ballets, j’aime beaucoup le rôle d’Aurore dans La Belle au bois dormant, aussi Juliette. Ce que j’aime dans la danse, c’est que cela me permet de m’exprimer à travers le mouvement, je peux vraiment me connecter à moi-même et au public. En tant que spectatrice, j’aime la qualité du mouvement. La danse, c’est beau ! 

 




 

Commentaires (1)

  • Alizee

    Interview très intéressante d’une jeune fille prometteuse, mais qui aurait bien mérité une relecture : de nombreuses fautes grossières perturbent la lecture de l’article, dès la deuxième phrase pour ne prendre qu’un exemple “Mon père est français et ma mère et singapourienne et chinoise”

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