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Cinq questions à Jean-Christophe Maillot pour la F(ê)aites de la Danse

Sous l’impulsion de Jean-Christophe Maillot, Monaco se transforme le 1er juillet en grande place de la danse avec la F(ê)aites de la Danse. Au programme de 18h à 6h du matin sur la place du casino : des ateliers-découverte, des spectacles, créations et performances où le public participe, une barre géante, un dancefloor sur la scène de l’Opéra Garnier de Monte-Carlo, une guinguette ou un marathon de la danse. Un événement qui se veut résolument populaire, avec comme envie d’amener pros et amateurs à danser ensemble le temps d’une soirée, comme l’explique à #DALP Jean-Christophe Maillot.

 

La F(ê)aites de la Danse, qu’est-ce que c’est ?

Une fête très populaire qui s’adresse essentiellement aux amateurs et amatrices. Nous serons 250 professionnel.le.s de la danse, et pour une fois nous allons nous tourner vers le public pour lui dire : “Venez danser avec nous. Tous et toutes, qui que vous soyez, venez danser“. Il y a une énorme pratique de la danse en amateur aujourd’hui. En étant professionnel.le.s, nous avons bien sûr des niveaux d’exigence et de physicalité très différents. Mais au fond, la danse reste la même chose : une pulsion qui se crée en entendant de la musique. Et puis même sans prendre de cours, tout le monde dans sa vie a un jour dansé, tout le monde a été confronté à la danse, que ce soit à un mariage ou dans une boîte de nuit. J’ai un profond amour pour la danse. Et pour une fois, j’ai envie que l’on se retrouve tous ensemble pour se faire plaisir et pour danser, les 250 professionnel.le.s et les, je l’espère, au moins 5.000 personnes dans le public.

 

Concrètement, comment va se dérouler cette F(ê)aites de la Danse ?

Tout se déroule sur la place du casino de Monte-Carlo. Les choses vont être très resserrées dans le temps avec une dynamique incessante. Je voudrais que, où que l’on soit, il y ait toujours une proposition musicale qui vous entraine à danser. D’abord, les gens pourront apprendre à danser, ou en tout cas se familiariser avec une danse, que ce soit la danse tahitienne, la danse africaine, la valse, la pole dance ou la danse classique avec une Barre géante. C’est Richard Coudray, le grand spécialiste de la giga-barre au Malandain Ballet Biarritz qui viendra la donner, on a démarré la danse ensemble à 6 ans à Tours ! Il y a aura aussi le marathon de la danse, où des couples s’affronteront pendant sept heures sous l’oeil d’un jury. Et une guinguette avec toujours de la musique. Cette dimension populaire de la danse qui reste un lien social fondamental est quelque chose de très important.

 

Et comment pourra-t-on voir de la danse ?

Il y aura des spectacles où à chaque fois, à un moment ou à un autre, les pros inviteront le public à se joindre à eux. Et que finalement, le spectacle, ce soit les gens qui viennent danser. Les Yamakasi vont intervenir vers 22h30 et installer le public par terre pour des acrobaties au-dessus d’eux. Le Patin libre va faire un spectacle sur patins à roulettes, avec à un moment des patins pour inviter les spectateur.rice.s à participer. Le but est non seulement de faire une démo, mais aussi d’emmener les gens la faire avec eux.

 
Vous avez vous-même préparé une création pour les Ballets de Monte-Carlo. Comment avez-vous intégré le public ?

Ma création se déroulera à minuit. Les danseurs et danseuses seront sur quatre scènes avec le public autour. J’ai créé cette pièce sur la musique d’Antonio Castrignano, un musicien italien de 24 ans, une star à la Mick Jagger qui a remis la tarentelle au goût du jour. En écoutant sa musique, on ne peut que se trémousser, elle a quelque chose de complètement jouissif. L’idée est ainsi de faire une pièce extrêmement festive, avec une communion entre ce que cette musique déclenche et les 1.000 personnes du public qu’il peut y avoir autour des quatre scènes. Pour les danseurs et danseuses des Ballets de Monte-Carlo, ce sera aussi l’occasion d’un certain lâcher-prise après une saison très rigoureuse. La pièce se termine avec un flashmob, que l’on peut apprendre sur Youtube, avec danseur.se.s et public.

 

Une F(ê)aites de la Danse, ça se termine forcément en boîte de nuit ?

Mais oui ! Une boîte de nuit en plein air où les gens auront tous des casques sur les oreilles, et la possibilité de choisir sa musique entre deux canaux musicaux. C’est un phénomène assez extraordinaire à observer, ça crée quelque chose de très étonnant, on voit les gens délirer complètement. Et puis la scène de l’Opéra Garnier se transformera en dancefloor jusqu’à l’aube. On condamne en général le public à s’assoir et à observer, là il pourra monter sur scène. J’adore regarder les gens danser en boîte. À un moment, l’individu s’y offre la liberté de bouger et danser, et le droit de ne pas se sentir ridicule ou jugé. Au final, il y a dans cette F(ê)aites de la Danse la volonté de faire un spectacle populaire. Et montrer que cette vision est compatible avec un désir de qualité.

 

La F(ê)aites de la Danse, le 1er juillet de 18h à 6h du matin sur la place du casino.

 

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