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Kania : “Le plus dur dans Sister Act ? Faire groover le français !”

Sister Act, la nouvelle comédie musicale made in Broadway débarquée à Paris, se joue depuis le 20 septembre au Théâtre Mogador. Kania est l’une des stars du show, en assurant avec une énergie survitaminée le rôle principal de Dolorès. A quelques heures de la première, la chanteuse s’est livrée au jeu des questions-réponses au milieu d’une nuée de journalistes, avec bonne humeur et un charmant accent québécois.

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Vous êtes née au Québec, puis vous avez démarré une carrière de chanteuse en France. Comment êtes-vous arrivée dans l’univers des comédies musicales ?

Il y a cinq ou six ans, j’avais participé au spectacle Sol en Cirque, avec une tournée. C’est la première fois que travaillais sur une comédie musicale, et j’avais trouvé ça extraordinaire. Tout s’était tellement bien passé que j’avais vraiment eu envie de renouveler cette expérience. Sur Sister Act, je ne peux pas rêver mieux. Après six semaines de répétition intenses, maintenant c’est le plaisir.

Dans Sister Act, vous jouez le rôle de Dolorès Van Cartier. Pouvez-vous nous parler de ce personnage ?

C’est une fille qui est super naïve, mais aussi pleine d’énergie, rigolote, et qui aime faire rire et faire plaisir autour d’elle. C’est en fait quelqu’un qui me ressemble beaucoup. Quoique j’ai peut-être un peu moins d’énergie qu’elle, parce que le soir quand je joue Dolorès, je suis bien fatiguée (elle rit).

Avez-vous vu le film Sister Act, ou la comédie musicale en version étrangère ?

J’ai vu le film Sister Act 1 au début des castings, pour me remettre l’histoire en tête. Mais j’ai regardé vraiment vite fait, j’ai même sauté certaines scènes car je ne voulais pas être trop influencée par Whoopi Goldberg. Et j’ai vu le spectacle une fois à New York et deux fois en Allemagne, j’ai donc vu trois Dolorès sur scène. Et elles ne sont vraiment pas pareil, dans leur façon d’être, de chanter… Cela reste exactement la même énergie, mais avec des personnalités différentes, et c’est pour ça que j’aime ce spectacle.

On vous a demandé d’être différentes des autres comédiennes ?

On ne m’a pas demandé d’être différente, on m’a demandé d’être moi, ce que j’ai essayé de donner, ma patate à moi. Je savais dès le départ que je ne chercherai pas à copier Whoopi Goldberg ou quelqu’un d’autre, parce que c’est impossible. Je vais essayer d’apporter quelque chose de plus personnel.

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Le spectacle démarre pour au moins quatre mois. Comment vous préparez-vous à ce marathon ?

Le rôle est extrêmement intense, et vocalement et physiquement, parce qu’on bouge non-stop. Ce sont 2 heure 1/2, même 3 heures avec l’échauffement, vraiment épuisantes. Il faut un entraînement physique, mais aussi avoir une certaine expérience de la scène. Depuis que je suis chanteuse, j’ai la chance d’avoir fait beaucoup de scènes, d’avoir beaucoup voyagé, de connaître la musique, de connaître le métier. Les filles qui sont avec moi – on est au total 32 artistes, 28 sur scène – ce sont aussi des gens qui connaissent très bien leur métier, qui ont beaucoup d’expérience. C’est impressionnant. Il faut laisser les craintes et les soucis de côté pour vraiment se concentrer sur ce qu’on a à faire. Et pour le moment, ça se passe bien, je suis contente.

Qu’est-ce que vous redoutiez le plus dans l’aventure Sister Act ?

Ce qui me faisait peur au départ, c’était de chanter en français. J’ai chanté en français sur Sol en Cirque, mais je n’avais qu’une chanson, et c’était du rock. Donc en français ça va. Mais chanter de la soul, du disco, de la musique que j’aime et qui groove bien en français… Je me disais : “Oh my God, mais est-ce que vais arriver à faire sonner cette musique en français, est-ce que ça va bien marcher ?“. C’était vraiment ma crainte…

Au début, je ne maitrisais pas, je ne sentais pas bien quand les mots sortaients. Il y avait des sons que je n’avais jamais prononcés avant. Les “rrr“, prononcés en français par exemple, je n’avais jamais chanté un ‘”rrr” comme ça. C’est bête, mais ça fait mal à la gorge quand on n’est pas habitué ! Puis on trouve une technique, et là ça y est, je suis bien dans le français. J’essaye de le faire sonner du mieux que je peux, parce que ça doit bien groover quand même, mais ça ne me fait plus peur du tout.

La musique de Sister Act correspond-elle à vos goûts musicaux ?

Complètement ! J’aime beaucoup la soul, le disco, le funk et le jazz. Je ne regrette pas, mais jaurais aimé être née dans ces années 1970, avec les Beatles, Diana Ross, Donna Summer, Aretha Franklin… Toute cette musique là me touche vraiment.

Quel est votre moment préféré dans Sister Act ?

Il y en a plusieurs… Il y a un moment, où je suis sur scène avec Sarah Manesse qui est une jeune aspirante en plein doutes. Sarah, elle a une voix tellement pure, elle me fait pleurer à chaque fois qu’elle chante sa chanson. Le problème, c’est que je suis sur scène avec elle, et que je n’ai pas le droit de pleurer (rires). Je dois retenir mes larmes, et lui donner la force et l’énergie dont elle a besoin pour tenir la chanson. Je regrette presque d’être sur scène ! C’est un petit moment à nous deux que j’aime bien. Dans Sister Act, c’est ma petite chérie, et elle l’est aussi devenue dans la vie. C’est une belle rencontre des deux côtés de ma scène.

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Sister Act jusqu’au 31 janvier au
Théâtre Mogador.

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